ENSOA et CFIM n'ont STRICTEMENT rien de semblable.
Au CFIM, la FGI dure quatre mois destinée à faire acquérir à l'EVAT les fondamentaux du métier de soldat et les actes élémentaires, se poster, se déplacer et utiliser son arme. Le plus "dur" sera en compagnie au régiment lors de la formation à la spécialité (emploi) de l'EVAT.
Saint Maixent est une Ecole Militaire, chargée d'une longue et glorieuse histoire. Elle a formé et forme depuis des siècles des officiers d'Infanterie et désormais des sous-officiers. Six mois de formation initiale. Des cours, des sorties terrain, des exercices de jour et de nuit, du sport, du tir et beaucoup de données théoriques à ingurgiter et à maîtriser. On vous inculque les principes qui feront de vous un Sous-Officier, càd, un spécialiste.
Voici ce que j'écrivais jadis aux futurs EVSO :
Quels que soient au final vos domaines de spécialités et filières, vous avez choisi d'exercer le métier des armes.
A nul autre comparable. Dur, exigeant, complexe, sous-payé et exposé aux critiques de tout bord, politique et militaire confondu.
En prenant cette voie, vous n'avez pas choisi la facilité loin s'en faut. Vous serez pris entre l'enclume, les EVAT à l'image de la société, et le marteau, les officiers.
Il faudra conquérir votre place, chaque jour et à chaque instant contestée.
Un sous-officier commande. Lui seul commande les EVAT. Il commande parce qu'il a 1/la compétence 2/le savoir-faire
L'officier doit rester à sa place, rien que sa place et toute sa place et l'occuper. Il commande des sous-officiers. Exiger de vos officiers des ordres clairs et précis, exécutables par la troupe càd les EVAT.
Il vous faudra le rappeler INLASSABLEMENT à votre chef de section. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment pourriez-vous assumer vos responsabilités au combat si, dès le temps de paix au quartier, vous tolériez que l'officier prenne votre place et fasse votre boulot.
Que penseront de vous vos EVAT ? Que vous êtes incompétent et paresseux.
En prenant cette voie, vous n'avez pas choisi la facilité loin s'en faut. Il faudra cultiver l'exemplarité, ne pas se laisser aller au copinage. Soyez dur avec vous-même pour pouvoir l'être avec vos subordonnés.
Bannissez le tutoiement. Exigez de vos petits gradés (caporaux-chefs et caporaux) le respect dû à votre statut et à vos compétences.".
BTX