BTX Posté(e) 25 février Signaler Posté(e) 25 février https://www.opex360.com/2025/02/24/apres-un-exercice-en-mer-de-chine-le-porte-avions-charles-de-gaulle-a-fait-une-escale-inedite-aux-philippines/ Outre la persistance d’une guérilla menée par l’organisation communiste NPA [New People’s Army] et de la menace jihadiste, les Philippines sont aux prises avec Pékin, qui conteste leur souveraineté sur leurs possessions en mer de Chine méridionale territoires, comme l’île de Pag Asa, le brisant de Whitsun [ou « Julian Felipe »] ou encore le banc Second Thomas [ou « Second Thomas Shoal »], lequel fait d’ailleurs l’objet de tensions récurrentes. Et cela alors que la Cour permanente d’arbitrage [CPA] de La Haye a estimé, en 2016, que les revendications chinoises n’avaient « aucun fondement juridique ». Si elles sont liées aux États-Unis par un traité de défense mutuelle signé en 1951, les Philippines, dont les capacités militaires restent limitées, s’attachent à sceller des partenariats militaires avec d’autres pays. Des coopérations ont ainsi été établies avec l’Australie, le Japon et la Corée du Sud… Mais également avec un autre puissance de la région Indopacifique, à savoir la France. Ainsi, en décembre 2023, après avoir signé un premier accord militaire sept ans plus tôt, Paris et Manille firent part de leur intention d’établir une « intimité stratégique et opérationnelle ». La France et les Philippines « partagent la même vision d’un Indopacifique libre et ouvert », avait justifié Sébastien Lecornu, le ministre des Armées. Et d’ajouter que l’objectif était de « rehausser notre partenariat et offrir un cadre juridique plus sûr à nos interactions opérationnelles ». Ce qui ouvrit la voie, en avril 2024, à la participation, inédite, d’une frégate française – en l’occurrence le « Vendémiaire » – aux manœuvres multinationales « Balikatan », organisées par Manille près des territoires convoités par Pékin. Puis, en août de la même année, dans le cadre de la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’EnverGure en Asie du Sud-Est], deux Rafale, un A400M et un A330 MRTT de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] se rendirent aux Philippines pour la première fois. Cette année, la coopération militaire entre la France et les Philippines a pris une tout autre ampleur. Ainsi, dans le cadre de la mission Clemenceau 25, après avoir pris part, au large de Luzon, à des manœuvres ayant impliqué la frégate BRP Jose Rizal, le patrouilleur BRP Gregorio del Pilar et des chasseurs légers F/A-50PH « Golden Eagle », le groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle est arrivé à la base navale de Subic Bay, le 21 février. Ce qui, là encore, est un évènement inédit. Selon des responsables français et philippins cités par l’Associated Press, les manœuvres menées par le GAN et les forces armées philippines se sont concentrées sur la lutte anti-sous-marine et le combat aérien en « mer de Chine méridionale ». À noter que deux avions de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale avaient été préalablement déployés sur la base aérienne de Clark, sur l’île de Luzon, afin de soutenir les activités du GAN. « Nous souhaitons approfondir notre coopération avec des partenaires régionaux avec lesquels nous partageons des valeurs communes telles que le respect du droit international et la garantie de la liberté de navigation dans les espaces maritimes partagés », a expliqué Marie Fontanel, l’ambassadrice de France aux Philippines, lors d’une allocution prononcée à bord du porte-avions Charles de Gaulle, le 23 février. « Notre présence est un rappel constant de l’importance de promouvoir et de protéger ce qui nous unit tous : le droit international et la coopération », a-t-elle ajouté. Pour le moment, et alors qu’elle se montre généralement prompte à critiquer tout déploiement militaire étranger dans la région, la Chine n’a pas encore réagi aux activités des navires français aux Philippines. Cela étant, en décembre, un « expert » cité par le quotidien Global Times, proche du Parti communiste chinois [PCC], avait estimé que, « en déployant un groupe aéronaval dans l’Indo-Pacifique pour la première fois depuis quarante ans, la France allait aggraver les tensions en Asie-Pacifique ». Photo : Archive – Marine nationale Citer Ya Rab Yeshua.
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