Bonjour à tous,
Permettez-moi de saluer d'abord notre drapeau.
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Voilà.
Ensuite, quelques mots pour me présenter puisqu'on me l'a demandé et que je reconnais l'Autorité et accepte l'ordre reçu.
Je suis né en 50, pendant que le Général Bigeard (appelé plus loin Bruno sans aucune marque de familiarité) se la coulait douce sur un bateau avec son épouse Gaby, de retour de la Baie d'Along, où ils ont passé un "séjour enchanteur" (il le méritait).
Ayant, comme Bruno, une "mère-dragon", j'ai passé mon bac puis je me suis engagé le 2 octobre 1971 au titre des Transmissions de l'Armée de Terre. C'était à Agen, à l'EMiAT, aujourd'hui fermée. Peloton 32. Depuis, les locaux de la caserne Valence ont été repris par la Gendarmerie nationale, ceux de Toussaint abritent maintenant le 48e RT.
Je passe rapidement sur une année exceptionnelle, avec deux séjours à Caylus :cool: puis le galon de sergent, le CT1 technique radio, et me voilà au 8e RT au Mont Valérien, à Suresnes. Encadrement, combats au Bois-Rond, La Vallée chaude, les Trois Pignons (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître), instructeur, régleur d'émetteurs à Vernon dans une carrière de craie désaffectée ("Lima Bravo Victor, ici Papa Six Zoulou, comment me recevez-vous, parlez"), adjudant de compagnie quand je suis passé chef, gérant de l'Ordinaire, bref, la routine de la vie d'un sous-officier dans les années 70. Je suis resté en contact avec notre commandant de compagnie, le Capitaine René Aubignat, toujours vaillant, bon pied, bon oeil. Un para de chez para. Certains d'entre vous parmi les anciens l'ont peut-être connu. Il habite maintenant près de Montpellier, avec sa femme et ses souvenirs. En octobre de cette année, le P32 fêtera en sa présence nos 40 ans à Agen, lors d'une réunion organisée par notre association d'anciens http://www.p32.fr/ C'est lui qui nous a appris à chanter :
La Madelon
le chant des partisans
être et durer
loin de chez nous
debout les paras
en passant par la portière
les oies sauvages
ah oui, je suis à mon aise
Fanchon
c'est nous les africains
tiens voilà la coloniale
Il est là-bas en Algérie
etc.
Quand j'ai appris en 1975 qu'une affectation à la Direction Centrale des Transmissions m'était proposée, j'ai accepté. Travail en civil, studio dans le Marais, Alpine Renault A 110, Laverda 750 SF, la vie bourgeoise, quoi. René m'a alors dit : "Didier, si tu vas bosser à la DCT, tu vas perdre la pêche et quand ce sera pour toi l'heure de partir "faire Stras." (prépa à l'EMIA à Strasbourg) tu vas quitter l'armée." Malheureusement, il avait raison, et comme un c.. j'ai refusé d'aller à "Stras" et j'ai quitté au bout de cinq ans. Je n'ai pas fini de le regretter, au jour où je vois les trois derniers de ma promo préparer leur départ cette année, un adjudant-chef et deux lieutenant-colonels...
Ensuite, cours du soir, comptabilité puis informatique. Trente ans d'informatique. Et maintenant, je travaille dans la production cinématographique, étant fortuitement un descendant des Frères Lumière.
Vous savez tout.
Recu ? Parlez.