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Selon le Sénat, le taux de disponibilité des hélicoptères NH-90 Caïman est inférieur aux besoins de la Marine


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Depuis qu’il est entré en service au sein de l’Aéronautique navale, en 2011, l’hélicoptère NH-90 Caïman NFH [Nato Frigate Helicopter] donne du fil à retordre à la Marine nationale. En effet, aussi performant et technologiquement avancé soit-il, cet appareil souffre d’une disponibilité insuffisante, malgré le coût de son Maintien en condition opérationnelle [MCO].

En 2017, il fallait ainsi « plus de 30 heures » de maintenance pour seulement une heure de vol, selon l’amiral Christophe Prazuck, alors chef d’état-major de la MarD’abord, il est apparu que le NH-90 NFH avait des problèmes de… corrosion.ine nationale [CEMM]. « Nous y épuisons nos mécaniciens et nos flottilles pour un rendement assez faible », s’était-il agacé, lors d’une audition parlementaire.

Plusieurs facteurs expliquent cette indisponibilité chronique.

D’abord, il est apparu que le NH-90 NFH avait des problèmes de… corrosion.

Ensuite, l’approvisionnement en pièces détachées s’est avéré compliqué.

Enfin, les 27 appareils en service ont été livrés à la Marine nationale dans des standards différents [StepA pour les premiers, puis StepB et FRC – pour Full Radar Configuration – pour les suivants]. ce qui fait qu’ils ont dû être régulièrement mis à niveau par l’industriel, à savoir le consortium NHIndustries, formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker.

En octobre 2021, la disponibilité des 26 NH-90 alors en service avait atteint son plus bas niveau, avec seulement 4 appareils opérationnels. « Il ne suffit pas de concevoir, de construire et d’assembler des hélicoptères, car une fois sortis de l’usine encore faut-il les entretenir pour pouvoir les faire voler », fit valoir Florence Parly, alors ministre des Armées, en s’adressant à Airbus Helicopters.

Cela étant, en juin 2022, par l’entremise de la NATO Helicopter Management Agency [NAHEMA], la France et l’Allemagne notifièrent un contrat à NHIndustries afin d’obtenir « immédiatement des rechanges pour la maintenance et les réparations » des NH-90, avec l’objectif d’atteindre un taux de disponibilité de 50 % en 2023.

En outre, pour enfoncer le clou, il fut décidé de mettre en place une « assistance technique renforcée » sur les bases aéronavales de Lanvéoc et de Hyères, ainsi que de créer un « groupe d’orientation et de décision » comprenant l’industriel, la Direction générale de l’armement [DGA], la Direction de la Maintenance aéronautique [DMAé] et la Marine nationale.

Pour autant, fin 2023, lors d’une audition parlementaire, l’actuel CEMM, l’amiral Nicolas Vaujour, avait admis que la situation des NH-90 Caïman était encore « compliquée ». Et, un an plus tard, c’est visiblement toujours le cas.

Ayant effectué un contrôle budgétaire sur le MCO des équipements militaires au nom de la commission sénatoriale des Finances, le sénateur Dominique de Legge indique en effet, dans son rapport, que, « à ce jour, moins d’un tiers des hélicoptères de la version navale [du NH-90] est […] disponible, tandis que les durées de visite de maintenance sont deux fois plus longues » qu’initialement prévu. À noter que le chiffre exact de cette disponibilité est « confidentiel ».

Les causes sont toujours peu ou prou les mêmes. « L’organisation industrielle apparaît complexe, voire problématique, au moins deux des trois entreprises étant en réalité en concurrence sur de nombreux marchés, ce qui nuit significativement à leur coordination en termes de maintenance », a relevé M. de Legge.

« En outre, a-t-il continué, les pièces de rechange spécifiques aux NFH sont pour une part importante disponibles en trop faibles quantités, ce qui s’explique en partie par le fait que le programme d’armement NH90 a été déployé en trop petit nombre en Europe ».

Puis, a poursuivi le parlementaire, la « conception du NFH n’a pas suffisamment intégré les enjeux liés à l’utilisation de l’hélicoptère en atmosphère saline, laquelle corrode fortement les matériels ».

Certes, des progrès ont été obtenus… mais pas point d’atteindre l’objectif des 50 % de disponibilité évoqué en 2022. Aussi, dans une réponse à un questionnaire que lui avait adressé M. de Legge, l’état-major de la Marine nationale estime que le taux de disponibilité des NH-90 Caïman NFH est encore « inférieur [à ses] besoins pour conduire l’ensemble des activités opérationnelles et d’entraînement ».

Ensuite, l’approvisionnement en pièces détachées s’est avéré compliqué. Enfin, les 27 appareils en service ont été livrés à la Marine nationale dans des standards différents [StepA pour les premiers, puis StepB et FRC – pour Full Radar Configuration – pour les suivants]. ce qui fait qu’ils ont dû être régulièrement mis à niveau par l’industriel, à savoir le consortium NHIndustries, formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker.

En octobre 2021, la disponibilité des 26 NH-90 alors en service avait atteint son plus bas niveau, avec seulement 4 appareils opérationnels. « Il ne suffit pas de concevoir, de construire et d’assembler des hélicoptères, car une fois sortis de l’usine encore faut-il les entretenir pour pouvoir les faire voler », fit valoir Florence Parly, alors ministre des Armées, en s’adressant à Airbus Helicopters.

Cela étant, en juin 2022, par l’entremise de la NATO Helicopter Management Agency [NAHEMA], la France et l’Allemagne notifièrent un contrat à NHIndustries afin d’obtenir « immédiatement des rechanges pour la maintenance et les réparations » des NH-90, avec l’objectif d’atteindre un taux de disponibilité de 50 % en 2023.

En outre, pour enfoncer le clou, il fut décidé de mettre en place une « assistance technique renforcée » sur les bases aéronavales de Lanvéoc et de Hyères, ainsi que de créer un « groupe d’orientation et de décision » comprenant l’industriel, la Direction générale de l’armement [DGA], la Direction de la Maintenance aéronautique [DMAé] et la Marine nationale.

Pour autant, fin 2023, lors d’une audition parlementaire, l’actuel CEMM, l’amiral Nicolas Vaujour, avait admis que la situation des NH-90 Caïman était encore « compliquée ». Et, un an plus tard, c’est visiblement toujours le cas.

Ayant effectué un contrôle budgétaire sur le MCO des équipements militaires au nom de la commission sénatoriale des Finances, le sénateur Dominique de Legge indique en effet, dans son rapport, que, « à ce jour, moins d’un tiers des hélicoptères de la version navale [du NH-90] est […] disponible, tandis que les durées de visite de maintenance sont deux fois plus longues » qu’initialement prévu. À noter que le chiffre exact de cette disponibilité est « confidentiel ».

Les causes sont toujours peu ou prou les mêmes. « L’organisation industrielle apparaît complexe, voire problématique, au moins deux des trois entreprises étant en réalité en concurrence sur de nombreux marchés, ce qui nuit significativement à leur coordination en termes de maintenance », a relevé M. de Legge.

« En outre, a-t-il continué, les pièces de rechange spécifiques aux NFH sont pour une part importante disponibles en trop faibles quantités, ce qui s’explique en partie par le fait que le programme d’armement NH90 a été déployé en trop petit nombre en Europe ».

Puis, a poursuivi le parlementaire, la « conception du NFH n’a pas suffisamment intégré les enjeux liés à l’utilisation de l’hélicoptère en atmosphère saline, laquelle corrode fortement les matériels ».

 

https://www.opex360.com/2024/10/11/selon-le-senat-le-taux-de-disponibilite-des-helicopteres-nh-90-caiman-est-inferieur-aux-besoins-de-la-marine/

Ya Rab Yeshua.

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