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Depuis que l’Alliance atlantique existe, alors que le poste [civil] de secrétaire général de l’Otan est confié à un Européen, le Commandement suprême des forces alliées en Europe [SACEUR] revient traditionnellement au chef des forces américaines en Europe. Actuellement, il est assuré par le général Christopher Cavoli dont le mandat arrive bientôt à son terme. En outre, il est aussi responsable du Commandement allié Opérations [ACO].

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Par ailleurs, le Commandement Allié Transformation [ACT], qui est le second par ordre d’importance, est quant à lui réservé à un officier général français (l'amiral Pierre Vandier ci-dessous) depuis que la France a retrouvé sa place au sein du commandement militaire intégré de l’Alliance.

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Mais cette répartition des tâches pourrait évoluer, à en croire des informations avancées par NBC News, qui cite deux responsables de la défense américaine ainsi qu’un memo du Pentagone.

En effet, au moment où les Européens sont appelés à augmenter significativement leurs dépenses militaires pour assumer davantage de responsabilités dans la défense du Vieux Continent, l’administration du président Trump envisagerait de renoncer au poste de SACEUR, dans le cadre d’une restructuration de la chaîne de commandement et des quartiers généraux du Pentagone. L’objectif est de faire des économies pour mieux se concentrer sur l’Indopacifique [et donc la Chine].

« Renoncer à la fonction de SACEUR constituerait, à tout le moins, un changement symbolique majeur dans l’équilibre des pouvoirs au sein de l’Otan, l’alliance qui définit la sécurité et la paix en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale », estime NBC News.

Plus largement, si elle devait être confirmée, cette décision pourrait également se traduire par un redéploiement des forces américaines actuellement présentes en Europe. C’est d’ailleurs le point qu’a souligné l’amiral James Stavridis, SACEUR entre 2009 et 2013.

« Si les États-Unis renonçaient au Commandement suprême des forces alliées en Europe, cela serait perçu comme un signal fort de retrait de l’Alliance », a-t-il confié à NBC News. « Ce serait une erreur politique monumentale » car « nous perdrions une influence considérable au sein de l’Otan et cela serait perçu, à juste titre, comme probablement la première étape vers une sortie totale de l’Alliance », a-t-il insisté.

Cependant, toujours selon le document consulté par NBC News, le commandement américain pour l’Europe [US EUCOM] n’aurait pas vocation à disparaître… mais il fusionnerait avec celui dédié à l’Afrique [US AFRICOM], dont le siège est implanté à Stuttgart [Allemagne]. Ce qui était le cas avant 2007.

Cela étant, il ne s’agit encore que de pistes de réflexion et la « transformation » envisagée peut être bloquée par le Congrès. Mais si elle est confirmée, alors il reviendra aux membres européens de l’Otan de se mettre d’accord sur la nationalité du prochain SACEUR. Viendra-t-il d’une puissance dotée de l’arme nucléaire [France ou Royaume-Uni] ou d’un pays disposant d’importantes forces conventionnelles [Pologne, voire Allemagne] ?

Quoi qu’il en soit, l’idée de confier le SACEUR à un pays européen n’est pas nouvelle : elle a en effet été avancée par Henry Kissinger, dans une tribune publiée par Time en 1984, soit à une époque où l’Union soviétique pointait ses missiles nucléaires de portée intermédiaire SS-20 vers l’Europe occidentale.

« Ceux qui ont gouverné l’Europe au début de l’après-guerre étaient encore psychologiquement ancrés dans l’époque où l’Europe dominait le monde. La pensée globale leur est venue naturellement. Les dirigeants européens ont assumé la responsabilité de leurs propres politiques de sécurité et n’y ont renoncé qu’à contrecœur en raison de circonstances particulières », avait d’abord constaté M. Kissinger.

Et d’ajouter : « Mais près de quarante ans se sont écoulés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale » et « les nouveaux dirigeants élevés à une époque où les États-Unis occupaient une place prépondérante trouvent politiquement commode de nous déléguer la défense militaire de l’Europe ».

D’où leur « crainte que les États-Unis ne soient pas prêts à risquer leur propre population pour une défense nucléaire de l’Europe, associée à l’angoisse que l’Amérique n’entraîne l’Europe dans un conflit indésirable par une gestion maladroite des questions du tiers-monde ou des relations Est-Ouest », avait poursuivi M. Kissinger.

Aussi, il avait estimé que l’Europe « devrait assumer la majeure partie de la défense terrestre conventionnelle », jugeant qu’une telle responsabilité était « à la portée d’un groupe de pays dont la population est près d’une fois et demie supérieure à celle de l’Union soviétique et dont le PNB est deux fois supérieur à celui-ci ».

En conséquence, avait conclu l’ancien chef de la diplomatie américaine [1973-77], la planification de la défense de l’Europe devait dès lors devenir « une tâche plus explicitement européenne », ce qui supposait de nommer un général européen à la tête du SACEUR, avec éventuellement un adjoint américain.

https://www.opex360.com/2025/03/19/ladministration-trump-envisage-de-laisser-le-plus-haut-commandement-militaire-de-lotan-a-un-pays-europeen/

Ya Rab Yeshua.

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