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CIE

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Tout ce qui a été posté par CIE

  1. Et pourtant elle devrait. Compte tenu de la faiblesse des carences de notre modèle de réserve, ainsi que de la faiblesse moyens mis à disposition, atteindre les objectifs affichés de remontée en puissance des effectifs est impossible sans mettre davantage à contribution l'active en ce qui concerne l'encadrement. C'est, encore une fois, ce qui se fait dans nombre de pays qui n'ont pas un modèle de réserve autonome type garde nationale/défense territoriale et ça marche. Le 24RI est un beau succès mais difficilement duplicable, pour quantité de raisons que vous n'ignorez certainement pas. Appuyer et suppléer avec quoi et comment ? Avec des PAX sous-entraînés et dotés de FAMAS hors d'âge, de cinq chargeurs et d'une paire de grenades, qui n'ont jamais approché ne serait-ce qu'un AT-4, manipulé un lance-grenade 30mm, tiré avec une quelconque arme collective, ou appris à désembarquer d'un VAB? Cela n'est tout simplement pas sérieux. Il ne faut pas se voiler la face. En l'état actuel, à quelques très rares exceptions près, le réserviste moyen est tout juste en mesure d'assurer des missions de troisième ligne, pas d'effectuer des missions de combat, encore moins dans le cadre d'un conflit de haute intensité.
  2. La question est sans doute quelque peu provocatrice, mais quel est l'intérêt pour les armées de disposer d'officiers de réserve RO1 ayant fait un temps commandement ? Dans le cadre d'une carrière dans l'active c'est bien évidemment indispensable, mais pour un réserviste je vois mal quelle pourrait être la pertinence ou la valeur ajoutée. La finalité première d'un officier de réserve (voie commandement) c'est, en cas de conflit ou de crise majeure, d'être en mesure de pouvoir prendre le commandement d'une section ou d'une compagnie, composée de réservistes, voire de mobilisés. A cet effet, dispenser une formation adéquate, accompagnée d'un stage en corps de troupe en qualité d'adjoint, à l'image de ce qui se fait déjà dans le cadre du PGE, me paraît suffisant . A contrario, demander à un civil officier de réserve de commander et de gérer une compagnie de réserve en temps de paix, qui plus est compte tenu de la faiblesse des moyens mis à disposition, me semble assez peu pertinent. C'est d'ailleurs un modèle qui ne fonctionne pas, ou très mal, comme en attestent différents témoignages exprimés sur ce forum. En Finlande, pays aux 900 000 réservistes, le grade le plus haut pouvant être atteint par un officier de réserve est celui de major/commandant/chef de bataillon. La raison en est simple: la vocation d'un officier de réserve dans l'armée finlandaise est avant tout d'encadrer une section ou une compagnie de réservistes/conscrits chargés d'assurer des missions de type "défense territoriale" en cas de conflit majeur, pas de dérouler un parcours de carrière, avec transition vers des fonctions d'état-major passé un certain stade.
  3. C'est parce que vous m'avez mal lu. Le PGE est un excellent programme en cela qu'il constitue à l'heure actuelle le seul dispositif via lequel une formation adéquate et de qualité est dispensée à de potentiels futurs officiers de réserve. Qu'un aspirant sorti du PGE soit infiniment mieux formé et prêt à l'emploi qu'un homologue passé par une simple FIOR commandement est indéniable. Le problème du PGE c'est qu'il n'est ouvert qu'à quelques happy few et que les critères d'éligibilité sont objectivement très problématiques et en contradiction totale avec une conception républicaine de l'armée qui voudrait que les différentes fonctions militaires et en particulier les fonctions d'encadrement soient ouverte à tous, les mérites, aptitudes et motivations particulières constituant les seuls critères acceptables régissant l'entrée dans l'institution et l'avancement d'une carrière. Dans son principe le PGE constitue une forme de retour à une logique d'ancien régime, en vertu de laquelle seuls ceux issus d'un certain milieux peuvent prétendre accéder à certaines opportunités au sein des armées et, dans le cas de la réserve, peuvent accéder au corps des officiers voie commandement sans devoir au préalable passer par la case GV de base - contrairement à la gueusaille qui n'est pas passée par une supposée grande école. Si la fidélisation des heureux élus du PGE ayant fait le choix de poursuivre dans la réserve pose problème, la rétention de ces derniers à l'issue du programme en constitue un autrement plus grand. Un rapport (parlementaire il me semble) avait souligné il y a quelques années, que compte tenu des ressources importantes investies par l'armée de terre dans le PGE et du faible nombre de bénéficiaires choisissant de s'engager dans la réserve par la suite, le rapport coût/retour de celui-ci ne pouvait être considéré comme étant satisfaisant. Plutôt que de dépenser un budget non négligeable pour la formation de 60 bénéficiaires du PGE, dont une forte proportion ne servira jamais dans la réserve, basculer sur un modèle à l'anglaise, avec une formation d'une durée de huit à douze semaines ouverte à, mettons, 200 EOR par an, me paraît infiniment plus efficace et en cohérence avec l'objectif de montée en puissance des réserves. Exiger de réservistes qu'ils fassent 37 jours par an est irréaliste et complètement déraisonnable, surtout compte tenu des niveaux de rémunération existants. La plupart des pays européens qui ont une (si ce n'est plusieurs) longueur d'avance sur la France en matière de réserves n'en demandent pas tant, y compris à leurs officiers réservistes. La norme se situe plutôt aux alentours d'une vingtaine de jours par an, après une solide formation initiale.
  4. Le PGE pose problème en cela qu'il est par essence extrêmement discriminatoire. Le critère d'éligibilité n'est pas l'excellence académique ou le désir de servir et d'apprendre à servir, mais l'appartenance à certaines "grandes écoles" françaises, en particulier écoles de commerce, pour lesquelles les modalités de ce parcours sont taillées sur mesure. Être un sorbonnard major de promo, même réserviste, ou suivre un excellent cursus universitaire à l'étranger - comme cela se fait de plus en plus - ne permet pas de candidater au programme, alors qu'un élève d'école de co quelconque avant tout désireux de maximiser des chances d'être recruté chez EY en ajoutant une expérience aussi exotique et formatrice qu'un PGE à son CV a, lui, toutes ses chances. Je suis personnellement d'avis que le public ciblé n'est pas vraiment le bon; impression par ailleurs confirmée par le taux relativement faible (ou au mieux médiocre) de conversion des bénéficiaires du programme dans la réserve au terme de celui-ci. Tout cela était bel et bon il y a encore quelques années. Néanmoins le contexte stratégique a radicalement changé et impose de reconstruire une réserve dont la vocation première n'est pas d'épauler occasionnellement l'active dans des opérations peu exigeantes comme Sentinelle, mais bien de servir de réservoir d'effectifs en cas de conflit de haute intensité. D'où la nécessité d'augmenter très significativement les effectifs et, en particulier, le nombre de cadres. Le système que vous décrivez ne permet absolument pas de répondre à ces nouveaux besoins, car précisément il limite mécaniquement le nombre d'officiers et de sous-officiers pouvant être formés. Si l'objectif de parvenir à 80 000 réservistes d'ici 2030 est maintenu, le refus de recruter des officiers ou sous-officiers par la voie directe risque d'aboutir à une situation où le nombre de cadres disponibles sera en total décalage avec le nombre de militaires du rang. Or une réserve insuffisamment entraînée (ce qui est le cas aujourd'hui), mal équipée (idem) et sous-encadrée (ce vers quoi on risque de se diriger), est une réserve dont la valeur opérationnelle est à peu près nulle. On pourrait aussi discuter du fait que le nombre de réservistes en mesure de mettre en oeuvre une arme antichar quelconque, un mortier, de poser une mine ou de piloter un drone est extraordinairement faible, ce qui ne va pas sans poser quelque problème de crédibilité. Mais c'est un autre sujet.
  5. Je vous rejoins. Pour ma part je soupçonne que cette évolution (qui est de mon point de vue une complète régression) est la conséquence directe de la réduction du temps et des moyens alloués à la formation des officiers de réserve, qui, elle-même, est le produit du manque d'intérêt - pour ne pas dire de considération - de l'institution pour la réserve. Dans le cadre de la conscription les armées avaient les nécessaires ressources pour assurer une formation adéquate des EOR/aspirants de réserve. En l'absence de conscription et de moyens adéquats, elles en sont réduites à devoir bricoler, d'où la disparition de la voie de recrutement directe pour les officiers de réserve filière commandement, et le passage au tout semi-direct. Dans un pays comme le Royaume-Uni, qui n'a jamais connu la conscription en temps de paix et qui a, par conséquent, historiquement beaucoup compté sur un système de réserve pour générer rapidement de la masse en cas de besoin, les officiers de réserve sont recrutés en direct et reçoivent rien de moins que huit semaines d'instruction initiale.
  6. Merci pour cette réponse circonstanciée. "Depuis l'été 2025, la voie direct sous-officier et officier est réouverte. Les premières promo sont sorties." -> Auriez-vous davantage d'informations à ce sujet ? Car depuis les annonces et clarifications sur les nouveaux parcours de carrière pour les réservistes datant de fin 2024, il n'y pas eu, à ma connaissance, de communication par les autorités compétentes concernant une mise à jour des conditions d'accès au corps des officiers pour la voie commandement allant dans le sens de davantage de flexibilité (cf. https://www.terre.defense.gouv.fr/drhat/actualites/formation-officiers-reservistes-evolution-plus-flexibilite-dexigence). "alors que le turn over est de 3 ans. La volonté était plutôt : tout le monde passe par le rang, et dans les quelques années, en fonction des appétences, des volontés et des capacités les profils se répartissent entre mdr sous off et off." -> quelques années (c'est à dire de 1 à 3 ans, voire davantage, selon les unités) c'est déjà beaucoup trop. Le problème que vous soulignez est bien réel, mais une alternative existe: recruter des réservistes directement sous statut EOR, ou avec une promesse d'évolution rapide vers le grade d'aspirant, sous réserve que les intéressés fassent leurs preuves au cours d'une période initiale d'engagement de six mois à un an. C'est peu ou prou ce qui se fait dans nombre d'autres pays.
  7. Au hasard, parce qu'il est devenu strictement impossible d'intégrer la réserve en tant qu'officier voie commandement directement ? L'institution attend d'un BAC+5, inséré professionnellement, et susceptible d'avoir déjà fait un PMS, par exemple, qu'il commence en tant que simple militaire du rang, avant de lui laisser la possibilité de passer sous-officier, sous officier chef de section, puis finalement officier. Un tel parcours s'étale évidemment sur plusieurs années et à certainement de quoi décourager les plus motivés et les plus capables. Sans même parler du fait que la durée de la formation d'officier a été réduite à peau de chagrin. Les armées seraient bien aspirées d'aller voir ce qui se fait en Finlande, Suède ou en République Tchèque en matière de réserves, parce qu'à l'évidence nous sommes très loin d'être à la page sur ce sujet, pourtant de la plus haute importance dans le cadre de la préparation à des conflits de haute intensité. En l'absence de conscription, il ne peut y avoir de "masse" dans les armées sans réserves nombreuses et bien entraînées et encadrées.
  8. Merci encore Yann. A titre personnel, je déplore l'existence d'un cursus de formation digne de ce nom pour les officiers de réserve encadrement. Car effectivement, par rapport à la grande époque de la conscription, il y a eu une nette dégradation des possibilités offertes, autant en termes d'opportunité de recrutement ab initio que d'offre de formation - initiale comme spécialisée. Le potentiel opérationnel de la réserve en souffre inévitablement et corriger le tir après 30 années de dividendes de la paix fort mal investis ne va pas être simple. La DRHAT serait bien inspirée de voir du côté de ce qui se fait en Finlande en la matière, par exemple... Levy Pierre: C'est bien dommage. Cela dénoterait-il une certaine étroitesse de vues ? Car mieux vaut pour les armées avoir un officier de réserve heureux et bien formé qu'un officier de carrière qui a fait l'erreur de ne pas quitter l'institution à temps et qui s'en trouve amer et aigri.
  9. Les bonnes raisons des uns ne sont pas celles des autres, cependant dans la mesure où à défaut de faire carrière dans l'active je désire ardemment servir dans la réserve mon année à l'EMAC sera loin d'être une perte sèche pour les armées et la Nation - d'autant que la réserve manque de cadres correctement formés et qu'elle va en avoir grand besoin dans les années à venir. Quant à mon choix de ne pas vouloir dénoncer mon contrat et mettre un terme prématuré à ma formation, je crois qu'il ne nécessite pas davantage d'explication.
  10. Merci pour vos réponses et vos conseils. Grâce à vous je sais désormais à quoi m'en tenir!
  11. Merci pour vos retours. J'avais cependant cru comprendre que pour les cyrards désireux de dénoncer leur contrat, une fois passée la période probatoire de six mois, le remboursement des sommes engagées par le MinArm dans les cadre de leur formation était peu ou prou inévitable. Aurais-je été mal renseigné ? Mon cas est cependant bien différent, puisque à ce stade je n'ai signé qu'un contrat de EOSC d'une durée d'un an et qui ne couvre que la période de formation initiale à l'EMAC. Concernant le passage au grade de sous-lieutenant, dans l'hypothèse d'un engagement dans la réserve, avec en vue l'ambition d'occuper un poste de CDS en unité, 1) est ce qu'il me sera possible de conserver mon grade d'aspirant obtenu à l'EMAC ? 2) est-ce qu'une fois engagé dans la réserve opérationnelle je serai automatiquement (ou du moins après un cours délai) promu sous-lieutenant ? Yann: je souhaite partir au terme de mon année de formation initiale et, donc, une fois mon contrat d'EOSC arrivé à échéance, autrement dit en juillet/août de cette année. Merci encore
  12. Un peu plus de six mois. J'ai donc déjà dépassé la période probatoire. Mais ce n'est pas ici un facteur dans la mesure où je souhaite aller au terme de la formation et de mon contrat d'EOSC.
  13. Bonjour, Je suis actuellement élève officier à l'EMAC. Bien qu'étant très correctement noté et appréciant beaucoup l'institution, j'envisage, pour des raisons de convenance personnelle, de ne pas poursuivre mon engagement en tant qu'OSC. Si je m'en réfère aux termes du contrat d'engagement en tant qu'EOSC, il n'y a pas, du moins stricto sensu, d'obligation légale de signer un contrat d'engagement OSC à l'issue de l'année de l'année de formation à l'EMAC. Néanmoins, en pratique, se pourrait-il que la DRHAT cherche à me forcer la main, exige le remboursement de la solde déjà perçue en tant qu'élève officier ou bien, encore, refuse la délivrance du mastère spécialisé ou bloque mon passage au grade de sous-lieutenant à la fin de cette année ? J'aspire toujours à servir, cependant ma décision de ne pas poursuivre dans l'active (dans l'immédiat du moins) pourrait-elle me porter préjudice si je devais candidater pour intégrer la réserve l'an prochain, en particulier en tant qu'officier ? Je vous remercie.

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