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L’Australie a lancé en 2023 une restructuration majeure de ses forces armées pour les doter de capacités de frappe à longue portée afin de mieux répondre à la puissance navale chinoise. Elle veut, par exemple, étendre sa flotte de grands navires à 26 unités au cours des 10 prochaines années.
C’est pourquoi elle a annoncé ce mardi matin l’achat de 11 frégates furtives du groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour six milliards de dollars américains (5,2 milliards d’euros), dans le cadre de la modernisation de ses équipements face à la montée en puissance militaire de la Chine.
Les frégates furtives de classe Mogami, attendues par l’Australie d’ici 2030, sont destinées à remplacer celles, vieillissantes, de classe Anzac, entrées en service dans les années 1990. Elles sont capables de lancer des missiles de croisière à longue portée Tomahawk.
Pour cet appel d’offres, MHI était en concurrence avec le groupe allemand ThyssenKrupp Marine Systems. Des groupes espagnol et sud-coréen avaient été écartés plus tôt dans le processus.
Les trois premières frégates de classe Mogami seront construites à l’étranger, a déclaré le ministre de l’industrie de la défense Pat Conroy, les chantiers navals d’Australie-Occidentale étant censés produire le reste.
Contrat record pour le Japon
Cette commande constitue le plus gros contrat d’exportation de défense du Japon depuis la Seconde Guerre mondiale, selon les médias japonais. La constitution pacifiste du Japon l’empêche d’exporter des armes, mais en 2024, Tokyo a assoupli les contrôles sur les exportations d’armes pour lui permettre d’augmenter ses ventes à l’étranger.