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Comment le Leclerc essaie de se mettre à la cage


BTX

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Au tour du Leclerc de se mettre à la cage. Exploitée de longue date et régulièrement améliorée par certains belligérants, cette solution est désormais à l’étude pour doter le char français d’un premier bouclier contre les munitions téléopérées, drones FPV et autres nouvelles menaces venues du ciel.

 

Le déclic remonte à un peu plus d’un an. Difficile alors d’ignorer ces vidéos presque quotidiennes d’attaques de drones exploitant un point faible des véhicules blindés, leur toit. Une problématique dont s’est emparée la Section technique de l’armée de Terre (STAT), « le drone étant une menace prégnante et le Leclerc ne disposant pas pour l’instant d’un système de [protection] actif mature », rappelait-on ce mercredi à l’occasion d’une démonstration organisée ce mercredi sur le camp du Larzac.

 

« Il faut que l’on trouve une parade à court terme et peu onéreuse », précise un officier de l’équipe de marque Leclerc. Cette parade, ce pourrait être cette cage dévoilée dans l’Aveyron, terre d’accueil de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère. Une ébauche entièrement métallique qui permet de relever les contraintes, compromis et axes d’amélioration propres au Leclerc tout en démontrant que l’armée de Terre ne reste pas les bras croisés face à une menace bien identifiée mais croissante et évolutive. 

 

La masse, par exemple, se doit d’être contenue pour ne pas altérer l’autonomie, la mobilité ou encore l’équilibre de la plateforme. L’encombrement ensuite, la présence du grillage amenant son lot de choix pour ne pas déforcer les capacités des systèmes présents en superstructure. Le viseur chef, par exemple, doit s’accommoder de ce nouvel obstacle visuel. Selon l’angle, l’épaisseur de certaines pièces devient en effet handicapante pour ce viseur appelé à être modernisé. L’intégration ne diminue par contre en rien les performances de la tourelle. Sa vitesse de rotation, par exemple, demeure inchangée. 

 

Il s’agit par ailleurs de ne pas entraver les mouvements de l’équipage. Quatre trappes réparties sur chaque côté et un petit mètre de hauteur doivent garantir l’accès et, surtout, l’évacuation des deux personnels présents en tourelle en cas d’urgence. L’ajout implique un autre compromis de taille, celui du retrait du tourelleau téléopéré T2B prévu dans la rénovation du char. Non seulement son utilisation risque d’endommager la protection, mais le conserver porterait le toit de la cage au-delà de 1,6 m. 

 

Soutenue par une enveloppe débloquée par l’état-major de l’armée de Terre (EMAT), la démarche aura nécessité de mobiliser les savoir-faire d’une petite pépite : l’Atelier de soutien aux expérimentations de la STAT. Le dialogue engagé avec son bureau d’études et ses experts de la débrouille se poursuivra pour retravailler les défauts de ce qui reste pour l’instant une maquette. Le grillage sera affiné pour conserver l’efficacité des optiques, la visserie et le nombre de pièces seront revus à la baisse et le poids diminué. 

 

D’autres pistes sont possibles pour descendre en dessous des 500 kg que pèse aujourd’hui le système. L’une d’entre elles pourrait provenir de l’équipe de marque VBCI, elle aussi engagée dans une réflexion sur la protection du 8×8 français. Ce « voisin de bureau » envisage néanmoins une autre technologie, « une sorte de maillage » souple. L’avenir seul dira si l’une ou l’autre idée s’avère plus pertinente.

 

« C’est un sujet d’actualité, nous ne pouvons pas faire l’impasse », pointe le représentant d’une équipe cherchant à proposer un véritable produit « d’ici un an ». Progresser nécessitera également de conduire des évaluations davantage ancrées dans l’opérationnel, via de la conduite en tout-terrain et des tirs. Voire, dans l’idéal, parvenir à l’étape fatidique d’essais impliquant de « crasher » des drones, un jalon éventuellement franchi avec l’appui du groupement innovation de la STAT. Le tout, en allant en parallèle recueillir les impressions des principaux intéressés, au sein de l’École de cavalerie mais aussi auprès des régiments « puisque la finalité reste bien de pouvoir aider les opérationnels ». L’agenda s’annonce donc bien rempli pour les spécialistes du Leclerc, à l’heure où se concluent les évaluations du Leclerc XLR et où démarrent les travaux portant sur la rénovation des viseurs chef et tireur. 

https://www.forcesoperations.com/comment-le-leclerc-essaie-de-se-mettre-a-la-cage/

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Ya Rab Yeshua.

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