vinolien Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 En avril dernier, de retour d’une mission à Bangui, le sénateur Christian Cambon avait interpellé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, via une question écrite, sur les conditions de vie des militaires français engagés dans l’opération Sangaris, lancée le 5 décembre 2013 afin de mettre un terme aux violences entre combattants de l’ex-Séléka et miliciens anti-balaka en Centrafrique. Le parlementaire avait affirmé avoir pu « constater que les conditions de vie pour les soldats français étaient très précaires », avec des repas « très frugaux » et « rarement chauds », l’existence de seulement « deux douches pour tout le camp », l’absens de moustiquaires, etc… « Les conditions sont moins difficiles que dans les camps de réfugiés mais une armée comme celle de la France ne doit pas faire subir de telles contraintes à ses soldats », avait conclu M. Cambon dans sa question écrite. Bien évidemment, ces conditions ont des conséquences sur les soldats engagés en Centrafrique. Conséquences constatées le mois dernier par les députés Olivier Audibert Troin et Émilienne Poumirol lors d’une visite au sas de décompression de Paphos (Chypre), à l’occasion de la relève faite en juin. « Les hommes que nous avons rencontrés au retour de quatre mois d’opérations en RCA reviennent épuisés, physiquement et moralement. Ils travaillent sept jours sur sept, sans un seul après-midi de repos », a ainsi expliqué M. Audibert Troin, lors d’une réunion de la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale. « En matière d’équipement, seul un engin sur deux envoyés en RCA était blindé ce qui pose des problèmes majeurs aux responsables de mission compte tenu des dangers encourus. Il y a en outre peu d’avions disponibles. (…) Encore un exemple : seulement 80 % des tentes sont équipées de la climatisation, ce qui pose de réelles difficultés du fait de la chaleur ambiante et de la fatigue accumulée », a-t-il ajouté. Si, en mai, lors d’un passage sur les ondes de RMC, il avait minimisé ces conditions de vie très rustiques (« il ne faut pas exagérer« , avait-il dit), M. Le Drian annonça un « plan d’amélioration » quelques jours plus tard, à l’issue d’un déplacement à Bangui. « À la suite de plusieurs informations qui me revenaient, j’ai souhaité parcourir le camp, j’ai parlé avec les uns et les autres. La rapidité de notre engagement explique pour beaucoup la situation. L’environnement de cette crise les difficultés locales pour la vie quotidienne font le reste », avait-il alors expliqué. Finalement, la question posée par le sénateur Cambon a reçu une réponse quatre mois plus tard. « Initialement dimensionné pour héberger et soutenir un effectif d’environ 400 personnes, le camp de M’Poko à Bangui accueille actuellement 1 400 militaires participant à l’opération Sangaris », a d’abord rappelé le ministre. « Des efforts importants ont été accomplis au cours des derniers mois en vue d’améliorer les conditions de séjour des militaires sur ce site. Des travaux d’extension et d’aménagement des capacités d’accueil du camp ont ainsi été réalisés par un détachement du 25e Régiment du Génie de l’Air, intervenant depuis Libreville. Outre les 450 places en dur du bâtiment principal, 268 tentes collectives, équipées de lits de camp avec moustiquaires, ont notamment été montées et, pour plus de 80 % d’entre elles, climatisées », a ensuite détaillé M. Le Drian. S’agissant de l’alimentation électrique et de l’approvisionnement en eau potable, le ministre a indiqué que 5 groupes électrogènes ont été installés pour « pallier les éventuelles défaillances du réseau électrique local » et il a été nécessaire de forer des puits, afin d’offrir « aux militaires la possibilité de prendre au moins une douche chaque jour ». Enfin, une station d’épuration sera « opérationnelle dès la fin du mois d’août ». Pour prévenir le paludisme et d’autres maladies, « toutes els dispositions nécessaires, incluant la distribution de solutions anti moustiques, ont été adoptées », affirme M. Le Drian. Enfin, il est désormais possible aux militaires affectés à Bangui de manger des « repas chauds au mess, dont les capacités en termes de service ont été considérablement accrues depuis le début de l’opération ». Un foyer a été également été ouvert. » « Différents types d’actions complémentaires ont permis d’améliorer la vie quotidienne des militaires présents à Bangui », a encore indiqué M. Le Drian, en citant l’achat de téléviseurs et de cartes téléphoniques, ainsi que le « recrutement local de personnels civils affectés au service intérieur du camp ». En revanche, pour les soldats des Groupements tactiques interarmes (GTIA) déployés hors de Bangui (« De Boissieu » dans l’ouest du pays et « Magenta » dans le centre), il n’est bien évidemment nullement question de tout cela. « Les unités intervenant sur le territoire centrafricain hors de Bangui s’alimentent au moyen de rations de combat », a précisé le ministre. " Si tu fais trop confiance à tes yeux, tu risques de ne pas voir ce qui est vraiment important ".
RADU Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 Tout en étant persuadé qu'il n'est pas facile pour les soldats en RCA,je me dis que s'ils avaient les équipements d'il y a 20 ans...ils seraient morts ?!? Il n'y a pas très longtemps,j'ai vu un sergent du 2°REP : 23 ans d'age,50 kilo avec le sac à dos sur le dos. J'ai eu l'impression de voir un enfant habillé en militaire. Et j'ai pensé à un certain hiver à Sarajevo,avec le matériel qu'on avaient à l’époque et les cadres d'alors : c'est sûr que les missions sont pas faciles,mais je crois que le facteur humain a tendance à percevoir comme difficile ce qui ,à une époque pas très lointaine,était la norme. Legio Patria Nostra
hakkidan Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 merci Radu de confirmer que je ne suis pas le seul à voir cela comme ça.
RADU Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 (modifié) Tu es loin d'être le seul. Le "hic" c'est que le vivier où recrute l'armée,la société et le monde en général changent,changent,changent...dans un sens (bon ou mauvais,peu importe) qui fait que d'ici quelques années, lorsqu'il y aura coupure d'internet dans une FOB (par exemple) il y aura des ministres qui "feront le point" sur la situation. Est-ce bien,est-ce mal ? Je n'en sais rien,mais ce que je vois c'est que on a mis un peu trop d'adoucissant dans la machine. Modifié 1 août 2014 par RADU Legio Patria Nostra
Ti-mal Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 Radu on voit que tu n'a jamais vécu dans un pays tropical pendant plusieurs années ... Une moustiquaire ne coûte pas cher et c'est quand même la moindre des choses d'en fournir aux soldats, une douche on peut s'en passer mais se faire piquer pour attraper la dengue le chikungunya ou paludisme ... mais bien sur ce serait trop bête de se protéger n'est ce pas? Candidat bspp 2015
RADU Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 (modifié) :shout: Dis-moi,jeune camarade fragile,4 mois te paraissent des années ? Oui les OPEX sont dures,oui la vie n'est pas facile,oui ça peu toujours être mieux,mais va faire tes 4 mois en RCA à la manière dont certains ont fait le Rwanda et viens me donner ton sentiment ensuite. Et tu sais quoi ? Bien que compter des têtes,seins et mains coupées soit loin d'être un plaisir,je crois que ça, à coté de ce que les mecs ont vécu pendant la 1° G.M (et eux,c’était pas des professionnels à la base) n'est pas grande chose. Relativise,et si t'as peur de te faire piquer par les moustiques,demande à un camarade de te pisser dessus,puisque l'armée ne te fournit pas un truc essentiel pour ta survie :+ Ça marche,de l'Oyapock à Bounia,en passant par Dikhil et retour. Edit : je vois que tu es "ancien candidat ayant envie de refaire les démarches" . Là je comprends,mea culpa. Si t'es militaire...,... ... ... c'est plus compliqué (à comprendre,je veux dire). Modifié 1 août 2014 par RADU Legio Patria Nostra
Sco Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 (modifié) C'est toujours pareil ..."de mon temps il y avait pas ça on est pas mort pour autant !" etc ... Bien que je puisse comprendre que ceux qui ont connu des conditions bien plus difficile soit "outré" par de tel propos et je respecte votre avis, mais c'est pas pour autant qu'il faut dire amen sur tout et n'importe quoi (d'une manière générale) Aujourd'hui les moyens ne sont pas les mêmes, la seule constante étant le manque de financement. Si on peut améliorer les conditions de nos soldat pourquoi ne pas le faire ? Je vous invite d’ailleurs à revendre vos téléphones portable, annuler votre forfait internet et acheter un minitel et revendre la play-station de vos enfants pour leur acheter une Atari. Avant c'est surement ce que vous aviez et tout le monde étaient satisfait ne pouvant pas souhaiter quelque chose qui n'existe pas. Aujourd'hui vous critiquez cette génération, mais ces mêmes jeunes critiqueront la leur à leur tour quand eux mêmes seront des "anciens" et ainsi de suite ... Modifié 1 août 2014 par Sco
hatonjan Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 Je me permets un truc quand même Autant, ne pas manger chaud, en centrafrique, bon, ça va, on a vu pire. Autant, tout ce qui touche à la santé (hygiène ou protection contre les moustiques), ça me choque plus, car si le métier de militaire veut qu'on prenne des risques, il y en a qui sont aisément évitable. N"oublions pas que le moustique est l'animal qui nous tue le plus (après l'homme). Bien loin de tout le reste. I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: “We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal." MLK
ChouanduPatis Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 Je suis d'accord, à l'époque c'étais plus dur parce qu'on avais PAS tous ces moyens, mais maintenant qu'on a progresser, on ne prend PAS ces moyens, alors qu'aurais dis les militaires de l'époque si l'état n'aurait PAS pris les moyens qui existait ? ça reste que mon avis, a bon entendeur. 17e RGP. Que Saint Michel nous garde.
Remzou Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 16 VBCI en partance pour la Centre Afrique, on envoie du lourd pour remplacer les VAB à bout de souffle. http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/sangaris-acheminement-de-vbci-en-republique-centrafricaine Dans l'impossibilité d'incorporer le 4 novembre à cause d'un grave accident de voiture... En rééducation et reprise de l'entrainement !
brucine Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 "N"oublions pas que le moustique est l'animal qui nous tue le plus (après l'homme). Bien loin de tout le reste." Pas sûr. Des pathologies transportées par moustiques, le paludisme tue rarement les Occidentaux, ils sont en principe vaccinés contre la fièvre jaune, restant, schématiquement, certaines filarioses et bilharzioses. Et on ne peut passer sous silence à cet égard la responsabilité d'autres bestioles volantes (mouches dont simulies) ou pas (mollusques par exemple).
Timshel Posté(e) 1 août 2014 Signaler Posté(e) 1 août 2014 Bonsoir nous avons déjà deux discussions à propos des conditions de vie des militaires pour cette OPEX: https://www.aumilitaire.com/forum/19245-point-de-situation-geopolitique-en-centrafrique-p3.html https://www.aumilitaire.com/forum/21682-les-soldats,presque-aussi-uses-que-le-materiel-ce-que-l-armee-p2.html merci de vous y reporter s'il y a lieu Fermeture de cette discussion merci de votre participation T. 1) Présentation obligatoire : cliquez ici 2) Vu le contexte actuel : attention aux informations livrées sur l'Armée
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