Bonjour à tous,
J’ai effectué mon stage CAME lors des vacances de Toussaint 2022. Pour les réservistes que ça pourrait intéresser, je présente ici un retour d’expérience sur cette belle aventure.
Le stage CAME est une formation nécessaire (mais pas suffisante) pour accéder au grade de caporal (ou brigadier dans notre cas).
Nous étions 11 soldats à participer à ce stage en provenance des deux compagnies de réserve de notre régiment. Un chef de section et cinq cadres étaient présents pour nous dispenser cette formation étalée sur 14 jours, dont la moitié au camp de Mourmelon.
Chaque soir un élève de jour était désigné pour la journée suivante. Il endossait le rôle de caporal pendant 24h et était alors responsable de la bonne application des consignes par les stagiaires (comportement, tenue, équipement, ponctualité, etc). À l’issue de son tour il avait droit au débriefing individuel sur sa « performance ».
La première partie du stage avait lieu dans l’enceinte de notre régiment. Chaque jour nous avions un rythme assez scolaire avec des cours en amphi, une à deux séances de sport et du drill d’ordre serré mené par l’élève de jour. Les soirs étaient consacrés aux révisions des cours, ce que nous faisions généralement tous ensemble.
Voici le genre de cours auxquels nous avons eu droit : la culture militaire générale, les lois et règlements, le statut général des militaires, les sanctions et recours, les conventions internationales, la pédagogie militaire, la prévention routière, la circulation routière, les matériels et entretien, l’usage des réseaux sociaux, le renseignement, armement et mines…
La seconde partie du stage se tenait au camp de Mourmelon (Marne) où nous partagions les locaux avec les stagiaires FMIR de notre régiment (que je salue au passage).
Là encore des cours en salle : l’instruction et la pédagogie militaire, les transmissions, le risque NRBC, la topographie…
Mais davantage de pratique en extérieur : parcours d’obstacle, stand de tir, course d’orientation, EPMS et bien sûr combat C3T (gros morceau puisqu’on doit maîtriser la fonction de chef de trinôme à l’issue). Diverses missions en section de combat étaient mises en place afin de mettre en application l’ensemble des apprentissages opérationnels aux niveaux trinôme/groupe/section.
Lors des derniers jours avait lieu le rallye. C’est la restitution notée de toutes les notions, théoriques ou pratiques. Soit par écrit, soit par mise en situation (individuelle ou en trinôme). Tous les chapitres vus pendant les 10 jours précédents sont abordés et certains paraissent bien lointains tant les choses apprises sont nombreuses depuis le début.
Au cours de ce rallye s’est glissée une mission de combat de 24h en section comprenant deux marches de nuit de 25 km chacune. Les corps et les esprits ont été mis à très rude épreuve mais personne n’a rien lâché sur le retour. Malgré les pieds en charpie, le poids des armes, du matériel et des équipements, l’absence de sommeil et les hallucinations liées à la fatigue en fin de parcours, tout le monde a tenu bon et a terminé la marche. Belle cohésion et belle fierté collective !
Au final, ces deux semaines ont été vraiment très denses mais riches en apprentissages et l’occasion de bonnes rencontres. L’ambiance entre les membres de la section (cadres ou stagiaires) était sérieuse quand il fallait mais très détendue aussi. Nous avons partagé des bons moments de cohésion lors des bivouacs ou bien dans les efforts de groupe.
Pour ma part je suis reparti avec le sentiment d’être clairement monté en compétences et avec l’envie de partager ces acquis au plus vite lors de mes prochaines activités. J’ai également eu la satisfaction d’être bien classé, ce qui pourra me servir pour mon évolution future.
J’espère que ces infos seront utiles à ceux qui sont/seront concernés par le sujet. Si vous avez des questions (pas trop compliquées quand même), n’hésitez pas !
Amicalement.
AF