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Bonjour,

Je vous propose un documentaire sur la Yougoslavie.

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Autres vidéos, Sarajevo Sniper : La Mort Au Bout du Fusil

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Sarajevo, Sniper :

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La Guerre de Bosnie en DVD Extraits

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La Guerre de Bosnie Extrait de reportages

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Les Serbes

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"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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Merci BTX pour ce petit résumé !

Une question qui me taraude depuis des années, et je pense que je ne suis pas le seul ...

> Mais qui tirait réellement sur qui ?

> Qui "Snipait" qui ?

Déjà pour commencer par le début, qui sont les Bosniaques ? Des Croates Musulmans ? Des Serbes ?

J'ai entendu dire que des Bosniaques Serbes auraient tirés sur leurs frères Serbes .... et auraient faient alliance avec les Croates .... là je voudrais plus de d'information sur ce sujet et sur ce conflit qui est encore assez flou pour moi.

Merci à vous.

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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Merci d'avoir mis de l'ordre dans mes idées et de m'avoir rectifié ;)

On a vu, ici et là, les Serbes s'associer aux Croates leurs ennemis héréditaires pour combattre les Bosniaques, comme on a vu ces mêmes Bosniaques s'associer aux Croates de Sarajevo pour combattre les Serbes.

BTX, regarde cette vidéo, riposte d'un de nos VAB ...

> http://www.youtube.com/watch#!v=H3X6wSHkwCg&feature=related

Autre vidéo que je qualifierai "pro-Serbes"

> http://www.dailymotion.com/video/x3zl2t_guerre-exyougoslavie-cccc_creation

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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Hommage à ceux qui ont servi en Ex-Yougoslavie ....

Près de 200 soldats de l'ONU ont payé de leur vie leur engagement en ex-Yougoslavie. Ce film retrace le destin tragique de l'un d'entre eux, abattu par un tireur anonyme.

Le 15 avril 1995, Eric Hardoin, un casque bleu français, est volontaire pour placer des containers afin de protéger la population de Sarajevo des snippers. Mais il va recevoir une balle et s'écrouler. Cette mort filmée en direct révèle l'ambiguïté d'une mission, celle des "soldats de la paix". Comment servir de bouclier sans pouvoir riposter ? Comment les camarades d'Eric vont-ils vivre sa perte ?

Ce film retrace l'histoire de l'engagement de ce militaire français. Sa famille et ses amis témoignent et tentent de comprendre comment l'on peut mourir pour la paix.

> http://www.vodeo.tv/documentaire/moi-eric-mort-a-sarajevo

> http://ma-tvideo.france2.fr/video/iLyROoaftuzc.html

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"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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Merci BTX ;)

Il y a 3 ou 4 ans, une personne m'a envoyé par mail ces quelques photos souvenirs de Yougoslavie qu'on lui avait donné. Je trouve ces clichés très intéressants. Je ne sais pas par contre dans quel secteur elles ont été prisent, qui est l'auteur des clichés, à quelle unité appartenait l'auteur des photographies ....

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"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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BTX, petites questions sur les matériels envoyés en Yougoslavie.

> Est-ce que à chaque relève de mandat, les régiments "sortants" reprenaient leurs véhicules ou les laissaient sur place pour la relève du prochain mandat ?

> Quels sont les matériels les plus importants envoyés en Yougoslavie ?

Déjà on peut noter :

- P-4 / SAGAIE / VAB / VBL / TRM / Berliet GBC8KT CCT - Camion citerne tactique

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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Bonjour l'ARTILLEUR,

En apparence, ces photos sont extraites du blog "BATINF 5" que vous trouverez sur INTERNET.

BTX

Je viens de faire une recherche, excellent, regardez BTX, les clichés sont sur ce site avec les explications en plus ;)

5e BATINF Sarajevo 94/95

http://alsacereserve.jeun.fr/les-armees-f54/5e-batinf-sarajevo-94-95-t59.htm

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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2e BATINF

http://www.troupesdemarine.org/actuel/operations/exyougoslavie.htm

Un mandat BATINF c'était combien de temps ?

Je ne me rappelais pas de cet assaut ..... je cite :

Or le 25 mai, une frappe aérienne sur le dépôt de munitions de Pale amène les Serbes à durcir leur attitude. S'infiltrant de nuit dans les positions tenues par les forces de l'ONU et revêtus d'uniformes de la FORPRONU, ils se sont emparés de plusieurs postes alliés prenant leurs occupants en otages. C'est cette mésaventure que constate le 27 mai à 5 h 00 le capitaine Lecointre commandant la 11° compagnie du 3° RIMa, en s'apercevant que le poste est occupé par les Serbes.

La reconquête du poste est aussitôt décidée et approuvée par le commandement. Elle prévoit l'infiltration par le Sud d'un élément d'infanterie jusqu'à sa base d'assaut puis, après mise en place d'éléments d'appui Sagaie (3° escadron) et VAB canon de 20 mm (4° compagnie), la prise de contrôle du poste par cet élément. Tout le succès de l'opération repose donc sur une coordination fine, ainsi que sur la discrétion et la rapidité de mise en place du dispositif du bataillon, qui seules peuvent assurer l'effet de surprise indispensable.

C'est à la section du lieutenant Héluin « des Forbans du 3 » (surnom de la compagnie) qu'échoit la mission principale. Elle a été relevée la veille, précisément sur le site de Vrbanja, où elle venait de passer dix jours et qu'elle connaît parfaitement. L'assaut devra être simultané sur les trois éléments du site : poste est, zone vie, poste ouest. L'opération commence à 8 h 00 et à 8 h 45 le capitaine Lecointre donne le signal de l'assaut

Le groupe du sergent Le Couric bondit hors de la tranchée, mais son élan est entravé par le réseau de barbelés. Les hommes sont aussitôt cloués au sol sous les feux croisés des Serbes qui occupent les immeubles Prisunic et Central et qui défendent le site. Cinq « Forbans » sont blessés dont trois gravement (caporaux-chefs Dannat et Colnatonio, et marsouin Maudoigt).

Immédiatement, le colonel Sandahl (placé à 150 mètres à l'est) déclenche et coordonne les tirs d'appui du peloton du lieutenant Mizon et de la section VAB C20 de l'adjudant-chef Hasnier.

Le lieutenant Héluin s'élance alors à l'intérieur du site, s'empare du poste Est et du réduit, où il est blessé, perdant connaissance. Simultanément le marsouin Humblot, en appui au C20 mm est tué.

Le capitaine Lecointre prend aussitôt la place de son lieutenant et poursuit l'action vers le poste Ouest qui est pris à son tour au prix de nouveaux blessés après un intermède au cours duquel les Serbes poussent devant eux des marsouins en otages : sur proposition du commandant d'unité, le colonel Sandhal donne ordre de cesser l'assaut et de proposer un échange de prisonniers. L'assaut se termine à 9 h 08, il a duré 23 minutes. Le marsouin Amaru qui, depuis le poste du cimetière juif, appuyait à la 12.7, a été tué d'une balle en pleine tête.

Avec son interprète, le colonel Sandahl prend alors les négociations à sa charge puis, très vite, fait relever la section Héluin par la section Provendier de la 3e compagnie du capitaine Labuze, qui a également rejoint le site.

Le succès était total mais son bilan était lourd, 2 marsouins tués et 17 blessés dont 3 grièvement. Mais dans cette aventure l'armée française avait été la seule à refuser l'humiliation faite à ses soldats et à recouvrer sa dignité bafouée par l'adversaire.

2 Marsouins tués .... :(

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"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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Une carte que je viens de trouver ...

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D'après la Constitution de l'époque, chacune des nations — slaves — disposait, du moins en principe, d'une république :

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- la Serbie pour les Serbes; deux régions autonomes (Vojvodine pour les Hongrois et Kosovo pour les Albanais);

- la Croatie pour les Croates;

- la Macédoine pour les Macédoniens;

- la Slovénie pour les Slovènes;

- le Monténégro pour les Monténégrins;

- la Bosnie-Herzégovine pour les Musulmans bosniaques.

Jusqu'au 4 février 2003, la République fédérale de Yougoslavie était un pays du sud-est de l'Europe.

Elle fut créée en 1918 comme Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et rebaptisée « Royaume de Yougoslavie » en 1929. Après la Seconde Guerre mondiale, elle devint un État communiste, (Petar II Karadjordjevic fut le dernier roi) établi le 29 novembre 1943 à Jajce avec pour président Josip Broz Tito, mais, à la différence des autres pays communistes d'Europe centrale et orientale, choisit une voie indépendante de l'URSS et n'adhéra pas au pacte de Varsovie. Cela était possible car le pays s'était libéré seul de l'occupation nazie, sans l'aide directe de l'Armée rouge.

C'était un état fédéral composé de six républiques:

Bosnie-Herzégovine (capitale Sarajevo)

Croatie (capitable Zagreb)

Macédoine (capitale Skopje)

Monténégro (capitale Titograd, redevenue aujourd'hui Podgorica)

Serbie (capitale Belgrade)

Slovénie (capitale Ljubljana)

La république de Serbie comprenait en outre 2 régions autonomes (Kosovo et Voïvodine)

Après la mort de Tito en 1980, la tension entre les différents peuples grandit et, depuis 1991, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine ont toutes obtenu leur indépendance. Aujourd'hui restent seules les républiques de Serbie et Monténégro, le statut du Kosovo demeurant incertain. La présence d'importantes minorités ethniques dans les divers pays (régions serbes en Croatie et Bosnie, Croates en Bosnie, Albanais en Serbie (Kosovo) et en Macédoine, Hongrois en Serbie (Voïvodine)), a entraîné une succession de guerres sanglantes (en Croatie, en Bosnie et au Kosovo), par lesquelles les nationalistes serbes ont cherché à maintenir leur contrôle sur tout le territoire, alors que leurs adversaires ont tenté d'obtenir l'indépendance de régions ethniquement homogènes - toutes les parties utilisant pour cela à divers degrés des méthodes de « purification ethnique ».

L'ONU, ainsi que de nombreux pays individuellement, refusèrent dans un premier temps de reconnaître la confédération de la Serbie et du Monténégro comme le successeur de la République socialiste fédérale de Yougoslavie, bien qu'ils la reconnussent en tant qu'État indépendant. La situation a été résolue avec l'admission de la République fédérale de Yougoslavie aux Nations-Unies en 2000.

En 2002, la Serbie et le Monténégro sont parvenus à un nouvel accord portant sur leur coopération future comportant, entre autres changement, la fin de la Yougoslavie. Le 4 février 2003, le parlement fédéral de Yougoslavie dissolut le pays et accepta la création d'une fédération limitée des deux États restants. La nouvelle union des deux États est appelée Serbie-et-Monténégro

Source : http://www.europa-planet.com/yougoslavie/histoire.htm

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"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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Le Kosovo

Capitale: Priština / Prishtinë

Population: 2,1 millions (2005)

Langues officielles: serbe (de jure) et albanais (de facto)

Groupe majoritaire: albanais (88 %)

Groupes minoritaires: serbe (7 %), tsigane (2,4 %), turc (0,7 %), croate, etc.

Système politique provisoire: statut de province de la république de Serbie sous mandat des Nations unies, ayant le 17 février 2008 déclaré unilatéralement son indépendance totale

Articles constitutionnels (langue): art. 5, 24, 29 et 30 de la Constitution du 16 avril 2008

Lois linguistiques (serbes): la Loi sur la radio-télévision, la Loi sur l’information publique, la Loi sur l'éducation primaire, la Loi sur l'éducation secondaire, la Loi sur l’éducation supérieure, la Loi sur l’université (1998); la Loi sur la protection des droits et libertés des minorités nationales (2002), la Charte sur les droits de l’homme, les droits des minorités et les libertés civiles (2003).

Le Kosovo (en albanais: Kosovë ou, selon la forme définie, Kosova) était, jusqu'au 17 février 2008, du moins selon le droit international, une province de la république de Serbie. Puis, après des années de négociations infructueuses avec la Serbie, le gouvernement du Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance en 2008. C'était le dernier morceau du casse-tête yougoslave.

L'ex-«province du Kosovo» (10 887 km²) est située tout au sud de la Serbie et elle est limitée au sud-est par la république de Macédoine, au sud-ouest par l’Albanie, au nord-ouest par la république du Monténégro. La capitale du Kosovo est Priština (en serbe) / Prishtinë (en albanais). Le Kosovo, où les Albanais représentent environ 90 % des deux millions d’habitants, a été reconnu à ce jour par 60 pays, parmi lesquels les États Unis et 22 des 27 pays membres de l’Union européenne.

En vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies du 10 juin 1999, le Kosovo était administré par une sorte de pro-consul. Cette ex-province serbe est ainsi devenue un protectorat provisoire de la communauté internationale. Le protectorat du Kosovo est fondé sur la coopération des Nations unies, de la KFOR (Force de paix au Kosovo) et de l’OSCE (l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Le Kosovo est divisé en plusieurs zones: une zone française, une zone italienne, une zone britannique, une zone allemande et une zone américaine. La KFOR est chargée de prévenir les conflits armés et de garantir la sécurité; la MINUK (Mission des Nations unies au Kosovo) est chargée de créer une administration transitoire et de normaliser les processus politiques et économiques; l’ OSCE, pour sa part, doit organiser les élections, créer des médias indépendants, d’élaborer des lois et un système démocratique durable.

Le Kosovo est formé des plaines du Kosovo Polje et de la Metohija ainsi que de leur bordure montagneuse, d’où le nom de Kosovo-Metohija qu’on abrège parfois en Kosmet. L'expression Kosovo-Metohija est généralement en usage par les autorités de la république de Serbie.

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Quant à l'orthographe francisée Kossovo, elle était utilisée par les autorités autoproclamées de la république de Kosovo. Mais, dans les médias occidentaux, c’est l’usage de l’orthographe Kosovo qui s’est imposé, bien qu’il aurait fallu écrire en français Kossovo.

Le nouveau drapeau du Kosovo, adopté le 17 février 2008, représente une carte du Kosovo sur un fond bleu (Union européenne) entouré de six étoiles jaune. La couleur jaune rappelle la forme du Kosovo, alors que les six étoiles blanches symbolisent les six principales communautés ethniques du pays: la majorité albanaise et cinq minorités (Serbes, Bosniaques, Tsiganes «égyptiens», Gorans et Turcs).

Le Kosovo est divisé administrativement en 30 communes (albanais / serbe) : Albanik / Leposavic, Burim / Istok, Deçani / Decani, Dragash / Dragaš, Ferizaj / Uroševac, Fushë Kosova / Kosovo Polje, Gjakova / Ðakovica, Gjilan / Gnjilane, Gllogovci / Glogovac, Kaçanik / Kacanik,

Kamenica / Kosovska Kamenica, Klina / Klina, Lipjan / Lipljan, Malisheva / Mališevo, Mitrovica / Kosovska Mitrovica, Novobërda / Novo Brdo,

Obiliq / Obilic, Peja / Pec, Podujeva / Podujevo, Prishtina / Priština, Prizren / Prizren, Rahovec / Orahovac, Shtërpcë / Štrpce, Shtime / Štimlje, Skënderaj / Srbica, Theranda / Suva Reka, Viti / Vitina, Vushtrri / Vucitrn, Zubin Potok / Zubin Potok, Zveçan / Zvecan

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

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Données historiques et politiques

Vers le IIe millénaire av. J.-C., les Illyriens (les ancêtres des Albanais actuels) occupèrent une grande partie de la péninsule des Balkans, englobant le Kosovo actuel. Les territoires illyriens, qui comprenaient le Kosovo et une partie de la Macédoine, finirent par être annexés par l'Empire romain. Au VIIIe siècle, ces peuples romanisés furent refoulés sur les côtes de la mer Adriatique par les Serbes, qui fondèrent plusieurs principautés. L'unification de la Serbie se fit au XIIe siècle. Le roi des Serbes, le tsar Étienne IX Duchan (1331-1355), régna sur un territoire qui englobe aujourd’hui la Macédoine, l'Albanie et la Grèce. Pour les nationalistes serbes, le Kosovo constitue donc le berceau de la Serbie médiévale. Les Serbes dominèrent le Kosovo à cette époque, et de nombreux monastères orthodoxes attestent de leur présence. Ainsi, pour les Serbes, le Kosovo serait serbe depuis le Moyen Âge et les Albanais se seraient approprié peu à peu cette région. Pour les Kosovars, le Kosovo a toujours été albanais et les Serbes ne sont que des occupants.

3.1 L’occupation ottomane

Cependant, l’Empire serbe s’effrita lorsque l’Empire ottoman (voir la carte de l'Empire ottoman) commença à conquérir les Balkans à la fin du XIVe siècle, notamment en 1396 avec la domination de la Macédoine et de la Bulgarie. En 1389, après la bataille de Kosovo Polje, dite du «champ des Merles», aux portes de l’actuel chef-lieu de la province (Pristina), la Serbie passa sous la juridiction des Ottomans. À cette époque, les Albanais du Kosovo, bien que minoritaires, étaient catholiques ou orthodoxes, et ils se battirent aux côtés des Serbes contre l’ennemi turc. La victoire des forces ottomanes allait permettre l’occupation complète du territoire serbe jusqu’au XIXe siècle. Les Ottomans divisèrent administrativement l'Albanie en quatre vilayets: Shkodër, Kosovo, Manastir et Janina (voir la carte de l'Albanie ottomane). L'Albanie ottomane avait une superficie de presque le double de ce qu'elle a aujourd'hui.

La défaite historique de 1389 signifia la décomposition de l'État serbe et la fuite progressive des Serbes hors du Kosovo, où subsistent encore de nombreux monastères orthodoxes. La fuite des Serbes permit à l’administration turque d’islamiser les Albanais. En effet, les vaincus, qu’il s’agisse des Albanais, des Serbes ou des Croates, pouvaient accéder à des postes élevés de l’administration ottomane à la condition qu’ils se convertissent à l’islam. Tout au long des cinq siècles d’occupation, des dizaines de milliers de Kosovars (albanais) sont ainsi passés à l’islam. Au cours de leur longue domination, les Turcs ont ainsi favorisé les Albanais islamisés aux dépens des Serbes, car beaucoup moins de Serbes se sont islamisés (cf. les Musulmans ou Bosniaques d’aujourd’hui). C’est ce qui explique que les Albanais du Kosovo et les Bosniaques soient considérés par les Serbes comme des «renégats» et des «traîtres» qui ont renié leur foi. Quoi qu’il en soit, au XVIIe siècle, les Serbes du Kosovo avaient pratiquement cédé la place aux Albanais islamisés et aux Turcs. Pendant que les Serbes émigrèrent vers le nord, notamment en Bosnie, les Albanais de l’actuelle Albanie furent attirés par les plaines fertiles du Kosovo. La Serbie retrouva son indépendance en 1878, mais sans le Kosovo, qui resta sous la tutelle ottomane.

3.2 La première Yougoslavie (monarchiste)

À la fin du XIXe siècle, la décadence de l'Empire ottoman, conjuguée au renouveau national serbe, croate et bulgare fit fréquemment du Kosovo un véritable champ de bataille. Au moment de la création de l’État albanais en 1912, l’Albanie revendiqua le Kosovo, mais c’est la Serbie qui, grâce à la pression de la Russie, obtint gain de cause auprès des grandes puissances européennes. En 1918, le Kosovo fut officiellement incorporé au jeune «royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes», lequel devait par la suite s'appeler la Yougoslavie (première Yougoslavie monarchiste). Bref, c’est contre leur gré que les Albanais du Kosovo firent partie de la Serbie et de la Yougoslavie. C’est pourquoi les Kosovars, alors déjà majoritaires dans leur province, considérèrent les troupes serbes comme des «forces d’occupation», tandis que les Serbes restés au Kosovo proclamèrent leur «libération». Entre 1915 et 1919, les Kosovars organisèrent des soulèvements qui furent tous réprimés sans pitié, le gouvernement yougoslave de l’époque ayant eu recours à l'expulsion d’Albanais, à la fermeture d’écoles, à la confiscation des terres et au repeuplement par des Serbes. En somme, les événements qui se dérouleront au Kosovo entre 1995 et 1999 ressemblent étrangement à ceux qui ont eu lieu entre 1915 et 1919.

En 1942, l'Italie fasciste intégra l’Albanie, le Kosovo, une partie du Monténégro et l’ouest de la Macédoine dans une «Grande Albanie» ethnique (voir la carte albanophone). L’Allemagne nazie mit même sur pied une division SS albanaise employée à «nettoyer» les Serbes du territoire. Beaucoup de groupes kosovars en profitèrent pour massacrer les Serbes qui quittèrent progressivement la région pour remonter vers le nord. On comprendra un peu pourquoi, pour les Albanais du Kosovo, leur province fait théoriquement partie de la «nation albanaise» et non de la Serbie.

3.3 La seconde Yougoslavie (titiste)

Toutefois, en juillet 1945, l'armée de Tito (d’origine croate) parvint à écraser la résistance albanaise. Le Kosovo devint à nouveau une entité administrative de la république de Serbie, d'abord à titre de «région autonome», puis, à l'issue des émeutes de 1968, élevée au rang de «province autonome». Ce statut fut confirmé dans la Constitution de 1974. Le «Kosovo autonome» à l'intérieur de la république de Serbie devenait quasi indépendant de la Serbie, car il bénéficiait d’un parlement et d’un gouvernement propres, et possédait même un droit de veto sur toute loi promulguée en Serbie.

Les Serbes virent, dans l'accession du Kosovo au rang de province autonome, une discrimination à leur égard, d'autant que l'égalité de représentation du Kosovo favorisait les Albanais et affaiblissait les Serbes. De plus, il faut l’avouer, les Albanais se sont souvent comportés comme une majorité aux dépens des Serbes qui se sont sentis minorisés et rejetés dans leur propre pays. De plus, selon les Serbes, les Kosovars auraient retiré aussi des revenus du trafic de la drogue, ce qui aurait alimenté la contrebande d'armes dans toute la région. Enfin, les Serbes prétendent que l’autonomie du Kosovo (1974-1989) aurait entraîné l’exode des Serbes et que 800 villages mixtes (albanais-musulmans) seraient devenus à 100 % albanais. Les Serbes ont, bien sûr, gardé un très mauvais souvenir de cette époque titiste. Quant aux Albanais kosovars, bien que confinés à un sous-développement économique, ils mirent en veilleuse leurs revendications, notamment le vieux réflexe de regrouper tous les albanophones (Albanie, Kosovo, Monténégro et Macédoine) dans une patrie commune.

3.4 L’abolition de l’autonomie et la troisième Yougoslavie (Milosevic)

La quasi-indépendance des Kosovars accentua la xénophobie des dirigeants serbes qui parlèrent alors de «génocide physique, politique et culturel» de leur communauté au Kosovo. Ce soi-disant «génocide» contre les Serbes aurait été pratiqué durant cinquante ans par les Albanais et les Musulmans (Bosniaques) avec la complicité des communistes (de Tito). Selon les élites serbes, la «terre serbe sacrée» du Kosovo aurait été exposée à une «albanisation agressive, raciste et systématique» qui aurait mis en danger «l'être national serbe» et aurait menacé de «l'exterminer à jamais».

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- L'abolition de l'autonomie

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En mars 1989, le président de la Serbie, alors Slobodan Milosevic, se croyait donc justifié d’abolir l’autonomie du Kosovo. Le 5 juillet 1990, le parlement de la Serbie adoptait la Loi sur l'abrogation des activités de l’Assemblée du Kosovo et de son gouvernement. Par cette loi, le Kosovo se voyait retirer tout pouvoir exécutif et législatif. Le président Milosevic instaura ensuite un régime autoritaire et discriminatoire envers les Albanais — un véritable apartheid — en plaçant la région sous le contrôle direct de l'armée fédérale. C’est de cette époque que date la fameuse prédiction de Xhafer Shatri, alors ministre de l'Information du gouvernement kosovar clandestin, installé à Genève: «La guerre en Yougoslavie a commencé au Kosovo. Elle se terminera au Kosovo.»

Dès cette même période, le projet de changer la composition ethnique de la province fut explicitement affiché à Belgrade et suivi par toute une série de mesures incitant les Serbes à venir prendre des emplois et des logements au Kosovo en lieu et place des Albanais licenciés et poussés à l'exode par le harcèlement policier. Toutefois, la grande masse de plus de 400 000 réfugiés serbes venant de Croatie et de Bosnie et incités à s'installer au Kosovo a refusé de le faire. Par la suite, la Serbie aurait adopté pas moins de 200 lois et décrets applicables au Kosovo et le gouvernement fit construire des commissariats de police sur toutes les routes menant à la province albanaise. Comme en 1915, de violents affrontements eurent lieu, un mouvement local de résistance clandestine amorça la lutte pour les droits de la «majorité albanaise» à l'autodétermination.

Depuis l’abolition de l’autonomie du Kosovo, les Albanais ont toujours dénoncé une situation qu’ils estimaient être de type colonial, puisque la grande majorité de la population albanaise (82 %) était dominée par une petite minorité serbe (11 %) qui prenait ses ordres de l’extérieur. En 1995, le président Slobodan Milosevic proposa timidement le réouverture du parlement du Kosovo, mais tout en excluant que les Albanais disposent d’une majorité de sièges.

- La suppression des droits linguistiques

Au plan linguistique, les droits des Albanais furent systématiquement abolis. La Servie de Milosevic prit la décision d'exclure les Albanais de toutes les instances du pouvoir, du moins ceux qui refuseraient d'exercer leurs activités en serbe. Il fut interdit d'utiliser l'albanais dans les tribunaux. La plupart des magistrats durent quitter les palais de justice. Il en fut ainsi dans l'éducation. L'enseignement, de la maternelle jusqu'à l'université, ne pouvait plus qu'être dispensé qu'en serbe. Dans les écoles primaires et secondaires, les programmes furent définis par Belgrade. L'enseignement de l'albanais n'était possible qua dans le cadre des langues étrangères. Les enseignants durent repasser des examens afin que le gouvernement serbe puisse contrôler leurs connaissances du serbe. En fait, la plupart des enseignants durent quitter leur emploi. Il en fut ainsi des médecins dans les cliniques et les hôpitaux. Les Albanais ne purent conserveur que des emplois subalternes, à la condition d'avoir signé un serment d'allégeance à la Serbie. La Bibliothèque nationale du Kosovo fut occupée et d'énormes quantités de volumes furent envoyés à Belgrade pour être détruits et servir de papier recyclé. Tous les musées furent fermés.

- La résistance

Les Albanais organisèrent un pouvoir parallèle en éducation. Des écoles furent créées dans les maisons privées, même dans les garages; les élèves n'avaient pas toujours ni de chaises ni de tables, et travaillaient assis par terre. L'enseignement parallèle en albanais se poursuivit pour quelque 400 000 élèves, de la maternelle jusqu'à l'université, avec la contribution de 20 000 enseignants. Cependant, l'effectif universitaire ne fut jamais important en raison de l'absence des débouchés. De ce fait, les jeunes Kosovars furent incités à émigrer. Environ 250 000 Albanais quittèrent le Kosovo entre 1990 et 1993.

C'était exactement ce que le président Milosevic désirait: une forte émigration, suivie d'un taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde, suite à la dégradation des conditions sanitaires.

Malgré, la présence de l'armée serbe, les provocations et les exactions, le leader kosovar, Ibrahim Rugova, poursuivit sa politique de non-violence.

- La répression

Au moment où les accords de Dayton de 1995 confirmèrent la partition de la Bosnie-Herzégovine, les stratèges américains du département d’État «oublièrent» le Kosovo. En se désintéressant du Kosovo lors des accords de Dayton, la communauté internationale a ainsi infligé un cruel désaveu à la vertueuse politique de non-violence d’Ibrahim Rugova et de sa Ligue démocratique du Kosovo. Un an plus tard, de jeunes Albanais avaient pris le maquis et s’entraînaient au combat avec les armes libérées par l’effondrement de l’État en Albanie. En février 1996, l'Armée de libération du Kosovo (ALK en français et UÇK en albanais: Ushtria Çlirimtare e Kosoves), qui a compté un moment donné 35 000 militants, se manifestait pour la première fois en revendiquant une série d'attaques à la bombe. L’UÇK devint un interlocuteur privilégié pour les Américains et, par le fait même, par les forces de l’OTAN. Pendant ce temps, ces «combattants de la liberté» étaient pourchassés comme des «terroristes» et des «guérilleros» par l’armée serbe de Slobodan Milosevic, devenu entre-temps président de la fédération yougoslave (et non plus président de la Serbie).

L’offensive serbe reprit de plus belle en février 1998, ce qui entraîna de sanglantes répressions suivies d’une nouvelle crise. Le président Milosevic disposait à ce moment-là de neuf bataillons (au lieu des trois prévus) au Kosovo et il avait confié aux forces de police des armes lourdes servant à bombarder les villages. Les affrontements entre Serbes et Kosovars auraient, cette année-là, provoqué la mort de plus de 2000 Kosovars, la destruction de 300 villages et l’exode de plus de 300 000 réfugiés. Mais c’est le massacre de 45 civils kosovars en janvier 1999, qui indigna la communauté internationale.

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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3.5 La guerre du Kosovo

En février 1999, les États-Unis, la Russie et l’Union européenne imposèrent aux belligérants kosovars et serbes des négociations à Rambouillet (près de Paris) qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Les négociations échouèrent à Paris en mars, alors que les Kosovars signèrent seuls l’entente de paix et acceptèrent l’autonomie proposée (au lieu de l’indépendance). Ce plan de paix dicté par le Groupe de contact (États-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et Russie) fut en réalité orchestré comme une reddition par les Américains, car il n’était pas négociable. Le plan de paix s’avérait très favorable pour les Albanais du Kosovo: le désarmement de la guérilla, l’instauration d’un statut particulier pour trois ans, une révision de la situation après cette période suivie d’un référendum sur l’indépendance et le déploiement d’une force de 28 000 hommes sous commandement de l’OTAN.

Pour les Serbes, il leur fallait céder sur pratiquement tout : le retrait de leurs troupes, l’acceptation des troupes étrangères sur leur territoire, l’octroi d’un statut d’autonomie au Kosovo suivie d’un référendum qu’ils étaient certains de perdre trois ans plus tard. Les Américains savaient très bien que les Serbes ne pouvaient que refuser la «proposition» qui leur était faite. D’ailleurs, des officiers américains ont même avoué à des journalistes: «On a mis la barre assez haut pour que Belgrade refuse, ils ont besoin d’être bombardés.» Ainsi, les stratèges américains étaient justifiés de «sauver le Kosovo» par les armes et forcer le président Milosevic à refuser le plan de paix proposé. Les bombardements sur la Yougoslavie commencèrent le 24 mars 1999.

Toutefois, non seulement les frappes aériennes de l’OTAN n’ont pas fait plier le président Milosevic, mais elles ont attisé la vengeance serbe et accéléré la purification ethnique au Kosovo à une vitesse incroyable, sans rencontrer de résistance. Pourtant, ces événements étaient aisément prévisibles, car tous les journalistes qui, au Kosovo, avaient interrogé des Serbes à partir du début du mois de mars 1999, avaient reçu la même réponse: «Si vous nous bombardez, nous résoudrons une fois pour toutes le problème. Nous chasserons tous les Albanais vers l'Albanie!» Il est impossible que les 1300 observateurs de l'OSCE (Organisation de la coopération et de la sécurité européenne) présents à ce moment-là dans la province n'aient pas eu vent d'une telle menace.

En quelques semaines, les quelque 100 000 militaires serbes massés au Kosovo ont vidé une grande partie de la province (plus de 800 000 personnes) sous les yeux impuissants de la communauté internationale; la majorité s’est retrouvée en Albanie (314 000), puis en Macédoine (116 000) et au Monténégro (67 000), sans compter ceux qui ont été conduits en Allemagne, en Turquie, en France ou ailleurs (dont le lointain Canada). Plus de 80 % des Kosovars ont été déplacés d’une façon ou d’une autre à l’intérieur ou à l’extérieur de la province, soit 1,6 million de personnes sur un total de 1,9 million d’habitants. Selon de multiples témoignages et le rapport de l’organisation humanitaire Médecins sans frontières intitulé Histoires d’une déportation et publié le 1er mai 1999, les autorités serbes ont un mené au Kosovo un «processus planifié d’effacement d’un peuple». Les Kosovars n’ont pas fui des affrontements armés, mais ont été mis dans l’obligation de quitter leur village ou leur ville, sous peine de mort. Certains miliciens serbes disaient: «Partez et allez vous plaindre à l'OTAN.» La déportation s’accompagnait de la spoliation et de la destruction des biens des personnes; et la confiscation des papiers d’identité était une pratique systématique. Selon l’Associated Press, plus que 90 % de tous les Albanais du Kosovo ont été expulsés de leurs maisons par les forces serbes. Alors que les raids de l’OTAN devaient protéger les Kosovars, ils ont paradoxalement accéléré leur perte. Selon certaines estimations, des exécutions sommaires — on parle de 10 000 exécutions — auraient eu lieu dans au moins 70 villes et villages, et plus de 300 villages auraient été détruits depuis le 4 avril 1999, les mosquées, les écoles et les édifices publics étant particulièrement visés.

Enfin, après 11 semaines de bombardements de l’OTAN en Yougoslavie, le 9 juin 1999, un accord obtenu à Cologne au sein du G8 (les sept pays les plus industrialisés et la Russie) ouvrit la voie à la paix. Cet accord, qui exigeait la coopération de l’ONU, de la Russie, de la Chine et des militaires yougoslaves, se résumait ainsi:

- une force internationale sous l’égide de l’ONU (et non de l’OTAN);

- le déploiement de cette force seulement au Kosovo;

- le retour des réfugiés supervisé par le Haut-Commissariat de l’ONU;

- une autonomie substantielle pour le Kosovo et aucun référendum sur l’indépendance;

- la démilitarisation de l’UÇK (Armée de libération du Kosovo).

3.6 La fin de la guerre

Le 10 juin 1999, le retrait du Kosovo des forces serbes commençait. La guerre était terminée. Trois semaines plus tard, l’ONU nommait un administrateur provisoire, une sorte de proconsul chargé d’administrer la province dévastée et d’instaurer la paix. Le Kosovo est alors devenu une sorte protectorat provisoire de la communauté internationale. La KFOR, la force internationale de 40 000 hommes (finalement 46 000), devrait rester au moins cinq ans dans la province, probablement plus longtemps encore.

Le 17 novembre 2001, les citoyens du Kosovo ont élu leur première Assemblée. La session inaugurale du Parlement multiethnique du Kosovo s'est déroulée le 10 décembre 2001, à Pristina, en présence de l'administrateur de la mission de l'ONU dans la province (MINUK). Le représentant de l'ONU, M. Hans Haekkerup, a qualifié de «jour historique» la première réunion de l'Assemblée au cours de laquelle M. Nexhat Daci, un responsable de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) que dirigeait le nationaliste modéré Ibrahim Rugova, a été élu au poste de président du Parlement. Le 4 mars 2002, Ibrahim Rugova est devenu le premier président du Kosovo, à la suite d'un vote du Parlement. Il s'agit là d'une étape cruciale dans la mise en place de l'autonomie dans cette province de Serbie administrée par l'ONU. La résolution no 1244 du Conseil de sécurité, votée en juin 1999, prévoyait une «autonomie substantielle» de la province, mais dans les limites de l'ex-Yougoslavie. Pourtant, les Albanais du Kosovo ne voyaient dans l'instauration de l'autonomie que l'ultime tremplin avant l'indépendance. Le nouveau président l'avait d'ailleurs clairement précisé: «Ma position est claire, je souhaite un Kosovo indépendant, libre et intégré à l'Europe.»

Toutefois, le président du Kosovo, Ibrahim Rugova, qui a dirigé le Kosovo dans les années cruciales du processus de marche du pays vers l'indépendance, est décédé le 21 janvier 2006, des suites d'un cancer du poumon. Écrivain renommé, diplômé de la Sorbonne, Ibrahim Rugova parlait français, anglais et serbe. Il a été l'un des pionniers de l'intelligentsia du Kosovo dans l'ancienne Yougoslavie communiste. Sa lutte pacifique contre l'emprise de Belgrade et la répression sous le régime de Slobodan Milosevic, lui ont valu le surnom de «Gandhi du Kosovo».

En mars 2007, le médiateur chargé par les Nations unies de définir le statut le plus approprié pour le territoire kosovar déclarait que la seule solution pour assurer la viabilité économique et politique était l'indépendance. Il déclarait que, pour une période transitoire, le Kosovo soit placé sous la «supervision» d'un représentant international délégué par l'Union européenne et soutenu par l'OTAN. Il proposait aussi que le Kosovo devienne un État multiethnique et que les groupes minoritaires aient une représentation garantie à l'Assemblée nationale, où leurs représentants devraient approuver en majorité les mesures qui les concernent. Les dirigeants politiques du Kosovo ont donné leur appui à ce scénario, mais les autorités serbes ont opposé une fin de non-recevoir. Les Serbes du Kosovo craignent n'avoir plus rien à faire dans la région si ce plan se réalisait. En cas de partition, les Serbes partiraient d'eux-mêmes ou seraient chassés, voire tués. Le scénario inverse pourrait se produire pour les Albanais qui vivent au nord de la Serbie, ce qui reléguerait aux oubliettes toute possibilité d'État multiethnique.

Après des années de négociations infructueuses entre la Serbie et le Kosovo, la province serbe a, le 17 février 2008, fini par déclarer unilatéralement son indépendance, avec l'appui des grandes puissances. La Serbie a évidemment considéré comme nulle et illégale la proclamation d’indépendance de sa province. Mais que peut-elle y faire?

Si vous désirez connaitre la suite, c'est sur ce site ....

> http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/europe/Kosovo.htm

Modifié par L'Artilleur

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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Bonjour je me permets de complèter la réponse de BTX dans le domaine de la protection NBC ( même NRBC d'ailleurs) avec la mise en place de VLRA de décontamination F2 et une équipe de reconnaissance et d'évaluation NBC avec son matériel quasi complet...pour ne parler que des français...

La présence des équipes NRBC sur le théâtre du KOSOVO a duré plus de 5 ans...

Cordialement.

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Bonjour BTX, claudemili83

Merci encore pour vos réponses !

Quelques anciens militaires me disaient il y a quelques années, quand on a commencé à dissoudre les régiments basés en Allemagne (Forces Françaises en Allemagne), et que l'on a redispatché les véhicules militaires roulants ( VAB - P-4 - TRM etc etc ) aux régiments de métropole, on a même pas réussi à renflouer le trou des véhicules perdus en Ex-Yougoslavie, surtout au niveau des VAB.

J'avais quelques photos de VAB de l'ONU vraiment dans un triste état ....

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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il a été souvent convenu d'abandonner le dit matériel en récupérant au préalable tout ce qui pouvait servir en termes de rechanges.

C'est ce que l'on appel la "Cannibalisation" ;)

Modifié par L'Artilleur

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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Je vous rassure cela se pratique encore.

On veut bien vous croire, lisez ce sujet ;)

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/02/la-gendarmerie.html

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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Pour continuer dans les reportages sur la Guerre en Ex-Yougoslavie, je vous propose ce reportage de Philippe Buffon ...

> http://www.youtube.com/watch#!v=wr_4xE6sjks&feature=channel

Modifié par L'Artilleur

"Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte).

- Civil

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