L’armée de l’Air crée une nouvelle unité dédiée à la planification et à la conduite des opérations aériennes

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Créé en 1994, le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA] est l’un des quatre commandements de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les trois autres étant le Commandement des Forces aériennes stratégiques [COFAS], le Commandement territorial [CTAAE] et le Commandement de l’Espace.

Sa mission est d’assurer, sous l’autorité du Premier ministre, la protection permanente de l’espace aérien national, ainsi que, sous celle du chef d’état-major des armées [CEMA], la conduite des opérations aériennes « conventionnelles » tant en France qu’à l’étranger.

Depuis le 1er août 2023, dans le cadre du plan « Altaïr », le CDAOA est devenu l’acteur unique de la préparation opérationnelle « conventionnelle » pour l’ensemble de l’AAE. En outre, il a intégré la Brigade aérienne du contrôle de l’espace aérien [BACEA], laquelle est venue s’ajouter à la Brigade aérienne connaissance et anticipation [BACA], à la Brigade aérienne de la posture permanente de sûreté [BAPPS] et à la Brigade aérienne des opérations [BAO], dont la mission est de planifier, conduire et coordonner les opérations aériennes.

Jusqu’alors, établie sur la base de Lyon-Mont Verdun [BA 942], cette BAO comptait trois unités, à savoir le Centre d’analyse et de simulation pour la préparation aux opérations aériennes [CASPOA], le Centre national des opérations aériennes [CNOA] et le Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO]. Désormais, elle n’en a plus que deux.

En effet, à l’occasion d’une cérémonie organisée le 10 octobre sur la BA 942 pour les trente ans du CDAOA, le Centre Air de planification et de conduite des opérations de défense aérienne [CAPCODA] a officiellement vu le jour, grâce à la fusion du CAPCO avec le CNOA.

 

Ce « centre de commandement et de conduite unique regroupe désormais les quatre zones d’opérations [territoire national, Europe, Afrique et monde]. Il utilise les infrastructures hébergeant actuellement le CAPCO et le CNOA, avec la capacité d’opérer indifféremment depuis l’un ou l’autre des centres d’opérations – ou les deux simultanément », explique l’AAE.

Pour rappel, certifié par l’Otan, le CAPCO était un centre opérationnel chargé de diriger des « missions aériennes complexes » depuis 2021. Quant au CNOA, il s’occupait de la posture permanente de sûreté-Air [PSS-A].

Reste à voir si cette fusion répond à un besoin opérationnel ou si elle a été décidé pour des raisons budgétaires [voire les deux]. Sur les ondes de France Inter, le 11 octobre, commentant la hausse prévue de 3,3 milliards d’euros du budget de la mission « Défense » pour 2025, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé qu’il a un « devoir vis-à-vis des contribuables, citoyens et électeurs » en faisant en sorte que cet argent soit « bien employé ». Et d’ajouter : « Cela veut dire que le ministère doit continuer à faire attention à ne pas générer des doublons » et « d’optimiser au mieux les choses ».

« L’acceptabilité politique et sociale de cette augmentation des crédits militaires » est de « maintenir une saine pression » pour que l’argent soit « bien employé », a encore fait valoir le ministre.