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  1. Si le BSS se trouve en dehors du régiment, c’est plus simple. Ici, nous devons informer le président des sous-officiers de la visite, et il donne son accord ou l’interdit. Surtout si quelqu’un reçoit des visiteurs venus de l’étranger. À titre exceptionnel, et en fonction des mérites et du grade. Il y a aussi des tentatives illégales, mais elles sont rapidement (et sévèrement) réprimées.
  2. J’ai une question qui ne me laisse pas en paix : nos commandants affirment qu’« il n’y a aucun sens à créer et accumuler des stocks de drones FPV, parce qu’un drone de 2025 sera complètement dépassé en 2026 ». C’est discutable, mais soit. Alors voilà : notre magnifique Patroller n’est pas de 2025, mais de 2009. Sera-t-il dépassé en 2026 ou non ? Et le prix de 22 millions d’euros par unité (comparable à celui d’un chasseur peu coûteux) — est-il justifié ?
  3. En réalité, mourir au combat (pour la France ou non) n’a jamais été pour moi un problème. Le problème, sans doute, c’est d’avoir compris qu’avec l’approche actuelle, je mourrai plutôt « comme un idiot », et cela n’a rien de réjouissant. Des idées du type « selon l’expérience la plus récente de la guerre, nous devons mener davantage d’actions nocturnes », sans aucun argument solide (ou, pire encore, avec une argumentation contraire au bon sens, comme dans notre cas) donnent une immense certitude : nous allons continuer à jeter des bataillons entiers dans un nouveau Diên Biên Phu, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus. Triste analogie, mais c’est bien là que nous en sommes, avec ces « excellentes » conclusions tirées de la guerre à l’est de l’Europe. Un autre exemple, si l’on veut : en 1914, l’infanterie française, en pantalon rouge et capote bleue, affrontait l’infanterie allemande, qui portait depuis 1907 l’uniforme gris-vert. Les fantassins français, braves et dignes, furent de simples cibles, abattus comme des canards de foire sur les champs de Lorraine. L’imbécile Étienne Lamy déclarait à la Chambre des députés : « Le pantalon rouge, c’est la France ! » Et le ministre de la Guerre, Adolphe Messimy, qui avait tenté d’introduire un uniforme gris ou kaki, fut contraint de démissionner. En lisant les réflexions si profondes et si pleines de sagesse de monsieur le colonel, je me convaincs que, décidément, le pantalon rouge, c’est la France. Voilà tout.
  4. Je n’ai rien personnellement contre monsieur le colonel, mais ses conclusions me font peur. Elles m’inspirent plutôt de l’effroi. Le pire, ce serait que ces idées aillent plus loin et se retrouvent dans la doctrine de l’armée française. Alors, au lieu de s’entraîner et de se préparer avec des moyens techniques adéquats de détection et de lutte contre les drones (que nous n’avons toujours pas, en cette quatrième année de la Grande Guerre des Drones), les soldats français iront se promener la nuit dans les bois, convaincus du bien-fondé et de la nécessité de ces actions. C’est effrayant et terrifiant. Vivement la retraite !
  5. Je ne sais pas dans quelle folie de fou ils puisent leur inspiration, tous ces « génies militaires », mais ça inspire peu d'optimisme. La nuit, sur le théâtre d'opérations russo‑ukrainien, les drones volent tout comme le jour, avec des caméras thermiques et infrarouges. De plus, le champ de bataille est bourré de millions de mines antipersonnel de toutes sortes, de sous‑munitions et de kilomètres de fil barbelé. Toute tentative d'avancer à l'aveugle - explosion garantie. Des actions d'assaut nocturnes ont lieu - oui. Peu nombreuses et limitées. Du côté ukrainien, ce sont par exemple les régiments d'assaut 225, 425, 33 qui s'en chargent ; chez les Russes - les troupes aéroportées d'assaut et la « chair à canon » de la marine (infanterie de marine 810, 155). Sur blindés (véhicules lourds chenillés du type M2 Bradley) : entrée sur la position, débarquement rapproché du groupe d'assaut, capture de prisonniers, repli. Se promener à pied dans les buissons - c'est chercher une mort absurde. Les forces spéciales (ССО) des deux côtés mènent des raids justement de jour, parce que les drones existent de jour comme de nuit, mais bien voir où l'on va et où l'on pose le pied - on ne peut le faire qu'à la lumière du jour. Le sens du message de monsieur le colonel est clair. Les mines de l'armée française ne sont pas nécessaires, les munitions à sous‑munitions non plus, les blindés chenillés, les drones avec caméras nocturnes - foutus dehors aussi. Il faut apprendre à vadrouiller la nuit dans les fourrés, ainsi nous gagnerons la Troisième Guerre mondiale. Très bien, monsieur le colonel, compris. J'irai à l'église, je mettrai un cierge. «Une armée de moutons menée par un lion vaincra une armée de lions menée par un mouton.» Vieux proverbe arabe
  6. La quantité de munitions est bien sûr importante. Mais elle n’équivaut nullement à la qualité de la formation. Moi-même j’ai dû tirer une montagne de cartouches (par exemple, 4 caisses de 12,7×99 — deux cents depuis la tourelle du VAB, deux cents depuis le M2 sur trépied ). Mais on peut faire une excellente séance avec seulement quelques dizaines de cartouches. C’est probablement pour cela qu’il faut de la variété dans l’entraînement. Néanmoins, 30 cartouches par an — c’est vraiment ridicule. On ne parle même pas des grenades et des explosifs, j’imagine ?
  7. Si l’EMAT a décidé de mentir, qu’il mente. Il est évident qu’un réserviste ne sera jamais formé ni équipé au niveau d’un « soldat normal », et le nier, c’est se mentir à soi-même. Pour ma part, je préférerais clairement distinguer cette différence afin d’éviter toute question ou malentendu. À chacun son rôle : si l’EMAT veut avoir des réservistes du niveau des soldats réguliers, aucun problème, mais on ne forme pas quelqu’un à ce niveau en deux semaines à partir de rien.
  8. Le gouvernement algérien a une fois de plus confirmé qu’il avait choisi son camp dans la guerre entre le Bien et le Mal. En effet, financer directement le complexe militaro-industriel russe revient à financer la guerre. Non seulement les Su-57 : l’armée algérienne navigue sur des sous-marins et des navires russes, roule sur des BTR-80 et des T-90SM, dispose de TOS-1 et de BMPT comme appui, et dans l’aviation, elle aligne des MiG-29 et des Su-30, eux aussi d’origine russe. Quant au reste de son parc, il provient de l’Union soviétique — car nul besoin de rappeler quel pays attisait autrefois les sentiments antifrançais et soutenait les insurgés algériens par les armes, l’argent et la propagande. Ils ont choisi leur camp. Notre tâche est de faire en sorte qu’ils comprennent l’erreur de ce choix. «En vérité, ceux qui ne croient pas auront un châtiment douloureux.» (Sourate 35, Fâtir, verset 7)
  9. Parfois, j’ai l’impression que le président ignore totalement de quelle armée dispose son pays. Il veut organiser une force de stabilisation / d’interposition en cas de cessez-le-feu en Ukraine, la même chose à Gaza-Palestine, et tout ça avec Pierre (à moitié déshabillé), Paul (à moitié habillé) et Jacques (nu et pieds nus). Non, on peut bien sûr envoyer du monde, mais rien de sérieux. Rien de sérieux ni en effectifs (personnel et blindés), ni en qualité (nous n’avons ni vrais robots de déminage, ni même suffisamment de chiens démineurs au 132e bataillon). Au mieux, envoyer une centaine de soldats, faire des photos pour les réseaux sociaux et y planter le drapeau français, pas plus. Autre question : dans la « nouvelle armée palestinienne » que nous formerions potentiellement, n’y aurait-il pas d’anciens combattants du HAMAS qui ont participé, le 7 octobre 2023, aux attaques contre les kibboutzim israéliens ? Ne risquent-ils pas d’utiliser plus tard les connaissances et compétences acquises chez nous lors d’un éventuel « prochain 7 octobre » ? Ce sont des questions pour lesquelles je ne vois ni réponses ni solutions. En fait, si la guerre en Ukraine nous concerne directement et immédiatement, alors "Mais je ne veux pas m'en aller semer la mort dessus la mer" — je ne le ferais pas, suivant l’inoubliable Seigneur d’Estienne. Que le fief divin reste là où il est ; nous avons assez à faire en Europe de l’Est, sur notre continent et à nos frontières.
  10. Malheureusement, cela ne me menace pas. Ce qui est bien pire, c’est que beaucoup de gens dans l’armée touchent des salaires énormes pour “commander” et “adapter la doctrine”. Et au final, après quatre années de guerre de haute intensité à l’est de l’Europe, nous continuons encore à courir en petits groupes serrés. Quelqu’un, à mon avis, vole tout simplement son salaire. (ce n’est que mon opinion, fondée néanmoins sur des faits indéniables) Quant aux camarades de Nîmes : « J’avais un camarade, de meilleur il n’en est pas… »
  11. Je vois sur les images une groupe d’infanterie tassée derrière un mur. Parfait, bien compact. En cas d’explosion d’un quelconque projectile à proximité, ou de la visite d’un drone FPV, on pourra enterrer tout le monde proprement dans une fosse commune. Un détail supplémentaire : à en juger par les gilets d’imitation, tout cela se passe au centre d’instruction CENZUB/CENTAC. Eh bien, il semble que c’est ainsi qu’on y enseigne. Très bien, très moderne.
  12. Mais justement, cher BTX, sans l’offensive suicidaire des Russes en 1914 — qui s’est d’ailleurs soldée par un désastre, la déroute et le suicide du général Samsonov — et sans l’Empire britannique et ses dominions, dans un format « un contre un », la France face au Kaiser… je n’aurais pas mis un sou sur la France. L’issue était écrite d’avance. Rien que l’uniforme bleu et rouge avec le képi dans les tranchées, face aux Allemands en feldgrau et casques d’acier, en disait long ! Non, la France n’avait aucune chance dans la Grande Guerre. Et aujourd’hui, c’est la même histoire. L’infanterie française avance encore en ligne comme lors des « ratissages » d’Indochine, la cavalerie n’a pas la moindre idée de ce que sont les drones kamikazes, et les artilleurs rampent toujours sur le ventre pour observer et corriger leur tir. Nous n’avons pas une guerre de retard, mais bien une époque entière.
  13. Aujourd’hui, sur le champ de bataille, les chars ne sont plus que des cibles mobiles pour des drones FPV (environ 300 € l’unité) avec une charge explosive réelle. Rien de plus. Si l’armée française (qui, de surcroît, ne dispose d’aucun moyen ni méthode efficaces pour lutter contre les drones ennemis) n’est pas capable de le comprendre — tant pis. Tant pis pour nous tous.
  14. Si l’on met de côté la course aux armements et les générations d’appareils, et qu’on regarde le champ de bataille en Russie–Ukraine, on voit que ce sont les systèmes sol-air qui verrouillent le ciel. L’aviation est plutôt forcée d’endosser le rôle de plate-forme de lancement pour les armements à longue portée. Missiles, bombes planantes, projectiles guidés — tout cela est lancé depuis des distances assez éloignées, parce que le champ de bataille est saturé de systèmes de défense aérienne. Qu’est-ce qui serait plus utile pour l’armée de l’air française — un nouvel avion (et hyper-cher), ou de nouveaux armements pour les avions déjà en service ? Il n’y aura pas de dogfights, messieurs : aujourd’hui les pilotes se repèrent mutuellement à plusieurs centaines de kilomètres, et pas plus près. L’argent investi dans le développement d’une nouvelle plateforme de sixième génération pourrait, par exemple, être consacré à un Rafale sans pilote, ou à de nouveaux systèmes sol-air, ou à des MANPADS — dont l’armée française dispose aujourd’hui de zéro. Les options sont nombreuses, et l’idée de dépenser des milliards dans des développements peu nécessaires ne me séduit pas du tout. Ce n’est, bien sûr, que mon humble opinion de « non-pilote ».
  15. Je n’aime pas ces « experts » qui bavardent de sujets qu’ils ne comprennent absolument pas. Le navire amiral de la flotte de la mer Noire, le croiseur Moskva, n’a pas été détruit par un drone, mais bien par un missile ukrainien sol-mer R-360 Neptune, assez proche du missile français Exocet. À propos, nous n’avons qu’un peu plus d’une centaine de ces missiles Exocet, si je ne me trompe pas. Et cela pour un pays qui possède la plus grande zone économique exclusive du monde, et qui doit protéger une quantité énorme de mers, d’océans et d’îles. Une misère, en somme.

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