Choix de page

Aller au contenu
Aumilitaire

Messages recommandés

Posté(e)

https://www.opex360.com/2025/07/02/larmee-de-lair-de-lespace-a-inaugure-sa-premiere-base-a-vocation-spatiale-a-toulouse/

cde-20230309.jpg

Lors de la réforme de la carte militaire, menée dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] lancée en 2008, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] a dû fermer une dizaine de bases aériennes, dont celle de Toulouse-Francazal [BA 101].

L’avenir de ce site, qui n’a pas totalement perdu sa vocation militaire puisqu’il abrite le Pôle national des opérations aéroportées [PNOAP] de la 11e Brigade Parachutiste [BP], a longtemps été incertain. Désormais, il est question d’y implanter un centre de recherche dédié à l’hydrogène « vert ».

La décision de fermer une base qui, dédiée au transport aérien, était située au plus près des régiments de parachutistes de l’armée de Terre pouvait sembler inopportun à l’époque. Cependant, l’installation du PNOAP, en 2017, a corrigé cette anomalie. Mais elle trahissait aussi un certain manque de clairvoyance, l’importance qu’allait prendre le domaine du spatial militaire n’ayant pas été anticipé, alors que Toulouse était [et l’est toujours] la capitale française, voire européenne, de l’aéronautique et de l’aérospatiale.

Or, dix ans après la dissolution de la BA 101 de Toulouse-Francazal, il fut décidé, dans le cadre de la stratégie spatiale de défense, d’installer le futur « Commandement de l’Espace » [CdE] au plus près du Centre national d’études spatiales [CNES], c’est-à-dire à… Toulouse.

En 2022, un « bail à construction », d’une durée de quarante ans, fut signé en vue de construire, sur une parcelle de 11 000 m² appartenant au CNES, des bâtiments destinés à accueillir les activités du CdE ainsi que le futur Centre d’excellence Otan [COE] dédié à l’espace.

Finalement, au regard de l’importance que devait alors prendre ce site, il a été décidé, en 2024, de faire renaître la BA 101 « Général Lionel de Marmier » sous la forme d’une « Base Aérienne à Vocation Spatiale ». Celle-ci a été officiellement inaugurée par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], ce 2 juillet.

« Alors que les enjeux de sécurité s’étendent jusqu’à l’espace, l’armée de l’Air et de l’Espace franchit une étape décisive en inaugurant la Base aérienne 101, première Base Aérienne à Vocation Spatiale [BAVS] située à Toulouse, au cœur de l’écosystème européen de l’aéronautique et du spatial. Cette création concrétise la montée en puissance et l’ancrage territorial stratégique du Commandement de l’Espace », a en effet indiqué le ministère des Armées.

Au total, la BAVS 101 réunira pas moins de neuf unités relevant du CdE, à savoir:

- le Centre de commandement et de contrôle des opérations spatiales [C3OS],

- le Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux [COSMOS],

- le Centre militaire d’observation par satellites [CMOS],

- l’Escadron de conduite des actions spatiales [ECAS],

- le Centre de renseignement d’intérêt spatial [CRIS],

- le Centre de formation aux opérations spatiales militaires [CFOSM],

- l’Escadron de soutien aux opérations spatiales [ESOS],

- le Laboratoire d’innovation spatiale des armées [LISA]

- et, enfin, l’Équipe de marque des programmes spatiaux [EMPS].

Dans les années à venir, le CdE aura à mettre en œuvre le programme ARES [Action et résilience spatiale], lequel prévoit le développement de capacités telles que YODA [Yeux en Orbite pour un Démonstrateur Agile], TOUTATIS [Test en Orbite d’Utilisation de Techniques d’Action contre les Tentatives d’Ingérences Spatiales] ou encore comme ASTREOS, qui reposera sur un supercalculateur pour le traitement massif des données de surveillance spatiale.

Mais il est question d’aller encore plus loin. « Par rapport à certains de nos alliés et à nos compétiteurs, nous faisons face à un risque de décrochage si on n’y prend pas garde, alors que nous étions pionniers dans le domaine spatial militaire. Pour tout un tas de raisons, qui tiennent d’ailleurs aussi au civil, les choses ne se passent pas comme nous le souhaitons », a dit Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition au Sénat, le 1er juillet.

D’où les investissements supplémentaires que le président Macron devrait préciser à l’occasion de la présentation de Revue stratégique de défense actualisée, le 13 juillet prochain. L’un d’eux a déjà été annoncé lors du salon du Bourget : il est en effet question de financer, à hauteur de 30 millions d’euros, le projet d’un avion spatial porté par Dassault Aviation.

spacer.pngPS. Dassault a dévoilé durant le Salon du Bourget son projet d'avion spatial réutilisable, baptisé Vortex (Véhicule Orbital Réutilisable de Transport et d'Exploration). Ses missions pourront aller de la récupération d'objets dans l'espace au transport vers les stations spatiales, à des fins civiles ou militaires.

Ya Rab Yeshua.

Réagir à la dicussion

Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...