BTX Posté(e) %s à %s Signaler Partager Posté(e) %s à %s https://www.forcesoperations.com/planeur-logistique-leurres-et-protection-anti-drones-dans-le-viseur-de-larmee-de-terre/ Un troisième appel à manifestation d’intérêt a été émis par le cluster IDEA3 de la Direction générale de l’armement (DGA). Parmi la dizaine de nouvelles thématiques, la moitié tentera de répondre à plusieurs besoins de l’armée de Terre en matières de logistique et de survivabilité. Un pont aérien 2.0 IDEA3, pour « Innovations en DSPO des Equipements Aéronautiques et des Aéronefs et en Aéromobilité », c’est ce pôle d’innovation technique de défense créé en 2019 en Occitanie avec pour enjeu de fédérer et susciter l’innovation dans les domaines de l’aéronautique et l’aéromobilité. Adossé à DGA TA, il rassemble notamment l’armée de Terre, la 11e brigade parachutiste et le commandement des actions spéciales Terre (ex-CFST). Après deux appels lancés en 2020 et 2022, le troisième rassemble huit axes d’effort dont quatre pourraient, en cas de succès, bénéficier à l’armée de Terre. Si l’un se focalise sur la préservation de la biodiversité sur les camps militaires, les trois autres ont une finalité opérationnelle. C’est le cas de ce planeur largable à bas coût rechercher pour ravitailler les forces tout en évitant d’amener un aéronef à proximité de la défense sol-air adverse. Autant de besoins qui trouvent une nouvelle résonance au vu des conflits récents. Lancé depuis la soute d’un A400M, le planeur souhaité devra être mesure d’amener plus de 700 kg ou minimum 1 m3 de charge utile à plus de 70 km de manière automatique. Plusieurs systèmes pourront être largués en série. Manoeuvrant, l’outil est aussi potentiellement « jetable » et ne devra donc embarquer ni système, ni données sensibles récupérables après l’atterrissage. La première phase du projet visera à concevoir un prototype fonctionnel, à en réaliser la démonstration en vol puis à fournir quatre exemplaires pour des essais réalisés à partir d’un avion militaire. L’armée de Terre voit plus loin et projette d’emblée une seconde phase portant sur l’acquisition d’une capacité initiale de 30 à 90 planeurs dont il faudra détailler le coût et les délais de livraison. Le besoin porterait ensuite sur une dizaine de planeurs par an, des exemplaires de série dont le prix unitaire serait plafonné à 50 000€. De quoi matérialiser un pont aérien dronisé particulièrement intéressant pour des régiments parachutistes sans doute plus exposés que d’autres aux problématiques de ravitaillement. Cette piste du planeur, l’armée américaine la poursuit depuis au moins une décennie. Plusieurs pistes ont déjà abouties, à l’instar du système GD-2000 de Silent Arrow. Certifié sur A400M, ce dernier est capable de transporter près de 700 kg de fret sur plus de 60 km. Le planeur LG-2K RAIN de Logistics Glider livrerait quant à lui jusqu’à 725 kg de matériels à environ 120 km. Le planeur logistique GD-2000, ici lancé depuis un avion C-27J lors d’essais effectués par le 1st Special Forces Group de l’US Army Crédits image : Crédit image : US Army / 1st SFG Leurrer et protéger face aux drones Souvent résumée aux missiles, canons antiaériens et autres systèmes de brouillage, la lutte antidrones s’étend pourtant à d’autres solutions davantage passives. Deux autres voies sont désormais à l’étude au sein du pôle IDEA3 au profit de l’armée de Terre, voire de tout militaire déployé en opération. L’une consistera à leurrer, l’autre à protéger. « L’arrivée massive sur le champ de bataille de drones aériens notamment, réduit considérablement la durée de survie du personnel et du matériel au combat. En attirant une partie des vecteurs ciblant la force amie, sur des leurres, nous augmenterions considérablement ses chances de survie », estime l’armée de Terre. Semer la confusion, inciter l’ennemi à gâcher une partie de sa puissance de feu, tromper tant les capteurs que l’oeil humain et, in fine, renforcer la survivabilité : voilà la mission qui serait confiée à des leurres reproduisant l’aspect visuel, la signature électromagnétique, infrarouge et/ou thermique d’un combattant débarqué, de petits équipements et jusqu’aux matériels lourds de type véhicule, poste de commandement et stock de munition. Autonome sur le plan énergétique, ces leurres devront également pouvoir être déployés en quelques minutes tout en résistants aux conditions environnementales et climatiques. Qu’ils soient à l’état de prototype ou disponible sur étagère, les armées n’excluent rien. Et si la DSA et la déception ne suffisent pas, reste l’option du bouclier. Omnidirectionnelles, les attaques de drones « se caractérisent par une vitesse et une létalité qui s’accroissent chaque jour, d’où la nécessité de doter les soldats de moyens de défense proportionnels et efficaces », observe le cluster IDEA3. La réponse envisagée ? Une protection anti-drones susceptible de dissiper l’énergie d’une explosion équivalente à 2 à 3 kg de TNT. Une protection qui serait déclinée en une version pour combattant débarquée dotée d’ouvertures pour l’observation et le tir, et une version sans ouverture pour le matériel volumineux. Une « carapace » dotée à première vue d’une certaine souplesse et contribuant au passage à la furtivité optique et infrarouge de ce qu’elle recouvre. Le tout, tant transportable que déployable et reconfigurable quasi instantanément par un seul combattant. Succincte, la définition du besoin s’assortit néanmoins d’un mort d’ordre devenu récurrent : « Soyez créatifs et novateurs ! ». L’armée de Terre entend aboutir sur un prototype fonctionnel pour chaque version. Les questions de coût unitaires et de production en série sont là aussi évoquée au sein d’une phase ultérieure, avec des volumes indicatifs atteignant les 10 000 exemplaires. Intéressé par l’une de ces thématiques ? Plus d’infos ici. Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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