Bonjour
Sur la désertion et les conséquences judiciaires, dans ce cas précis, @ObjResprécise que sa désertion "n'a pas été au-delà de l'armée" et qu'il n'y a "pas eu de poursuites pénales".
Donc derrière, il a simplement été rayé des contrôles armées et c'est effectivement possible car toutes les désertions ne donnent pas lieu à des poursuites pénales, particulièrement quand elles concernent de très jeunes engagés volontaires.
De ce que j'ai compris, la désertion peut être sanctionnée par :
des mesures administratives et donc on là on parle de radiation des contrôles
des poursuites pénales et elles ne sont pas systématiques
Alors dans son cas, seule la sanction administrative semble avoir été appliquée, ce qui explique qu'il ait pu ensuite intégrer la Police Nationale.
Un point important soulevé par @BTX, c'est le principe de prescription.
Même en cas de condamnation, la prescription joue un rôle et bien heureusement !
Après 18 ans, les effets d'une condamnation s'estompent, même si elle reste inscrite au casier judiciaire.
Il faut aussi penser aux besoins et la politique de recrutement, et de ma compréhension c'est que les politiques varient selon les besoins.
Quand les armées ont des difficultés de recrutement, elles peuvent être plus flexibles sur certains antécédents, surtout quand la personne fait preuve de rédemption par son parcours professionnel actuel. Autre exemple, quand je suis rentré, l'âge limite était de 23 ans... maintenant c'est 30!
On est pas là pour juger, le fait qu'il soit devenu policier constitue effectivement une forme de rédemption. Il sert son pays d'une autre manière, ce qui témoigne d'une évolution positive de sa personnalité depuis ses erreurs de jeunesse. L'important est que cette personne a su rebondir, évoluer, et finalement obtenir sa seconde chance dans la réserve, prouvant que la rédemption est possible quand elle s'accompagne d'actes concrets.
Il y a aussi la question: que fait l'institution pour évoluer ? Fidéliser ? C'est légitime de se poser la question. C'est même nécessaire et sain d'avoir un regard objectif.
Par contre, si on revient à un contexte plus général, ce qui est clair, c'est qu'il y a un paradoxe entre les exigences et les moyens donnés à la police/gendarmerie. C'est une équation compliquée et avec la faiblesse du pouvoir politique actuel qui est en recherche permanente de consensus électoral plutôt que de diriger les efforts vers l'efficacité et le bon sens. Sans parler du manque de vision long terme sur les questions régaliennes et pire, la capitulation face aux groupes de pression les plus vocaux, qui font le plus de bruit et ils ont bien compris comment ça marchait...
Il était question dans la conversation à un moment de La LFI... et bien il faut bien comprendre qu'elle est perçue par certains militaires/gendarmes comme critique envers les forces de l'ordre "traditionnelles".
Franchement je comprends le ressenti que la situation génère chez les policiers et les gendarmes. Il y a un d'abandon institutionnel et derrière cela créé une démotivation face aux contradictions politiques. Honnêtement, pas certain que si j'avais 20 ans aujourd'hui, je m'engage...
Personnellement, j'ai une lassitude devant l'hypocrisie des discours et même une colère contre ceux "crachent" sur la police/gendarmerie tout en réclamant leurs services. On marche sur la tête dans ce pays. C'est de l'agression verbale systématique contre les forces de l'ordre avec de la démagogie sécuritaire qui promet moins de "police" mais plus de sécurité et il instrumentalisent des incidents pour déstabiliser l'institution avec ma remise en cause constante de la légitimité policière. Fatiguant.
C'est dans ce contexte que la réponse prend tout son sens parce que cela exprime l'amertume des personnes qui risquent leur vie pour une société qui les méprise sous l'influence de démagogues irresponsables. C'est mon point de vue et cela n'engage que moi.
Sur ce, bon dimanche
Complètement d'accord, un employeur, qu'il soit public ou privé, a non seulement le droit mais aussi le devoir de choisir les candidats qui maximisent ses chances de succès. C'est même irresponsable de faire autrement quand on a le choix.
La Légion peut se permettre d'être exigeante - et elle a raison de l'être. C'est ce qui fait sa réputation d'excellence.
C'est du management élémentaire! Un employeur investit dans ses salariés avec de la formation, de l'équipementsalaires et il a le droit de minimiser les risques. Je suis recruteur, je me dis qu'un déserteur représente un risque de récidive et pourquoi parier sur un profil "à problème" quand d'autres sont disponibles ?
Il y a aussi la résponsabilité de l'employeur, envers ses autres employés pour la cohésion et l'exemple, envers sa mission et l'efficacité opérationnelle et puis surtout envers ses financeurs/contribuables: NOUS TOUS.