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L’US Air Force aurait déployé le tiers de sa flotte de bombardiers stratégiques B-2 Spirit à Diego Garcia


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Dernier confetti de l’empire britannique dans l’océan Indien, l’archipel des Chagos occupe une position stratégique dans la mesure où il offre une capacité exceptionnelle de projection de forces vers l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique de l’Est. D’où l’importance de la base de Diego Garcia, laquelle fit l’objet d’un accord scellé entre Londres et Washington dans les années 1960.

D’ailleurs, si, en octobre dernier, il a fini par reconnaître la souveraineté de Maurice sur les îles Chagos, le Royaume-Uni a préservé ses droits sur Diego Garcia, ce qui lui permettra d’exploiter cette base avec les États-Unis pendant une période initiale de quatre-vingt-dix-neuf ans.

Quoi qu’il en soit, Diego Garcia pourrait encore être le point de départ d’une nouvelle opération militaire américaine. En effet, ces derniers jours, l’île a été le théâtre d’un mouvement inhabituel de bombardiers stratégiques B-2 Spirit de l’US Air Force.

En effet, selon le renseignement en sources ouvertes, notamment les communications avec le contrôle aérien des pays survolés, il est apparu que quatre B-2 Spirit [indicatif d’appel PITCH 11, 12, 13 et 14] se dirigeaient vers Diego Garcia, le 24 mars. L’un deux [PITCH 13] a toutefois été dérouté vers la base de Pearl Harbor-Hickam [Hawaï], après avoir signalé une « urgence en vol ».

La veille, quatre avions ravitailleurs KC-135 Stratotanker [BUZZ 31, 32, 33 et 34] avaient été prépositionnés sur les bases aériennes d’Andersen [Guam] et d’Amberley [Australie] en vue du vol des B-2. Dans le même temps, au moins sept avions de transport C-17A Globemaster III, ayant décollé de Ramstein [Allemagne], d’Al Udeid [Qatar] et Whiteman [qui abrite les vingt B-2 que possède l’US Air Force] ont rejoint Diego Garcia.

Plus tard, au moins deux autres bombardiers furtifs [indicatifs ABBA 11 et 12] ont quitté la côte occidentale des États-Unis, en direction de Diego Garcia, via l’Australie.

Selon l’imagerie satellitaire, trois B-2 Spirit se trouvaient sur le tarmac de la base de Diego Garcia, le 25 mars. Étant donné que celle-ci compte quatre hangars climatisés pouvant abriter chacun un bombardier de ce type, il est possible que l’US Air Force ait déployé un total de sept appareils au milieu de l’océan Indien. Soit environ le tiers de sa flotte.

Le déploiement de bombardiers stratégiques est souvent perçu comme étant une démonstration de force ayant valeur de signalement stratégique. En 2022, l’envoi de quatre B-2 Spirit en Australie visait à soutenir « l’initiative de coopération renforcée » prévue par l’accord de défense entre Washington à Canberra et à « renforcer l’interopérabilité » avec la Royal Australian Air Force [RAAF]. Mais c’était avant tout un message adressé à la Chine… Même chose en janvier 2020, quand six B-52H Stratofortress furent déployés à Diego Garcia après l’élimination du général Qassem Soleimani, le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iraniens.

Quoi qu’il en soit, l’arrivée des B-2 Spirit à Diego Garcia coïncide avec l’annonce du déploiement d’un second groupe aéronaval américain au Moyen-Orient, en l’occurrence celui du porte-avions USS Carl Vinson, dotés de chasseurs-bombardiers F-35C.

Et cela alors que le président Trump a mis en garde les rebelles houthis qui, liés à l’Iran, menacent le trafic maritime en mer Rouge depuis le Yémen. « À tous les terroristes houthis, votre temps est écoulé et vos attaques doivent cesser dès aujourd’hui. S’ILS NE LE FONT PAS, L’ENFER PLEUVRA SUR VOUS COMME VOUS NE L’AVEZ JAMAIS VU AUPARAVANT ! », a-t-il prévenu.

Mais au-delà des rebelles houthis, dont les positions ont été visées par des B-2 en octobre dernier [une « démonstration unique de la capacité des États-Unis à viser des installations que nos adversaires cherchent à garder hors de portée, quelle que soit leur profondeur d’enfouissement, leur renforcement ou leur solidité », avait commenté Lloyd Austin, alors chef du Pentagone], les États-Unis pourraient aussi avoir le programme nucléaire iranien dans leur collimateur.

En effet, ce mois-ci, le chef de la Maison Blanche a adressé un courrier au « guide suprême » iranien Ali Khamenei dans lequel il a donné « deux mois » à Téhéran pour parvenir à un accord sur ses activités nucléaires… avant de s’exposer à d’éventuelles actions militaires.

« Si l’Iran rejette la proposition de Trump et ne négocie pas, le risque d’une intervention militaire américaine ou israélienne contre les installations nucléaires iraniennes augmenterait considérablement », a résumé le média Axios, qui a eu accès à cette lettre.

Photo : US Air Force – Staff Sgt. Scott H. Spitzer

Ya Rab Yeshua.

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