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https://www.forcesoperations.com/le-budget-des-armees-seul-rescape-du-tour-de-vis-a-venir/

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À nouveau sanctuarisé, le budget des armées pourrait même bénéficier d’une « sur-marche » en 2026 et en 2027. Telle est la proposition présentée hier après-midi par le Premier ministre, François Bayrou, conformément aux annonces présidentielles de dimanche dernier. 

 

« Nous ne braderons pas notre impératif de sécurité », déclarait le chef du gouvernement lors de la présentation des lignes directrices du budget 2026. L’effort de la France en faveur de ses armées devra se poursuivre dans « un monde prêt à s’embraser » qui « nous oblige à organiser notre propre défense pour l’avenir ». Un exercice périlleux au vu de la dégradation des finances publiques, mais duquel la mission Défense sortirait, une fois encore, gagnante.

Le pays « ne peut pas rester à la traîne » face à l’ « effort inédit de réarmement » consenti par d’autres, rappelait le chef du gouvernement. Comme annoncé plus tôt par le président de la République, le gouvernement proposera non pas seulement de tenir la trajectoire financière de la loi de programmation militaire (LPM) mais de la rehausser de 3,5 Md€ en 2026 et de 3 Md€ un an plus tard. Deux « sur-marches » confirmées ce matin par les plafonds de dépense et qui, en venant s’ajouter aux marches prévues de 3,2 Md€, amèneront les crédits à 63,4 Md€ en 2027. Mais si l’enveloppe des armées aura alors doublé de volume depuis 2017, elle restera bien loin de celles envisagées dès l’an prochain par les voisins allemand (82,7 Md€) et britannique (75,5 Md€). 
 

Un nouveau coup de pouce, oui mais fléché vers quelles priorités ? Mystère, le rapport publié ce matin se contentant d’affirmer que « ces ressources supplémentaires permettront notamment un surcroît d’investissements et de commandes de matériel nécessaires à la modernisation des armées ».

À peine engagée, la LPM 2024-2030 fera l’objet d’une actualisation discutée à l’automne prochain. « Les orientations prises sont les bonnes, les bascules sécuritaires nous commandent d’accélérer là où des zones de fragilité existent encore », indiquait un ministre des Armées qui était revenu sur quelques axes prioritaires début juillet à l’occasion d’une audition sénatoriale. Confirmant l’étude de scénarios d’amélioration de la LPM, Sébastien Lecornu avait notamment rappelé l’urgence relevant des stocks de munitions, des drones, de la défense sol-air ou encore de la course à l’espace. Il avait également mentionné la possibilité de réinterroger les cibles fixées à horizon 2030 et 2035 pour les atteindre de manière anticipée. Il avait, enfin, relevé ces fragilités à corriger le plus rapidement possible dans les domaines de la guerre électronique ou des frappes dans la profondeur.

Reste l’épineuse question du financement. « Nous refusons que ce réarmement passe par l’endettement », martelait Emmanuel Macron le 13 juillet lors du traditionnel discours aux armées. Quitte à faire une croix sur le programme SAFE, cet instrument de prêt européen doté de 150 Md€ pour financer les achats conjoints ? À nouveau, mystère. La France n’a par ailleurs pas demandé l’activation, auprès du Conseil européen, de la clause dérogatoire nationale lui permettant d’augmenter ses dépenses de défense sans risquer une nouvelle procédure pour déficit excessif, contrairement aux 15 pays qui en bénéficient depuis le 8 juillet. 
 

Le trou de la dette ne pouvant être creusé davantage, le coup de pouce promis aux armées « sera donc financé par plus d’activité et plus de production », le Premier ministre en appelant également à « l’effort de toute la Nation pour la défense de tous les Français ». Traduit en chiffre, ce sont 43,8 Md€ d’économies à générer en 2026 au lieu des 40 Md€ pressentis auparavant. Rien de simple pour un pays « accro aux dépenses publiques » et dont la dette augmente de 5000€ à chaque seconde. Le plan à deux axes présenté par le gouvernement n’aura d’ailleurs pas manqué de provoquer de premières levées de bouclier dans les rangs de l’opposition. 

Ces premières orientations doivent encore être traduites en un projet de loi de finances étudié au Parlement à compter de la mi-octobre. Entre une armée française qui « doit rester au niveau de ses responsabilités afin de faire face aux nouvelles menaces, aux nouvelles formes d’affrontement » et l’absence de majorité parlementaire, la rentrée s’annonce à haut risque pour le gouvernement. D’où, peut-être, cet appel à la responsabilité nationale lancé à deux reprises par Emmanuel Macron à la veille du 14 juillet.
 

Crédits image : ministère des Armées

Ya Rab Yeshua.

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