BTX Posté(e) il y a 3 heures Signaler Partager Posté(e) il y a 3 heures Entretien avec son chef, le colonel Olivier Lion Depuis un an, le centre interarmées de défense nucléaire radiologique biologique et chimique (NRBC), organisme à vocation interarmées Terre (OVIA-T), est rattaché organiquement au Pôle Formation de la DRHAT. Un rattachement qui répond à un objectif de renforcement de la cohérence des parcours de formation et de carrière des militaires de l’armée de Terre. Colonel Olivier Lion - © armée de Terre / Défense Implanté à Saumur depuis sa création en 2014, le centre, associant les fonctions d’instruction, de réflexion doctrinale et d’études, appuie notamment la remontée en puissance des capacités de défense NRBC des armées, directions et services décidée par le CEMA fin 2020. Une mission de formation Le centre dispense la formation de défense NRBC au profit des forces de l’armée de Terre (stage des sous-officiers NRBC d’unité élémentaire, stages des officiers de défense NRBC de corps de troupe ou d’état-major). Il conduit aussi la plupart des formations de cursus des spécialistes NRBC servant au 2e régiment de Dragons (2e RD) et au régiment médical (RMED). Une réalisation qui s’inscrit dans l’organisation des formations conduites par le Pôle Formation de la DRHAT. Enfin, le centre assure des formations interarmées et interministérielles, en liaison notamment avec le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) ou le centre national civilo-militaire de formation et d’entrainement NRBC. La contribution à la doctrine Orienté par le bureau NRBC de l’EMA qui assure la cohérence interarmées du domaine, le centre mène de nombreux travaux doctrinaux sous l’égide du CICDE[1] et du commandement du combat futur (CCF). Participer à la réalisation du contrat opérationnel des armées Ainsi, un dispositif permanent d’alerte lui permet d’engager sous très court préavis des spécialistes de la défense NRBC à même de renforcer un état-major sur le territoire national. De plus, le CIA NRBC formera l’ossature de la CBRN Joint Assessment Team mise à disposition du commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) dans le cadre du dispositif d’alerte de l’OTAN. La préparation de cette équipe interarmées et internationale débutera en 2025 pour une prise d’alerte en 2026. Une ambition : être un acteur incontournable de la défense NRBC au titre de l’expertise technico-opérationnelle L’action du CIA NRBC est tournée vers l’interarmes, l’interarmées, l’interministériel et l’international. A ce titre, le centre doit être non seulement le pivot de la défense NRBC de l’armée de Terre, mais aussi contribuer largement à la remontée en puissance des capacités interarmées, être un acteur des travaux interministériels, appuyer le développement de l’interopérabilité avec les alliés et contribuer au rayonnement et à l’influence de la France dans le domaine de la défense NRBC. Mon ambition est donc qu’il soit un un centre de référence, une source de réflexion et d’innovation et qu’il participe à la valorisation de l’expertise nationale en matière de défense NRBC. Cette ambition se combine à une vision de la défense NRBC française s’appuyant sur une riche expérience opérationnelle, des compétences techniques et scientifiques reconnues et une capacité d’adaptation et de pragmatisme. Reconnue par nos plus proches alliés, forte d’un siècle d’existence, évoluant au gré des transformations de l’outil militaire et marquée par une grande discrétion, la défense NRBC est animée d’une foi intense quant à la pertinence de son rôle dans les engagements à venir. La défense NRBC, garant de la résilience des forces Au-delà du transfert du 2e RD au sein de la BGEN, des travaux Scorpion ou Titan ou du lancement du programme à effet majeur NRBC, il me semble nécessaire d’envisager dorénavant une transformation globale. L’objectif est clair : permettre aux forces de s’engager dans un environnement NRBC et de pouvoir poursuivre le combat en dépit de l’emploi d’armes NRBC. La défense est ainsi non seulement un garant de résilience et de détermination mais elle contribue directement à restreindre l’intérêt d’un adversaire de recourir à de telles armes. A ce titre, la poursuite de la réflexion doctrinale, l’évolution de l’organisation du domaine NRBC, l’adaptation permanente de la formation, la valorisation des ressources humaines, la modernisation des équipements, la consolidation des stocks et le réalisme des entrainements sont les clefs du succès. Combattre dans un conflit de haute intensité marqué par l’emploi des armes NRBC Il s’agit bien de continuer à remplir ses missions, dans un environnement particulier et en adaptant les principes de la défense NRBC aux contraintes et aux impératifs propres à chaque unité ou spécialité. La défense NRBC n’est pas une option mais un impératif pour permettre aux forces d’assurer la conduite de l’ensemble de leurs missions dans un environnement NRBC avec une dégradation aussi faible que possible des capacités opérationnelles. La formation s’adapte naturellement en permanence aux besoins des forces ou des organismes appuyés. Pour l’année 2024-2025, les priorités sont données à l’évolution de la formation des chefs de pelotons du 2e RD (commandement d’un peloton multi-capacités NRBC), la formation d’officiers de liaison avant temps de commandement et la formation des spécialistes en reconnaissance NRBC. Une étude sera menée afin de pouvoir orienter la formation au profit des corps de troupe et des brigades dans une logique de milieu et de mission. La qualité de la formation est reconnue et fait l’objet d’un contrôle permanent. Les savoir-faire enseignés sont mis en œuvre en conditions réelles ou grâce à des moyens de simulation toujours plus performants. Et les engagements opérationnels valident cette formation et génèrent des retours d’expérience qui orientent l’adaptation des formations. « Au CIA NRBC, tous formateurs, tous rédacteurs » Les cadres doivent eux-aussi poursuivre leur formation personnelle, notamment au travers de stages OTAN, de travaux de réflexion sans compter la réappropriation de documents parfois anciens au titre de la conservation et du transfert des connaissances propres au domaine. La richesse et la valeur du domaine reposent sur le personnel et sa capacité à capitaliser sur cette somme de savoir pour mieux innover et s’adapter plus rapidement. La direction donnée est claire : « Au CIA NRBC, tous formateurs et tous rédacteurs ». Chacun doit ainsi être capable, à son niveau, d’utiliser ses connaissances et son expérience afin de dispenser la formation nécessaire et contribuer aux travaux de réflexion doctrinale. Pour en savoir plus : Héritier direct du CDNBC[2], de l’EDNBC[3] et de l’EMAS[4], le centre est placé sous l’autorité fonctionnelle du général commandant la division Maîtrise des armements de l’état-major des armées. C’est un organisme à vocation interarmées d’ancrage Terre. Il comprend une cinquantaine de personnes, essentiellement des cadres spécialistes de la défense NRBC, appartenant majoritairement à l’armée de Terre. L’armée de l’Air et de l’Espace et le service de santé des armées sont aussi représentés. [1] Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations [2] Centre de défense nucléaire, biologique et chimique https://www.terre.defense.gouv.fr/drhat/actualites/connaissez-vous-centre-interarmees-defense-nrbc-cia-nrbc-entretien-son-chef-colonel-olivier-lion Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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