Les parachutistes

[Mr Oba]

Salut, je me posais cette question fondamentale: ça sert à quoi d'être parachutiste en cpa20 si leur missions est de faire des patrouilles et de la protection de base? Pas taper sur les doigts, je me demande vraiment, merci pour vos réponses

[BTX]

Parachutisme = un des modes de mise place des troupes qui exige une préparation de l'OAP, des transporteurs, une zone sécurisée, etc.

On s'attend à voir arriver parfois l'ENI par la route. Pas de bol, il contourne et emploie la 3e dimension, de jour comme de nuit.

BTX

[Mr Oba]

Dans les faits ça sert souvent? Des exemples? Sinon je ne suis pas habitué au jargon militaire encore -.-', OAP, ENI, ça veux dire quoi?

[Olive105]

ENI c'est l'ennemi. Ben oui. D’où l'intérêt - entre autre - des paras : arriver SUR la tronche de l'ennemi, et pas simplement devant lui : surprise !

OAP pour moi c'est ouverture automatique du parachute, mais à vérifier quand même, je ne suis pas para.

C'est très pratique le parachute, ça permet d'arriver rapidement, silencieusement et en s'affranchissant des obstacles naturels sur la zone de mission, pour par exemple sécuriser et protéger un périmètre donné...ça tombe bien c'est l'une des (nombreuses) missions du CPA20!

[SG5375]

Et niveau vitesse de projection et rayon d'action, c'est dur de faire mieux que la dimension aeroportée. 

[BTX]

OAP pour opération aéroportée et ENI pour ennemi.

Une "compagnie +" du 2e REP a été larguée il y a cinq ans au MALI pour contrôler et sécuriser ce qui allait devenir, une fois aménagée, une plateforme aéroportuaire avancée.

"Mali. La Légion saute sur Tombouctou

 

A Paris, François Hollande a tranché. A 16 heures le 28 janvier 2013, nous nous mettons en route. L’objectif est l’aéroport de Tombouctou, fermé depuis dix mois. On sait par des photos aériennes que les djihadistes ont placé un vieil Antonov en travers de la piste ; dessus, ils ont érigé des merlons. Une fois reconquis, le terrain d’aviation deviendra la base d’appui pour prendre la ville. Sur la piste en tôle ondulée, les rames de blindés montent en trombe. « Avec la pluie, rare à cette époque, la poussière a disparu. La pluie en janvier, c’est le bonheur », me disent les soldats maliens. Pas pour les chars et les transports de troupes, qui s’embourbent en approchant de l’aéroport. Dans la nuit, les pick-up maliens se perdent, et nous avec. Les hommes coupent à la pince le grillage qui ferme le périmètre. Nous débouchons sur la piste sans savoir où se trouvent les bâtiments. Personne ne pense aux mines qui pourraient avoir été posées par les djihadistes. Dans le ciel, des hélicoptères et des Rafale tournent au-­dessus de nous, prêts à ­intervenir. Ils sont guidés par un Awacs bourré d’électronique et un drone, un avion sans pilote, qui retransmet des images infrarouges au PC. A 22 heures, nous déboulons par le taxiway, sous les mêmes regards qui accueillaient jadis les touristes. Les Maliens se tapent dans les mains. Arrivent les premiers blindés français qui sont passés, eux, par l’entrée principale. A 23 heures, le bruit sourd d’avions à hélice trouble le silence de la ville. A 300 mètres au sol, cinq Transall, qui ont décollé d’Abidjan, larguent, 250 légionnaires du 2e Régiment étranger parachutiste, le fameux 2e Rep, basé à Calvi, qui sauta jadis sur Kolwezi. Aujourd’hui, c’est sur Tombouctou que ce régiment d’élite conforte sa légende.

Chaque légionnaire, gilet pare-balles plaqué autour du sac, est chargé à 100 kilos. Chacun emporte un maximum de munitions et de grenades, de l’eau et un peu de nourriture. Les mitrailleuses 12.7 mm et cinq postes de missiles Milan, capables de détruire un pick-up à 2 000 mètres, ont été largués en premier. Dans un des premiers sticks, le patron du Rep, le colonel Benoît Demeulles, a aussi plongé dans le vide. Au Rep, le chef se doit de sauter en même temps que ses légionnaires. Avec lui, des commandos et des démineurs du 17e RGP, deux groupes de quatre « tacpi » chargés de guider le tir des avions sur leur objectif. Le danger, pour les parachutistes, est d’être découverts avant de toucher terre. Ou bien de tomber sur un acacia, cet arbre du désert qui peut casser une jambe. Mais tous atterrissent en douceur, plient leur parachute en silence et, comme des félins, se glissent dans l’obscurité devant les quartiers Nord. C’est de là que partent les pistes vers la frontière algérienne, où se situe la base des djihadistes.

Du ciel, le drone repère plusieurs véhicules qui s’enfuient dans les dunes. Faute d’identification précise, l’ordre de tir n’est pas donné, même si l’on sait que les djihadistes ont démonté les canons des plateformes de leurs pick-up pour leur donner l’apparence de véhicules civils. A minuit, la nasse est bouclée et le padre, le père Venard, l’un des cinq aumôniers militaires brevetés parachutistes, est ­heureux. « Abouna », comme il est écrit en arabe sur son treillis de camouflage, signifie que Dieu est son père. Pour rien au monde il n’aurait manqué cette opération. Faute de véhicule militaire disponible, il a suivi la colonne en pick-up de location. Il n’a pas célébré la messe, aujourd’hui dimanche, pour la prise de Tombouctou. « Dieu me le pardonnera », me dit en souriant ce grand gaillard..."

http://www.parismatch.com/Actu/International/Mali-La-Legion-saute-sur-Tombouctou-161860

[Mr Oba]

Merci pour ces réponses. Une autre question, peut-on être parachutiste dans l'armée de l'air sans être au sein d'un CPA?

[Mr Oba]

Très intéressant sinon ton article BTX. Tu n'aurais pas un exemple où ce sont des CPA qui sont mobilisé dans une OAP sinon? Je n'en trouve pas (mais je ne sais peut-être pas ou chercher^^')

[BTX]

Des CPA concernés par une OAP récente ? Je n'en sais rien.

Vous savez il y a des "OAP" discrètes qu'on ne révèle pas et dont la presse ne connaît rien et auxquelles participent des éléments du COS dont le CPA.

Mais le terme OAP dans ce cas ne convient pas. On parle plutôt de mise en place par parachutage. Et ce n'est pas un parachutage de masse traditionnel. Mais le largage effectué à haute altitude, la pénétration sous voile permet ensuite d'approcher la cible sans être décelé.

Comme beaucoup, je ne suis pas parachutiste, seulement un "colis largable".

BTX 

[Invité]

Je rectifie juste un peu , c'est une dérive sous voile , on arrive pas encore a pénétrer la cible depuis les cieux !

Je taquine un peu j'ai compris le sens du mot, c'est plus dans le sens pénétrer sur zone mais bon la brèche est trop grande , je suis obliger de rentrer dedans !

 

[BTX]

Exact.

BTX

[SG5375]

Il y a 1 heure, Zante a dit :

Je rectifie juste un peu , c'est une dérive sous voile , on arrive pas encore a pénétrer la cible depuis les cieux !

Je taquine un peu j'ai compris le sens du mot, c'est plus dans le sens pénétrer sur zone mais bon la brèche est trop grande , je suis obliger de rentrer dedans !

 

J'espère que la pénétration sous voile n'était pas une tradition chez vous 

Quoique sur un saut en tandem, il y a moyen Bon je sors