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BTX

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  1. https://www.legionetrangere.fr/la-fsale/actualites-de-la-fsale/5989-a-a-a-l-e-de-pologne-11-novembre.html 𝐄𝐧 𝐏𝐨𝐥𝐨𝐠𝐧𝐞, 𝐥𝐞 𝟏𝟏 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐚𝐭𝐞 𝐝𝐨𝐮𝐛𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐫𝐞́𝐞. 𝐃'𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐞́𝐥𝐞́𝐛𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐚𝐧𝐠𝐥𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐆𝐮𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐫𝐦𝐢𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐀𝐥𝐥𝐢𝐞́𝐬, 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞́𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐆𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞-𝐁𝐫𝐞𝐭𝐚𝐠𝐧𝐞, 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐞́𝐧𝐢𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐥𝐥𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐬, 𝐚𝐮 𝐜œ𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐞̂𝐭𝐬 𝐝𝐨𝐦𝐚𝐧𝐢𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐢𝐞̀𝐠𝐧𝐞, 𝐚̀ 𝟓 𝐡 𝟏𝟓 𝐥𝐞 𝟏𝟏 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟏𝟗𝟏𝟖, 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐰𝐚𝐠𝐨𝐧 𝟐𝟒𝟏𝟗𝐃. (𝐎𝐧 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐚𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐠𝐮𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝'𝐡𝐮𝐢, 𝐜𝐞 𝐧'𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐪𝐮'𝐮𝐧 𝐫𝐞̂𝐯𝐞 𝐢𝐥𝐥𝐮𝐬𝐨𝐢𝐫𝐞.) 𝐃'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭, 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐟𝐚𝐢𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐀𝐥𝐥𝐞𝐦𝐚𝐠𝐧𝐞 𝐚 𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭 𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐢𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐨𝐧𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐢, 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝟏𝟐𝟑 𝐚𝐧𝐬 𝐝'𝐨𝐩𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧, 𝐚 𝐫𝐞trouvé 𝐬𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐢𝐞𝐮𝐬𝐞, 𝐜𝐡𝐞̀𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐞́𝐞 𝐢𝐧𝐝𝐞́𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐜𝐞. Ainsi, le 11 novembre 1918 est l'une des dates les plus importantes de l'histoire de l'État polonais. Ce jour-là, le maréchal Józef Piłsudski (qui, rappelons-le, fut emprisonné en Allemagne pendant quinze mois) devint commandant en chef de l'armée polonaise, et un armistice signée à Compiègne, en France, scellant la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale. Cet équilibre des forces fut confirmé six mois plus tard par la signature du traité de Versailles. Le contexte politique européen de l'époque permit la renaissance de l'État polonais après 123 ans de partition. La commémoration de cette journée devint synonyme de célébration de l'indépendance retrouvée de la Pologne. Bien que la question de la délimitation officielle des frontières de la République restât ouverte, les premières célébrations officielles furent organisées en 1920, après la victoire de la bataille de Varsovie. Il convient toutefois de noter que ce n'est qu'en 1937 que ces cérémonies obtinrent le statut de fête nationale ; jusque-là, il s'agissait d'une célébration purement militaire. En Pologne, les célébrations du 11 novembre sont un événement solennel, et le défilé des Polonais à Varsovie est l'une des plus grandes manifestations patriotiques au monde. Ce jour-là, des centaines de milliers de Polonais arborent fièrement leurs couleurs nationales. En France, les commémorations marquant la fin de la Première Guerre mondiale sont maintenues afin de perpétuer le souvenir des 1,4 million de victimes de ce conflit dans l'histoire des générations futures. Cette année, l'ambassade de France en Pologne a décidé de déplacer la cérémonie principale à Łódź. Ainsi, le 11 novembre au matin, après une messe solennelle à la cathédrale de Łódź, une double cérémonie s'est déroulée. La partie polonaise de la cérémonie de dépôt de gerbes a d'abord eu lieu au Monument au Soldat inconnu, suivie de la partie française. Après le départ de la garde de l'armée polonaise, la place a été prise par une section d'honneur de la 1ère compagnie du 2e régiment étranger d'infanterie et une délégation de l'Amicale des Anciens et Amis de la Légion étrangère avec son drapeau. L'ambassadeur de France en Pologne, Étienne de Poncin, a prononcé un discours, suivi d'un dépôt de gerbes et de lampions. La célébration s'est ensuite poursuivie à la Manufaktura de Łódź, qui fêtait son 20e anniversaire (fait intéressant : les Français ont racheté les bâtiments de l'ancien complexe textile, alors en ruine, pour en faire un magnifique centre). Des expositions, présentées sous des tentes, permettaient de découvrir du matériel militaire. L'exposition du 2e régiment de la Légion étrangère et celle de notre amicale, en partenariat avec l'association amie des "Bérets rouges" polonais, ont rencontré un vif succès. Après-midi une réception, organisée dans les locaux de l'Alliance française de Łódź, a réuni les autorités politiques et militaires, la communauté française, ainsi qu'une délégations de légionnaires et les membres de l'Amicale de Pologne. Préparée avec soin et brio par notre ami Franck, elle a permis des échanges fructueux, y compris avec l'ambassadeur de France en Pologne. Ce fut, en définitive, une journée très réussie pour promouvoir l'amitié franco-polonaise, la Légion étrangère et notre Amicale de Pologne. Capitaine (er) MICHALIK Leszek Président de l'Amicale des Anciens et Amis de la Légion étrangère de Pologne
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  2. https://www.opex360.com/2025/11/13/m-macron-evoque-une-menace-russe-particulierement-choquante-darmes-nucleaires-dans-lespace/ La militarisation de l’espace n’est pas un phénomène nouveau étant donné qu’elle a commencé dès le début de la conquête spatiale, la première photographie de la Terre ayant été prise par une caméra montée sur un missile V2 récupéré par l’armée américaine au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. En revanche, l’arsenalisation de ce milieu est un fait relativement nouveau, avec notamment la mise en orbite d’engins manœuvrants à des fins d’espionnage et le développement d’armes antisatellites. Cette arsenalisation tend à s’accélérer depuis quelque temps, ce qui a motivé l’élaboration, en France, d’une stratégie spatiale de défense. C’est dans le cadre de cette dernière que, le 12 novembre, le président Macron a inauguré les nouveaux locaux du Commandement de l’Espace [CdE], au sein de la Base aérienne à vocation spatiale [BAVS] 101 de Toulouse. À cette occasion, M. Macron a dévoilé les grandes lignes d’une « stratégie spatiale nationale », laquelle prend en compte les aspects militaires et les enjeux civils de ce milieu. S’agissant des capacités militaires, le locataire de l’Élysée avait souligné qu’il fallait « aller encore plus vite et plus fort », lors du dernier salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget. Et d’annoncer alors le lancement de VORTEX, un projet d’avion spatial porté par Dassault Aviation. Mais pour « aller plus vite et plus fort », il faut davantage de moyens. Alors que la loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit d’investir 6 milliards d’euros dans les capacités spatiales, M. Macron a annoncé un effort supplémentaire de 4,2 milliards d’euros dans le cadre de l’actualisation de ce texte. « Des puissances d’agression ont multiplié en haut des actions irresponsables, illégales, voire hostiles, comme elles l’ont fait ici-bas » et « nos compétiteurs ne nous attendent pas » car ils « disposent aujourd’hui de capacités d’action dans l’espace et vers l’espace, en particulier grâce à des armes à énergie dirigée, lasers entre autres, déployées à la surface terrestre », a justifié le chef de l’État. Et d’insister : « Ces actes ne sont pas des hypothèses, ce sont des réalités. Ils visent à nous priver de notre liberté d’action, à fragiliser notre souveraineté, à remettre en cause notre supériorité opérationnelle. Ce constat a été fait par les États-Unis et, plus récemment, par le Royaume-Uni et l’Allemagne. Si ces trois pays évoquent les capacités spatiales militaires chinoises [qui seraient, selon le chef du commandement spatial britannique, les « plus sophistiquées »], M. Macron a concentré son propos sur celles de la Russie. « Nous vivons l’espionnage, par exemple par la Russie, de nos satellites par des vaisseaux patrouilleurs, les brouillages massifs des signaux GPS, les attaques cyber contre nos infrastructures spatiales, les essais de missiles antisatellites, le développement d’armes antisatellites à effet de zone contre les constellations, et même la menace russe particulièrement choquante d’armes nucléaires dans l’espace, dont les effets seraient désastreux pour le monde entier », a-t-il en effet détaillé. Sauf erreur, c’est la première fois que la Russie est officiellement accusée par la France de vouloir déployer des « armes nucléaires » dans l’espace. A priori, M. Macron a fait référence au satellite russe Cosmos-2533, lancé quelques jours avant le début de la guerre en Ukraine. En 2024, des responsables américains confièrent à la presse, sous le sceau de l’anonymat, que la Russie cherchait à développer un système d’armes spatiales nucléaires pouvant désactiver, voire détruire, des satellites en orbite basse. Ce que John Kirby, alors porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, confirma à demi-mots. « On ne parle pas là d’une arme qui peut être utilisée pour attaquer des êtres humains ou provoquer des destructions sur la Terre », avait-il dit. Or, le comportement du satellite Cosmos-2553 intriguait les experts américains dans la mesure où il avait été placé à 2 000 km d’altitude, sur une orbite très peu fréquentée par d’autres objets spatiaux. D’où les soupçons à son endroit. Ce satellite « ne porte pas d’arme nucléaire. Mais les responsables américains affirment qu’il est lié au programme d’arme nucléaire antisatellite russe, qui suscite une préoccupation croissante […]. L’arme, si elle était déployée, donnerait à Moscou la capacité de détruire des centaines de satellites en orbite terrestre basse avec une explosion nucléaire », avait ensuite avancé le Wall Street Journal. Cependant, certains experts ne cachèrent pas leur scepticisme. Chercheur spécialisé dans les questions spatiales à l’Institut français des relations internationales [IFRI], Paul Wohrer, fit valoir que, au regard de l’histoire, « placer une arme nucléaire dans l’espace ne servirait à rien ». Et d’ajouter, dans les pages d’Usbek & Rica : « Des tests nucléaires menés dans les années 1960 n’ont pas indiqué une efficacité importante de ce type d’armes, en particulier quand il y a un grand nombre de satellites à atteindre ». Pour le général Michel Friedling, ancien [et premier] commandant de l’espace, « l’hypothèse d’une charge nucléaire est fantaisiste ». Dans sa dernière évaluation des menaces spatiales, le Centre d’études stratégiques et internationales [CSIS], basé à Washington DC, se garde de prendre parti. « Le ministère russe de la Défense a déclaré que Cosmos-2553 est un engin spatial technologique équipé d’instruments et de systèmes embarqués récemment développés » mis en orbite « pour les tester sous l’influence de radiations et de particules lourdes », relève-t-il. « Bien que certains rapports affirment que ce satellite transporte une ‘ogive factice’, les responsables américains soulignent que, si une arme nucléaire explosait à 2 000 km d’altitude, les effets seraient ‘indiscriminés’ et rendraient l’orbite terrestre basse inutilisable ‘pendant un certain temps’, peut-être un an », poursuit-il. Pour autant, le CSIS n’écarte pas l’hypothèse que cet engin puisse servir à réaliser des expériences ou des essais. « S’il a été placé sur une orbite aussi éloignée, c’est peut-être pour réduire les risques d’interférence avec d’autres satellites et rendre sa surveillance plus difficile », avance-t-il. Quoi qu’il en soit, il semblerait que Cosmos-2553 ne soit plus opérationnel. « Depuis novembre [2024}, nos données Doppler montrent qu’il effectue une rotation sur lui-même, ce qui indique qu’il est probablement hors service. En décembre, l’opérateur de satellites commerciaux Maxar Technologies a fourni des images de Cosmos 2553, corroborant ainsi cette analyse », a en effet expliqué la société américaine LeoLabs, spécialiste de la surveillance spatiale.
  3. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/arquus-en-partenariat-avec-daimler-truck-devrait-fournir-7000-camions-militaires/ Photo Arquus Arquus, la filiale du groupe belge John Cockerill, aurait remporté la compétition pour la fourniture en plusieurs tranches de 7000 camions logistiques et tactiques militaires pour un montant de 5 milliards d’euros, selon La Tribune qui précise que « Arquus, en partenariat avec Daimler Truck, a présenté une offre en termes de prix qui a semble-t-il mis K-O tous ses concurrents (Soframe associé à l’italien Iveco, MAN qui appartient au groupe Volkswagen et le suédois Scania) ». À l’occasion du Forum Entreprises Défense des 8 et 9 octobre 2025, Arquus avait dévoilé le Zetros by Arquus, preuve tangible du partenariat annoncé peu avant avec Daimler Truck. Ce nouveau camion militaire, « conçu pour les environnements les plus exigeants, associe la robustesse du châssis 6×6 permanent de Daimler à l’expertise d’Arquus en matière de militarisation et d’intégration de systèmes ». En effet, on se souviendra qu’en juillet, Arquus et Daimler Truck avaient annoncé qu’ils allaient collaborer étroitement sur des projets ciblés. Leur partenariat stratégique ira au-delà des activités habituelles des deux groupes. En effet, il portera sur le co-développement, la production, la commercialisation et le soutien en service de véhicules militaires à roues. « L’objectif commun est de proposer des solutions adaptées aux besoins des forces armées, notamment dans le cadre de la future modernisation de la flotte logistique de l’armée française. Pour cela, Arquus et Daimler Truck rapprochent leurs compétences et leurs moyens industriels, implantés en France et en Allemagne », expliquait Arquus dans un communiqué. En juillet 2024, la DGA avait précisé que « le présent projet de marché porte sur l’acquisition et le soutien de camions militaires destinés au renouvellement des capacités logistiques des forces armées françaises », indiquait l’avis consacré à la flotte logistique et tactique terrestre » (FTLT). Il s’agit ainsi de développer « différentes versions de porteurs logistiques de charge utile de 6 tonnes tout terrain protégés ou non protégé » ainsi qu’un « système de soutien » (outillages, rechanges, documentations, formations). « Le marché a pour objet la fourniture d’une quantité maximale de 7000 porteurs logistiques y compris leurs équipements, le soutien en service et la maîtrise technique du parc véhicules constitué », selon l’avis qui précisait que « pour espérer être retenu », il fallait afficher un chiffre d’affaires d’au minimum 600 M€ sur les trois dernières années et une capacité de production annuelle de 1000 camions.
  4. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/ Les Etats-Unis annoncent une nouvelle opération militaire en Amérique latine Le Secrétaire américain à la Guerre, Pete Hegseth, a annoncé jeudi soir une opération militaire visant à « éliminer les narco-terroristes », après un renforcement de la présence navale du pays dans les eaux latino-américaines qui fait craindre des frappes terrestres et un conflit plus large. « Aujourd’hui, j’annonce l’Opération +SOUTHERN SPEAR+ » (lance du Sud), a écrit Pete Hegseth sur X, ajoutant que « cette mission défend notre Patrie, élimine les narco-terroristes de notre Hémisphère et protège notre Patrie des drogues qui tuent notre peuple ». Il n’a pas détaillé la nature de l’opération ni ce qui la distingue des actions militaires déjà lancées. Sollicité, le Pentagone n’a pas donné plus de précision sur l’opération « Southern spear ». L’administration du président Donald Trump conduit depuis août une campagne militaire dans les Caraïbes et le Pacifique, avec notamment une demi-douzaine de navires de guerre (dont l’USS Gerald R. Ford) et d’importants moyens aériens dans le cadre de ce qu’elle assure être une opération anti-drogue. Ces dernières semaines, les États-Unis ont admis avoir mené une vingtaine de frappes aériennes dans cette région contre des embarcations qu’ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au total 76 victimes.
  5. https://www.forcesoperations.com/petit-a-petit-renseignement-et-guerre-electronique-font-leur-nid-dans-linfanterie/ Des capacités de renseignement et de guerre électronique prennent graduellement corps au sein des régiments d’infanterie. Mais si les premiers équipements perçus par les sections concernées permettent de renseigner, reste à franchir plusieurs jalons en matière de guerre électronique et, accessoirement, de mobilité. Un nouveau pion au profit du GTIA Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, l’avait annoncé il y a plus de deux ans : le renseignement et la guerre électronique ne seront plus l’apanage des seuls régiments spécialisés. L’un et l’autre s’étendent progressivement à l’infanterie pour constituer de nouveaux atouts dans les mains du commandant de groupement tactique interarmes (GTIA). L’évolution se concrétise aujourd’hui par la montée en puissance des SRGE, à l’image de celle présentée par le 8e régiment d’infanterie parachutiste de marine (8e RPIMa) le mois dernier à Draguignan (Var) lors des Journées nationales de l’infanterie (JNI). « Notre mission consistera essentiellement à s’infiltrer au-devant des lignes ennemies et de renseigner sur différents types d’objectifs au profit du GTIA SCORPION », nous explique ce sous-officier du 8e RPIMa. Leur terrain de jeu ? L’échelon découverte, situé entre 0 et 20 km sur les avants du GTIA. C’est dans cet espace qu’ils iront « chasser » les renseignements au plus près des forces adverses pour ensuite les assembler sous la forme de dossiers d’objectif ensuite envoyés aux échelons supérieurs. Voilà trois ans que cette section du 8e RPIMa a entamé sa mutation. Unité de reconnaissance à l’origine, elle devient dès 2022 une section robotique renseignement d’infanterie (SRRI) constituée de volontaires. Un état intermédiaire qui aura permis d’intégrer les drones dans la palette de moyens à disposition. Deux ans plus tard, le domaine électromagnétique est redevenu un espace de confrontation. La création de la SRGE découle de cette nécessité d’y opérer tant pour y collecter du renseignement que pour y générer des effets dans le champ électromagnétique. Au sein du 8e RPIMa, cette SRGE rassemble actuellement une trentaine de personnels répartis dans quatre patrouilles. Aux patrouilles de renseignement s’ajoutent une patrouille logistique et sanitaire ainsi qu’une patrouille de commandement et de logistique. Chacune dispose de deux Fardier embarquant un chef de groupe ou son adjoint, un pilote et un radio-tireur. Mobiliser des P4 progressivement retirées du service permet provisoirement d’ajouter un quatrième combattant. Renseigner et communiquer autrement La capacité de renseignement de cette SRGE ne repose aujourd’hui que sur les « yeux » de ses membres. Pour « voir » loin, par tout temps et de jour comme de nuit, la section dispose de moyens optiques tels que des lunettes d’observation Swarovski, des jumelles multifonctions JIM MR, JIM LR et JIR-TTA-NG et des drones Parrot Anafi USA et Black Hornet 3. D’autres arrivent prochainement, dont des appareils photos dotés de téléobjectifs longue distance pour lesquels une demande a été émise. Idem pour des drones à pilotage immersif (FPV) en cours d’atterrissage dans la section. Plusieurs parachutistes ont été formés à cette fin. Un moniteur FPV est par ailleurs sorti du CFIM* de la 11e brigade parachutiste pour conduire des formations en régiment. L’effort s’accompagne de l’assemblage, par quelques touche-à-tout de la première heure, de drones FPV à partir de pièces acquises dans le commerce, un jalon en attendant d’autres systèmes qu’il faudra in fine envisager d’armer. Proche des lignes adverses mais loin sur l’avant du GTIA, la SRGE est particulièrement exposée au brouillage et aux « oreilles » de l’adversaire. Elle doit donc revoir sa manière de communiquer. Ici aussi, le modèle évolue. L’heure est à l’hybridation des communications. La section du 8e RPIMa dispose pour cela de deux nouveaux outils. D’un côté, le système Hydre. Embarqué sur véhicule, il réunit les flux radio, satellitaire et 4G/5G au sein d’un terminal unique. Hydre permet dès lors de se connecter aux infrastructures civiles existantes pour gagner en résilience et en élongation. À l’opérateur de choisir la meilleure option selon le contexte et la menace. Chiffré mais volumineux, Hydre est davantage fléché vers la patrouille de commandement pour lui permettre, entre autres, de renvoyer les dossiers d’objectif vers le PC tactique. De l’autre, les Géo Trouvetou du 8e RPIMa ont conçu d’eux-mêmes un dispositif leur permettant de communiquer en passant sous les radars. Appuyé financièrement par le bureau opération-instruction du régiment, il mise sur le protocole Meshtastic. À la fois projet communautaire et ensemble d’outils, Meshtastic repose sur la notion de réseau maillé (mesh) non filaire. Un réseau dans lequel chaque antenne devient un relais pour partager des communications bas débit de type LoRa avec une portée théoriquement infinie. Il suffit d’ajouter un relais pour étendre le maillage. Le tout a été acheté sur étagère puis intégré dans un boîtier ad-hoc. Et si le module dépend de fréquences civiles et n’est dès lors pas protégé, son débit de quelques kilo-octets permet à l’utilisateur de se fondre dans la masse des flux environnants, une caractéristique particulièrement intéressante en environnement urbain. Un boîtier d’un réseau de communication maillé reposant sur la technologie LoRa Antenne OneWeb et connexion 4G/5G pour gagner en résilience sur les communications En attendant la guerre électronique Restent plusieurs chantiers à matérialiser. Celui de la mobilité, par exemple. Aérotransportable et aérolargable, le Fardier fourni aux parachutistes est un véhicule « de très grande qualité et qui franchit très bien ». Utile pour transiter d’un point à l’autre, le Fardier atteint néanmoins ses limites lors d’une approche finale demandant une meilleure discrétion. Au plus la SRGE se rapproche de l’ennemi, au plus il devient en effet impérieux de réduire les signatures sonore, visuelle et thermique. L’emport est également limité à deux personnels et un peu d’équipement, quand chaque groupe tend à rassembler trois, voire quatre combattants. Pour pallier au plus pressé, les mécanos du 8e RPIMa ont simplement renforcé la plateforme arrière pour permettre à un troisième homme de s’y tenir. Et en ont profité pour ramener sur l’arrière un emplacement antennaire jusqu’alors situé dans l’angle de visée de la MAG 58 installée en superstructure. Derrière ces adaptations « maison », la SRGE lorgnent sur d’autres plateformes susceptibles de répondre aux impératifs d’emport. Ce sont les Grizzly et Pégase issus du programme VTCFS. Le premier est depuis un moment en dotation aux 1er régiment de hussards parachutistes et 35e régiment d’artillerie parachutiste. Quant au second, les premiers exemplaires sont attendus l’an prochain par un 8e RPIMa qui dispose déjà de plusieurs primo-formateurs. Doté d’une plus grande capacité d’emport, le Pégase pourrait ainsi être orienté en priorité vers la patrouille de commandement et de logistique. L’adopter, c’est se donner la capacité d’emmener, par exemple, un groupe électrogène pour recharger les batteries et gagner en autonomie, davantage de vivres et de munitions, voire, pourquoi pas, ces motos électriques calibrés pour réaliser une approche finale en toute discrétion. Mais c’est bien dans la domaine de la guerre électronique que l’essentiel reste à construire. Plusieurs équipements sont à l’étude. Derrière le radar de surveillance MURIN hérité de l’artillerie, la SRGE attend un système de géolocalisation de certains types d’ondes électromagnétiques développé par Spherea. Demain, le champ devrait s’étendre à d’autres actions. La déception, par exemple, déjà mise en oeuvre par la SRGE en misant sur les effets dans les champs immatériels (ECIm). Sa proactivité l’avait également amenée à travailler sur de premiers matériels dédiés, dont ces fausses mines antichars fabriquées par impression 3D et destinées à tromper l’ennemi sur la volonté de bloquer un axe. Demain, il s’agira d’étendre ce socle aux actions dans le spectre électromagnétique. En attendant les équipements, la suite de l’effort consistera à se structurer et à écrire une doctrine d’emploi tout en poursuivant un cycle de préparation opérationnel des plus dense. Évaluée au CEITO* en janvier 2025 avec la compagnie d’appui, elle était ensuite déployée en renfort de la 3e compagnie au CETIA* en mai 2025 puis au CENTAC* pour appuyer la transformation sur Serval de la 1ère compagnie, avant de basculer en septembre sur un exercice régimentaire. L’arrivée, courant 2026, de nouveaux équipements et la conduite des formations associées lui permettront d’enfin élargir le champ à la guerre électronique. Le cap est donc fixé pour un outil pertinent au point d’intéresser un allié belge dont l’élément le plus proche relève actuellement du peloton scout. *Centre d’entraînement de l’infanterie au tir opérationnel installé à La Cavalerie, Centre d’entraînement au tir interarmes, Centre d’entraînement au combat de Mailly-le-Camp
  6. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/legionnaires-officier-ayant-servi-la.html Ils sont général, major, sergent ou caporal-chef et ont servi la Légion étrangère naguère ou plus récemment. Ils ont pour lien d’avoir été nommés, promus ou élevés lors des promotions de la Légion d’honneur (LH) et de l’ordre national du Mérite (ONM), publiées au journal officiel le 11 novembre. En faveur de militaires n’appartenant plus à l’armée d’active. Horst Roos Le major Horst Roos, 93 ans a été élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Allemand, engagé en 1951 à Marseille, ce natif de Mannheim passera 40 ans à la Légion et a participé aux guerres d’Algérie et d’Indochine. Il sera blessé à Sontay (1951) puis au djebel Chelia (1960). Il quittera les armes, comme l’avait souligné l’écrivain et ex-légionnaire Pierre Dufour, « comme le sous-officier le plus décoré de l’armée française ». Il a servi aux 2e BEP qui devient ensuite REP, 1er RE, 13e DBLE, 5e RMP. 4 citations (deux à l’ordre de la brigade, deux à l’ordre de la division en 1952, 53, 56, 57). Il sera le premier président des sous-officiers de la Légion en 1982. Rainer Kaschte Le sergent Rainer Kaschte, 90 ans, est nommé chevalier de la LH. Né en République tchèque (alors Tchécoslovaquie), de nationalité allemande. Celui-ci s’est engagé en 1954 à Strasbourg. Il quittera le service (4e REI) en 1961. Ce sous-officier recevra deux citations : à l’ordre de la brigade (1956) et du corps d’armée, deux ans plus tard. Rémy Gausserès Le général Rémy Gausserès,79 ans, promu grand’croix de l’ONM. Saint-cyrien de la promotion Souvenir de Napoléon (1968-70), il est affecté au 2e REP où il prendra ensuite le commandement des chuteurs opérationnels. Il sautera sur Kolwezi. Le jeune officier servira également au 4e RE, et deviendra entre 1990 et 92, chef de corps du 2e REP. A Sarajevo, le colonel Gausserès sera chef d’état-major du secteur, ensuite commandant en second de l’IFOR. Ultérieurement, le général Gausserès sera affecté au SGDN.* En 2e section, celui-ci a dirigé la Fédération des sociétés d’anciens de la Légions étrangère (FSALE) de 2013 à 2022. Konrad Voigt La caporal-chef Konrad Voigt (qui deviendra en 1967 Roger Voigt), 91 ans, est promu officier de l’ONM. Né en République tchèque, il s’est engagé à Strasbourg en 1955. Il quittera l’institution au terme de ce contrat. Parachutiste au 2e REP, après avoir servi au 1er RE, K. Voigt sera blessé à deux reprises en Algérie (1956 et 1958). Il sera cité à l’ordre du régiment. *Secrétarait général de la défense nationale devenu Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) Illustration : légionnaire décoré ©DR.
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  7. Le soldat oublié..................en effet, un livre magnifique et poignant. BTX
  8. https://www.forcesoperations.com/les-aviateurs-precisent-leurs-intentions-sur-le-rapidfire-terrestre/ Principal soutien d’une version terrestre du RapidFire, l’armée de l’Air et de l’Espace évoque pour la première fois un besoin estimé à plusieurs dizaines d’exemplaires d’un canon anti-aérien développé par KNDS France et Thales. Mentionnées de longue date, les discussions entamées avec l’AAE concernant le RapidFire s’assortissent cette fois d’objectifs chiffrés. Selon un rapport parlementaire relatif au prochain budget des armées françaises, le besoin porterait sur sept systèmes comprenant chacun trois à quatre canons de 40 mm. Autant de systèmes appelés à renforcer la protection des bases aériennes et à participer aux dispositifs particuliers de sûreté aérienne. Le tout, idéalement livré d’ici à 2035. Selon le député Franck Giletti (RN), rapporteur des crédits sur la préparation et l’emploi des forces aériennes, la sur-marche budgétaire de 3,5 Md€ allouée au projet de loi de finances pour 2026 pourrait permettre de financer l’acquisition des 12 premières pièces. De quoi disposer de trois à quatre systèmes complets d’ici à 2030, précise le rapport parlementaire. Qualifié début 2025 dans sa version navale, le système RapidFire est aujourd’hui l’objet d’un contrat de production de 48 exemplaires. Les deux premiers sont déjà opérationnels sur les bâtiments ravitailleurs de forces de la Marine nationale. Le duo industriel planche sur deux versions du RapidFire terrestre, l’une strictement sur plateau déposable et l’autre montée sur camion mais déposable en option. La première serait dépourvue de stabilisateurs et disponible dès 2027. Développée selon une logique incrémentale, la seconde intégrerait le poste de tir dans la cabine d’un porteur logistique 8×8. La copie continue de s’affiner à la marge. Le coeur du système subsiste tel quel mais, hormis le retrait des stabilisateurs, il est question de redessiner les caissons de munitions et le générateur pour en diminuer le volume. Côté munition, l’obus téléscopé A3B spécifique aux menaces aériennes poursuit son cycle de qualification. La production de ces obus s’adosse depuis l’an dernier à l’opération « munitions moyens calibres » (MMC). Conduite par KNDS Ammo France, celle-ci porte notamment sur la mise en place de doubles sources d’approvisionnement entre la France et le Royaume afin d’augmenter les capacités de production. L’enjeu consiste désormais à décrocher le feu vert de la Direction générale de l’armement à l’horizon 2028, sésame nécessaire pour proposer la munition à la vente et, au passage, progresser à l’export.
  9. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/ukraine-13-500-km2-detendues-deau-contamines-par-des-mines-et-des-explosifs/ Ukraine : 13 500 km2 d’étendues d’eau contaminés par des mines et des explosifs Une inspectrice procède à des prélèvements dans une zone humide, le long du fleuve Dniepr, près de Kherson (Photo by Roman PILIPEY / AFP). En cette période de Cop brésilienne, il ne faut pas oublier que les activités des armées, surtout en temps de guerre, ont un fort impact sur les processus de dégradation de l’environnement. A ce titre, la situation en Ukraine illustre parfaitement ces constats de pollution à grande échelle. J’ai ainsi rédigé à plusieurs reprises des posts sur l’impact des affrontements armés entre Russes et Ukrainiens sur les secteurs Est et Sud de l’Ukraine mais aussi sur les zones urbaines et industrielles de Russie et d’Ukraine. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par la guerre russo-ukrainienne ont atteint 230 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) en trois ans, soit l’équivalent des émissions annuelles de l’Autriche, de la Hongrie, de la République tchèque et de la Slovaquie réunies, selon une étude (éclairante et inquiétante) de l’ONG GHG Accounting of War parue en octobre: « CLIMATE DAMAGE CAUSED BY RUSSIA’S WAR IN UKRAINE« . Confrontée depuis 2014 à un conflit armé fomenté par Moscou dans l’est de son territoire et à l’annexion de la Crimée, puis, depuis 2022 à une invasion russe à grande échelle, l’Ukraine est aujourd’hui le pays du monde le plus contaminé par les explosifs. Au total, 136 952 kilomètres carrés – soit 23% du territoire ukrainien – sont considérés comme contaminés par des mines et des munitions non explosés, selon les estimations du gouvernement ukrainien. Pollution des eaux Un communiqué du 12 novembre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) revient sur la situation dégradée dans certains secteurs ukrainiens. Le PNUD annonce ainsi que près de 13 500 kilomètres carrés d’étendues d’eau en Ukraine – dont le grand fleuve Dniepr et la côte de la mer Noire – sont contaminés par des mines et restes d’explosifs et d’armements. A ce jour, les plongeurs du service d’Etat ukrainien pour les situations d’urgence n’ont réussi à nettoyer que 190 kilomètres carrés, soit 1,4% de la contamination totale, et ont retiré plus de 2800 engins explosifs, précise le PNUD. L’Ukraine utilise des robots sous-marins dans son effort de déminage et le programme onusien a annoncé avoir formé 15 instructeurs spécialisés dans ce domaine. Les systèmes sous-marins permettent de localiser les munitions à jusqu’à 300 mètres de profondeur, par mauvaise visibilité et malgré de forts courants, selon le PNUD. « Ces technologies nous permettent d’effectuer des tâches sous-marines complexes avec un risque minimal pour nos spécialistes et une efficacité maximale », a commenté Serguiï Reva, chef des opérations de déminage au sein du service des situations d’urgence, cité dans le communiqué.
  10. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/drone-en-dordogne-nouveau-survol-de-la-poudrerie-deurenco-par-un-engin-non-identifie/ Le site de la société Eurenco, qui produit de la poudre à propulsion d’obus à Bergerac en Dordogne, a de nouveau été survolé par un drone non identifié mercredi, selon le préfecture de Dordogne et le parquet. « De nouveaux faits de survol illicite du site de production d’Eurenco par un drone se sont produits hier (mercredi) « , a confirmé ce jeudi à l’AFP Anne-Cécile Dumonteil, procureure de la République à Bergerac. Elle a ouverte une enquête de flagrance « du chef de survol volontaire par le pilote d’un aéronef d’une zone interdite », confiée au commissariat de Bergerac. « Malgré la mobilisation immédiate de la police nationale, les recherches pour retrouver le télé-pilote se sont avérées vaines », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la préfecture. Cette unité pouvant produire jusqu’à 1 200 tonnes de poudre par an pour l’armée française avait déjà fait l’objet de deux survols illégaux le lundi 10 novembre, au soir. La société Eurenco a déposé une plainte contre X pour les premiers faits du 10 novembre. Un complément de plainte devrait intervenir vendredi pour les nouveaux faits du 12 novembre. Eurenco, créé en 2004, est le leader européen des poudres et explosifs avec deux sites en France (Bergerac et Sorgues dans le Vaucluse), un en Suède et un en Belgique. L’entreprise compte quelque 1.700 employés et a réalisé près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 – il a doublé en cinq ans. Ses poudres, propulsives ou explosives, sont utilisées dans l’ensemble des munitions françaises et beaucoup de munitions européennes, bombes, têtes de missiles et de torpilles, obus ou munitions de moyen calibre. Son unité périgourdine de production de poudre a été inaugurée en mars, près de 20 ans après la délocalisation de cette production en Suède en 2007, faute de commandes. Un drone « chinois »? Le général de corps aérien Marc Le Bouil, qui commande de la défense aérienne et des opérations aériennes, a été entendu mercredi 12 novembre, par la commission de la défense de l’Assemblée nationale (lire et écouter son audition ici). » J’ai des informations qui me font penser que c’était un drone, on va dire du commerce, classique », a alors déclaré le général Le Bouil. « C’est ce qu’on appelle un drone de type DJI (NDLR: un type de drone de fabrication chinoise), de volume raisonnable ». Mais « il ne faut pas tout dévoiler […], ne pas libérer ou indiquer de schémas ou chemins d’attaque à ceux qui voudraient nous embêter », a-t-il averti. D’autres survols récents Ces deux survols illégaux de l’usine bergeracoise de fabrication d’explosifs sont intervenus quelques semaines après un incident similaire, sur la base militaire de Mourmelon-le-Grand, dans la Marne. Et le 12 novembre au soir, c’est un convoi de chars Leclerc qui était à son tour ciblé dans le Haut-Rhin.
  11. Je n'ai pas du tout le même sentiment. Car je crois que l'affaire est plus complexe et en cela, à mon humble avis, réside le drame des "Malgré-nous". Extrait : " Quelques précisions sur les débats : 1) Quel choix avaient ils ? Aucun choix possible à partir du moment où l'incorporation de force est accompagnée par une loi dite "Sippenhaftung ": traduire "responsabilité du clan" : peine qui pèse sur la famille d'un criminel (et notamment d'un déserteur). Le 20 aout 1943 celle ci précise la peine : déportation/transfert pour toute famille de déserteur, celle ci est durcie le 1er octobre 1943. Déserter et donc condamner sa famille ? 2) Pourquoi les Alsaciens ? L'état major de l'armée (différent de la Waffen et souvent en désaccord avec Hitler) avant 1943 était opposé à incorporer les Alsaciens jugés peu fiables et trop francophiles. Une grande responsabilité incombe au Gauleiter Wagner qui promet l'incorporation directement à Hitler. 3 ) Les Alsaciens, des Allemands comme les autres ? Bien au contraire, dans les unités ils sont clairement identifiés : les Alsaciens étaient stigmatisés dans les unités. Cf le 19 juin 1943 : "Dispositions spéciales du haut commandement allemand à l’égard des Alsaciens mobilisés (suppression des permissions, emploi exclusif sur le front de l’est, interdiction d’accéder aux services de transmission et à l’aviation)." En outre, pas d'avancement possible. Brimades. Etc. 4) Quel moyen de fuite ou d'évitement ? Faux certificats médicaux (le service sanitaire allemand note un nombre élevé de recalés pour raisons médicales (et oui, ils ont reçu nombre de fausses radios de tuberculose, ...), qu'ils imputent "aux mauvaises conditions d'hygiène imposés aux alsaciens par la France durant "l'occupation" 1919-1940"). Volontariat pour la Kriegsmarine : une surreprésentation d'Alsaciens "volontaires" dans la Kriegsmarine, démontré par Jean Noel Grandhomme : la stratégie était de s'y porter volontaire au moment de l'incorporation ou de dévancer de peu l'incorporation, pour éviter de tomber par défaut dans une autre arme, sur la supposition (malheureusement erronée ensuite) que la marine offrait des postes loin du front. 5) On parle d'incorporation, mais il faut y distinguer 3 niveaux mis en place progressivement : - les jeunes (jeunesses hitlériennes - puis à la fin de la guerre, tout le personnel en âge de se battre ayant été envoyé au front, réutilisé en tant que servant de batteries de DCA et servant à la protection civile (pompiers, auxiliaires sanitaires, ...) . C'est ainsi que nombre d'adolescents dès 13 ans se retrouvaient à manier les armes antiaériennes ou déblayer des décombres de bombardements la nuit et à aller "normalement" à l'école la journée. Souvent proche de leur domicile pour les citadins, mais on en retrouve aussi envoyés à des centaines de km de chez eux au coeur de l'Allemagne. - le RAD (service de "travail", différent du STO, puisque sous cette appellation il s'agit d'une pré-instruction militaire et d'embrigadement, puis petit à petit de fournir des services arrière à l'armée) mis en place dès juin 1941, aussi pour les femmes ! - Puis enfin le service militaire (aout 1942). 6) à propos des Alsaciens dans la Waffen SS : la responsabilité du Gauleiter Wagner a été établie. C'est le seul Gauleiter d'Europe a avoir eu un accord direct avec Himmler fin 1943 pour fournir prioritairement à la Waffen des portions entières de classes d'ages mobilisées (de force) : en l'occurence la moitié de la classe 1926 (qui comptera 60% de pertes) est incorporée d’office dans la Waffen SS en février 1944 (qui quant à elle a assoupli largement ses critères physiques). La proportion est encore plus importante pour la classe 1927( chiffre ?) - doncpenser "tous les Alsaciens dans la Waffen SS" est erroné. Sur l'ensemble des classes d'âge la majorité fût versée dans l'armée de terre. 7 ) à propos des "volontaires" : Il y a très peu d'Alsaciens (au sens "né français en Alsace avant guerre") identifiés comme s'étant portés volontaire avant 08/1942. La plupart des volontaires "alsaciens" sont en fait des Allemands de souches arrivés en Alsace lors de l'annexion en 1940-1941 (fonctionnaires, fils de, ...) et qui s'engagent ensuite dans un bureau de recrutement situé en Alsace. Le nombre de volontaires explose toutefois après le décret d'incorporation de force d'aout 1942 (ce qui est donc surprenant ! pourquoi des volontaires après le décret d'incorporation ?) : ceci s'explique par la stratégie du 4) et clairement par des engagements "forcés". Ceux qui ont signés sont connus, mais impossible de démontrer individuellement la "motivation" qui a conduit à la signature, que ce soit dans un sens (évitement) ou dans un autre (pressions,...) ". https://forum.air-defense.net › Général › Histoire militaire
  12. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2025/11/sagane-lofficier-legionnaire-bedeiste.html « La Légion étrangère m’a accueilli dans ses rangs comme képi blanc, il y a vingt et un ans. Elle m’a permis de grandir, de m’épanouir et de gravir les échelons jusqu’à porter l’épaulette et, à mon tour, de commander des légionnaires à la tête d’un escadron ». L’homme qui se raconte est le capitaine Emmanuel Sabouret Garat de Nedde qui sert aujourd’hui à l’état-major de la 6e BLB. Cet ancien de la 13e DBLE et du 1er REC est également connu sous le pseudonyme de Sagane. Co-auteur, avec W.H. Williamson de deux bandes dessinées, « Légionnaire, face au Reich » et « Légionnaire, contre les Viets »*. Rencontre avec cet officier désireux de préserver et de transmettre l’histoire de l’institution.   Pourquoi avoir fait le choix de raconter l’histoire et la Légion via la bande dessinée ? Animé par la volonté de raconter l’épopée de ces hommes sans nom et de faire découvrir cette unité mythique, je me suis naturellement tourné vers l’écriture. Dans un monde où le numérique tend à étouffer la lecture, la bande dessinée me semble résister avec panache. Elle demeure un formidable vecteur de communication, de mémoire et de transmission. En 2021, j’ai eu l’opportunité de participer à la réalisation de la bande dessinée Royal Étranger, consacrée au 1er Régiment étranger de cavalerie. Cette expérience fut particulièrement enrichissante et stimulante. Le choix de poursuivre cette aventure par ce support s’est alors imposé comme une évidence. Ces deux premiers titres, ce sont des romans BD ? Ces deux albums peuvent en effet être considérés comme de véritables « romans graphiques ». Solidement ancrés dans des faits historiques et émaillés d’anecdotes authentiques, ils sont également ponctués de rencontres avec de grandes figures de la Légion étrangère. Le récit prend vie à travers les aventures d’un héros fictif, créé pour les besoins de la narration, mais dont la personnalité et le parcours incarnent fidèlement l’esprit et les traits de nombreux légionnaires de l’époque. Youri Andronov, ancien cadet du tsar Nicolas II, fuit la Russie après la défaite des armées blanches face aux troupes de Trotski. Il trouve refuge en Tunisie, où il s’engage dans la Légion étrangère. Son parcours s’inscrit dans la lignée des nombreux Russes ayant rejoint la Légion, participant ainsi à la création du 1er Régiment étranger de cavalerie et des compagnies montées des régiments d’infanterie. Afin de préserver la dynamique du récit et le rythme des aventures vécues par le héros, certains événements ont été légèrement adaptés. Toutefois, chaque modification est clairement signalée dans l’avant-propos de l’album et ne contredit jamais la grande Histoire. Quelques personnages secondaires ont également été imaginés pour illustrer des épisodes ou des scènes emblématiques de la légende de la Légion étrangère. Votre ambition est de faire entrer le lecteur dans « l’esprit de la troupe » ? C’est évidemment mon souhait. Il me semble essentiel que le lecteur puisse goûter au quotidien, à la gouaille et à l’état d’esprit du légionnaire. À ses côtés, il doit vivre l’aventure, découvrir sa bravoure, son sens du sacrifice, mais aussi son côté fantasque, tête brûlée, et son cœur tendre, parfois assombri par le fameux cafard. Pénétrer cette intimité, c’est approcher l’Histoire à travers ces héros anonymes qui ont tout quitté, accepté de servir et, parfois, de mourir pour la France — leur patrie d’adoption — sous le fanion vert et rouge de la Légion étrangère. Une mission pédagogique ? Vous savez, faire découvrir la Légion étrangère constitue effectivement l’un des objectifs de ce travail. Plus que jamais, cette institution demeure un repère solide dans notre société. Recrutant aux quatre coins du monde, elle unit des hommes de toutes origines, races, religions et nationalités, fondus dans un même idéal. Elle leur offre un nouveau départ, fondé sur une règle simple et absolue : servir la France avec honneur et fidélité. Votre co-auteur est belgo-américain. Comment vous êtes-vous rencontrés ? C’est l’histoire d’une belle rencontre avec un artiste accompli, fils d’une mère belge et d’un aviateur de l’US Air Force : Willy Harold Williamson, le dessinateur de la bande dessinée Royal Étranger évoquée précédemment. Nous avons collaboré sur cet album, une expérience à la fois stimulante et enrichissante. De cette première aventure est née une amitié sincère, nourrie par une passion commune pour l’histoire et le récit. C’est elle qui nous a naturellement conduits à envisager un nouveau projet partagé. Aujourd’hui, cette idée a pris vie. Combien de temps pour réaliser un album ? La réalisation d'un album prend environ un an et demi. Cela inclut les recherches historiques, la rédaction du scénario et sa mise en page avant les phases de dessin puis de mise en couleur. Votre 3ème album a pour titre : « Je ne regrette rien ». Que raconte-t-il ? Ce troisième volet des aventures de notre légionnaire mettra en scène les faits d’armes du 1er REP lors de l’affaire de Suez, puis durant la guerre d’Algérie. Le héros y combattra en Égypte, dans le djebel, à la frontière tunisienne, jusque dans les confins du Sahara et au cœur de la kasbah. Si cette période de l’histoire demeure sensible et sujette à controverse, tel n’est pas l’objet du récit. Celui-ci s’attache avant tout à restituer la réalité du terrain, à dénoncer la violence et le terrorisme du FLN, tout en mettant en lumière le courage, la droiture et l’humanité du héros et de ses compagnons. Il témoigne aussi de l’attachement profond qu’ils éprouvaient pour l’Algérie et pour ceux qui l’habitaient. Le dernier ? Le dernier de la trilogie, oui ! Je forme cependant le vœu que de nombreux projets germent et se traduisent par de nouveaux albums ! Quand sortira-t-il ? Sa parution est prévue à l'automne 2026. Concomitamment, le premier « Face au Reich » est en cours de réédition ? Effectivement, le premier tome rencontre un beau succès qui a conduit à une réédition. J'espère que de nombreuses autres suivront ainsi que pour les autres albums. Pourquoi avez-vous choisi ce pseudonyme Sagane, qui au premier abord rappelle l’histoire du lieutenant Charles Saganne racontée au cinéma par Alain Corneau en 1984 dans Fort Saganne ? Il est vrai que beaucoup établissent un lien avec cette fresque épique inspirée du remarquable roman de Louis Gardel. L’amour du désert qui habite le personnage principal, Charles Saganne, tout comme l’évocation de la Légion dans les confins sahariens, semblent en effet constituer un pont naturel justifiant un tel pseudonyme. Pourtant, il n’en est rien. Sagane est simplement l’acronyme de mon nom de famille : Sabouret Garat de Nedde. À l’origine, j’ai choisi de l’utiliser afin de préserver une certaine discrétion au moment de la préparation de mon premier album. Le désir d’adopter un nom d’auteur court, percutant et facile à retenir a également influencé ce choix. *Editions du Triomphe Photo : ©DR
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  13. Survols de drones en Belgique : la justice enquête sur 17 incidents La justice fédérale belge enquête actuellement sur au moins 17 incidents de drones suspects repérés lors de leur survol de bases militaires, aéroports civils et autres sites jugés stratégiques dans le pays comme des centrales nucléaires, a indiqué mercredi le parquet fédéral. Ces 17 incidents, dont plusieurs ont concerné le même endroit de manière répétée depuis octobre, ont été regroupés dans huit enquêtes « fédéralisées », portant sur des soupçons d’espionnage ou d’ingérence. Les vols de drones les plus récents ont eu lieu mardi soir; la police locale de la zone Heusden-Zolder a reçu des signalements concernant deux drones. Ceux-ci se trouvaient à la frontière entre Heusden-Zolder et Koersel (Beringen en région flamande). Les équipes de police ont également aperçu les drones, mais n’ont pas réussi à localiser leur pilote. C’est ce qu’a confirmé mardi soir le chef de la police locale. « Il est encore souvent difficile de distinguer s’il s’agit d’un pilote de drone local qui enfreint les règles ou d’une tentative de déstabilisation par un acteur étatique. Des critères tels que le nombre de drones, leur taille et leur comportement de vol sont utiles à cet égard », fait valoir le parquet fédéral. « Nous fédéralisons (les enquêtes) toujours en concertation avec les procureurs du Roi dès qu’il y a des indications que des drones sont utilisés comme instrument de menace hybride », souligne-t-il. Pour ces survols non expliqués, qui se sont multipliés depuis début novembre, des investigations peuvent aussi être menées au niveau des parquets locaux quand ils ne semblent pas liés à une forme de menace hybride. La semaine dernière, des survols nocturnes plusieurs soirs d’affilée ont été observés aux abords de bases militaires, notamment celle de Kleine-Brogel (nord-est), réputée héberger des armes nucléaires américaines pour le compte de l’Otan. Le trafic aérien a dû par ailleurs être interrompu à plusieurs reprises aux aéroports de Bruxelles-Zaventem – le premier de Belgique – et de Liège, à la suite d’incidents similaires. Qui est derrière ces survols ? Le gouvernement belge, qui a reçu un soutien logistique des armées allemande, française et britannique pour muscler sa réponse, a refusé pour l’instant de pointer du doigt la Russie. « A ce stade, il n’est pas possible d’identifier de manière claire d’où provient la menace. Nous avons un faisceau d’indices laissant penser que c’est manifestement de source étatique, avec une vraie coordination », avait déclaré le 7 novembre le ministre des Affaires étrangères belge Maxime Prévot. « La Belgique semble faire l’objet de menaces hybrides accrues », a toutefois souligné mercredi le chef de la Défense, le général Frederik Vansina, en commission de la Chambre, lors d’une audition au sujet de la nouvelle Vision stratégique de la Défense. Selon le général Vansina, il existe de « fortes probabilités » que ce type d’actions hybrides, également observées dans d’autres pays européens tels que le Danemark, l’Allemagne, ou encore les Pays-Bas, soient pilotées par la Russie. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/survols-de-drones-en-belgique-la-justice-enquete-sur-17-incidents/
  14. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/espace-du-nouveau-avec-les-locaux-du-commandement-et-une-strategie-nationale-spatiale/ Un satellite CSO (photo CNES) Ce mercredi, Emmanuel Macron, le président de la République va inaugurer des bâtiments du Commandement de l’Espace, à Toulouse. Ce Commandement de l’Espace (CDE) assure la conduite des opérations de défense spatiale. Le Président devrait aussi y dévoiler la stratégie nationale spatiale française à l’horizon 2040 pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire. Un centre de conduite des opérations Depuis sa création en septembre 2019, le commandement de l’Espace, entité placée sous la double tutelle de l’armée de l’Air et de l’Espace et du chef d’état-major des armées (CEMA), disposait de locaux provisoires au sein du Centre national d’études spatiales (le CNES), à Toulouse. Le CNES est aussi chargé de réaliser des formations dans le domaine spatial au profit du personnel du Commandement de l’Espace (CDE) et de ses unités rattachées. Le ministère des Armées avait donc décidé de construire les infrastructures nécessaires à une installation durable du CDE sur une parcelle de terrain à proximité immédiate du Centre Spatial de Toulouse et du pôle des industries spatiales toulousaines. Les 15000 m2 construits accueillent principalement un bâtiment pour le Commandement de l’Espace intégrant un cœur opérationnel durci et un bâtiment pour le centre d’excellence OTAN – Espace (COE). Le Centre Opérationnel pour les activités spatiales de l’Armée de l’Air et de l’Espace accueillera donc plusieurs types d’activités : – des activités tertiaires de type Administratives, Support Opération, Recherche & Développement, Direction ; – des activités opérationnelles, cela concernera les manœuvres spatiales, mais aussi la Sécurisation-militarisation du site ; – des activités de formation aux opérations spatiales, assurées par le CDE et par le COE (Armées partenaires OTAN). Pour sa part, le Centre d’excellence de l’OTAN pour le domaine de l’espace est chargé de déployer la doctrine de formation spatiale de l’OTAN (avec 70 employés, plus 100 non permanents). Ce Centre d’excellence n’a rien à voir avec le Centre spatial OTAN, en Allemagne. Du côté de la doctrine Emmanuel Macron devrait, outre couper le ruban tricolore, préciser les objectifs et les moyens français dans le domaine du spatial militaire. Il donnera donc, ce mercredi après-midi « une vision », « un calendrier » et « fixer un objectif » pour cette stratégie, qu’il devrait décliner selon cinq piliers: la « souveraineté en matière d’accès à l’espace », les compétences industrielles, la défense, « la science et l’exploration », ainsi que la coopération, tant intra-européenne qu’avec les alliés non-européens, selon l’Elysée qui rappelle que « l’espace n’est plus un endroit paisible, c’est un endroit de contestation », dont certaines « extrêmement agressives de la part de nos compétiteurs, parmi lesquels la Russie ». « Dans l’espace, le mot d’ordre est d’accélérer immédiatement. (…) Face à la militarisation de l’espace, le temps n’est plus celui des politesses de la défense active mais bien des actions offensives », jugeait jeudi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jérôme Bellanger. Une fusée de retard? Les intentions élyséennes sont louables. Elles reconnaissent les enjeux dans l’espace qui est un vrai domaine de souveraineté et dans lequel la France est déjà bien présente. Le lancement réussi du satellite d’observation militaire CSO-3 par Ariane 6, réalisé le 6 mars dernier depuis le centre guyanais de Kourou, a démontré l’excellence et le savoir-faire de l’industrie française. Ce statut de leader de la France dans le domaine spatial tant civil que militaire doit beaucoup à Ariane Espace et à Thales mais aussi à une galaxie de PME spécialisées (dans le domaine du spatial, de nombreux services sont externalisés et pas seulement en France). Voilà pour les atouts. Quels sont les faiblesses tricolores? La stratégie spatiale de défense française a été élaborée dès 2019. Mais François Bayrou, du temps (encore récent) où il était Premier ministre, a confié au SGDSN la mission d’élaborer une stratégie spatiale nationale; or c’était en mars 2025! D’autres pays n’ont pas attendu six ans pour s’organiser et développer leurs capacités; c’est le cas des Chinois, des Russes et surtout des Américains qui ont industrialisé la conquête de l’espace et s’appuient sur les avancées technologiques de leur industrie spatiale. Autre défi, de nature économique: les contraintes budgétaires françaises obligent à adopter une posture ouverte et à chercher des synergies avec des alliés. Or ces derniers seront peut-être tentés de se tourner vers les prestataires commerciaux US pour s’équiper ou, du moins, pour bénéficier des apports spatiaux en termes, par exemple, de renseignement.
  15. Tout à fait ! Que la Miséricorde Divine embrasse l'ensemble de ses Fils sans distinction. BTX
  16. Paris renforce ses éléments au Centre de coordination militaro-civile avant le début de la 2e phase du plan de paix à Gaza Où en est le fameux plan de paix pour Gaza ? Le président Donald Trump a affirmé jeudi dernier qu’une force internationale serait déployée « très bientôt » à Gaza, au lendemain de l’annonce par les Etats-Unis d’un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU destiné à soutenir les efforts de paix. Ce projet de résolution, qui a toutes les chances d’être modifié avant un vote à une date non déterminée, « endosse » le plan de paix du président américain qui a permis la mise en place, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza après deux ans de guerre dévastatrice. Il salue la mise en place d’un « comité de la paix » censé être présidé par Donald Trump, organe de « gouvernance de transition » jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne « ait terminé de façon satisfaisante son programme de réforme ». Il « autorise » d’autre part le déploiement d’une « force internationale de stabilisation » (ISF) qui pourra utiliser « toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international »: appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l’Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement « des groupes armés non étatiques », protection des civils, formation d’une police palestinienne… Enfin ce projet de résolution précise que le « comité de paix » ainsi que « les présences internationales civiles et sécuritaires » seront autorisées jusqu’au 31 décembre 2027, avec une possibilité de prolongation de l’ISF. Plusieurs pays ont déjà dit être prêts à participer à cette force, notamment l’Indonésie et l’Egypte. Les EAU, pour leur part, ne participeront probablement pas à une telle force », selon le conseiller présidentiel Anwar Gargash, qui s’exprimait lors d’un forum à Abou Dhabi. Du côté des Occidentaux, c’est aussi l’incertitude, de nombreux pays hésitant à s’engager dans un territoire Et la France? Selon le MAE en octobre, « la contribution à une force de stabilisation peut inclure différentes choses; cela peut être de la formation, cela peut être de l’équipement, cela peut être éventuellement des forces. À ce stade, il est trop tôt pour vous dire qu’est-ce que la France apportera concrètement. » Pour l’instant rien n’a évolué dans ce domaine. Mais dans le cadre des préparatifs de déploiement d’une force multinationale de stabilisation à Gaza, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) a été installé à Kiryat Gat (30 km de Gaza), dans le sud d’Israël, à une trentaine de kilomètres au nord de Gaza, pour y mener une mission de surveillance du cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne, sous l’égide des États-Unis. La France y est actuellement représentée par trois officiers dans la structure mise en place par les Américains en Israël. Ils « y sont à titre d’observation et de mise à disposition pour pouvoir examiner (une) contribution supplémentaire » possible, selon la présidence française. Paris a envoyé en outre ce lundi 10 novembre une équipe de personnels civils, dont deux diplomates, qui seront rejoints au cours de la semaine par un général de gendarmerie. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/paris-renforce-ses-elements-au-centre-de-coordination-militaro-civile-avant-le-debut-de-la-2e-phase-du-plan-de-paix-a-gaza/
  17. J’ai toujours eu une satisfaction que mon père, alsacien, soit en Indochine durant la Seconde Guerre mondiale et porte le képi blanc. Qu’il ait échappé à l’annexion de sa terre par les nazis et probablement à l’incorporation de force dans l’armée allemande. Ils furent 134 000 à l’être. 103 000 Alsaciens et 31 000 Mosellans. Un sujet toujours incandescent. Le président de la République a rendu hommage, ce matin, à ces hommes et ces femmes, ces « malgré-nous » en inaugurant une plaque commémorative aux Invalides. Histoire des « malgré-nous » L’homme de cette intégration dans les forces allemandes s’appelle Robert Wagner. La gauleiter Wagner qui s’était engagé de germaniser l’Alsace* auprès de son maître, Hitler. Un homme tout puissant qui à partir du 7 août 1940 a pouvoir de vie et de mort sur les Alsaciens. Ce nazi « historique » considère que l’intégration des Alsaciens dans le Reich devait notamment s’opérer par le service militaire. C’est son obsession. Alors dès l’automne 40, il est fait appel au volontariat. Un échec. Dans sa biographie de « Wagner, le bourreau de l’Alsace »** l’historien Jean-Laurent Vonau détaille qu’au 17 novembre 1941 il n’y avait eu que « 185 volontaires pour la Wehrmacht, 322 pour la Waffen SS, 731 pour la Hilfspolizei (police auxiliaire). » L’intégration de force En mars 42, Wagner fait réaliser le recensement de tous les Alsaciens de plus de 18 ans. Et cherche à obtenir l’accord de ses supérieurs pour arriver à ses desseins. Le 25 août 1942, il l’obtient. Une ordonnance d’incorporation de force dans la Wehrmacht ou surtout la Waffen SS est publiée. Des jeunes gens ont pris les devants et quitté l’Alsace. Début 1943, 13 d’entre eux, qui ont tué un garde-frontière allemand, sont fusillés. La majorité est envoyée sur le front russe, mais aussi dans les Balkans, en Italie ou en Normandie. En Alsace, certains hommes mobilisés entre février et mai 1944 sont versés directement dans les Waffen SS. 30 000 trouveront la mort, sont portés disparus ou mourront en détention. Oradour « Se considérant comme les premières victimes de la guerre, ils (les malgré-nous) souffrent d’un profond sentiment d’incompréhension, explique l’historienne Julie Le Gac. Ce dernier se transforme en sentiment d’injustice au cours du procès de Bordeaux de janvier 1953, qui juge les membres identifiés de la division Waffen SS Das Reich ayant participé au massacre d’Oradour-sur-Glane du 10 juin 1944. » 14 malgré- nous sont à la barre. L’un d’eux, volontaire, est condamné à mort, les autres le sont le 11 février 1953, à des peines de travaux forcés. L’opinion publique française se divise alors et, face aux demandes de réhabilitation, le Parlement vote en urgence, le 21 février, une loi amnistiant les malgré-nous de la division Das Reich. Le geste du chef de l’Etat accompli ce matin, était attendu depuis longtemps en Alsace-Moselle. La mémoire de ces hommes et de ces femmes,souvent accusés après-guerre d'avoir trahi, est durablement restée tabou. Et le dossier demeure lourd. *Pour la Moselle également annexée, son homologue s’appelle Joseph Bürckel **Editions La nuée bleue, 2011 Illustration : monument aux morts de Wintzenheim (Haut-Rhin). Le monument sans nom permet de ne pas choisir et de n’oublier personne. ©CUEJ. PS. Je me permets de rajouter cet extrait d'article pour mieux comprendre la tragédie des "Malgré nous". A Bad Reichen­hall, le matin même de l’af­faire et entre deux dépla­ce­ments vers Berch­tes­ga­den ou l’Ober­salz­berg, le géné­ral Leclerc s’est entre­tenu près de son PC avec les prison­niers trans­por­tés là à cette fin. En témoignent les photos prises par un repor­ter du service cinéma des armées, Henri Malin, présent sur place. L’on y dénombre bien 12 hommes. Mais ces clichés irri­te­ront fort le géné­ral, comme le photo­graphe l’a rapporté à Jean Chris­tophe Notin, auteur d’un biogra­phie : « Leclerc ». Il est attesté que l’in­ter­ro­ga­toire auquel se livra le géné­ral se déroula assez calme­ment. Toute­fois, l’un des prison­niers, à qui il repro­chait de porter l’uni­forme alle­mand, lui rétorqua qu’il se trou­vait bien lui-même en uniforme améri­cain ! Selon les témoins, cette reproche eut le don de l’exas­pé­rer. Peut-être Leclerc était-il égale­ment excédé ce jour-là, tant par l’ordre impé­ra­tif d’éva­cuer la région donné par ses supé­rieurs améri­cains, que par leurs remon­trances quant aux pillages immo­dé­rés impu­tables aux troupes françaises. Et puis le carac­tère aussi passionné qu’im­pi­toyable de ce croisé, engagé corps et âmes dans une impi­toyable guerre civile dès 1940 en AEF, ne pouvait qu’être aiguillonné à la vue de ces compa­triotes en tenue enne­mie, les tout premiers que ses hommes et lui rencon­traient depuis leur arri­vée en Alle­magne, moins de quinze jours aupa­ra­vant. Igno­rait-il que le gouver­ne­ment du maré­chal Pétain avait léga­le­ment auto­risé leur enrô­le­ment ? Une circons­tance néces­sai­re­ment aggra­vante à ses yeux, sans nul doute. Payés pour savoir de quelle façon l’épu­ra­tion s’était dérou­lée en France à l’été et à l’au­tomne précé­dent, les soldats de la 2° DB étaient de toute façons prêts, dans leur majo­rité, à consi­dé­rer comme normale toute solu­tion extrême. Quoique, comme le rapporte encore le père Gaume, certains de ceux qui procé­dèrent à l’exé­cu­tion aient mani­fes­tés ouver­te­ment leur répu­gnance à exécu­ter l’ordre qui leur avait été donné. https://www.malgre-nous.eu › un-strasbourgeois-de-la-ch...
  18. BTX

    CONCOURS ODS 2026

    Voilà deux sujets sur lesquels PIRANHA pourrait nous donner son point de vue. Je suis certain qu'il a son idée. BTX
  19. Lui même en était jadis convaincu.....avec PISTORIUS ça ne peut que Kapotter ! BTX
  20. https://www.opex360.com/2025/11/11/evoquant-le-scaf-mme-vautrin-insiste-lallemagne-na-pas-la-capacite-pour-fabriquer-un-avion/ Évoquant le SCAF, Mme Vautrin insiste : « L’Allemagne n’a pas la capacité pour fabriquer un avion » S’agissant du Système de combat aérien du futur [SCAF], Dassault Aviation ne réclame que d’avoir les leviers censés lui permettre de tenir son rôle de maître d’œuvre pour développer un avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter], comme cela avait été convenu dès le départ entre la France et l’Allemagne, puis avec l’Espagne. Ni plus, ni moins. Sauf qu’Airbus, représenté par ses filiales allemande et espagnole, ne l’entend pas ainsi. De même que Berlin et Madrid. Pour rappel, et comme l’a récemment rappelé Emmanuel Chiva, désormais ancien Délégué général pour l’armement, lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, Dassault revendique 51 % du travail, et non 80 %, comme la presse allemande a pu l’avancer. « Il s’agit donc simplement d’avoir une gouvernance simplifiée plutôt que d’avoir quelque chose qui, à chaque fois, suscite des discussions entre les différents sous-traitants », a-t-il résumé. Mais, outre-Rhin, cette exigence ne passe pas. La semaine passée, Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense, a assuré qu’une décision sur l’avenir du SCAF serait prise d’ici la fin de l’année, « quelle qu’elle soit ». Affirmant que Catherine Vautrin, son homologue française, lui avait récemment fait part de l’intention de la France de poursuivre ce projet, il s’en est pris à Dassault Aviation. « Comme chacun sait, cette question ne relève pas de la seule compétence du gouvernement français. M. Trappier, de Dassault Aviation, joue manifestement un rôle clé, du moins en matière de communication publique », a lancé M. Pistorius. À ce jeu-là, les industriels – mais aussi certains élus – allemands ne sont pas en reste, comme en témoignent, encore une fois, les propos tenus par Thomas Pretzl, le président du comité d’entreprise d’Airbus Defence & Space, le 10 novembre. « Nous souhaitons poursuivre le développement du SCAF sans Dassault Aviation. Nous voulons enfin développer et construire à nouveau un bon avion de chasse », a-t-il dit, lors d’une réunion organisée sur le site d’Airbus à Manching. « Le meilleur moyen d’y parvenir est de se passer de Dassault et de préserver les relations franco-allemandes », a-t-il insisté. En réalité, il n’a fait que répéter la position des dirigeants d’Airbus. « S’ils ne sont pas contents de ce qui a été décidé et qu’ils ne sont pas d’accord pour continuer, ils sont libres de quitter le SCAF », a ainsi affirmé Guillaume Faury, son PDG, en parlant de Dassault Aviation, le 29 octobre dernier. Sauf que l’Allemagne n’a pas les compétences nécessaires pour développer, seule, un avion de combat. C’est ce qu’a rappelé Mme Vautrin, lors d’un entretien accordé à Europe 1/CNEWS, ce 11 novembre. « Quand on parle du SCAF, on parle de deux choses. Nous parlons d’abord d’un porteur, qui est un avion, et nous parlons d’un procédé qui s’appelle un cloud, qui permet de travailler ensemble. Le sujet avec l’Allemagne est autour du porteur », a d’abord rappelé Mme Vautrin. « Il n’y a pas aujourd’hui en Allemagne de capacité à fabriquer un avion. Vous m’accorderez qu’on ne fait pas un avion du jour au lendemain. Il faut un peu de savoir faire. Et donc, tout notre sujet, c’est effectivement de travailler avec les Allemands pour voir les usages de ce porteur et de regarder comment nous pouvons avancer. Ce sont des sujets qui, par définition, nécessitent que l’on trouve les voies et les moyens », a ensuite affirmé la ministre qui, au passage, a confondu porte-avions et… frégate. Certes, a-t-elle continué, « Airbus est un leader européen » mais « aujourd’hui, celui qui est la référence [en matière d’avions de combat], c’est évidemment Dassault ». Puis, Mme Vautrin a évoqué la question centrale du moteur qui équipera cet avion de combat de nouvelle génération. « Aujourd’hui, une autre alternative pose la question d’un moteur. Qui le fait ? Quelle souveraineté ? Ce sont des questions un peu sophistiquées et un peu complexes », a-t-elle conclu. Pour rappel, la motorisation du NGF relève du pilier n° 2 du SCAF. Sa maîtrise d’œuvre a été confiée au français Safran Aircraft Engines, avec l’allemand MTU Aero Engines pour principal partenaire. Les deux groupes ont créé la coentreprise EUMET Gmbh pour formaliser leur coopération. L’enjeu est de développer un réacteur affichant une poussée supérieure à 11 tonnes.
  21. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/le-chef-detat-major-des-armees-francaises-revient-sur-lukraine-le-budget-des-armees-la-dissuasion-nucleaire/ Guerre en Ukraine, budget des armées, dissuasion nucléaire… Dans un entretien accordé à Ouest-France, publié ce 11 novembre, le général d’armée aérienne Fabien Mandon, chef d’état-major des armées françaises, explique les enjeux auxquels font face la France et ses alliés dans un contexte international toujours plus tendu et compliqué. Cet entretien est à lire sur le site web du journal. Deux remarques de ma part. D’abord, on notera que le CEMA passe pudiquement sur l’exercice, un temps très ambitieux, baptisé Dacian Fall et la projection (d’une partie) de la 7e BB. Extrait: Q. La France prévoit d’être en mesure de déployer en 2027 une division (environ 19 000 soldats) sous 30 jours. Cet automne, la 7e brigade dite « bonne de guerre », capable d’être déployée en 15 jours, mène un grand exercice en Roumanie. Contrat rempli ? R. Avec l’agression russe en Ukraine en 2022, nous avons tout de suite renforcé le flanc Est de l’Europe et de l’Otan par des dispositifs terrestres, qui étaient collectivement importants mais petits pour chaque pays. Les pays à l’est de l’Otan ont demandé des structures plus lourdes. Lors du sommet de l’Otan de juin 2022, à Madrid, nous nous sommes engagés à pouvoir projeter des brigades à l’est de l’Otan. Avec l’exercice Dacian Fall en Roumanie, la France va démontrer cette capacité. Notre pays est aussi l’un des rares en Europe capables d’être « nation cadre », c’est-à-dire agréger les contributions militaires d’autres pays pour former une force très puissante. Un modèle de défense doit surtout rester agile. Je ne crois pas aux « lignes Maginot ». Tout se contourne très vite. Ensuite, on notera aussi sa réponse, pour le moins rétrograde à mon sens, à une question sur le recours aux ESSD. Extrait: Q. Cette agilité pourrait-elle passer par de la sous-traitance au secteur privé, à des entreprises de services de sécurité et de défense (ESSD) ? D’autres pays, dont notre allié américain, le font. Qu’en pensez-vous ? R. Le principe de commercialiser l’action de guerre me dérange, ça ne ne va pas dans le sens de l’éthique et de la culture militaire française. Les armées françaises émanent de la nation. En portant l’uniforme, un jeune Français accepte de porter la force, de tuer ou d’être tué pour son pays. Pour n’importe quel décideur, le choix d’engager ses armées doit être difficile parce que c’est la perte des enfants de la nation. Si le coût de la guerre est de payer une société privée pour aller la faire à notre place, on se fourvoie. En revanche, les armées ont besoin d’un tissu industriel pour assurer des prestations au service de la défense. En Bretagne, par exemple, l’industrie de défense représente plus de 250 entreprises de toutes tailles, plus de 16 000 emplois, des investissements de 3, 6 milliards d’euros prévus cette année.
  22. Selon le compte-rendu du conseil des ministres publié ce lundi, Patrick Pailloux, le directeur de cabinet de la ministre des Armées, a été nommé délégué général pour l’armement (DGA) en remplacement d’Emmanuel Chiva, qui était en poste depuis l’été 2022. En poste depuis l’été 2023 comme directeur de cabinet du ministre des Armées, Patrick Pailloux, ingénieur général des Mines de 59 ans, prendra les rênes de la DGA le 17 novembre, au moment où celle-ci est confrontée à la nécessité d’accélérer le réarmement de la France face à la menace posée par la Russie pour le continent européen. Premier investisseur de l’Etat avec une vingtaine de milliards d’euros d’achats d’armements par an et forte de 10500 personnes, la DGA a pour mission de définir et de fournir les équipements nécessaires aux armées françaises. Elle a à ce titre la responsabilité de conduire des programmes d’armement s’étalant sur plusieurs années, de développer les technologies militaires futures ou encore d’encourager la montée en cadence de la production des quelque 4.000 entreprises de la base industrielle et technologique de défense (BITD). Mais elle peine à s’affranchir de lourdeurs bureaucratiques et à faire suffisamment de place aux petites entreprises innovantes. « Si nous ne réagissons pas rapidement et fermement, la France deviendra, technologiquement, spectatrice d’un monde qui se réarmera trop vite pour elle », avait mis en garde en octobre 2024 Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, lors d’un déplacement sur le site de la DGA à Vert-le-Petit (Essonne). Patrick Pailloux avait notamment auparavant assuré la direction de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) et été directeur technique de la DGSE, le service de renseignement extérieur français. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/patrick-pailloux-nomme-a-la-tete-de-la-direction-generale-pour-larmement-dga/
  23. Blocus de Taïwan: un casus belli pour le Japon selon la Première ministre japonaise Sanae Takaichi La Japonaise Sanae Takaichi Donald Trump lors d’une réception à la Akasaka State Guest House, à Tokyo le 28 octobre 2025. (Photo by ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP) La Première ministre japonaise Sanae Takaichi a déclaré vendredi que l’éventuelle utilisation de la force armée par la Chine contre Taïwan pourrait constituer une « situation menaçant la survie » du Japon. Un tel scénario permettrait au pays de mobiliser ses forces armées en vertu de ses lois sur la sécurité. En effet, la législation japonaise en matière de sécurité autorise le pays à exercer sa « défense collective » si une attaque contre un allié (comme les États-Unis dont 60 000 soldats sont basés au Japon) ou un pays étroitement lié au Japon (Taïwan) menace la survie du Japon, même sans agression directe contre ce dernier. « La situation concernant Taïwan est devenue grave. Nous devons envisager le pire scénario », a expliqué Takaichi, citée par Kyodo News, lors de la session parlementaire de vendredi. Ce lundi, Sanae Takaichi a réitéré ses propos détaillant les conditions dans lesquelles son pays pourrait participer à une réponse militaire américaine si la Chine agissait contre Taïwan. « J’ai fait cette remarque conformément à la position traditionnelle du gouvernement, donc je ne la retirerai pas », a déclaré Takaichi, en réponse à un député de l’opposition, selon Jiji Press. Des précédents Effectivement, une telle déclaration n’est pas inédite. Elle rejoint celle de Taro Aso, ancien Premier ministre japonais qui a affirmé à plusieurs reprises que le Japon considérerait probablement un conflit dans le détroit de Taïwan comme une situation menaçant sa survie. Et celle de l’ex-Premier ministre Shinzo Abe qui avait également mis en garde Pékin contre une invasion de Taïwan. En 2021, dans un discours consacré aux relations entre Taïwan et le Japon, il déclarait : « Une crise à Taïwan est une crise pour le Japon. » « En d’autres termes, c’est aussi une crise pour l’alliance Japon–États-Unis », avait-il ajouté, exhortant les dirigeants chinois à ne pas se méprendre sur la situation. Plaire à Trump On se souviendra que la très conservatrice Takaichi a reçu Donald Trump le 28 octobre, lors de sa visite en Asie. Elle lui a assuré que Tokyo s’engageait à « renforcer fondamentalement » ses capacités militaires, face à des menaces sécuritaires grandissantes. « Nous sommes confrontés à une situation sécuritaire grave et sans précédent ». Le vendredi précédent, elle avait annoncé que Tokyo porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, avec deux ans d’avance. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/blocus-de-taiwan-un-casus-belli-pour-le-japon-selon-la-premiere-ministre-japonaise-sanae-takaichi/
  24. https://www.forcesoperations.com/le-vl-mica-definitivement-retenu-au-danemark/ Le VL MICA définitivement retenu au Danemark Les parlementaires ont tranché : hormis le SAMP/T NG, la défense sol-air danoise sera composée des trois systèmes de courte portées déjà acquis avant l’été. D’intérimaire, cette triple solution sera donc complétée pour devenir permanente. Entre le VL MICA de MBDA, l’IRIS-T SLM de l’allemand Diehl Defence et le NASAMS du norvégien Kongbserg, le ministère de la Défense danoise a finalement choisi… les trois. Si le Danemark retenait en septembre dernier le système SAMP/T NG d’EUROSAM pour la longue portée, la sélection d’une ou plusieurs solutions permanentes pour les couches inférieures du futur bouclier devait encore être actée. C’est chose faite depuis le 4 novembre. « Sur la base de la recommandation du chef d’état-major des armées, les parties prenantes du groupe de conciliation se sont entendues aujourd’hui sur le développement des capacités des systèmes de courte portée. Il s’agit d’une étape majeure et importante pour la sécurité du Danemark », déclarait dans la foulée le ministre de la Défense danois, Troels Lund Poulsen. Deux batteries de chaque système seront commandées dans ce qui reste l’investissement le plus important jamais consenti par la Défense danoise, près de 8 Md€. Ce choix inédit, si il amène un surplus de complexité en matière de formation, de soutien et de gestion des stocks, est aussi la seule voie possible pour se doter au plus vite d’une capacité complète. Une première capacité est attendue dès cette année. Dépourvue de défense sol-air depuis 20 ans, les forces danoises avaient en effet acquis ou loué dans l’urgence un premier exemplaire de chaque système de courte portée. Loué à la Norvège en attendant l’achat annoncé la semaine dernière, le système NASAMS devrait être opérationnel au tournant de 2026. Le système VL MICA le sera fin 2026 après la formation, en France, du personnel danois. L’IRIS-T suivra au printemps 2027. Quant au SAMP/T NG franco-italien, ce jalon devrait être atteint courant 2028. L’urgence reste de mise et l’organisation danoise en charge des acquisitions d’armement (FMI) avait lancé une procédure d’attribution directe dès les annonces de septembre dernier afin de notifier des commandes d’ici à début décembre. Selon l’annonce d’alors, ce sera au travers de la Direction générale de l’armement (DGA) pour le VL MICA et partiellement au travers de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr) pour le SAMP/T NG. Crédits image : armée de l’Air et de l’Espace

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