Aller au contenu
Aumilitaire
  • Rejoignez Aumilitaire

    Inscrivez vous aujourd'hui et recevez le guide gratuit Aumilitaire

     

Forces spéciales. Quelles sont-elles ?


BTX

Messages recommandés

Les forces spéciales françaises disposaient, début 2014, d'un peu plus de 3.000... 

Les forces spéciales françaises disposaient, début 2014, d'un peu plus de 3.000 hommes auxquels s'ajoutent 400 réservistes. Parmi leurs meilleurs éléments, ceux de la Marine, dont bon nombre sont formés à la base des fusiliers marins et commandos de Lanester (56).

 

 Les récentes révélations sur la présence de forces spéciales françaises en Libye et l'enquête lancée, dans la foulée, par Jean-Yves Le Drian, pour « compromission du secret défense », a braqué une nouvelle fois les projecteurs sur ces unités d'élite de l'armée déployées partout dans le monde. Qui sont ces soldats ? En quoi consistent leurs missions en terre hostile ? Comment vivent-ils leur engagement ? C'est l'objet de notre enquête. 

Dans la grande, l'immense base militaire de Gao, au Mali, une enceinte fermée abrite quelques dizaines des militaires les plus discrets de l'armée française : les forces spéciales. Si on les voit, c'est qu'ils ne se sont pas cachés, mais il est inutile de les aborder : ils ne répondent pas et cultivent avec soin une attitude lointaine, ne seyant qu'à ceux qui vivent dans le secret des dieux. Forts de cette étonnante coquetterie qui les conduit à ne pas porter le même uniforme que les autres soldats, ils composent le leur avec une science consommée du détail : la parka, les chaussures, les gants et les indispensables lunettes de soleil se doivent de venir des meilleures marques, qu'ils payent sur leurs propres deniers. Folklore ? Bien sûr... Ils seraient bien les seuls militaires à ne pas y céder. Qui leur jetterait la pierre ? Car l'important n'est pas là. Mais dans le fait que ces 3.000 soldats sont le fer de lance de l'armée française. Ils appartiennent aux trois armées - ceux de la marine sont essentiellement basés à Lorient - et sont considérés comme leurs meilleurs éléments. François Hollande les a déployés récemment en Libye.

Commandos invisibles

 Leurs spécificités sont très particulières. Peu nombreux, ils sont très souples d'emploi. Ces hommes sont souvent très expérimentés, du fait qu'ils combattent actuellement d'un bout à l'autre de l'année sous tous les cieux, du Moyen-Orient à l'Afrique. Extrêmement bien équipés avec tous les matériels les plus modernes, ils sont également très autonomes et très « légers ». S'ils ont à leur disposition des hélicoptères de combat Tigre et Caracal, ils n'ont pas d'avions de chasse mais seulement des avions de transport. Et tous les navires de premier rang de la Marine, y compris les sous-marins nucléaires d'attaque, sont outillés pour les embarquer discrètement avec leurs matériels. Leurs missions sont variées : dans le Sahel, ils traquent sans relâche les chefs des groupes terroristes, fondant sur eux la nuit au moment où ils s'y attendent le moins. Abdelkrim le Touareg ou Ahmed El Tilemsi, défunts chefs d'Aqmi et du Mujao, leurs doivent, entre autres, leurs morts au combat. Ce n'est pas un hasard ! En une nuit, ces commandos invisibles sont capables de franchir la distance de Francfort à Madrid, avant de frapper.

« Adaptées à l'évolution de la menace »

 À leur tête depuis 2013, le général Grégoire de Saint-Quentin, chef du Cos (Commandement des opérations spéciales) nous déclarait, voici quelques mois, que les forces spéciales françaises « sont adaptées à l'évolution de la menace et permettent de mener des opérations contre un adversaire qui n'est sans doute pas numériquement si puissant, mais qui frappe de manière furtive et cherche à déstabiliser avant de se retirer dans des zones d'impunité. Là, justement, où les forces spéciales peuvent aller les chercher ». Pas étonnant, donc, que le chef des armées, François Hollande, comme ses prédécesseurs, n'hésite pas à employer ces forces discrètes, qui n'ont besoin que d'une logistique minimale et se fondent, sans attirer l'attention, dans le paysage. C'est tout l'intérêt de leur autonomie : ils se déplacent furtivement. Mais ce ne sont pas des forces clandestines, comme celles du service Action de la DGSE implantées notamment à Quélern (Roscanvel, Finistère), qui agissent, pour leur part, en civil, sans impliquer la France.

Grand équilibre psychologique

 Pour leur part, les forces spéciales portent toujours l'uniforme (certes « retaillé »), affichant donc les couleurs des armées françaises. Et elles ne reçoivent leurs ordres que du chef d'état-major des armées, dans le schéma opérationnel le plus classique : « Il est idéal pour la République de disposer de cette force permanente, agile et fulgurante », insiste un officier actuellement en service. Ces unités d'élite attirent évidemment le respect envieux des forces militaires « conventionnelles ». Mais les portes sont grandes ouvertes aux meilleurs, aux plus motivés et aux plus... placides des soldats et des cadres en service dans les unités classiques. Tous savent que ce ne sont pas des têtes brûlées qui y sont recrutées mais, au contraire, des personnels psychologiquement équilibrés. Avis aux amateurs ! Quant à la mort au combat, elle accompagne souvent ces soldats d'élite. Mais ils n'en font pas une affaire. Pour ce jeune officier, « le risque opérationnel est admis par tous. Sinon, on ne fait pas ce métier ! »

En complément

 Une présence de tous les instants

Grand consommateur des forces armées, dont il a fait un outil constant de la politique étrangère française, François Hollande utilise aussi les forces spéciales sans modération. En toute connaissance de cause. Le 14 janvier, en présentant ses voeux aux armées, à Coëtquidan (56), ne déclarait-il pas que « dans les déserts du Sahel, nos forces spéciales traquent les groupes armés qui avaient envahi le Nord Mali en 2013 » ? Déjà, le mois dernier, il n'ignorait pas que les hommes du Cos sont engagés depuis plusieurs mois en Libye, où ils sont présents, surtout, pour assurer la liaison avec les groupes locaux amis de la France et avec le gouvernement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale. Les forces spéciales sont aussi chargées d'assurer la protection des déplacements de certaines autorités particulièrement exposées. Selon des sources locales, elles sont présentes sur une base militaire proche de Benghazi occupée par l'armée nationale libyenne du général Khalifa Aftar. Elles y partageraient un poste de commandement avec cette dernière, mais aussi avec les forces spéciales américaines et britanniques. Et peut-être italiennes...

Huit mois par an loin de chez eux

Les hommes du Cos sont également installés en Afrique, sur les implantations militaires françaises de l'opération Barkhane. Une unité d'hélicoptères est basée à Ouagadougou (Burkina Faso), où les forces spéciales ont appuyé les armées locales débordées, lors de la prise d'otages de l'hôtel Splendid, le 15 janvier. Elles étaient également intervenues lors de la prise d'otages de l'hôtel Radisson Blu de Bamako (Mali), le 20 novembre dernier. N'oublions pas non plus leur présence en Jordanie et au Kurdistan , où elles forment et assistent les peshmerga contre Daesh. Forces d'élite, bien équipées, bien payées et peu nombreuses, les unités du Cos sont-elles trop sollicitées ? C'est bien possible et même si les personnels n'aiment pas s'exprimer sur ce sujet sensible, il est vrai que leur disponibilité les conduit souvent à passer plus de huit mois par an hors de chez eux, depuis des années. Aux risques bien compréhensibles pour la vie de famille, s'ajoute parfois, en fin de carrière, une incapacité à retourner à la vie civile. Un cadre d'une entreprise spécialisée dans la reconversion des militaires nous faisait ainsi remarquer : « Les plus beaux jobs que l'on peut leur proposer n'ont pas le millième de l'intérêt de ce qu'ils font au Cos ! »

Repères

Forces spéciales.

Unités spécialement formées, instruites et entraînées pour mener un éventail de missions particulières, dans le cadre d'un conflit classique ou bien relevant de la guerre non conventionnelle. Cela va des actions d'infiltration, de contre-terrorisme et de maintien de la paix, aux actions de guérilla et de neutralisation d'objectifs vitaux pour l'ennemi, en passant par la libération d'otages et l'exfiltration de ressortissants nationaux menacés à l'étranger.

Qu'elles durent quelques heures ou plusieurs semaines, les opérations menées par les forces spéciales ne sont pas clandestines, contrairement à celles confiées au service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dont les hommes agissent, eux, sans uniforme.

Haut commandement.

Les actions menées par les différentes unités spéciales (celles qui dépendent de l'Armée de terre, celles de la Marine nationale et celles de l'Armée de l'air) sont planifiées et coordonnées par le Cos, Commandement des opérations spéciales, créé en 1992. Basé à Villacoublay (Yvelines), il est placé sous les ordres du chef d'état-major des armées (Cema) et sous l'autorité directe du président de la République française.


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/france/forces-speciales-qui-sont-elles-06-03-2016-10981651.php?xtor=EREC-85-%5BPartageFB%5D-20160306-%5Barticle%5D#r6hjF21DxdjhbrRV.99
  • Like 2

Ya Rab Yeshua.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Dans l'article que vous avez envoyez, il est cité à un moment que les forces spéciales passe plus de 8 mois loin de leurs foyer c'est donc pour ça qúils est difficile pour eux de retrouver une vie civil et donc qu'ils vont pour la plupart restés dans l'armée. Quand l'auteur dit "resté dans l'armée" je suppose que c'est une fois que les commandos quittent les fs.

Ma question est donc, si il reste dans l'armée que font t'ils exactement apres qu'ils aient quitté les fs comme certains ne peuvent pas retourner à la vie civil? 

La perte d'un ennemi ne compense pas celle d'un ami.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 6 heures , Flo31000 said:

Dans l'article que vous avez envoyez, il est cité à un moment que les forces spéciales passe plus de 8 mois loin de leurs foyer c'est donc pour ça qúils est difficile pour eux de retrouver une vie civil et donc qu'ils vont pour la plupart restés dans l'armée. Quand l'auteur dit "resté dans l'armée" je suppose que c'est une fois que les commandos quittent les fs.

Ma question est donc, si il reste dans l'armée que font t'ils exactement apres qu'ils aient quitté les fs comme certains ne peuvent pas retourner à la vie civil? 

Il y a les sociétés militaire privée , ou encore ils ferons des choses dans la sécurité dans d'autre pays pour les pétroliers ect ...

Sinon retraite à caresser le chat sur le canapé !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En complément, le personnel servant dans les FS est MILITAIRE. Tous ne font pas leur parcours exclusivement dans les FS. Ils sont assujettis comme leurs homologues des FC aux mutations. Notamment en cas d'inaptitude.

On appelle cela en jargon militaire "l'osmose".

Certains s'en accommodent en mettant au service des autres leurs connaissances et savoir-faire et d'autres traînent dans leur nouvel environnement professionnel une rancœur et une mélancolie inconsolables.

Clair ?

BTX

Ya Rab Yeshua.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Réagir à la dicussion

Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...