BTX Posté(e) 3 janvier Signaler Partager Posté(e) 3 janvier En octobre 2022, le ministère des Armées notifia le marché TORNADE [Traitement Optique et Radar par Neurones Artificiels via Détecteur] à l’entreprise Preligens qui, spécialiste du traitement de grandes masses de données grâce à l’intelligence artificielle [IA], s’était fait connaître grâce à l’outil d’aide à la surveillance d’activités sur les sites stratégiques qu’elle avait développé pour le compte de la Direction du renseignement militaire [DRM]. À l’époque, la Direction générale de l’armement avait expliqué que le marché TORNADE, d’une valeur maximale de 240 millions d’euros, visait à acquérir les licences nécessaires pour exploiter quatre solutions d’IA pour le traitement et l’exploitation de données, tant au profit de la DRM qu’à celui du Commandement des opérations spéciales [COS] ou du Commandement de la Cyberdéfense [COMCYBER]. Seulement, en mars 2024, il fut rapporté que les « contrats clés » liés à l’imagerie radar et optique n’avaient pas été reconduits par le ministère des Armées, ce qui mit Preligens en difficulté. Depuis, l’entreprise a été rachetée par Safran et porte désormais le nom de Safran.AI. Quoi qu’il en soit, après avoir lancé un appel à manifestation d’intérêt [AMI] en vue d’intégrer des algorithmes d’intelligence artificielle dans la Méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle tactique [MEDOT] afin d’appuyer les « postes de commandement de niveau brigade », en avril 2024, l’Agence de l’innovation de défense [AID] entend mettre cette technologie à la disposition des « postes de commandement d’unités de renseignement » relevant de l’armée de Terre. D’où le nouvel AMI qu’elle a émis avant la trêve de Noël. Ainsi, celui-ci vise à « identifier des opportunités pour le développement d’applications à base d’intelligence artificielle pour appuyer les postes de commandement d’unités de renseignement dans le processus d’aide à l’analyse d’images aériennes ou satellites ou dans l’exploitation de données issues de la messagerie opérationnelle et de la chaine renseignement ». En clair, il s’agit d’exploiter des photographies obtenues par l’imagerie satellitaire et/ou par reconnaissance aérienne. Mais pas seulement puisqu’il est aussi question d’en faire autant avec les « données essentiellement en texte libre issue de tchat, de messagerie formelle décrivant la situation opérationnelle ». L’objectif est de « fusionner » ces informations pour les « présenter dans une perspective de synthèse et d’interprétation d’ensemble ». Les entreprises et les centres de recherche intéressés par cet AMI ont jusqu’au 24 janvier pour déposer leurs propositions de projet. Celles-ci seront ensuite évaluées par un comité ad hoc, constitué de représentants de l’AID, de la Direction générale de l’armement [DGA], de l’Agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de défense [AMIAD] et de l’armée de Terre. Celles qui seront retenues feront l’objet d’une présentation lors d’un exercice que le Commandement des Actions dans la Profondeur et du Renseignement [CAPR] doit organiser dans l’est de la France en mars prochain. Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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