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PepeR

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Tout ce qui a été posté par PepeR

  1. Intéressant RetEx, merci. De mon temps, j'avais fait l'IHEDN cursus Grandes Ecoles. Une semaine passionnante mais mal vue par l'école. Guerre pas bien. Ca a dû changer depuis. J'espère que les écoles du type de la mienne, une école de fonctionnaires, soient à l'avenir un peu plus ouvert sur de possibles partenariats.
  2. On peut ajouter, et ce n'est pas anecdotique, la difficile compatibilité entre une vie familiale et surtout affective et la disponibilité due aux armes. J'étais réserviste, Madame m'a demandé de choisir entre elle et la réserve. Il y a un siècle, la question ne se posait pas...
  3. Je prends un exemple illustratif. Julie vient de passer le bac et s'engage sur des études niveau master. Elle a une idée générale en se lançant dans une licence de biologie. Elle dépend encore fiscalement de sa mère, fait des petits boulots l'été et deux soirs par semaine. Elle souhaite également être réserviste, son cousin lui a fait découvrir le milieu militaire. Un Erasmus pourrait aussi être une opportunité. En signant un contrat de réserviste pour 5 ans, elle pourra suivre ses études pour la même durée sans hypothéquer ses premières expériences professionnelles et sans abandonnant la perspective d'un semestre à l'étranger. Elle a mis sur la table ses contraintes d'agenda. Même si ce n'est pas sa raison première, elle mettra également un peu de beurre dans les épinards avec 1000 euros pour passer le permis, 1200€ chaque année pour faciliter ses études, 50€ environ par jour de mobilisation pour au moins 20 jours par an. Sur la période de 5 ans, ce serait donc 12000€ à espérer, non imposables et cumulables avec ses bourses universitaires. Ai-je correct?
  4. En venant de lire les avantages à s'engager et à se réengager pour un jeune étudiant ou une jeune étudiante, je trouve deux écueils. - si les aides à passer le permis ou la prime de réengagement sont clairement indiquées, l'institution gagnerait à expliciter via une remontée terrain les cas pratique. Par exemple, indiquer que la solde est non imposable pour l'engagé comme pour ses parents, que les bourses universitaires ne sont pas impactées, que les régiments se situent à Mourmelon... et sont donc accessibles en train depuis papa-maman... - les Cirfas n'ont malheureusement pas réponse à ses questionnements très pratiques. L'usage de la notion de persona seraient sans doute pertinente.
  5. Sur ce sujet, la polémique se nourrit du terreau du silence. Le monde militaire étant un monde de procédures plus que de ressentis, il me souvient de différentes mesures généralisés pour justement éviter harcélements, violences et brimades. J'ai le souvenir de ma capitaine toute à fait féminine, de la division de la partie de caserne affectée à nous réservistes divisée entre PAX féminins et masculins, de la précaution lors des moments de convivialité. D'un couple illégitime qui a été sanctionné. Comme il n'y a pas eu beaucoup de comm', une députée ex-officier peut très bien généraliser des rumeurs ou exagérer des propos pour vendre du clic. Et le schéma du mâle guerrier patriarcal et harceleur se prête à merveille à ces révélations.
  6. Et la réserve dans un premier temps?
  7. Question très ouverte et non personnelle. Quid de la reconversion après un temps de service dans la police municipale?
  8. En espérant que les réservistes soient aussi inclus. Un peu tiré par les cheveux de savoir que la discrimination capillaire soit un sujet pour le Parlement mais pas l'engagement sous l'uniforme...
  9. Ouch... J'ai retrouvé des exemplaires numériques du jeu sur plateau des années 80 Hitler's war. Passionnant par sa capacité de planification à grande échelle.
  10. Quand j'ai obtenu en 2020 un crédit immobilier, on m'a demandé si je faisais des activités dangereuses. Comme faire du sport dehors, fumer, boire de temps en temps ou être réserviste. J'ai un peu déformé la réalité, mais il m'aurait semblé cocasse d'être pénalisé de mon engagement...
  11. Bon, ça remonte un peu. En 2019, ma conjointe m'avait convaincu de venir la rejoindre à la campagne. J'ai déménagé, et le week-end du déménagement, j'apprends trois morts dans mon régiment, cérémonie à Besançon avec la ministre... Ca amène un peu de stress supplémentaire sur l'organisation, ne serait-ce que raccourcir le barbecue avec des amis pour repasser mon uniforme. Mademoiselle - pas encore mariée- s'est barrée trois jours plus tard, juste pendant que j'étais à 500km à cette cérémonie. Des qualificatifs orduriers ou juridiques?
  12. PepeR

    1979

    Bonjour, ayant été de la classe 99, mon contact premier avec la chose militaire a été un simple petit courrier. D'autres témoignages?
  13. Je retombe sur ce fil et apporte mon témoignage. Né en 1979, j'ai donc passé mon enfance dans un contexte de guerre froide. En tant que gosse, j'ai découvert par la télé les choses de la vie que des parents inertes n'ont pas fait passer dans un monde certes changeant. C'est le cas avec la musique classique présentée comme musique de film ou de publicité (le générique du dessin annimé est en fait du Bach, je le saurai bien plus tard) avec mon hétérosexualité découverte par les playmates du Collarococobuyshow mais aussi du rapport à la mort avec les conflits réels ou potentiels présentés par PPDA. Je ne pense pas être le seul de ma génération sans éducation parentale. J'envisageais avec angoisse mon intégration dans le monde. Le monde des adultes avait été touché par la crise, tout évoluait trop vite. J'avais, comme beaucoup de copains de classe, une gigantesque appréhension sur l'adulte que je serai. Relations avec les femmes, avec le pouvoir, avec la mort, avec mon corps. Et il y avait l'appréhension envers le service. Le fait de servir, bien intégré et bien dimensionné, la possibilité de mourir, les portraits des héros de la seconde guerre mondiale, mais aussi l'ennui des casernes et la blague de la savonnette. Le fait aussi que ma vie par elle-même avait une valeur, et que je n'étais pas un consommateur / écolier / élément négligeable. Sans avoir porté l'uniforme, j'avais déjà une représentation mentale du monde militaire. Arriva la réalité. Le Président de la République a suspendu le service. Devant la télé, je faisais vite le calcul d'un an de vie civile gagnée. Du fait que ma vie ne sera pas interrompue par la caserne. Et je faisais aussi le regret de ne pas passer devant cette affirmation de ma citoyenneté comme de ma virilité. J'ai reçu un peu plus tard un courrier d'un officier supérieur me confirmant cette suspension. Un peu un sec "on reste en contact". C'était le troisième courrier que les pouvoirs publics m'envoyaient dans ma vie, après une consultation Balladur en 1994 et un livret sur le bicentenaire de 1789 avec Mitterrand. J'étais un citoyen. Cette suspension, surprise et inattendue, ne m'a pas fait lâcher le goût d'être réserviste plus tard. Le service militaire, mais aussi simplement universel, impacte un univers mental sur nos vingt premières années. Et je ne sais pas ce que la nouvelle génération pourra y voir, de façon très personnelle.
  14. Trois compagnies de réserve, bravo! Une toute petite remarque: les FMIR (de deux semaines) sont à Pacques, en été et à la Toussaint. Ce qui signifie que ce peut être incompatible avec des calendriers étudiants: - les deux semaines de Pacques y sont, mais pas forcément en simultané pour toutes les académies; - si c'est en plein milieu de l'été, beaucoup d'étudiants privilégieront leurs stages ou job estivaux. Fin juin ou septembre, ça colle mieux. - à la Toussaint, les étudiants ont au mieux une semaine. Les candidats étant des volontaires motivés et mobiles au-delà de leurs régions, pourquoi ne pas se positionner au niveau national sur un calendrier très anticipé tenant compte de ces impératifs répandus? Perso, j'aurais volontiers sacrifié mes deux semaines de vacances de Noël pour ce faire. Je l'accorde, gros sacrifice aussi pour les cadres formateurs...
  15. Il serait intéressant que les correspondants défense de chaque entreprise ou administration doive faire un rapport sur l'engagement de ses agents, et que ces agents puissent réellement faire de la réserve sans mettre de coté leur carrière pro.
  16. PepeR

    PepeR

    Bonsoir, à défaut de pouvoir m'exprimer dans trois fils de ce forum, je relate le tout ici. Né en 1979, je n'ai pas pu faire le service national ni même les trois jours ou la JAPD. Et je ne souhaitais pas m'engager dans l'active. J'ai cherché à plusieurs reprises à intégrer la réserve. En vain: les régiments bougeaient, les recrutements se tarissaient, je n'avais pas le bon profil. 1 - Ayant fait une école d'ingénieur de fonctionnaires, mes tentatives ont été aussi vaines. Et pas question pour l'administration (tant de l'école que de mon employeur) de me laisser partir pour quelques semaines de FMIR ou de Saint-Maixent. Le planning y est trop serré entre cours et stages. J'ai juste réussi avec un camarade d'intégrer une session de l'IHEDN. 2 - Par hasard, je passe devant les portes ouvertes d'un régiment. Je m'y ballade. Et engage la discussion avec un gradé. Je lui fais part de ma volonté ancienne d'intégrer la réserve et lui parle de mon diplôme d'ingénieur. Désolé, je n'ai pas identifié son grade... Il m'évoque l'intégration directe en tant qu'officier (parcours Etat-Major) mais m'avoue qu'il vaut mieux faire le parcours long et dur. En commençant par la FMIR. Je fais ma FMIR sur mes congés personnels. Très grande expérience au Valdahon. J'évoque avec mes gradés mes velléités de progression dans le temps, en considérant que je n'ai plus 20 ans. Par ailleurs, élu local, j'ai échangé avec mes cadres sur la difficile impossibilité d'être identifié comme partisan et celle d'être réserviste. 3 - J'effectue ma vingtaine de jours annuels dans la réserve. Deux semaines (congés) et un week-end par mois. Ca me prend bien sûr du temps, de l'énergie et aussi un peu d'argent (système de réservation un peu obsolète pour prendre le train que ne couvrent que guère les indemnités). Mais c'est bon. Voir des jeunes qui y croient. Des anciens qui y croient aussi. Tous les milieux sociaux (jusqu'au banquier d'affaire en seconde classe) et de la féminisation (dans le respect). Ca décrasse. Mais ma compagne ne m'avoue pas l'agacement de passer un week-end seule par mois. Elle n'est pas une gamine, mais un cadre supérieur dans un âge de maturité. Fiançailles, alliances, déménagement pour ma part. Je pars de Paris pour la profonde province. Juste après le déménagement, j'apprends le décès de plusieurs camarades de régiment. Cérémonie nationale. Je fait mon sac en vitesse alors que tout est encore dans les cartons. Petit coup de stress, certes. Au moment-même de la cérémonie, madame se barre en catimini. L'armée n'est pas l'unique raison, mais un élément. Je me retrouve seul dans son village. Je remonte sur Paris. Le confinement intervient, je le passe sans domicile et sur différents canapés. Ce qui fait trois sujets: 1 - Comment favoriser la réserve dans l'ensemble de la société et avec l'ensemble des cas universitaires et professionnels? 2 - Comment identifier un parcours cohérent dans la réserve? J'ai lu sur ce forum que c'est maintenant unifié autour du passage obligatoire en FMIR. 3 - Comment permettre un lien entre vie personnelle et vie de réserviste? L'armée a beaucoup changé en trente ans. La réserve aussi, mais il y reste des adaptations à expliciter!

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