Faire carrière dans l'armée de terre sans le bac , possible ou pas ?

[Fritz83]

Re-bonsoir !!

J'ai 2 questions :

- D'abord j'aimerai savoir si sans le bac on pouvait avoir une longue carrière dans L'armée , et gravire les échelons "sur le terrain" .

- Et ensuite , si "n'importe qui" peut rentrer à l'école militaire d'aix-en-provence et combien cela coute-t'il .

[BTX]

FRITZ83,

1.Seuls font "carrière" les officiers passés par une école de formation et les sous-officiers titulaires du BSTAT dont le dossier a été agréé par la DRHAT.

Tout le reste, en gros 70% de l'effectif, suit un parcours professionnel CONTRACTUEL.

2. Le baccalauréat n'est pas indispensable pour s'engager en qualité de MDR.C (EVAT ou VDAT).

3. L'absence de BAC freine-t'elle l'accession en interne au corps des sous-officiers ? Non pas pour l'instant. Au corps des officiers ? Oui.

4. S'agissant de l'accès aux LMD dont celui d'Aix :

Les ayants droit sont répartis en deux groupes.

GROUPE 1 :

Ce groupe représente 70 % minimum des admissions prononcées au titre d’une année.

Il se compose essentiellement d’enfants de militaires en position d’activité ou blessés ou décédés en service.

GROUPE 2 :

Ce groupe représente 30 % maximum des admissions prononcées au titre d’une année.

Il se compose essentiellement d’enfants de militaires en retraite, d’ouvriers du ministère de la Défense, de fonctionnaires titulaires et de magistrats de l’ordre judiciaire.

Quel que soit le groupe d’appartenance, seule la filiation directe est prise en compte. Cependant une extension a été accordée, dans le groupe 1, pour les enfants issus d’un mariage antérieur du conjoint et à charge fiscale du militaire en activité de service.

Sauf cas très exceptionnel, l’admission au titre de l’aide à la famille correspond aux classes de l’enseignement secondaire.

Admissions

Seuls les élèves ayants droit sont admis dans les lycées militaires.

Aucune admission n’est normalement acceptée dans un lycée militaire au titre d’un redoublement.

Les admissions à titre « normal » sont prononcées par la DRHAT :

- pour une entrée en classe de seconde : après un contrôle écrit des connaissances;

- pour une entrée dans les autres classes, après étude du dossier par une commission interne à chaque établissement.

Toute demande d’admission fait l’objet d’une grande attention, notamment dans l’étude des conditions particulières à remplir par les candidats (qualité d’ayant droit, filiation, âge, résultats scolaires, situation familiale, aptitude médicale).

Les admissions à titre « exceptionnel » sont prononcées par le ministre de la Défense (5 % des admissions). Il s’agit d’ayants droit dont la situation présente un caractère social ou familial particulier (affectation dans des pays ne disposant pas de structures scolaires adaptées, décès, situation sociale grave, etc…).

Vous pourrez trouver les formulaires d’inscription et toutes les informations nécessaires sur le site de la Direction des Ressources Humaines de l’Armée de Terre (DRHAT / SDFE) :

BTX

[Fritz83]

Merci de ta reponse BTX .

[Darty]

Bonsoir BTX quand vous dites : "3. L'absence de BAC freine-t'elle l'accession en interne au corps des sous-officiers ? Non pas pour l'instant."

Y a t-il un risque un jour que le semi direct soit réservé aux EVAT diplômés ?

Merci, bonne soirée.

[Dani]

Nouvelles perspectives de parcours professionnel

Mise à jour : 22/05/2012 - Auteur : Gildas Delaplace

Profitant du contexte actuel de réorganisation générale du fonctionnement des armées et face au problème de fidélisation de ses engagés volontaires (EVAT), l’armée de Terre a décidé d’ouvrir et de personnaliser ces parcours.

Depuis une quinzaine d’années, le parcours professionnel des militaires du rang

est construit et conduit de façon directe : un point d’entrée, le recrutement et un point de sortie, la reconversion. Dorénavant, il est personnalisé. Il offre à chacun la possibilité d’avoir des contrats modulables en fonction de ses propres choix. La fin des quotas au renouvellement à 11 ans permet de se projeter dans un parcours plus long. Par ailleurs, l’élargissement des créneaux de recrutement semi-direct, l’avancement d’une année pour le recrutement rang et l’ouverture du recrutement dans l’un des corps d’officiers de l’armée de Terre ouvrent de nouvelles perspectives statutaires.

Réorientation ou mutation

La nouveauté, c’est enfin la possibilité d’être réorienté ou muté. Ce dispositif est ouvert, souple et peut-être adapté en permanence. Il est désormais institutionnalisé et s’organise autour de l’orientation annuelle ainsi que la notation. Tous les ans, au moment de celle-ci, les militaires du rang peuvent exprimer le souhait de se réorienter. Si la réorientation à laquelle ils aspirent ne peut se faire que dans un autre organisme et que leur chef de corps valide ce choix, ils recevront une fiche de mutation. La mobilité n’est pas imposée et les réorientations sont décidées dans le cadre d’un dialogue.

Pour ceux qui souhaitent devenir sous-officier, il y a deux possibilités : passer par la voie semi-directe, ou par le recrutement rang. La voie semi-directe est au cœur du recrutement des sous-officiers. Plus exigeante en début de parcours, elle ouvre largement les perspectives de carrière jusqu’aux grades les plus élevés du corps des sous-officiers.

Sur les 2200 sous-officiers qui seront recrutés en 2012, plus de 1200 seront d’origine semi-directe. Cette évolution est rendue possible grâce à l’assouplissement des conditions de candidature.

Le recrutement semi-direct

Les candidats au recrutement semi-direct sont sélectionnés sur dossier après avoir fait acte de volontariat. Ils doivent se situer dans le créneau de la « 3e à la 9e année de services » et non plus dans celui de la « 3eà la 7e année de services ». Les objectifs du parcours professionnel demeurent les mêmes : obtenir le brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT), accéder au corps des sous-officiers de carrière et devenir adjudant-chef ou major.

Pour cela, ils doivent détenir soit un certificat militaire élémentaire (CME), soit un certificat technique élémentaire (CTE). Il n’y a pas de condition de grade, cependant ils doivent être titulaires d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou le brevet d’études du premier cycle (BEPC). Pour mettre toutes les chances de leur côté, les volontaires peuvent poser leur candidature au titre de trois filières par ordre de priorité. Une fois sélectionnés, les candidats sont envoyés à l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent pour suivre une formation de quatre mois.

Valorisation et adaptation du recrutement rang

Le recrutement d’origine rang est un recrutement très sélectif (en 2010, le taux de sélection était de 1 pour 9). A cause de la mécanique des limites d’âge par grade, il ne garantit pas systématiquement un parcours professionnel complet. Recrutement d’appoint, il est toutefois valorisé et bénéficie lui aussi d’adaptations. Les acquis du recrutement rang sont maintenus. Le brevet supérieur d’expérience professionnelle (BSEP) est toujours automatiquement attribué. Les nommés peuvent aller, en tant que contractuel, jusqu’à la limite de durée de services fixée à 27 ans et être promus au grade de sergent-chef. Une nouveauté a cependant été ajoutée, il s’agit de la possibilité d’obtenir le BSTAT. La mesure est importante car elle permet désormais aux lauréats d’accéder éventuellement au corps des sous-officiers de carrière et d’atteindre le grade d’adjudant.

Cette valorisation du parcours a nécessité une évolution mineure des modalités de recrutement : la période de recrutement est conservée dans sa durée (trois ans) mais est avancée d’une année (de la 13eà la 15e année de service).

L’accès direct au corps des officiers : le double saut

Depuis 2009 et la mise en œuvre des nouveaux statuts particuliers, les militaires du rang ont la possibilité d’intégrer directement le corps des officiers. S’ils sont bacheliers, ils peuvent présenter le concours d’entrée à l’école militaire interarmes (EMIA) ou l’école d’administration militaire (EAM), concours CTA/SD. A partir de huit ans de service et sans condition de diplôme académique, les militaires du rang titulaires du certificat de qualification technique supérieur (CQTS) peuvent présenter le concours des officiers d’active des écoles d’armes (OAEA).

Malgré le succès limité de la formule la première année, les candidatures décollent et les résultats sont encourageants. Au concours sur épreuves de l’EMIA en 2011, sur les 23 candidats militaires du rang, trois ont été admis. Côté OAEA, sur les 45 candidats, sept ont réussi.

http://www.defense.gouv.fr/terre/contenus-des-dossiers/dossier-le-parcours-professionnel-des-evat/nouvelles-perspectives-de-parcours-professionnel

Modifié 2 juillet 2012 par danidu59

[Darty]

D'acc merci pour le lien !

[Invité]

Le bac n'est pas indispensable pour rentrer dans l'armée de terre, mais est d'une grande aide quand à la "croissance" de la carrière militaire.

Outre cela, imaginons que ça ne se passe pas comme dans vos rêves et que vous quittiez, de grès ou de force l'armée, qu'allez vous faire dans le civil sans aucun diplôme ? Déja qu'avec le bac, on ne fait pas grand chose, je vous laisse imaginez sans.

Ne jouez pas votre avenir, ayez toujours une solution de secours.

Max.

Modifié 2 juillet 2012 par Invité

[Darty]

Salut Max, merci pour ton conseil.

Je sais que le BAC n'est pas indispensable pour rentrer dans l'armée de terre.

Et puis pour faire une carrière dans l'armée de terre je pense pas que le fait de ne pas avoir le BAC soit un frein, ce serait plutôt le fait de ne pas obtenir TOUT les diplômes militaires et notamment le BSTAT.

Je pense qu'à partir du moment où le mec il montre qu'il est motivé, qu'il fait bien les choses etc il peut évoluer (Semi direct puis SGT SCH ADJ ...).

Après pour être officier je crois qu'il existe un concours ou le BAC n'est pas obligatoire (OAEA il me semble) mais ça c'est une autre histoire mdr.

J'ai beau me forcer à écouter au lycée, à travailler à la maison, la section dans laquelle je suis ne me plait pas du tout, mais alors pas du tout !

Je compte donc passer mon BEP et aller dans l'armée, je sais que le BAC serait un plus pour la vie civil mais je me vois pas me forcer encore 2 ans !

Modifié 2 juillet 2012 par Darty

[Shane]

Bonsoir,

je tiens juste à ajouter qu'entre la théorie et la pratique il y a parfois un monde.

Les seules personnes que j'ai connu (ou dont j'ai entendu parler) qui ont eu une carrière inespérée en partant "du bas" étaient des militaires ET des sportifs exceptionnels.

C'est un pari risqué.

Mon expérience personnelle est éloquente: EVAT destinée à l'EMIA, bousillée lors d'une manoeuvre -> exit.

Et pour la reconversion... qui veut d'un graphiste ou d'un GV dans le civil?

[Invité]

Franchement tout à fait d'accord, c'est exceptionnel d'évoluer si haut sans bac. Il faut être le meilleur.

Je ne met aucunement vos compétences en doute, seulement il faut savoir être optimiste, mais pas démesurément. Ne pas se croire supérieur etc. Il y a toujours plus fort que soit, mettez toutes les chances de votre côté.

[Darty]

Shane : Je ne pense pas que le semi direct soit réservé aux personnes exceptionnels.

Un bon sportif, un bon militaire, avec des bonnes appréciations et tout ce qui s'en suit peux bénéficier du semi direct.

Qu'avez vous fait lors de cette manœuvre si c'est pas indiscret ? (MP moi)

maxdut62 : J'ai jamais dis que j’étais supérieur ni même pensé ça.

[Invité]

Je n'ai pas non plus dis que vous le pensiez, je veux juste dire par la qu'il faut avoir plusieurs flèches CORDES a son arc, et ne pas juger que sur son physique, car on peut vite se rendre compte qu'il y a plus fort que nous.

En bref passez votre bac, ça ne peux qu'être utile.

[Darty]

Il n'y a pas que le physique.

Les qualifications militaires

Les avis de ses supérieurs

Les sanctions

La motivation

Le physique

Les qualités humaines

La capacité à commander

............. .........et les OPPORTUNITES (ou la chance, c'est selon)

Je pense que beaucoup de facteur rentre en compte dans une carrière militaire (rien que pour le semi direct) et qu'il n'y a pas que le BAC qui rentre en jeu !!

Modifié 2 juillet 2012 par Darty

[0wen]

Le BAC vaut mieux l'avoir que ne de pas l'avoir , même si tu dois redoubler des classes tant pis

mais à la fin tu auras ton diplôme.

[Invité]

Avoir le bac prouve déjà que tu as les capacités d'apprentissage.

Et comme je te l'ai dit, ok pour l'armée t'y arrives, tu sors du lot etc. Tu fais quoi dans le civil si tu n'as pas le bac et que tu es contraint de quitter l'armée?

[Darty]

Faire ses études dans une section qu'on aime, qui nous plait etc ok, celui qui s’arrête il devrait pas mais faire ses études dans une section qu'on n'aime pas du tout, faire du transport et de la logistique alors qu'on aime pas ça, je me vois pas encore 2 ans faire ça, et tant pis pour moi j'aurai que le BEP (Il n'y a que trois lettres qui changent hein ).

Je voudrais voir le pourcentage d'EVAT qui s'engage sans le BAC ...

[Shane]

Shane : Je ne pense pas que le semi direct soit réservé aux personnes exceptionnels.

Un bon sportif, un bon militaire, avec des bonnes appréciations et tout ce qui s'en suit peux bénéficier du semi direct.

Ok, j'ai légèrement pris un raccourci... je me fais un peu "l'avocat du diable".

MAIS c'est tout de même un pari risqué. On n'est pas à l'abri d'une vilaine blessure ou de supérieurs qui nous prennent en grippe etc...

J'ai vu des militaires et sportifs de grande qualité se faire démolir par leur commandement, j'ai vu des militaires et sportifs exemplaires se faire blesser par un camarade, ou autre.

Le résultat est le même: pour eux, plus de carrière, juste exit en fin de contrat, voire avant.

J'ai également vu des semi-direct EXEMPLAIRES qui n'ont pas été renouvelés pendant que des EVSO abjects étaient au TA. (par abject, j'entend "qui ont agi de manière déplacée voire complètement dangereuse")

Il y a trop de paramètres à prendre en compte, et trop de variables sur lesquelles nous n'avons pas le moindre contrôle.

Quel est le pourcentage d'EVAT qui font réellement carrière? [EDIT: question de pure rhétorique]

Modifié 2 juillet 2012 par Shane

[Darty]

Travailler pour avoir le BAC et finir cariste ou manutentionnaire dans le civil ? Non merci.

Avec un BEP je peux aussi devenir cariste ou manutentionnaire.

[Invité]

Votre vie est entre vos mains, pas entre les miennes.

[Darty]

Shane : Je sais très bien que il y a le papier et la réalité et justement je chercher à lire un messages comme ça avec des cas réelles qu'on ne retrouve pas sur le site de recrutement de l'armée.

Merci pour vos messages et vos conseils.

[paracolo11]

L essentiel est que tu fasses ce que tu as envie de faire .

Si tu veux être militaire , fonces!

Mais autant que possible, mets toutes les chances de ton côté pour une évolution

Intéressante et attrayante.

Et si cela signifie avoir le bac, passes le.

Ce n est pas une perte de temps, mais plutôt un investissement sur l avenir.

[Darty]

Merci pour le message je vais réfléchir à tout ça .

[Invité]

Au pire des cas, quitte a redoubler, tu peux changer d'orientation ? peut être que cela te conviendra d'avantage et te donnera l'envie de passer ton bac.

Si je t'emmerde autant avec ça, c'est parce que moi non plus je ne voulais pas le passer ce foutu bac, j'étais en STG, donc bac commerce. Rien à voir avec l'armée.

Je me suis forcé, je l'ai eu.

Quand j'ai été au cirfa pour ouvrir un dossier, le recruteur m'a dit clairement que c'était un atout d'avoir le bac pour l'armée, quel qu'il soit. Et la j'ai compris que j'avais fait le bon choix.

[Darty]

Trois fois que je demande un bac pro sécurité prévention (sur dossier, entretiens et tests sportifs) : trois non dont un cette année au sein de mon lycée.

Et puis peut être que vous aimiez STG ?

Modifié 2 juillet 2012 par Darty

[Invité]

Aimer STG ?

Je me suis juste dis que dans le civil ça servirais, pour travailler dans le commerce ou autre, j'ai juste un minimum assuré mes arrières.

STG je détestais cela.

[Darty]

Merci à tous pour votre aide .

[BTX]

Si ça, ce n'est pas de la "marteauthérapie" ?

BTX

[Invité]

C'est de la bonne "marteauthérapie " non ? En tout cas je le pense

Edit : dans le sens où l'idée est d'aider la personne pour son avenir

Modifié 3 juillet 2012 par Invité

[BTX]

Il a du (je l'espère) le comprendre ou alors............

BTX

[Darty]

J'ai très bien compris que c’était pour mon avenir et je vous remercie encore de m'avoir aidé comme ça.