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Entré en vigueur le 19 janvier dernier pour une durée de 42 jours, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est arrivé à son terme à la fin du mois de février, les négociations pour le prolonger n’ayant pas abouti. Aussi, une reprise des attaques lancées par les rebelles houthis depuis le Yémen contre le trafic maritime en mer Rouge était à craindre.

Dans son dernier rapport, le centre d’expertise français à compétence mondiale dédié à la sûreté maritime [Maritime Information Cooperation & Awareness Center – MICA Center] a indiqué que, au cours de l’année 2024, les houthis avaient utilisé 700 munitions [à savoir 40% de missiles balistiques, 2 % de missiles de croisière, 56 % de drones aériens et 2 % de drones de surface] pour attaquer, avec une précision très relatives, des navires commerciaux, notamment liés à des intérêts israéliens, britanniques et américains.

Et cela, malgré plusieurs frappes aériennes menées par les forces américaines et britanniques contre les dépôts d’armes et les centres de commandement et de contrôle houthistes, dans le cadre de l’opération Gardien de la prospérité, lancée en décembre 2023.

Récemment, cité par le site spécialisé The War Zone, un responsable militaire américain a admis que la taille de l’arsenal des houthis était un « mystère ». Il y a « beaucoup de choses que nous ignorons actuellement sur eux », a-t-il dit. « Ce que je peux dire, c’est qu’ils sont très innovants. […] Nous avons été parfois surpris par certaines choses que nous les voyons faire, et cela nous laisse un peu perplexes », a-t-il continué.

Et d’ajouter : « Nous pensons qu’ils produisent une grande partie de leurs armes en interne. Nous estimons actuellement que certains composants clés et d’autres éléments proviennent probablement d’Iran ou d’ailleurs, mais une grande partie de la production se fait au Yémen ».

Quoi qu’il en soit, il n’est a priori plus question pour les États-Unis d’effectuer des frappes ponctuelles contre l’infrastructure militaire d’Ansar Allah [nom officiel des houthis], qu’ils considèrent à nouveau comme étant une organisation terroriste.

Le 15 mars, le président Trump a ordonné un raid massif contre les positions occupées par les houthis au Yémen. Selon le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, « plusieurs dirigeants » rebelles « clés » auraient été tués lors de cette opération, laquelle a notamment mobilisé le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Harry S. Truman. Groupe aéronaval qui aurait vainement été visé à son tour par des missiles et des drones aériens lancés par les houthis.

« À tous les terroristes houthis, votre temps est écoulé et vos attaques doivent cesser dès aujourd’hui. S’ILS NE LE FONT PAS, L’ENFER PLEUVRA SUR VOUS COMME VOUS NE L’AVEZ JAMAIS VU AUPARAVANT ! », a ensuite prévenu M. Trump.

Plus tard, le chef de la Maison Blanche s’en est pris à l’Iran, principal soutien des houthis et… allié de la Russie. Ce qui peut être vu comme étant un moyen d’envoyer un message à Moscou, dans le cadre des négociations de paix avec l’Ukraine.

« Chaque coup de feu des houthis sera considéré, à partir de maintenant, comme un coup de feu tiré par des armes iraniennes et […] l’Iran sera tenu pour responsable et en subira les conséquences », qui seront « terribles », a-t-il en effet averti, via le réseau Truth Social, le 17 mars.

Reste que le raid massif du 15 mars a sans doute marqué le début d’une nouvelle campagne militaire américaine qui pourrait s’inscrire dans la durée. Elle se « poursuivra aussi longtemps que nécessaire », a prévenu Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, la semaine passée. « Les houthis peuvent décider quand cette campagne prendra fin. Mais d’ici-là, elle sera implacable », a-t-il insisté. « Il ne s’agit pas d’une offensive sans fin. Il ne s’agit pas de changer de régime au Moyen-Orient. Il s’agit de protéger les intérêts américains », a-t-il conclu.

Et cela alors que, 75 % du trafic maritime « battant pavillon des États-Unis » doit « passer la côte sud de l’Afrique plutôt que de traverser le canal de Suez », selon le conseiller à la sécurité nationale du président Trump.

Signe que la campagne américaine contre les houthis est susceptible de gagner en intensité, l’US Navy va déployer un second groupe aéronaval au Moyen-Orient… Chose qui s’est rarement vue lors de ces dernières années.

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En effet, selon l’Associated Press, à l’issue d’une escale à Guam le porte-avions USS Carl Vinson, qui met notamment en œuvre des chasseurs-bombardiers F-35C, devrait rejoindre prochainement l’USS Harry S. Truman, dont la mission a été prolongée d’un mois. Il sera relevé par l’USS Nimitz dans la région Indopacifique.

Cela étant, la présence simultanée de deux porte-avions américains dans la zone de responsabilité de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie centrale, devrait être de courte durée étant donné qu’il faudra deux à trois semaines à l’USS Carl Vinson pour rejoindre son nouveau théâtre d’opérations.

Photo : US Navy

https://www.opex360.com/2025/03/24/lus-navy-va-deployer-un-second-groupe-aeronaval-au-moyen-orient-pour-contrer-les-rebelles-houthis/

Ya Rab Yeshua.

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