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L'Artilleur

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Tout ce qui a été posté par L'Artilleur

  1. Juste comme ça au passage, je crois que cette vidéo a été tourné en 2008 et a fait le tour de pas mal de forums militaire !
  2. Dans le même style que le Mirage, mais en plus gros ......
  3. Bonjour, Pas mal de militaires de l'Active seront de votre avis, moi aussi. Cordialement
  4. Même les Américains "s'éclatent" en OPEX ..... jusqu'au jour ....
  5. Pour anecdote, le pilote du PUMA c'est fait "fumer" par ses chefs ......
  6. Ca décoiffe !!!!! On se fait vraiment plaize en OPEX .... :cool:
  7. Vous êtes de quelle région de France ? Essayer de voir sur le forum militaire d'à coté, je pense que vous trouverez votre bonheur. Cordialement
  8. Bonjour, bienvenue à vous !
  9. Bonjour, Bienvenue à vous sur le forum.
  10. Bonjour, Je vous présente le nouveau clip de la 5ème Batterie du 68ème RAA (Réserve Opérationnelle) Bon clip. Cordialement
  11. Bonsoir, C'est vous aussi ? http://www.armees.com/forums/topic/97935-rencontre/
  12. Je vous ai mis tous les articles de journaux sorti à l'époque et j'ai écrit quelques posts aux questions que je me suis posées à l'époque .... comme mon avant dernier post .... Bonne lecture. Cordialement
  13. Le Point - Blog: Défense ouverte - Jean Guisnel : 10/09/2008 L'armée de terre s'est essentiellement fournie à l'étranger, depuis le début de l'année, pour acheter dans l'urgence les équipements collectifs et matériels de protection au profit des forces terrestres françaises déployées en Afghanistan. Le tout pour 108 millions d'euros, environ. - 72 tourelleaux téléopérés pour Véhicules de l'avant blindés, fournis par la société Kongsberg (Norvège) et installés par Renault Trucks Defense , filiale du groupe suédois Volvo. Le chiffre précédemment annoncé était de 60 exemplaires , pour 20 millions d'euros. Ces équipements seront livrés entre novembre 2008 et avril 2009. Le tourelleau est équipé d'une mitrailleuse de 12,7 mm M151 et permet au servant de l'arme de tirer de l'intérieur du véhicule. - Blindage de cabine pour 22 camions Scania (Suède) et 31 GBC 180 Renault Trucks Defense - 1.000 supports de casque pour équipement de vision nocturne OB 70. 400 ont déjà été livrés. - 5 véhicules Buffalo protégés contre les mines de la société américaine Force protection . Livraison en octobre 2008. - 135 nouveaux brouilleurs anti-IED (Improvised Explosives Devices, pour engins explosifs bricolés), venant s'ajouter au 191 de différents modèles déjà présents sur le théâtre d'opérations afghan. 76 sont actuellement en cours de transfert. - 300 pistolets automatiques PAMAS G1 (fabriqués en France sous licence italienne Beretta) cédés en urgence par la gendarmerie nationale. - 50 postes de radio américains PRC-117 - 150 kits de protection Last Armor , filiale du groupe britannique Qinetiq pour les véhicules logistiques autres que les Scania et les GBC 180. - 50 protections latérales pour les Véhicules blindés légers VBL . - Équipements TAC-P (Tactical Air Control party) , dont 24 illuminateurs laser, 10 caméras, 15 pointeurs. - Phares infrarouges et pointeurs lasers pour armes de petit calibre - 20 lance-grenades MK-19 (0mm) produits par General Dynamics , et 20.000 munitions. - Filtres antibrouillages pour les radios PR4G de Thales, qui ne pouvaient pas fonctionner quand les brouilleurs anti-IED étaient mis en route. La liste des équipements nécessaires en urgence n'est pas close, et les fleurons de la technologie française que sont les canons Caesar et les hélicoptères de combat Tigre partiront pour l'Afghanistan "quand leurs expérimentations opérationnelles seront terminées", dit l'armée de terre sans davantage de précisions. _______________________________________ 3.500 Français...sur 52.700 soldats de l'OTAN. 3.500 Français...répartis entre 2 Commandement Régional dont l'un est "tournant (France, Italie, Turquie) et l'autre aux ordres des Américains. 3.5000 soldats...étirant leur dispositif sur 2 provinces afghanes (Kaboul et Kapissa) dans un pays qui en compte 34 et grand comme 1,2 fois la France. Pour la faire en clair...la France ne va rien influer du tout parce que : - C'est une mission OTAN donc on ne fait pas ce qu'on veut dans son coin dans une coalition...surtout quand on place ses troupes sous le commandement d'un pays tiers - Il n'y a pas de volonté politique pas plus à Paris que à Washington pour le moment pour une politique autre que l'envoi de toujours plus de soldats - Quand on compare l'effort français (2 Caracal, 5 AMX-10 RC dont 2 en "spare", une batterie d'artillerie et 5 Buffalo achetés d'occaze en renfort) à l'effort fourni par des pays comme le Canada, les Pays-Bas ou le Royaume-Uni et qu'on voit que ces pays là ne s'en sortent pas malgré la débauche de moyens il est difficilement concevable d'imaginer qu'avec moins on va faire mieux que les autres .....
  14. A l'époque on assistait à une polémique autour des pertes subies en Afghanistan. Polémique largement reprise par le médias et gonflée pour stimuler les ventes de feuilles de chou! Mais n'oublions pas la vocation d'une Armée: 1. protéger le territoire national et les citoyens 2. protéger les intêrets supérieurs de la nation (tous se qui nous permet de vivre, exp: le pétrole) 3. Prolonger militairement les actions diplomatiques de notre politique étrangère Comme chacun peut le constater il s'agit de missions militaires donc à risques. Cela ne signifie pas qu'il faut faire n'mporte quoi face aux risques. Ils faut les prendre en compte afin de les minimiser mais le "zéro mort" n'existe pas. Tous les militaires, d'active ou de Réserve, sont des volontaires, conscients des risques. On oblige personne à signer un contrat d'egagement. Je suppose qu'une enquête interne a été ouverte pour définir si il y a eu une erreur de commandement ou non. Malheureusement le métier des armes est dangereux. Pour pratiquer une activté professionnelle à risque technologique certain , la chimie, je sais que le risque zéro n'existe pas. Cependant il existe des "prérequis" de base, un "minimimun", une recherche permanente de l'élimination des risques (sachant que les choses ont un coût). Un certain nombre de remarques sur ces événements sont je pense liées à cet état d'esprit: il n'y a pas de risque zéro, mais as t o n fait le minimum ? notre stratégie est elle la bonne ? nos soldats qui combattent en notre nom sont ils correctement équipés et soutenus ? Je ne sais pas si vous avez vu le reportage .... Le mince filet de ce qu'on pourrait appeler " mon expérience militaire" (je n'ai pas la prétention d'appeler ça ainsi, disons juste que j'essaie de me rappeler ce qu'on m'a appris tant dans la réserve que l'active) me fait poser des questions si c'est là la réalité de la conduite des engagements en A-stan. Il y a des choses qui font froid dans le dos... "Pas un pas sans appui"...bah on s'en cogne apparemment puisque le CDS engage un groupe de sa section dans un défilé...comme ça...AD la nouille. Les crêtes c'était vraiment pas possible? Si les barbus tiennent les hauts et mettent l'élément de tête et celui de queue HS, ils peuvent faire durer le calvaire du reste de la section aussi longtemps que ça leur chante. A coups de pierres si ça leur chante pour pas gâcher les mun' de leurs AK... Et là le CDS il peut faire sa demande CAS, même les meilleurs pilotes de l'AA ou de l'Air Force vont pas pouvoir faire grand chose. Le même CDS dans le même défilé donc...soit c'est coupé au montage, soit il mène pas la reco au bout...soit on a préparé le coup pour illustrer les dangers rencontrés, soit c'est clairement une mise en danger de la vie d'autrui (en l'occurence de toute une section)...on ne saura jamais pourquoi... J'y suis pas donc c'est facile mais...ISTC ça a pas été fait pour mieux gérer sa dotation perso? Alors OK on le voit jamais le taleb...dans ce cas pourquoi ça défouraille? CEVITAL c'est ça non? C pour CERTITUDE... On dira que je suis mauvaise langue mais si la doublette finit dans la poitrine d'une femme qui était aux champs ça s'appelle une bavure et là on est perdant sur tous les tableaux. RIPOSTE-POSTE-RIPOSTE...mouais...les para-colos restent de longues secondes debouts, sans trop savoir sur quoi ils tirent, ne cherchent aucun poste...et l'appui pendant ce temps-là... Moment comique avec le fil rouge (aucun rapport avec la dénomination de certaines activités à Coët )... "eh c'est miné ou pas tu crois?" Alors courage aux copains qui y sont et tout et tout mais franchement j'ai trouvé les Marines plus à ce qu'ils faisaient que les "Frenchies", qu'ils soient du RMT ou du "8". Faut des changements dans les programmes d'entraînement et pas qu'au tir...ou alors urgence pour une rallonge pour faire des instructions puis des MCO qui préparent à ce qui se passe là-bas : la guerre. Encore hier, un ami ancien RPIMA et moi même discutions de cette embuscade.Malheureusement, nous craignions après avoir réunis nos différentes reflexions, que des erreurs furent commises.Erreurs qui en zones d'entraînement ne prètent pas à conséquences,mais en tant de guerre deviennent fatales. Maintenant,est-ce des erreurs dû au mauvais renseignements,concernant les effectifs talebs présents ou des erreurs dans la progression ??? Les deux ??? Enfin ce matin sur FR Infos une bonne nouvelle, des chasseurs alpins rejoignent l'Afgha, les développements seront n'en doutant pas tout autres. Je ne pensais pas << des chasseurs alpins relevant des RPIMA c'est une bonne nouvelle>> pas d'ambiguïtés,je dis que des hommes entraînés au combat en montagne,serait une excellente chose aux côtés des personnels déjà engagés . Cocktail que les talebs auraient beaucoup de mal à encaisser.
  15. C'est écrit plus haut. Une chose, ne jamais oublier nos morts !
  16. Quand les journalistes traquent les internautes sur les forums !!!! LEMONDE.FR | 29.08.08 | 18h07 • Mis à jour le 29.08.08 | 19h29 La polémique sur les soldats tués en Afghanistan a gagné forums et blogs Le site officiel du premier ministre n'héberge qu'un simple communiqué daté du 19 août, lendemain de l'opération : "Alors qu'ils effectuaient une mission de reconnaissance à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la capitale afghane, des militaires français sont tombés lundi en fin de journée dans une embuscade. Au terme de violents combats qui se sont prolongés durant la nuit, dix soldats français ont été tués et vingt et un autres blessés." Sur les forums du même site, les quelques réactions estiment pour la plupart ces "interventions inutiles et dangereuses", qu'il faudrait "déléguer à des sociétés de mercenariat", contrées par cette question : "Vous voulez [donc] redonner l'Afghanistan aux talibans pour qu'ils lapident à nouveaux des femmes, leur interdisent l'accès à l'éducation et à la santé une fois qu'elles ne peuvent plus procréer ?" Le site officiel du ministère de la défense ne propose quant à lui qu'un dossier décrivant le dispositif en Afghanistan. C'est que le débat sur ces sites officiels est délicat. Devoir de réserve ? Manque d'anonymat ? Possible censure ? Les militaires, leurs familles et amis préfèrent sans doute utiliser des moyens plus discrets pour s'exprimer. Ils en ont le droit, mais "sous contrôle", comme le stipulent les nouveaux statuts des militaires, réactualisés en 2005 : "l'usage de moyens de communication et d'information, quels qu'ils soient, peut être restreint ou interdit pour assurer la protection des militaires en opération, l'exécution de leur mission ou la sécurité des activités militaires". Il s'agit donc pour ces forums et blogs militaires officieux ("milblogs") de jouer de cette – presque – liberté sans se faire inquiéter. "QUESTION À DEUX BALLES : QUI ENVOIE-T-ON REMPLACER LA SECTION HS ?" Le malaise est certain, et le tragique événement que viennent de vivre les troupes ne laisse pas indifférent : près de trois cent cinquante réactions sur le fil "Incident majeur Afghanistan" du très actif forum hébergé sur le "site non institutionnel" Armees.com. Mais de nombreux posts ont été supprimés sur ce fil qui "part en vrille ; respectez au moins nos morts", estimait Handbook peu avant sa fermeture, le 20 août au soir. C'est que l'émotion est forte le jour même et le lendemain de l'annonce : "Je viens de voir la femme d'un caporal chef décédé, elle lui avait annoncé il y a seulement deux semaines qu'elle était enceinte d'un petit garçon, cette maman a aussi une petite fille de 2 ans", déplore Petite Fleur. Plus loin, Skease est révolté à l'idée que certains sur le forum veuillent "savoir s'ils se sont fait égorger ou pas, j'appelle ça du voyeurisme". Plus d'une semaine après le début de la polémique, l'heure est encore et toujours au recueillement : "stop aux polémiques puériles, car il me semble que pour l'instant, nous, femmes, épouse, mère ou sœur, serions bien inspirées d'observer recueillement, discrétion et introspection sur notre propre situation... Les vraies souffrances sont muettes et intimes, et ceux qui souffrent vraiment en pareils moments ne sont pas ceux qui parlent le plus fort sur ce topic, insultant les [talibans], criant au scandale et prêts à en découdre..." Mais on s'interrogeait aussi, très vite, sur la suite : "Question à deux balles (sic, pas fait exprès) : Qui envoie-t-on remplacer la section HS ? Une autre du 8 ou la TF700 continue avec moins d'effectif (et les mêmes missions...)", lance Gyaume. "Pas facile de laisser partir son fils, mari, père avec tant de douleur autour de cet acte terroriste, moi le départ se fait en septembre, même théâtre d'opération...", confie Olympie. Les blogs spécialisés hébergés par les grands médias tentent de rendre compte des informations dès qu'elles sont connues. Mais peinent à faire face à l'afflux de commentaires, parfois violents ou hors de propos. Le "pacha" du blog Secret défense, journaliste à Libération, prévient ainsi dans sa note du 29 août : "Trop de commentaires bêtes et méchants viennent salir ce blog. Ils n'y ont pas leur place. (...) Les commentaires ne peuvent plus être modérés a priori pour une simple raison de temps. Au cours des dix derniers jours, j'en ai reçu plus de 6 000 pour 600 000 pages vues ! Leur gestion demanderait plusieurs heures par jour et j'ai mieux à faire." Et Citoyen Lambda de réagir : "il serait grand temps que nous sachions toute la vérité sur ce qui s'est passé en Afghanistan. Pourquoi nous mentir, pourquoi empêcher les militaires de parler (je sais, le devoir de réserve) ? De quoi a-t-on peur ? La grande muette se fissurera-t-elle un jour ?" Le fil "Afghanistan, la polémique enfle", lancé le 21 août sur le forum Gendarmes et Citoyens, a recueilli près de deux cent cinquante commentaires en deux jours, souvent chargés d'émotion, mais aussi d'analyses plutôt fines, comme ce post de Kogumi Chan qui a connu l'Afghanistan avant l'invasion russe : "Les Afghans sont un peuple de guerriers nés ; (...) et ce qui me paraît grave, c'est qu'aujourd'hui les Afghans se rallient aux talibans. Ils ne le font pas par idéologie ni par fanatisme, mais parce que pparemment, après avoir goûté aux talibans et aux Occidentaux, de deux maux, ils préfèrent choisir le moindre."
  17. Quelques réflexions en vrac ......... >> Pour la comparaison de l'A-stan avec l'Indo ou l'Algérie je pense que raisonner ainsi c'est faire fausse route. Dans les rizières indochinoises, les troupes françaises sortaient d'un conflit de 6 ans ET les troupes en face au début du conflit étaient composées de la lie d'une armée chinoise défaite et de pillards en haillons pour les Viets...ça a merdé parce que inconséquences côté Français et soutiens tous azimuts au profit de l'Oncle Ho au fur et à mesure du conflit (y compris par les "alliés" américains, qui allaient le regretter quelques années après). Là, on rentre dans un chaudron où nous nous venons de passer 25 ans à faire du maintien de la paix/PROTERRE/Vigipirate tandis que l'ENI s'est frotté à l'Armée Rouge et cerise sur le gâteau à été gâté en entraînement et équipement par nous-mêmes... >> Pour la polémique sur la dotation en munitions entre un soldat français et un soldat américain par exemple, la différence est certes dans le budget mais aussi je pense dans l'état d'esprit unique des Etats-Unis. L'armée américaine, comme la société qu'elle défend, reste la seule au monde à osciller et pouvoir osciller entre "le bon vieux temps" du Far West et la puissance industrielle moderne. Dans le 1er cas, la culture des armes de la société US nous donne le "un homme, une balle", la qualité des stages Scout Snipers ou des Designated Marksmen yankees n'étant plus à faire. Dans le cas de la puissance industrielle, une feuille bouge et on ne s'embarrasse de rien : une escadrille de B-52 et on rase la zone où l'on a cru voir un insurgé. >> Sur la politique d'équipement...on peut rêver de Chinook et autres mais les caisses sont vides et il y a peut-être plus grave comme le disait le Capitaine : pour les politiques, l'armée doit d'abord et surtout se voir...et rapporter à quelques uns. Donc de gros blindés qui déchirent l'asphalte parisien OUI, des hélicos et des avions avec de beaux fumigènes au-dessus des Champs OUI...des LG sur les fusils d'assaut, des brouilleurs IED ou des drones BOF ça se voit pas! >> Maintenant les militaires devraient eux aussi faire une autocritique mais ici la question est peut-être plus complexe, en tout cas il faudra monter au feu devant les politiques pour défendre l'urgence de la situation de l'équipement de l'armée. Avec une grosse crainte : les militaires eux-mêmes ont déjà classé "prioritaire" la budgétisation et le début de la construction de programmes comme FELIN, VBCI, FREMM, etc...comment assurer les réformes et les dotations nécessaires pour un théâtre comme l'A-stan quand les secteurs non concernés parfois par cette guerre sont eux aussi en situation d'urgence quant à leur dotation? Je pense en fait que le militaire porte une part de responsabilité non négligeable dans cette question d'équipement. Le politique lui est comme l'homme de la rue...l'assurance (auto par exemple) est toujours trop chère. Le militaire lui, bien forcé d'ailleurs, a appris à se déme.rder...système D, il paraît que le soldat français a toujours été bon pour ça. Depuis l'Algérie, combien d'ennemis de valeur l'armée française a-t-elle rencontrée? Je parle d'une force qui serait plus qu'une simple bande de malfrats mais qui n'atteint pas la taille critique d'une force taillée pour la guerre populaire. Pour les plus anciens, combien de missions qui se sont bien finies mais sont en réalité passées à 2 doigts du désastre pour des questions liées à la log' et/ou à la dotation? Quand le CR ou le RETEX a été fait au politique, lui a-t-on parlé de ce qui a pu cloché pour exiger à chaque fois une refonte des moyens et/ou des procédures? Pire : à quel niveau réellement une autocensure de cette sorte peut-elle exister? Quand on arrive au CEMA et au ministre ou alors c'est à un échelon plus bas déjà que ça ne remonte pas? Un train ou un avion qui arrive à l'heure et ne fait aucun CR d'incidents durant le trajet...ça intéresse qui à la SNCF ou Air France? Idem pour le MINDEF... >> Détail croustillant sur l'Europe de la Défense...qui se construit et avance... Au Tchad actuellement, cette même UE est incapable d'assurer seule tous les besoins pour la réussite de la mission. Menaçant la Russie et lui faisant les gros yeux à propos de la Géorgie à l'initiative de quelques uns (Pologne par exemple), l'UE s'est entendue répondre par Moscou que la flotte d'hélicoptères de transport et d'avions russes (dont une partie est militaire) utilisée pour EUFOR-Tchad pourrait peut-être rentrer en Russie ou voir son loyer réevalué. Au-delà du mal de crâne qui a touché soudainement pas seulement le contingent polonais, en Afrique ou en A-stan les carences des armées européennes en voilures tournantes, moyens rens' et autres sont connues mais tant que la béquille (USA, OTAN, Russie à l'occasion) est là, la responsabilisation me semble lointaine. >> L'histoire d'un vote du Parlement sur la question afghane me fait doucement rigoler. Si il y a un constitutionnaliste dans la salle...pardon sur le forum, qu'il nous explique de quoi il en retourne avec la dernière révision de la Constitution. J'ai du mal à imaginer le PR suivant l'avis des parlementaires si ceux-ci votent négativement contre la présence militaire française en A-stan...il en va de sa crédibilité internationale et il lui reste 4 ans de mandat. Par contre un vote positif aurait un effet simple et clair : c’est une déclaration de guerre en bonne et due forme. Gênant pour passer les ennemis irréguliers à la gégène...mais ça a le mérite de faire passer le message officiellement...parce que je m'étonne encore de voir que aucun politique français n'emploie le terme de "guerre" pour parler de l'engagement français en Asie centrale...un gros mot sans doute? >> La politique sur le terrain c'est pas ça et que les moyens n'y sont pas, le discours occidental reste inquiétant...de naïveté ou d'hypocrisie c'est selon. Guéant et Georgelin ont affirmé dans la presse que la majorité des assaillants n'étaient pas afghans. Bizarre il sembalit que les soldats français avaient surtout pu se replier sans casse supplémentaire. Si cela est vrai, alors les Taliban ont eu toute latitude pour se replier aussi...et éventuellement emporter leurs morts et leurs blessés. La thèse de Taliban faits prisonniers a vite disparu...vrai ou faux, je ne pense pas que ces gens-là se promènent avec un passeport. Et comment on différencie un Pachtoune afghan d'un Pachtoune pakistanais au fait? En France et dans l'OTAN on continue à servir la soupe d'une internationale barbue...si elle existe, son implication est mineure dans la dynamique de guérilla en A-stan depuis 4-5 ans.
  18. Je me suis toujours posé cette question : > "Pourquoi avoir envoyé des p'tits gars qui n'avaient pas l'expérience du combat au feu ?" Ils étaient trop jeunes, manques d'expériences ..... Un article disait à l'époque, je cite : Afghanistan : selon un général, le commandement a "péché par excès de confiance" LEMONDE.FR avec AFP | 24.08.08 | 09h42 • Mis à jour le 24.08.08 | 10h25 Le général Michel Stollsteiner, commandant de la force de l'Otan dans la région de Kaboul, a estimé dimanche 24 août que le commandement avait "péché par excès de confiance" lors de la préparation de la patrouille tombée lundi dans une embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français à Saroubi. Il a cependant fait valoir que la compagnie impliquée dans l'embuscade des talibans s'était déjà rendue dans cette zone "trois jours avant sans problème". "Il n'y avait qu'un seul endroit, en limite nord, où les villageois leur avaient dit, 'n'allez pas au-delà de cette limite parce que sinon on aura des problèmes'", a-t-il précisé. ACCENTUER LA VIGILANCE Le général Stollsteiner ajoute qu'il a donné depuis "l'ordre aux commandants de bataillon d'accentuer leur vigilance sur les points particuliers de leurs zones et lorsqu'ils ont le moindre doute". Il s'agit de disposer "à proximité, des appuis qui nous permettent d'accomplir la mission dans les meilleures conditions", a-t-il expliqué. Selon le patron de la force internationale de l'Otan dans la région de Kaboul, l'accent sera également porté sur le renseignement. "Nous pouvons demander des moyens de l'Isaf (la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'Otan) qui permettent d'avoir une bonne vision du terrain que l'on va repérer", a-t-il précisé. Il peut s'agir de drones, des avions sans pilote, mais les forces spéciales "font partie" des moyens supplémentaires souhaités, a spécifié le général Stollsteiner qui insiste : "on les avait demandées avant même" l'embuscade de lundi".
  19. KABOUL ENVOYÉ SPÉCIAL Les dix soldats tués appartenaient au 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa), basé à Castres (Tarn), au 2e Régiment étranger de parachutistes (REP), basé à Calvi (Haute-Corse), et au Régiment de marche du Tchad (RMT), basé à Noyon (Oise). Dès l'annonce officielle de leur décès, Nicolas Sarkozy a tenu à justifier la présence et l'envoi de troupes françaises sur le sol afghan. "La cause est juste, a déclaré le président français. C'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre. Au nom de tous les Français, je renouvelle à nos armées la confiance de la Nation pour remplir leur mission." Au même moment, interrogé par l'Agence France-Presse, un porte-parole des talibans revendiquait l'attaque. "Ce matin, a déclaré Zabihullah Mujahed, nous avons tendu une embuscade aux troupes de l'OTAN dans le district de Saroubi à l'aide de mines et de roquettes. Nous avons détruit cinq véhicules et infligé de lourdes pertes." L'opération dans laquelle étaient engagés les soldats s'inscrivait dans le cadre de l'extension du mandat des troupes françaises en Afghanistan, et notamment dans la province de Kapisa, décision prise par le président Sarkozy après le sommet de l'OTAN de Bucarest début avril. Les soldats du 8e RPIMa, arrivés le 23 juillet en Afghanistan, figuraient à l'avant-garde d'un convoi, comprenant aussi des troupes de l'armée afghane et des forces spéciales de l'armée américaine, chargé de reprendre le contrôle d'une zone abandonnée aux insurgés entre les provinces de Kaboul et de Kapisa. Au sein de l'état-major de l'OTAN, à Kaboul, on confirmait, mardi soir, que la mission de ce convoi consistait à sécuriser une route jusque-là considérée comme dangereuse et peu fréquentée entre les districts de Saroubi, appartenant à la région de Kaboul où se trouvent des troupes françaises depuis 2002, et de Tag Ab, dans la province voisine de Kapisa où a été affecté le nouveau contingent envoyé cet été par la France. Cette route en lacet, interminable et idéale pour les embuscades, ne revêt, en soi, que peu d'intérêt stratégique, car on peut accéder à cette région, connue sous le nom de Kohistan, par d'autres voies. On note juste la présence d'un barrage dans le district de Saroubi. Cette mission consistait à faire le lien entre deux provinces désormais sous contrôle des Français. Le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, a décrit, lors d'une conférence de presse à Paris, ce qu'il a décrit comme "une embuscade bien montée". "Arrivé à proximité d'un col, le chef de section a fait débarquer l'élément de tête de sa section pour aller reconnaître le site à pied." C'est à ce moment-là que "le feu nourri" des assaillants a surpris la patrouille. "Le chef de section a été blessé à l'épaule tout de suite, ce qui a contribué à la désorganisation", a ajouté le général Georgelin, pour lequel l'attaque a correspondu à "un schéma d'embuscade classique". Puis s'est engagée "une série de combats qui ont duré jusque tard le soir, sur un terrain extrêmement favorable à l'ennemi", selon le général, tandis que "les appuis aériens étaient apportés par la coalition". Ce récit officiel paraît toutefois fort incomplet en comparaison des témoignages de soldats français blessés dans l'embuscade et rencontrés par Le Monde mercredi matin à Kaboul. Le nombre de victimes s'expliquerait notamment, selon ces soldats, par la lenteur de la réaction du commandement et de sérieux problèmes de coordination. L'unité de reconnaissance chargée d'approcher le col à pied est restée sous le feu ennemi "pendant près de quatre heures sans renfort". "Nous n'avions plus de munitions pour nous défendre avec d'autres armes que nos Famas", raconte un blessé. Les frappes aériennes de l'OTAN censées permettre aux soldats assaillis de sortir du guet-apens ont par ailleurs, selon les blessés, raté leur cible et touché des soldats français, de même que des tirs venant des soldats afghans positionnés en aval. Les communications radio ont par ailleurs été coupées avec les unités du Régiment du marche du Tchad, créant une grande frustration parmi les soldats coincés au col. "Lorsque nous sommes arrivés à cinquante mètres de la ligne de crête, raconte un soldat, les tirs ont commencé. Ils n'ont pas cessé pendant six heures. Parmi les attaquants, il y avait des tireurs d'élite, ils étaient plus nombreux que nous et nous attendaient. On les entendait recharger leurs armes." Les survivants à l'attaque s'interrogent également sur l'absence de mise en veille, comme c'est le cas pour ce type de mission à risque, d'une force d'action rapide. "Il faut près de trois heures pour arriver au col, suffisamment de temps pour que les talibans soient prévenus par des complices de notre arrivée." Contrairement à la version officielle, les victimes ne sont pas toutes mortes lors des premiers tirs ennemis mais, selon les soldats interrogés, au fil des affrontements. La région de l'embuscade, située au nord de Kaboul, a longtemps été sous l'emprise du mouvement islamiste Hezb-e-Islami du chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar. Cette organisation y est toujours présente, mais l'implantation islamiste radicale s'est largement diversifiée. Hekmatyar est passé, comme Jalaluddin Haqqani dans l'est de l'Afghanistan, de la résistance à l'armée russe à la lutte aux côtés du mouvement taliban du mollah Omar. C'est cette coalition d'insurgés, talibans afghans et combattants d'Hekmatyar, alliés aux talibans pakistanais et à Al-Qaida, qui a tendu un piège mortel aux soldats français. Jacques Follorou - LE MONDE.fr- 20/08/2008 ________________________________________ Voilà pour les quelques articles sur cet embuscade qui a coûté la vie à nos dix soldats ! Le topic à la mémoire de nos tués du 18 août ne doit pas se transformer en "fourre tout" et nous n'avons pas vocation non plus à être un "déversoir" pour tout et n'importe quoi. Efforçons nous donc, puisque le besoin de le faire semble évident, de discuter de l'embuscade du 18 août ici. Inutile de vous rappeler que les usages dans ce forum sont faits de courtoisie et de respect mutuel. Un point que je souhaite préciser, parce que je lis et j'entends un peu partout que les combats du 18 août présentent le plus lourd bilan pour l'Armée française depuis la fin de la Guerre d'Algérie, il me semble que nous n'avons pas le droit de passer sous silence le souvenir de nos 11 parachutistes tombés à Bedo (Tchad) le 11 octobre 1970, pas plus que celui des 58 victimes du Drakkar le 23 octobre 1983. La France est en guerre... A-t-elle jamais cessé de l'être depuis 1939 ? Conflit indochinois de 1945 à 1954, Conflit algérien de 1954 à 1962, "soubressaut" de la décolonisation africaine depuis 1960, Tchad, Mauritanie, Cambodge, Liban, Côte d'Ivoire, Yougoslavie, Koweit... la liste pourrait être longue des théâtres qui virent des Soldats de France engagés au combat dans les 70 dernières années... Les tenants et les aboutissants du conflit afghan sont complexes. Ce n'est pas ici que nous en trouverons les solutions, ce qui ne nous interdit pas de faire fonctionner nos neurones ... Autre chose, il faut arrêter de se prendre la tête sur ce qu'il s'est passé et se trouver des excuses à cause du matériel, de l'entrainement etc........ On a toujours pris les afghans pour des paysans, eh bien là ils ont prouvé qu'il étaient excellents tacticiens et combattants: On laisse arriver le premier groupe, on le shoote pour bloquer tout le monde et on attaque les arrières! Les premiers à être touchés sont le CDS, le radio, le TE!! Parfaite décapitation et antisniping de la section!! Alors oui, les mun' ont manqué, mais rappelez nous les dotations et les cadences de tir des armes employées dans la section? surtout que ce sont a priori les grenades et mun des armes lourdes qui ont manqué, pas les mun de FAMAS........... Manque de soutien aérien? Eh oui, en combat courte distance, l'appui feu aérien est très, très difficile, d'où l'inaction des premiers avions!! Pb trans avec la section du RMT en appui? eh oui, quand les radio est HS, le CDS blessé qui doit continuer à commander son groupe et prendre le poste alors oui, manque de communication radio.... Des jeunes pas assez formés? Arrêtons l'hypocrisie, on sait très bien que le groupe de tête est celui qui va au casse pipe et le GV de tête encore plus!! Pourquoi d'après vous on met toujours le soldat le moins expérimenté dans ce rôle??? Tout simplement car il va servir de "chair à canon"!! Désolé de dire les choses si crument, mais la guerre est la guerre, on a été habitué à du maintien de la paix durant des années et à combattre des troupes effectivement largement moins expérimentées et armées que les nôtres Mais ce n'est pas le cas en Afghanistan ..................
  20. Source : AFP 20/08/2008 | Mise à jour : 13:29 | . Certains des soldats français tombés dans l'embuscade dressée lundi par des talibans en Afghanistan ont été "touchés" par les frappes aériennes de l'Otan censées leur permettre de sortir de ce guet-apens, affirme aujourd'hui le quotidien Le Monde, d'après des témoins. Des soldats français blessés lors de l'attaque, interrogés mercredi matin à Kaboul par le journal, estiment en outre que le nombre de victimes s'explique par la lenteur de la réaction du commandement et de sérieux problèmes de coordination. Les témoins remettent également en cause la version officielle de l'armée française selon laquelle la quasi-totalité des dix soldats tués l'ont été lors des premiers tirs ennemis, et affirment, d'après le journal, qu'ils ont trouvé la mort au cours des affrontements qui ont duré de longues heures. Réagissant à ces accusations, le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Elrick Irastorza, a estimé qu'il avait "un temps pour la compassion, et un temps pour le retour d'expérience". D'après les témoignages, les frappes aériennes de l'Otan ont raté leur cible et touché des soldats français, de même que des tirs venant de soldats afghans positionnés en aval, écrit le journal. ________________________________________ Le père d'un soldat tué en colère Source : AFP 20/08/2008 | Mise à jour : 14:48 | . Le père de Julien Le Pahun, l'un des dix soldats tués lundi lors de combats contre les talibans en Afghanistan, a demandé aujourd'hui "que le gouvernement arrête d'envoyer des enfants se faire tuer dans un stand de tir organisé". "Il faut que le gouvernement arrête d'envoyer des enfants se faire tuer, se faire trucider dans un stand de tir organisé car pour une première mission, c'était mission impossible. On n'envoie pas des enfants qui n'ont qu'un an de formation sur un front qui est horrible", a regretté Joël Le Pahun, le père de Julien qui allait avoir 20 ans aujourd'huo. "Protégeons les autres enfants pour que ça ne se reproduise plus jamais et envoyons plutôt des troupes aguerries", a-t-il insisté. M. Le Pahun a expliqué qu'il "ne compte pas en rester là" et qu'il demanderait au président de la République Nicolas Sarkozy "de (leur) expliquer ce qui s'est réellement passé car il y a beaucoup de questions". "Je l'appellais quasiment tous les jours. Il avait très peur et la dernière fois que je l'ai entendu vendredi il m'a raconté qu'ils étaient passés dans un corridor et que s'il y avait eu des talibans, ils seraient tous morts. Je pense que c'est ce qui s'est passé lundi", a-t-il précisé.
  21. Les articles en 2008 : Afghanistan: 10 soldats français tués, les attaques se multiplient Dix soldats français ont été tués lundi dans des combats à 50 kilomètres de Kaboul, alors que les insurgés multiplient les attaques d'envergure à travers l'Afghanistan, en dépit de la présence de 70.000 soldats étrangers. Le président Nicolas Sarkozy, qui a affirmé la détermination de la France à "poursuivre la lutte contre le terrorisme", était attendu mardi soir en Afghanistan après cette attaque, la plus meurtrière pour des soldats français depuis l'attentat du Drakkar à Beyrouth en 1983. Parallèlement, les insurgés ont lancé à deux reprises, lundi puis mardi, deux attaques meurtrières contre une base américaine dans l'est de l'Afghanistan. L'arrivée cet été de renforts français dans l'est du pays, où les talibans sont de plus en plus présents, avait fait craindre des attaques meurtrières dans cette zone. Mais les insurgés ont frappé cette fois à moins d'une heure de route de la capitale, et Kaboul paraît de plus en plus menacée. Les soldats français ont péri lors d'affrontements consécutifs à une embuscade des talibans, qui ont débuté lundi et se sont poursuivis tout au long de la nuit, faisant 10 morts et 21 blessés. "Ma détermination est intacte. La France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie et la liberté. La cause est juste, c'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre", a affirmé Nicolas Sarkozy. Les soldats français, une patrouille de reconnaissance, sont tombés dans une embuscade de grande ampleur, à laquelle ont participé 100 insurgés, selon la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan. "La patrouille initiale a reçu les renforts d'une force de réaction rapide, d'un soutien aérien rapproché et d'équipes médicales. Un grand nombre d'insurgés a été tué au cours de l'engagement", a ajouté la force. Il s'agit de la journée la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble le Drakkar, à Beyrouth en 1983, au cours duquel 58 parachutistes avaient été tués, selon des sources militaires françaises. Quelque 176 soldats étrangers sont morts en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP basé sur les communiqués militaires. Un porte-parole des talibans a affirmé que les insurgés avaient infligé "de lourdes pertes" aux forces de l'Otan. "Ce matin, nous avons tendu une embuscade aux troupes de l'Otan dans le district de Saroubi, à l'aide de mines et de roquettes. Nous avons détruit cinq véhicules et infligé de lourdes pertes", a déclaré à l'AFP Zabihullah Mujahed, qui a reconnu la mort de cinq talibans. Le porte-parole du ministère de la Défense, le général Mohammad Zahir Azimi, a affirmé, lui, que 13 insurgés, parmi lesquels un Pakistanais, avaient été tués dans les combats de Saroubi. Dans le même temps, les combattants islamistes ne relâchent pas la pression dans leurs bastions du sud du pays, mais aussi dans l'est, frontalier des zones tribales pakistanaises. Ainsi, des dizaines d'insurgés, dont certains portant des vestes bourrées d'explosifs, ont attaqué mardi matin la base militaire américaine Salerno, à proximité de la ville de Khost (est), à quelque 30 kilomètres de la frontière avec le Pakistan, déjà frappée lundi par un attentat suicide des talibans qui a tué 10 civils. "Quelque 30 talibans ont tenté d'attaquer la base. Nous avons découvert les corps de six personnes portant des vestes bourrées d'explosifs", a déclaré à l'AFP le gouverneur de la province de Khost, Arsala Jamal. "Deux enfants ont été tués et trois hommes blessés alors qu'ils se trouvaient dans une maison proche de la base. Nous ne savons pas dans quelles circonstances ils ont été atteints", a précisé le service de presse du gouverneur. Pour sa part, l'Isaf a fait état de sept insurgés tués. Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition emmenée par les Etats-Unis. Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats étrangers. ___________________________________________ Afghanistan - Morin : "Certains blessés seront rapatriés dès mercredi" Morin : "Certains blessés seront rapatriés dès mercredi" Le ministre de la Défense Hervé Morin affirme que les corps des victimes et les blessés seront rapidement rapatriés en France où ils seront accueillis par Jean-Marie Bockel. Hervé Morin se rendra, mardi soir en Afghanistan, aux côtés de Nicolas Sarkozy. - le 19/08/2008 - 18h23 "Nos soldats se sont battus avec beaucoup de courage" a affirmé Hervé Morin, après l'embuscade talibane qui a fait 10 morts et 21 blessés parmi les forces françaises. Lors d'une conférence de presse, le ministre de la Défense a évoqué le sort des blessés, affirmant qu'ils "seraient rapatriés très rapidement" vers Paris. Selon Hervé Morin, qui accompagnera le président Nicolas Sarkozy mardi soir à Kaboul, ces hommes sont "tous dans un état stable" et leur "pronostic vital n'est pas engagé". Les blessés "ont pu être évacués sur l'hôpital militaire français de Kaboul", et "certains seront rapatriés très rapidement sur Paris, par moyen aérien médicalisé", a déclaré le ministre. Les rapatriés seront accueillis à leur arrivée à Paris par le secrétaire d'Etat à la Défense Jean-Marie Bockel, et par le chef d'état-major de l'armée de terre, Elrick Irastorza. Les corps des dix soldats tués lors de cette embuscade seront rapatriés "dans les jours qui viennent", a précisé le ministre de la Défense. Parmi eux figure un membre de la légion étrangère, un auxiliaire sanitaire envoyé en renfort dans la région. Hervé Morin a également tenu à apporter certaines précisions concernant les circonstances du décès des 10 soldats. L'"embuscade" a eu lieu "dans le district de Saroubi dans la région centre, et non dans la région est de la vallée de Kapisa, où nous venons de nous installer" dans le cadre du renforcement du contingent français en Afghanistan annoncé en avril. "Notre détermination est intacte" Interrogé sur les conséquences que tirerait le gouvernement de cette flambée de violence, il a réaffirmé la "détermination" de la France de poursuivre les combats. "Les Afghans ont le droit à la paix, la cause que nous défendons est la cause des droits de l'Homme", a-t-il insisté. "Notre détermination est intacte, nous n'avons pas le droit d'échouer". Hervé Morin a également évoqué la situation des militaires sur le terrain. Il a fait part d'une "situation contrastée" pour les troupes françaises en Afghanistan. Après une "nette amélioration" de 2002 à 2005 ou 2006, "nous sommes sur un plateau, au milieu du gué", a-t-il jugé. "Les combats sont de plus en plus difficiles, parce que les talibans sont capables de mettre en oeuvre des tactiques beaucoup plus aguerries qu'avant", a-t-il souligné. _______________________________________ 19/08/2008 Afghanistan: le récit de l'embuscade Lundi matin, le commandement français de la région centre envoie une patrouille de reconnaissance et de renseignement dans la vallée d'Uzbin, au nord-est de Surobi, où est installée la FOB (Forward Operationnal Base) Tora. Il s'agit de la troisième mission de reconnaissance depuis l'arrivée des troupes françaises dans ce secteur situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Kaboul. Une patrouille a déjà été effectuée dans la vallée d'Uzbin, mais ne s'est pas aventurée très loin dans cette vallée orientée nord-sud, à une altitude de plus de 2000 mètres. La patrouille d'hier était formée d'une section de 8ème RPIMa en tête, sur VAB, d'éléments de l'armée nationale afghane (ANA) suivis d'une section du RMT (Régiment de marche du Tchad), avec également des forces spéciales américaines chargées de guider l'appui-feu aérien. Au total, une centaine d'hommes. A l'approche d'un col, sur une piste en lacets escarpés, des paras débarquent des VAB de tête et s'en vont reconnaître les lieux. Il est 13 h30 heure locale (11 heures en France). Les paras tombent alors dans une embuscade. En quelques minutes, neufs hommes sont tués et dix-huit autres blessés. Avec les paras du "8", un auxiliaire sanitaire du 2ème REP est également tué. Les talibans - qui sont de l'ordre d'une petite centaine - s'en prennent alors aux élements restés en arrière. Les combats vont durer plusieurs heures jusqu'à la tombée de la nuit, sans faire de nouvelles victimes côté français. Trois soldats de l'ANA auraient été blessés. Un appui aérien est demandé, fourni par les Américains avec des avions A-10, et semble-t-il des hélicoptères de combat Apache. Deux sections françaises sont envoyées en renfort depuis Surobi. Les pertes talibans seraient d'une trentaine de morts et d'autant de blessés. Parmi ces derniers, figurerait un de leurs responsables. Alors que la nuit est tombée, toute la difficulté est de regrouper les élements dispersés et pris sous le feu, d'évacuer les blessés et de récupérer les morts. Aucun soldat français n'a été capturé. L'opération dure jusqu'à 2h30 ce matin, soit treize heures après le début de l'embuscade. Les deux hélicoptères Caracal des forces spéciales françaises participent à l'évacuation des blessés. Ce mardi matin, un VAB du RMT est victime d'un accident, la route s'effondrant à son passage : on relève un mort et trois blessés. Alors que le dispositif se replie sur Surobi, les "insurgés" prennent à nouveau à partie le convoi, sans faire de nouvelles victimes. Bilan: dix morts, dont un lors d'un accident et vingt-et-un bessés, dont trois accidentés. Selon le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées, les Français sont tombés dans une "embuscade bien montée". Les talibans ont fait preuve "d'une certaine capacité à manoeuvrer et ne manquent pas de munitions"
  22. Vidéo en hommage au Caporal Damien GAILLET tombé en Afghanistan le 18 Août 2008 ..... Petit rappel ..... Ordre du jour N°3 de la TF CHIMERE "Aujourd’hui est un jour funeste qui nous voit rassemblés, dans la douleur, pour commémorer la mémoire de nos huit camarades de la 4ème compagnie tombés le 18 août après-midi dans la vallée d’UZBIN alors qu’ils conduisaient une patrouille dans le village de SPER KUNDAY. Combattants héroïques, ils ont résisté avec courage et détermination face à plus d’une centaine d’insurgés et ils sont tombés courageusement les armes à la main. Leur sacrifice pour l’accomplissement de la mission doit nous ramener au fondement même de notre engagement, lorsqu’en rentrant dans notre institution nous en avons accepté les joies, les peines et le risque suprême. Nous leur redisons toute notre fierté des les avoir connus et d’avoir partagé le quotidien à leurs côtés. Souvenons nous à jamais de leurs noms, entrés dans l’Histoire du Régiment, parmi les autres héros qui en ont jalonné les combats : Sergent-chef DEVEZ Sébastien, Caporal-chef BUIL Damien, Caporal-chef GREGOIRE Nicolas, 1ère classe CHASSAING Kevin, 1ère classe GAILLET Damien, 1ère classe LEPAHUN Julien. 1ère classe RIVIERE Anthony, 1ère classe TAANI Alexis, Sans oublier le CCH PENON du 2ème Régiment Etranger de Parachutistes tombé à leurs côtés. Aujourd’hui nos pensées vont vers leurs familles, durement éprouvées, que notre base arrière s’efforce de soutenir. A leur épouses et compagnes, à leurs enfants, à leurs parents, à leurs frères et sœurs nous redisons notre solidarité et notre compassion. Pour nos dix sept blessés, nous formons les vœux les plus sincères de rétablissement et nous pensons à eux, qui souffrent dans leur chair. Au moment de rendre hommage à ceux qui sont tombés au cours de cet affrontement, prions pour que Saint Michel les prenne sous son aile. Nous leur redisons notre ardente volonté de poursuivre notre action, ici en Afghanistan pour que leur sacrifice ne soit pas vain et qu’il guide nos actions. Dignes descendants de nos Anciens d’Indochine et d’Algérie, héros du 8ème Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine, soyez en paix pour rejoindre notre terre de France, nous conservons le flambeau de votre engagement et nous poursuivrons la mission qui est la notre avec la même énergie que celle dont vous avez fait preuve." -------------------------------------------------------------------------------------------------- Texte du message du CEMAT à l'ensemble des formations de l'Armée de Terre, en date du 19.08.2008 : Message du Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre Il est demandé que ce message fasse l'objet d'une large diffusion dans les formations de l'Armée de Terre et, en particulier, soit lu lors d'un rassemblement régimentaire. Le 18 août en début d'après midi, un sous-groupement du BATFRA a été violemment pris a partie alors qu'il effectuait une mission de reconnaissance avec 2 sections de l'ANA dans la vallée de l'Uzbin, 50 kilomètres a l'est de Kaboul. La section du 8ème RPIMa engagée en tête du dispositif est tombée dans une embuscade. Opposé a un ennemi d'un volume d'une centaine d'insurgés, le sous-groupement a mené un combat de haute intensité durant plusieurs heures. Au cours de ce combat, il a bénéficié d'appuis aériens américains et français, de l'intervention d'une QRF précédant l'engagement de 2 sous-groupements d'Infanterie aux ordres du Chef de Corps du BATFRA. Lors de ce combat, 10 de nos camarades appartenant au 8ème RPIMa, au 2ème REP et au RMT ont trouvé la mort, 21 autres ont été blessés. J'ai déjà tenu a exprimer aux formations concernées mon soutien et ma solidarité au nom de l'ensemble de l'Armée de Terre. Bien entendu mes pensées attristées vont vers nos camarades tombés courageusement au combat et vers leurs familles endeuillées que nous saurons entourer comme il se doit dans ces moments difficiles. Je forme aussi des vœux pour que nos blessés bientôt de retour en France, bénéficient d'un complet et prompt rétablissement. Cet engagement d'une rare intensité nous renvoie a la spécificité de notre métier de Soldat et nous rappelle la dure réalité de nos engagements actuels, tout particulièrement sur le théâtre afghan. Comme le souligne le Président de la République, nous sommes en Afghanistan pour poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie et la liberté. En dépit de notre peine, nous devons nous montrer plus déterminés que jamais : gardant toujours en mémoire le sacrifice de nos compagnons d'armes, je ne doute pas que l'Armée de Terre poursuivra inlassablement sa préparation opérationnelle pour mener à bien, le moment venu, les missions qui lui seront confiées. Signé : Général d'Armée Elrick IRASTORZA Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- Allocution de Nicolas SARKOZY, Président de la République, Chef des Armées, Jeudi 21 août 2008, Hôtel National des Invalides. Hommage national rendu aux Soldats morts en Afghanistan le 18 août 2008 Aujourd’hui, c’est un jour de deuil pour la Nation française. Aujourd’hui, la tristesse et le chagrin anéantissent les familles mais l’émotion étreint chaque Français. Aujourd’hui, c’est le temps du recueillement. Les familles pleurent. Les familles pleurent la disparition de celui qu’elles chérissaient, un père, un fils, un frère, un mari, un ami. Pour les Armées françaises, elles pleurent dix des leurs, dix qui sont tombés en allant jusqu’au bout de leur engagement. A travers nous qui sommes ici, dans cette Cour des Invalides, c’est toute la Nation française qui veut rendre hommage à dix de ses fils, dix qui ont vécu le sacrifice ultime, celui de leur vie. Certains n’avaient pas vingt ans. Ils ont donné leur vie loin de leur pays pour faire leur devoir, pour la liberté des droits de l’Homme, pour des valeurs universelles qui sont au coeur de notre République. Dans ce haut lieu de la mémoire militaire que sont les Invalides, c’est cela qui nous rassemble. Nous sommes rassemblés d’abord pour témoigner, témoigner notre respect, témoigner notre admiration, témoigner notre gratitude pour leur courage. Et même si ce ne sont que des mots, et lorsque l’on est anéanti par le chagrin, les mots des autres, sans doute, vous paraissent étrangers, nous qui n’avons que des mots à vous dire, nous voulons aussi vous entourer. Adjudant Sébastien DEVEZ, Sergent Damien BUIL, Sergent Nicolas GREGOIRE, Sergent Rodolphe PENON, Caporal Mélan BAOUMA, Caporal Kévin CHASSAING, Caporal Damien GAILLET, Caporal Julien LE PAHUN, Caporal Anthony RIVIERE, Caporal Alexis TAANI, La mort vous a fauchés dans la fleur de l’âge le 18 août à l’est de Kaboul alors que vous remplissiez votre mission. Mission difficile, mission dangereuse, mission exigeante. Je sais pour en avoir parlé avec vos camarades, hier encore, à Kaboul, l’enthousiasme qui vous animait et la camaraderie qui vous unissait. Vous étiez partis en reconnaissance dans la vallée Uzbeen. Au passage d’un col, vous avez été pris sous le feu nourri de terroristes talibans qui vous avaient tendu une embuscade. Le combat s’est engagé, vous avez lutté des heures entières avec une bravoure et une ténacité qui forcent l’admiration. Issus du 8ème Régiment parachutiste d’infanterie de marine de Castres, du Régiment de marche du Tchad de Noyon et du 2ème Régiment étranger de parachutistes de Calvi, tous les dix, vous veniez de toute la France, de Vendée, du Cantal, de Gironde, du Calvados, de Haute-Garonne, des Hautes-Alpes, des Bouches-du-Rhône, de Seine-et-Marne, de la Réunion et de la Nouvelle-Calédonie. Vous étiez unis par un même idéal et vous aviez fait le choix du même engagement au service de votre patrie. Vous étiez engagés en Afghanistan dans un combat contre la barbarie, l’obscurantisme et le terrorisme. Ces mots montrent que le métier de Soldat n’est pas un métier comme les autres. Tous les dix, vous êtes morts jeunes mais néanmoins vous avez eu ce privilège de vivre votre engagement, de choisir ce métier, ce métier des armes dont nous voyons aujourd’hui de quel prix on peut le payer. Vous êtes des hommes qui voulaient vivre debout, vous êtes des hommes qui avaient des valeurs : la loyauté, le courage, la camaraderie, la solidarité. J’ai parlé avec vos camarades qui étaient là-haut et qui étaient bouleversés de ne pas avoir pu vous en sortir. Ils n’ont rien à se reprocher. C’est la France tout entière qui mesure, aujourd’hui, ce que signifie que d’être un Soldat de l’Armée française. La France peut et doit être fière de son Armée. Nous sommes en Afghanistan, la France, depuis 2001. Nous y sommes dans le cadre d’un mandat de la communauté internationale. Car la France que vous avez servi tous les dix, si le métier de Soldat n’est pas un métier comme les autres, la France n’est pas non plus un pays comme les autres. Elle est membre permanent du Conseil de sécurité. Elle a en charge, avec les autres pays du monde, je veux dire les grands pays, la responsabilité de la paix dans le monde. On parle beaucoup des droits que confère le fait d’être une grande puissance. Aujourd’hui, nous voyons le prix qu’il peut en coûter car il n’y a pas de droit sans devoir, mais aujourd’hui, c’est le prix du sang que vous avez payé, vous dans votre vie, vos familles dans leur affection et dans le déchirement qu’elles vivent aujourd’hui. A tous les dix, vos camarades sont fiers de vous, vous avez fait le choix d’un métier qui vous honore. Tout le monde n’est pas capable d’être Soldat et d’aller jusqu’au bout. Je veux dire devant vos dix dépouilles ici, ce matin, que vous et vos camarades, vous pouvez être fiers de ce qu’a fait l’Armée française depuis 2001. Dans ce pays qui était ravagé par la guerre, aux mains d’un régime moyenâgeux qui avait donné et qui donne encore, hélas, asile au terrorisme international, qui opprimait sa population et qui bafouait les droits les plus élémentaires de la personne, et notamment des femmes, vous vous battiez là-bas contre le terrorisme. Terrorisme qui a ravagé des familles sur le sol de la République française et qui, pour une large part, prend naissance là-bas où vous et vos camarades avez combattu courageusement Si la France est présente, elle n’y est pas seule. Je dois dire combien j'ai été bouleversé avec Bernard KOUCHNER et Hervé MORIN de voir vos frères d'armes, les autres armées d'Europe s'incliner aux passages de vos cercueils. Et ce n’est pas un hasard si 25 des 27 Etats-membres de l’Union européenne sont en Afghanistan. En Afghanistan, vous avez travaillé pour la paix, comme la France travaille pour la paix au Liban où l'Armée française a payé un si lourd tribut, comme la France travaille pour la paix en Géorgie, dans les Balkans et en Afrique. Je veux dire devant vos familles, à ce moment précis où je vous parle, jamais à quel point, je n'ai mesuré ce que peut être la solitude d'un chef de l'Etat face aux décisions qu'il doit assumer. Je dois dire devant vous, devant vos corps, devant ceux qui vous aiment que j'ai pris mes responsabilités, que j'en mesure la gravité. Nous n'avons pas le droit de perdre là-bas. Nous n'avons pas le droit de renoncer à défendre nos valeurs. Nous n'avons pas le droit de laisser les barbares triompher. Car la défaite à l'autre bout du monde se paiera d'une défaite sur le territoire de la République française. Soldats, vous avez accompli votre devoir. C’est votre honneur. Je sais bien que ce mot honneur devant le corps d'un homme de 20 ans peut paraître dérisoire. Et pourtant donner sa vie avec honneur, c'est réussir sa vie. Soldats, vous avez surmonté votre peur, vous avez surmonté l'adversité. Par votre comportement exemplaire, vous avez fait honneur aux Armées françaises et à la France. C’est pourquoi vous avez été promus au grade supérieur à titre posthume. C’est pourquoi la Croix de la valeur militaire, accompagnée d’une citation à l’ordre de l’Armée, vous a été décernée. C’est aussi pourquoi, dans quelques instants, je vous remettrai à chacun d'entre vous la Croix de chevalier de la Légion d’Honneur. Croyez-bien que j'aurai préféré vous l'épingler sur la poitrine d'un homme debout et non pas d'un cercueil. En tant que chef des Armées, je n'ai pas le droit de considérer la mort d'un Soldat comme une fatalité. Je verrai les familles dans quelques minutes, je veux qu'elles sachent tout. Elles y ont droit. Je veux que vos collègues ne se retrouvent jamais dans une telle situation. Je veux que tous les enseignements soient tirés de ce qui s'est passé. Je sais que pour les familles et les proches qui affrontent cette épreuve épouvantable, les mots, que je prononce, peuvent paraître d’un faible secours, ils ne vous rendront pas l'être aimé. Mais je veux que vous sachiez, qu'au plus profond de moi-même, je partage votre douleur. Je m’incline devant votre chagrin. La France pleure avec vous vos enfants. Elle sera à vos côtés et ne vous abandonnera pas. Je sais que rien ne pourra réparer la perte de l’être aimé. Moi, je vous dis qu'on peut être fier de ce qu'ils ont fait. Je veux associer à cet hommage, en terminant, vos 21 camarades blessés. Je veux assurer leurs familles et leurs proches de mes affectueuses pensées. J’ai rencontré hier à Kaboul les Soldats qui poursuivent cette mission. Je leur ai dit ma confiance. Je veux m’incliner avec respect et émotion devant les drapeaux des Régiments où étaient engagés vos enfants, qui se sont illustrés au feu : le 8ème Régiment de parachutistes d’infanterie de marine, le Régiment de marche du Tchad et le 2ème Régiment étranger de parachutistes. Soldats, ces Régiments surmonteront cette épreuve comme vos prédécesseurs l’ont fait au cours de la longue et glorieuse histoire des Régiments auxquels vous appartenez. Adjudant Sébastien DEVEZ, Sergent Damien BUIL, Sergent Nicolas GREGOIRE, Sergent Rodolphe PENON, Caporal Mélan BAOUMA, Caporal Kévin CHASSAING, Caporal Damien GAILLET, Caporal Julien LE PAHUN, Caporal Anthony RIVIERE, Caporal Alexis TAANI, J'ai voulu que vos noms soient prononcés dans cette cour où tant de noms prestigieux furent prononcés avant le vôtre. Vous méritez la reconnaissance de la Nation tout entière. Ici, dans ce haut lieu de la gloire militaire, je veux vous dire, au nom du Peuple français que nous ne vous oublierons pas, tout simplement parce que nous n’en avons pas le droit. Ne JAMAIS les OUBLIER !!!! " AUX MORTS !!! "

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