Quatre start-ups et scale-ups françaises intégreront un nouvel accélérateur mis en place au travers du Programme d’innovation de l’UE dans la défense (EUDIS), a annoncé ce mercredi la Commission européenne.
Ils sont 20 à former la première cohorte de l’accélérateur EUDIS, 20 acteurs innovants d’Europe et de Norvège « choisis pour leur capacité d’innovation, leur pertinence stratégique et leur volonté de contribuer à l’écosystème de défense européen », déclarait la Commission européenne le 28 mai.
Lancé en avril, cet accélérateur est l’un des nombreux mécanismes bénéficiaires des 336,6 M€ alloués cette année au dispositif EUDIS par le Fonds européen de la Défense (FEDef). Il vise essentiellement à faciliter l’accès au secteur de petites structures innovantes via un soutien sur-mesure. En leur ouvrant les portes d’infrastructures d’essai, en optimisant leur visibilité par leur participation à des événements majeurs, en offrant un éventail de formations, ou encore par un chèque d’amorçage de 65 000€ pour poursuivre le développement de leur technologie.
Quatre entreprises française en bénéficieront : Elwave, Nanomade, Snowpack et U-Space. Ce n’est pas la première marque de reconnaissance du genre pour Elwave, seul lauréat français au lancement de l’accélérateur d’innovation de défense l’OTAN (DIANA). La jeune société nantaise se démarque en effet grâce à une solution biomimétique qui, une fois intégrée sur un robot sous-marin, facilite la détection d’explosifs en eaux troubles.
Spécialisé dans les nanotechnologies, Nanomade travaille quant à lui sur des capteurs de déformation ultra sensibles. Des capteurs tactiles quantiques capables, notamment, de suivre en temps réel les signes vitaux ou de détecter des déformations et impacts structurels sur tous les types de matériaux.
Spin-off du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Snowpack rend invisible les actifs numériques sensibles grâce à une solution multi-brevetée. Baptisée « Virtual & Invisible Private Network » (VIPN) et inspirée du Darknet, celle-ci consiste à fragmenter les paquets IP contenant les informations sur la source et la destination des données les transformer en autant de « bruits anonymes ». « Données et métadonnées deviennent ainsi invisibles », explique le CEA.
L’équipe d’U-Space, enfin, s’est appuyée sur ses années d’expérience au sein du CNES pour se lancer dans la conception de nanosatellites de nouvelle génération. Fondée en 2018, elle dispose depuis l’an dernier d’une unité de production installée sur le campus Toulouse Aerospace. Avec cinq startups retenues, seule la filière allemande fait mieux que la France. L’accélérateur EUDIS décollera formellement mi-juin à Paris lors du salon du Bourget. Suivront huit mois d’accompagnement intensif pour cette cohorte initiale.
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