Logique, il faut surnoter en collège pour atteindre les objectifs chiffrés (le brevet est à 60 % en contrôle continu), puis faire passer au forceps au lycée, faire quelque chose de cette masse et maintenir les statistiques déguisées sous le nom de "bienveillance" avec un bac aussi en contrôle continu maintenant, ayant désormais une valeur locale ("bon" lycée ou "mauvais" lycée) plus que nationale, selon la pression exercée sur les enseignants. Ensuite, à la fac, ça se corse un peu, ne serait-ce que parce qu'il faut se prendre en main, mais pas trop de souci quand même jusqu'en licence, car les universités désormais autonomes - et exsangues- doivent diplômer un minium pour garder des crédits de fonctionnement. Des enseignants de mon fils leur ont dit clairement en licence ( il était en éco alors, avant de passer en droit dans une très bonne fac, grâce àun bon classement) qu'ils auraient un diplôme mais que pour le niveau réel , passer des concours, ils auraient du souci à se faire. Ensuite, il y a le master, mais là-aussi, il y a une hiérarchie qui ne s'avoue pas, donc on classe maintenant les étudiants pour les choix, et il y a des filières cul-de-sac. Saut à être fils à papa et se payer une école de commerce bidon en attendant un fauteuil par carnet d'adresses, les meilleures filières sont des filières courtes, à bac + 2 ou 3, mais avec une sélection sévère, qui permettent d'intégrer une école ou une formation : les grandes écoles bien entendu (Normale, l'X, Centrale, écoles militaires) mais aussi divers concours publics encore sélectifs permettant l'accès à des carrières de catégorie A (finances publiques, police, affaires étrangères). Ceci dit, puisque la situation est ainsi, je conseille quand-même à quelqu'un même peu motivé d'avoir un diplôme minimal qui à défaut de fournir le vrai niveau donne le droit de postuler, et quand on se réveille, on a au moins le parchemin permettant de se remettre au boulot, et d'acquérir le niveau pour d'autres objectifs. Omnia vincit labor improbus...
Discussion que j'ai souvent dans mon entourage, avec pas mal de jeunes de ma famille, leurs copains, les enfants d'amis, et je sais un peu de quoi je parle quand-même.