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Tout ce qui a été posté par RADU

  1. Pour les officiers,ça va : plus ils ont du galon et connaissent leur métier,plus il leur est facile de passer à autre chose. C'est normal,car on ne devient pas OFF par hasard et il y a un travail important en amont. Donc -normalement- passage doux vers le civil et jobs intéressants. Pour les MDR,le système actuel du "engagez puis dégagez" produit certes des gens sachant se lever tôt et passer le balai-serpillière,mais s'ils servent 5,7,9 ans,s'engagent à 18-20 ans et quittent vers la trentaine c'est un peu foutu. J'entre pas dans les détails. Pour les S/OFF's,c'est bien fait pour leur gueule : il est tout à fait normal d'avoir des difficultés d'adaptation dans le civil après 20-25 ans de services. De plus,si le mec a le malheur d'avoir fait une spé difficilement transposable dans le civil...ben il prendra ce qu'il trouvera. A un moment,j'avais rayé de mon CV tout mention concernant la Légion Étrangère,et au lieu de parler d'OPEX ci et là je mentionnais des "chantiers" et une très bonne maîtrise du MPG à la place du MFRD (ce qui était faux,d'ailleurs). Heureusement qu'il n'y avait pas que la France comme terrain de chasse pour des job,car faire le flic à la Municipale,je trouvais ça un peu contraire à ma personnalité ... . Le Gaulois,lui,était un peu beaucoup emmerdé,bien qu'ayant servi avec Honneur et Fidélité pendant 20-25-30 ans. Enfin,ce qui est très sympathique (je parle du point de vue de l’étranger ayant servi dans l'armée française) ce sont tous les impôts rétroactifs a payer avant le départ,et tout le tralala du circuit départ qui fait que le mec doit se trouver un boulot une fois le képi mis dans la cantine. Mais bon,le sujet étant les officiers ,concentrons-nous sur eux. D'après la dame avec l'article,ils devraient se concentrer sur des PME. Et participer à des salons,paraît-il... . Hé bé !
  2. Cette brave dame devrait sortir un peu de son bureau.Un peu beaucoup.
  3. Oh,le méchant taliban ! Allez,privé de dessert ce soir. Qu'est-ce-qu'ils doivent être contents,tous les soldats morts en Irak et en A-stan,quand ils voient comment ça se passe là-bas ! :(
  4. Entre "boucherie" et "le caractère dramatiquement sanglant " (de la 1° G.M) il doit y avoir un (juste ?!) milieu. Car parfois -et pas rarement- on a envoyé beaucoup des militaires à une mort certaine. Enfin,beaucoup...des régiments entiers,quoi. A l’époque,le soldat « meurt sans gloire, sans un élan du cœur, au fond d'un trou ». C'est que disait le Slt. Raymond Jubert dans "Verdun : mars-avril-mai 1916" . Pour "l'Honneur",il faudra repasser. Pas toujours,mais souvent.
  5. Normalement il doit y avoir ma présentation quelque part,je pense . Pour faire court : A/C (er) ayant servi au 6°REG et 1°REG,entre autres .
  6. Le PIAM est à Montreuil-Juigné (dans le 49) . PIAM,CIAM,tu aura tout plaisir de découvrir tout ça. Et parfois ce seront le PIAM et/ou le CIAM qui viendront à toi ;)
  7. @ ch'ti juju 59 : la fouille ops est une qualification délivrée par le PIAM (pôle interarmées de traitement du danger des munitions et explosifs ). Il y a niveau et niveau,et il y en a trois : 1. détection, collecte et préservation de tout matériel ennemi qui pourrait nuire à la force. 2. fouille complémentaire applicables aux personnes, aux véhicules, aux bâtiments, aux itinéraires et en terrain libre 3. fouille opérationnelle spécialisée ( environnement hostile ) Les mecs qui suivent cette qualif ont généralement un peu d'ancienneté en Cie de combat (en tout cas,il te faut au moins un an pour former un bon sapeur,donc patience : FGI,FSI,compagnie,et ça viendra ensuite). @ disiz8155 oui,pour avoir travaillé avec eux. Très bonne cellule EOD,mais je ne pense pas que mon avis sur eux te soit utile car j'ai du mal à être objectif avec des camarades s/off's qui font le même boulot que nous (et au moins aussi bien que nous) .
  8. Le 17 c'est "the" régiment de Génie,et il serait dommage,à mon avis,d'y être et viser l'emploi de tireur Minimi comme consécration suprême. Une fois que tu aura fini ta FSI et que t'y sera en Cie de combat tu pourra envisager autre chose,surtout lorsque tu sera caporal. Le 17 est un très bon régiment,et le mélange 04 + TAP te donnera plein de possibilités. Une fois que tu incorporeras,donnes-toi un an et demi pour te faire ton "petit trou" en Cie.,et tu verra que ça se passera très bien. Les dès sont bien tombés pour toi,félicitations.
  9. Avec les rangers,tu aura toujours mal aux papattes,tant que'elle ne se font à la rangers (et pas l'inverse). Porte-les aussi souvent que possible,graisse-les et cire-les (sans oublier le talon ) au moins deux fois par jour,portes des chaussettes à ta taille et propres et surtout n'en mets pas deux paires de chaussettes,sparadrap,patch de je ne sais quoi,etc. : c'est de la merde et ça n'aide en rien. Si tu transpires des pieds,mets du talc sur la peau et un peu dans les. rangers. Serres bien les lacets,le cuir se fera à la conformation de tes pieds et tu verra que ça ira mieux. Mais solution-miracle sans un peu de douleur,y'en a pas. Ce que tu as là,aux pieds,c'est rien. Et puis,la douleur n'est qu'un information,n'est-ce pas ? :ph34r:
  10. Oui,on s’éclatent assez souvent :shout: Dans le génie combat (dans la partie minage/déminage) il est plus intéressant d'y être en tant que MDR ou S/OFF qu'officier. Si tu as la chance de bien t'informer avant de t'engager et d'avoir un encadrement de qualité,il y a beaucoup de chances que tu trouves un truc vraiment bien.
  11. Faux. "Démineur" tu fait suivant tes qualifs et ton grade,et ce à différents niveaux de compétence. Ça passe par des stages,stages,stages,missions,stages,missions...enfin,tu vois la musique. Lis ça http://www.recrutement.terre.defense.gouv.fr/nos-emplois/trouver-un-emploi-par-profil/item/248-combattant-du-genie ,cherche des infos sur les régiments de Génie,regarde leurs missions,les OPEX qu'ils ont fait et qu'ils font et tu aura une image du truc.
  12. Dommage que Madame ne puisse bénéficier du même traitement,qu'elle ait accés à des beaux plateaux-repas et qu'elle ne rentre au dortoir en chantant . Quoiqu'un mangeant à l'ordinaire il est possible que les goûts civils(normaux,d'ailleurs) lui passent,et elle cessera d'envisager l'achat de meubles pas carrées difficiles à nettoyer au Javel. Et,petit à petit,elle s'habillera dans des surplus militaires,elle cessera de s’épiler...enfin,elle deviendra quelqu'un(e) de TTA :shout:
  13. Si,si,j'avais bien compris que tu cherchais que des arguments contre ! A tel point que je me demandais si c'est pas dans ta chambre qu'elle allait être posée,cette coiffeuse,et que quelqu'un t'obligerait de la regarder et l'utiliser chaque soir. Discuter les goûts,c'est discutable...mais un bon argument contre serait qu'elle n'est certainement pas ignifugée. Et quand on pensent à la sécurité de son foyer et à sa bien-aimée qui y habite dedans,on fait tout pour la protéger ...et on vit à la maison comme à la caserne : dans le même bon-gout indiscutable :+
  14. Vous devriez aller visiter des bureaux des ministères de la République en question.
  15. Oui,présentée comme ça,elle est hideuse (la photo,en tout). Dans un intérieur minimaliste,c'est moche. Dans un intérieur Carnavalet,c'est autre chose. Mets des rangers et habilles-toi d'un smoking,tu seras...pas beau à voir. Quoique du coté de Bastille,le samedi soir,ça peut aller :lol:
  16. Ils sont aussi supposés connaître très bien les armes et les régiments, et c'est pas toujours le cas. En même temps,dans un CSO ils peuvent dire ce qu'il leur passe par la tête : les CSO ne sont pas des PIRLE... . L'année dernière,en prenant un verre dans un bistrot à Vincennes,j'ai eu l'occasion de parler avec un ACH recruteur ( aspect extérieur environ 100 ans d'age,1,50 m,100 kg,placard impressionnant : defnat + o.m) qui m'a déconseillé vivement de penser un jour de m'engager à la Légion car "des connards,tous" . Et il a repris une énième 16. C'est peut-être pour ça qu'il avait été casé dans un CSO, "là où tout commence" ?!? Enfin,c'est pas le sujet... .
  17. Valérie Esclangon-Morin Professeur agrégée d’histoire, chercheur associée au groupe des Etudes des sujets controversés de l’histoire européenne (ESCHE) à l’INRP "Drôle de troupe ces légionnaires, héritage des bataillons étrangers levés par les rois de France puis par Napoléon. La Restauration continue ce recrutement particulier et la conquête de l’Algérie achève d’en faire une troupe à part entière. Ce sera la Légion étrangère, constituée en 1831 pour répondre aux nouvelles exigences de la conquête coloniale. Quels sont les objectifs de cette Légion étrangère ? Quels sont les étrangers qui la composent et quelles sont leurs motivations pour entrer dans ce corps spécifique ? L’analyse de ces motifs nous incite à nous pencher sur les raisons de la création de la Légion, sur la constitution de cette troupe mais aussi sur la création du mythe de la Légion comme modèle d’intégration et d’adhésion aux valeurs universelles de la France. Une réponse aux besoins des conquêtes coloniales Au XIXe siècle, le développement des guerres sur les terrains extérieurs à la France (colonies africaines et asiatiques, Mexique, Crimée) rend indispensable la levée de nouvelles troupes. En complément des troupes coloniales et des troupes indigènes de l’armée d’Afrique, la constitution de corps de volontaires étrangers devient une évidence. Cette troupe est envoyée dans tous les théâtres d’opérations où elle s’illustre souvent. Ainsi, à Camerone en avril 1863, 60 légionnaires résistèrent héroïquement à 2 000 Mexicains. La Légion y gagne ses heures de gloire et son mythe fondateur. Au fur et à mesure des expéditions, la Légion devient une troupe de choc qui a la réputation de combattre jusqu’à la mort. Elle est aussi utilisée à d’autres fins. Elle se fait bâtisseuse, les légionnaires construisant des routes et des villages de colonisation, notamment en Afrique. Il existe toujours au niveau de la Légion un corps de pionniers, reconnaissable à leur tenue, composée de la hache, du tablier de cuir et de la barbe. L’Afrique reste le creuset de la Légion. La conquête algérienne a généré son existence et c’est en Algérie, à Sidi-Bel-Abbès (Sud oranais), qu’a longtemps été le cœur de la Légion. Jusqu’en 1962, elle y a ses quartiers, son centre de recrutement et son centre de formation, sa prison aussi. Après l’indépendance algérienne, en 1962, la Légion se replie à Aubagne dans le sud de la France. La France s’enorgueillit de cette troupe de choc qu’elle malmène pourtant, l’envoyant dans les expéditions les plus meurtrières. La Légion a payé un très lourd tribut lors des deux guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie. Aujourd’hui encore, elle est de tous les combats en Afrique et au Moyen-Orient. Devenir légionnaire Pourquoi servir dans la Légion ? Quelle est l’attractivité de ce corps si particulier ? Est-ce réellement, comme le dit Pascal Bonetti, pour devenir français “par le sang versé” ? La naturalisation française, à laquelle le légionnaire a droit à partir de cinq ans de service, est-elle réellement un graal que l’on vient chercher du monde entier ? L’analyse de l’histoire des légionnaires semble brouiller un peu cette belle image. Le nombre important de désertions aussi, ces hommes n’hésitant pas à partir lorsqu’ils estimaient ne plus trouver ce qu’ils étaient venus chercher. Certes, il y a bien eu l’enthousiasme des milliers de volontaires étrangers se rendant en masse dans les bureaux de recrutement en août 1914, demandant à défendre la France et ses valeurs contre l’agression allemande. Ces étrangers ont été recrutés à partir d’août 1914 sous l’appellation d’“engagés volontaires pour la durée de la guerre”. C’étaient essentiellement des intellectuels francophiles et/ou vivant en France depuis longtemps. L’appel lancé par Blaise Cendrars et d’autres intellectuels résume bien leur motivation : “L’heure est grave. Tout homme digne de ce nom doit aujourd’hui agir, doit se défendre de rester inactif au milieu de la plus formidable conflagration que l’Histoire n’ait jamais connue. Toute hésitation serait un crime. Point de paroles, donc des actes. (…) Des étrangers, amis de la France, qui pendant leur séjour sur le territoire ont appris à l’aimer et à la chérir comme une seconde patrie, sentent le besoin impérieux de lui offrir leur bras1.” Suite à cet appel, plus de 8 000 candidats à l’engagement pour la durée de la guerre se présentent le 3 août dans les permanences que l’association Les Amitiés françaises a ouvertes. Les demandes d’engagement sont adressées au ministère de la Guerre. D’autres appels suivent : celui d’Américains mené par Georges Casmèze, celui des juifs ou des Arméniens, des Syriens ou encore des Grecs2. Pour certaines communautés, cet engagement est l’occasion de demander la création de corps d’armée composés de membres de la même nation, comme c’est le cas pour les 300 Polonais – ils composent, en 1914, une compagnie du 1er régiment étranger, qui possède même ses drapeaux officieux avec l’aigle polonais3 – ou encore pour les Italiens qui servent dans la Légion garibaldienne, composant le 4e régiment étranger de la Légion étrangère4. Au total, plus de 32 000 hommes – représentant plus de 50 nationalités – s’engagent comme volontaires étrangers pour la durée de la guerre. Les raisons de leur engagement sont bien différentes de celles des légionnaires. Leur réversion dans les régiments de la Légion étrangère à partir de 1915 est d’ailleurs l’occasion pour Blaise Cendrars – lui-même engagé volontaire pour la durée de la guerre – de narrer ce choc des cultures : “L’arrivée de ces têtes brûlées de retour d’Afrique, de ces survivants de je ne sais quelles infernales campagnes coloniales, de je ne sais quelles criminelles expéditions punitives dans l’extrême Sud, qui étaient montés en ligne comme nous commencions à crever de misère et de honte dans les tranchées, nous fit un bien à tous, car chacun de ces damnés, ça se voyait, était moralement dépouillé de tout, orgueilleux et solitaire ; et c’est cet abominable moral d’hommes d’action, pour ne pas dire d’hommes de main, ou encore de héros désenchantés et revenus de tout, beaucoup plus que leur esprit de corps, auquel ils semblaient si manifestement, si exagérément tenir, qui nous servit d’exemple, à nous, jeunes écervelés, enthousiastes ou je m’en-fichistes (…) dont se composait notre IIIe régiment de marche de la Légion étrangère, le régiment le plus parisien de tous les régiments de l’armée française, et le plus intellectuel de tous (…)6.” En dehors de ces périodes de guerre, qui sont ces volontaires étrangers désirant entrer dans la Légion et quelles sont leurs motivations ? Devenir français n’est certes pas leur priorité première. La Légion propose autre chose : elle est une famille d’accueil pour des êtres brisés par la vie ou en quête d’une nouvelle patrie. Mais cette patrie n’est pas la France, c’est la Légion : “Legio patria nostra” est bien la devise des légionnaires. Elle absorbe les hommes en quête d’un nouvel idéal ou fuyant une vie éprouvante. Elle propose l’ultime possibilité, celle de l’effacement. Les légionnaires deviennent des “hommes sans nom”, des hommes sans passé, sans patrie. “Ce corps a pour vocation d’accueillir des hommes sans racines qui veulent tirer un trait sur leur passé”, dit Hélie de Saint-Marc, officier français de la Légion. Ils peuvent se racheter – ou pas – de leur vie d’avant. Ils entrent dans la famille : “Chaque légionnaire est ton frère d’armes, quelles que soient sa nationalité, sa race ou sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille”, indique le 2e article du code d’honneur du légionnaire. Une légion franco-germanique ? La Légion est d’abord le creuset des hommes perdus, des apatrides, des vaincus de l’histoire. Pour cela, on y parle beaucoup la langue des exilés : le yiddish et le polonais au XIXe siècle, le russe dans les années 1920, l’italien et l’espagnol dans les années 1930… Mais la langue la plus parlée dans la Légion reste l’allemand. Entre 1830 et 1961, sur 600 000 légionnaires ayant servi dans la Légion, 210 000 sont allemands, 60 000 italiens, 50 000 belges et Français, 40 000 espagnols et 30 000 suisses. Ils représentent même 60 % des régiments étrangers entre 1945 et 1955, largement employés lors des guerres coloniales (Madagascar, Indochine et Algérie). Ce choix de la Légion par de nombreux jeunes Allemands reste à la fois un mystère et une source de tensions entre la France et l’Allemagne. Désir d’aventure ? Besoin de se mettre à l’abri du besoin ? Qu’est-ce qui pousse ces jeunes Allemands à s’engager pour une patrie qui est, par trois fois, son ennemi ? À l’inverse, pourquoi l’armée française accepte-t-elle de recevoir un nombre aussi conséquent de ces potentiels ennemis ? Une première réponse est que, dans la Légion, on oublie sa nationalité, on est avant tout légionnaire. D’autre part, l’état-major de la Légion aime ces nationaux qui ont le sens de la discipline et incite donc au recrutement de légionnaires allemands (à l’exception de la période 1870 et 1880, où le sentiment anti-allemand est encore vif). Enfin, de 1871 à 1914, une grande partie des Allemands recrutés étaient des Alsaciens-Lorrains désirant fuir la conscription allemande7. C’est bien le seul réel exemple de motivation patriotique8. La loi du 5 août 1914 stipule d’ailleurs que tout Alsacien-Lorrain contractant un engagement volontaire au titre d’un des régiments étrangers recouvre la nationalité française. Ils sont 11 854 à s’engager au 1er avril 1915, soit plus du tiers des engagés volontaires dans l’armée française. L’envie d’ailleurs peut aussi expliquer cette motivation. La loi du 9 mars 1831 stipulait que la Légion ne pouvait être employée qu’en dehors du territoire national. Pas question donc de s’impliquer dans des conflits nationaux. Cette loi n’étant cependant valable qu’en temps de paix, la Légion s’est trouvée engagée dans le premier conflit mondial. La France respecte pourtant la convention de La Haye qui stipule l’interdiction faite “à un belligérant de forcer des nationaux de la partie adverse à prendre part aux opérations de guerre dirigées contre leur pays”. Des camps d’internement sont donc ouverts pour les légionnaires allemands, mais les meilleurs sont regroupés dans les bataillons des deux régiments de marche créés à la demande du général Lyautey pour assurer la sécurité du protectorat du Maroc, dégarni de ses autres troupes envoyées au front. De même, au lendemain de la guerre, la Légion du Maroc offre la possibilité, pour de nombreux Allemands, de s’engager au service de l’ancien ennemi ; la France – et Lyautey au Maroc – encourage d’ailleurs ce recrutement, notamment en ouvrant des bureaux de recrutement dans la partie occupée par la France en Rhénanie. Les différents gouvernements allemands ont pourtant tout essayé pour dissuader leurs jeunes de s’engager dans la Légion. À mesure que croissait le nationalisme, le départ de ces jeunes vers une armée étrangère choquait l’opinion publique allemande. Les nazis ont été les plus virulents. Sous le IIIe Reich, toute allusion à la Légion est prohibée. On crée un camp de concentration à Kislau (pays de Bade) pour “accueillir” les légionnaires en fin de contrat. Au printemps 1939, la nationalité allemande est même retirée aux légionnaires. Pourtant, la Légion, quoique française, reste un idéal pour des jeunes soldats allemands déboussolés par la défaite en 1918 comme en 1945. En 1945, elle sert d’accueil pour de nombreux Allemands venant des anciennes régions orientales de l’Allemagne, devenues polonaises ou tchèques. Elle permet aussi aux anciens nazis ayant échappé aux foudres de la justice, de se refaire une identité10. Le jeune officier Hélie de Saint-Marc, ancien résistant et réchappé des camps de concentration nazis, se retrouve ainsi dans un bateau pour l’Indochine au milieu d’hommes qu’il a combattus. Ce qu’il en retient, c’est avant tout la capacité qu’a la Légion à d’effacer : “Les hommes avaient mis entre parenthèses leur nom, leur famille, leurs racines, leur nationalité. Ils s’étaient volontairement dépouillés de tout ce qui fait l’apparence sociale. Devant nous, ils étaient nus. La règle tacite était de ne jamais parler du passé. Nous la respections tous, conscients que la moindre curiosité pouvait être une offense. Je partageais avec eux la vision de trop de morts. Comme moi, ils essayaient de vivre avec le souvenir des engloutis." La Légion, creuset de l’intégration à la française ? Sont-ils pour autant “français par le sang versé” ? Pas si sûr. Leurs noms n’apparaissent pas sur les monuments aux morts des villages de France et il faut attendre la loi du 29 décembre 1999 pour que la France accorde de droit la nationalité française aux légionnaires blessés au combat. Ils n’obtiennent pour toute intégration qu’une carte de résident au bout de trois ans de service à condition d’avoir auparavant obtenu un certificat de bonne conduite. Si le légionnaire veut devenir français, la procédure de naturalisation lui est facilitée : il est dispensé de prouver les cinq années de résidence en France et de passer une épreuve de langue, et la décision est quasiment toujours favorable. Néanmoins, l’intégration par le sang versé reste un mythe largement entretenu par la France. La grande majorité des légionnaires ne demandent pas la nationalité française. Si la France s’enorgueillit de ce corps spécifique, c’est en vertu de l’illusion qu’elle s’est forgée d’une nation qui attire les étrangers du monde entier, y compris pour combattre à ses côtés. C’est pourquoi la Légion est à l’honneur aujourd’hui lors des défilés du 14 Juillet. Le défilé des compagnies de sapeurs-pionniers, habillés du tablier de cuir et portant la hache, perpétue le mythe du soldat bâtisseur. Ce sont les héritiers des soldats de l’an II, s’enthousiasmant pour une France révolutionnaire aux accents des Lumières. Ce sont les héritiers des soldats de la Grande Armée, conquérant les pays européens avec le Code civil. Sans doute l’union entre la France et sa Légion repose-t-elle sur une vaste supercherie. La Légion offre une famille et un idéal à des milliers d’hommes dans le monde, une raison d’espérer à une République française en quête de modèles d’intégration. Mais laisser croire que la Légion est l’exemple parfait de l’intégration à la française relève de la construction d’un mythe national. " Article disponible ici http://hommesmigrations.revues.org/2844#tocfrom1n4 Oui,non,bon,bof...
  18. Comme susdit , a nomination à l’honorariat relève exclusivement du COMLE. Vous pouvez faire ce que vous voulez,il n'y a pas de garantie que le COMLE décide de vous accorder un grade honorifique. Perso,je ne connais aucun cas de MDR ou S/OFF d'active de l'armée française ou d'une armée étrangère qui ait reçu cette distinction dernièrement (mais je suis loin de tout connaître,aussi). Et oui,lorsque vous recevez la distinction de légionnaire honorifique,vous avez le droit de la porter. Est-elle donné à titre definitif ? Dans la mesure où on vous la donnent,c'est que vous l'avez meritée. Pour qu'ils vous la reprennent il faudra travailler un peu en sens inverse Un exemple d'honorariat assez récent : http://3rei.legion-etrangere.com/mdl/actualite_seule.php?id=104&block=2&titre=ceremonie-d-honorariat-du-directeur-du-csg Cette année aussi il y a eu quelques honoraires,mais je ne saurai vous dire qui sont les recipiendaires. Peu de chance à ce que cela concerne des MDR ou S/OFF's . http://www.legion-etrangere.com/mdl_media/doc/1/20140703_np_comle_dcile_cp-pa-senat-13juillet.pdf
  19. D'un,il faut pas faire cracher sur la Légion. Ensuite,il faut avoir fait "un truc" en rapport avec la Légion,de façon à ce qu'elle reconnaît le mérite du "truc" (le gen. Schwarzkopf,par exemple,a été apprécié pour sa façon d’apprécier la Légion pendant la guerre du Golfe ,et il a été fait caporal d'honneur). Quand aux grades honorifiques,ils vont (dans la pratique) du 1° cl. au sergent-chef (un mec de Monaco l'a eu,ce grade,le prince Louis II ),mais "normalement" ça va du 1° cl. au caporal-chef. Le grade se porte cousu sur la manche gauche de la tenue du type en question. "L'honorariat est attribué en témoignage de gratitude pour services rendus à la Légion étrangère. La nomination à l’honorariat relève exclusivement du général commandant la Légion étrangère."
  20. L'ennemi,il est con : il dit que c'est nous l'ennemi,alors que l'ennemi c'est lui. C'est un peu comme ça,la-bas.
  21. Tout à fait ! Personnellement je ne suis ni pour,ni contre. Bien au contraire.
  22. Le conflit israelo-palestinien cessera lorsqu'une des deux parties cessera d'exister. Ce qui m'a toujours étonné c'est qu'aucun pays arabe n'a jamais soutenu la Palestine de façon fraternelle,jusqu'au bout.Personne,parmi leurs co-religionnaires,ne semble vouloir d'eux (faudrait peut-être voir avec les talibans?!?).En revanche,le Hamas fait tout ce qu'il peut pour foutre le bordel,les israéliens répondent...
  23. :shout: Dis-moi,jeune camarade fragile,4 mois te paraissent des années ? Oui les OPEX sont dures,oui la vie n'est pas facile,oui ça peu toujours être mieux,mais va faire tes 4 mois en RCA à la manière dont certains ont fait le Rwanda et viens me donner ton sentiment ensuite. Et tu sais quoi ? Bien que compter des têtes,seins et mains coupées soit loin d'être un plaisir,je crois que ça, à coté de ce que les mecs ont vécu pendant la 1° G.M (et eux,c’était pas des professionnels à la base) n'est pas grande chose. Relativise,et si t'as peur de te faire piquer par les moustiques,demande à un camarade de te pisser dessus,puisque l'armée ne te fournit pas un truc essentiel pour ta survie :+ Ça marche,de l'Oyapock à Bounia,en passant par Dikhil et retour. Edit : je vois que tu es "ancien candidat ayant envie de refaire les démarches" . Là je comprends,mea culpa. Si t'es militaire...,... ... ... c'est plus compliqué (à comprendre,je veux dire).
  24. Tu es loin d'être le seul. Le "hic" c'est que le vivier où recrute l'armée,la société et le monde en général changent,changent,changent...dans un sens (bon ou mauvais,peu importe) qui fait que d'ici quelques années, lorsqu'il y aura coupure d'internet dans une FOB (par exemple) il y aura des ministres qui "feront le point" sur la situation. Est-ce bien,est-ce mal ? Je n'en sais rien,mais ce que je vois c'est que on a mis un peu trop d'adoucissant dans la machine.

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