Hop-là ! C'est quand même moins catégorique que ça, l'armée ne met pas quelqu'un dehors au simple motif qu'il est convoqué devant la justice. Vous demandez ce que ça fera s'il ne revient pas mais, qu'est-ce que ça fera s'il revient, de surcroît sans aucune condamnation ? Comment expliquer alors qu'il a été mis dehors avant même d'être déclaré responsable et coupable ?
Puis il y a quand même une définition bien précise de l'incapacité judiciaire à s'engager dans l'armée. Il faut être soit privé de ses droits civiques, soit sous le coup d'une interdiction d'exercer un emploi public (et ce n'est pas systématique à toute condamnation) ; ou alors il faut avoir été condamné soit à une peine criminelle, soit à la perte ou la destitution de son grade.
Il faut bien sûr qu'il cause de cette convocation, par honnêteté et aussi par respect envers son encadrement et ses coreligionnaires. Toutefois je ne pense pas que l'armée le virera parce qu'il est convoqué en justice ; et si "elle" le fait, je pense qu'il y aura matière à discussion, selon le résultat de la procédure. C'est ce résultat qui doit tout conditionner. S'il est condamné à une peine ferme, il sera radié, c'est prévu par les textes ; ce n'est d'ailleurs pas ce qui l'empêchera de revenir. S'il est sursitaire, il faudra regarder la nature des actes et décider en fonction de ça. Et s'il n'est pas condamné, bah c'est cool pour lui.
A ma connaissance, les tribunaux ne préviennent pas les autorités militaires. C'est à chacun de prendre ses responsabilités. Après s'il est sursitaire, qu'il ne dit rien et que ça se découvre, c'est certain qu'il va se prendre une dégelée. Mais ça, c'est lui qui voit.
Ceci dit, je comprends votre réaction.
Personnellement, à sa place, je ne m'approcherais pas de la porte de la caserne et je me désisterais sur le champ, sans plus de détails. De même, j'aurai beaucoup de mal à bosser avec un garçon ayant eu maille à partir avec la justice du mauvais côté de la barre. Mais ce n'est là que l'expression d'une certaine éthique. Le droit commun, au travers du principe de la présomption d'innocence, voit certainement la chose autrement.
Après, s'il imagine que l'état de militaire le protégera, il se fourre effectivement le doigt dans l’œil.
;)