Vous êtes probablement mieux informé que moi sur la situation dans l’armée. Pour ma part, je ne peux parler que de mon régiment et de quelques autres que je fréquente personnellement et que je connais bien — la seule catégorie qui, aujourd’hui, est même en "sureffectif", ce sont les officiers. En effet, dans certains régiments, il y a plus d’officiers qu’il ne devrait y en avoir selon ROE.
Pour les autres catégories, la situation est bien pire.
Néanmoins, voyons ce que disent les sources officielles :
"Pour rendre l'armée plus attractive : retenir, attirer, réunir
Rapport d'information n° 49 (2024-2025), déposé le 17 octobre 2024"
"En conséquence, l'ancienneté moyenne des militaires au moment de leur départ de l'institution n'a cessé de baisser depuis dix ans pour atteindre, en 2023, 25,3 ans pour les officiers, 18,4 ans pour les sous-officiers, et 4,3 ans pour les militaires du rang.
L'armée de Terre est la première concernée. Le taux de départ y a progressivement augmenté depuis 2015, et le recrutement est devenu plus difficile en 2023, surtout au niveau des sous-officiers et des militaires du rang, lesquels ont contribué au déficit à hauteur de 2 000 ETP en 2023. Le recrutement d'officiers n'affiche en revanche pas de difficulté particulière. Dans l'armée de l'air et de l'espace et la marine, le problème réside moins dans le recrutement que dans la difficulté à retenir les départs. Le caractère plus spécialisé de nombreux profils les rend facilement employables, et dans de meilleures conditions, dans le secteur privé."
https://www.senat.fr/rap/r24-049/r24-049_mono.html
Le tableau parle de lui-même.
Permettez-moi, avec votre accord, de résumer brièvement : s’il y a bien quelqu’un dans l’armée à qui il faudrait augmenter le salaire, ce ne sont pas les officiers.
"an army suffers more from too many officers than from too few" (c)