BTX Posté(e) il y a 6 heures Signaler Posté(e) il y a 6 heures https://www.opex360.com/2025/07/21/a-bordeaux-lhopital-militaire-robert-picque-naccueillera-plus-de-patients-civils/ Dévoilé en novembre 2013, le plan stratégique « SSA 2020 » [SSA 2020] visait à mettre les moyens du Service de santé des armées en adéquation avec les contraintes budgétaires du moment, avec la suppression de 2 000 postes [sur 16 000], tout en se recentrant sur la médecine des forces, sa vocation première. Pour cela, il avait posé cinq principes : l’ouverture au service public de santé, la recherche de coopérations internationales, la promotion du SSA dans le champ interministériel, la simplification de son organisation et la « concentration sur la mission, associée à la densification des moyens, avec un recentrage des activités », orientées prioritairement vers le soutien aux forces. Sur les neuf hôpitaux d’instruction des armées ayant échappé aux précédentes restructuration, celui du Val-de-Grâce devait fermer ses portes tandis qu’il fut décidé que ceux de Saint-Mandé [Bégin], de Clamart [Percy], de Marseille [Laveran] et de Toulon [Saint-Anne] conserveraient toutes les compétences indispensables à la médecine de guerre, aux projections d’unités sur les théâtres extérieurs et aux évacuations médicales stratégiques. Quant à ceux de Brest [Clermont-Tonnerre], de Metz [Legouest], de Bordeaux [Robert Picqué] et Lyon [Desgenettes] étaient appelés à se rapprocher du système civil de santé, avec une réduction de leurs moyens à la clef. Seulement, il apparut, plus tard, que les suppressions de postes prévues par le SSA 2020 étaient allées beaucoup trop loin, le SSA devant faire face, après 2015, à une activité de plus en plus intense. Ce qui obligea le ministère des Armées à revoir sa copie. D’abord en revenant sur les transformations que devait subir l’hôpital Clermont-Tonnerre, la militarité de ce dernier ayant finalement été confortée. Pour autant, les décisions prises pour les HIA Robert Picqué, Legouest et Desgenettes furent maintenues étant donné qu’ils étaient déjà impliqués dans des rapprochements avec des établissements civils. « Nous allons poursuivre les transformations, en lien étroit avec les territoires de santé, mais en restant attentifs à ce que ces projets répondent à la satisfaction du besoin des armées », avait en effet soutenu Florence Parly, alors ministre des Armées, en octobre 2020. Depuis, le plan SSA 2020 est passé à la trappe. Et le nouveau plan stratégique élaboré en 2024 classe les hôpitaux militaires en trois catégories. Désormais, le SSA disposera de = - quatre « Hôpitaux nationaux d’instruction des armées » [Percy, Bégin, Laveran, Saint-Anne], - de deux « Hôpitaux régionaux des armées » [Clermont-Tonnerre, Legouest] - et de deux hôpitaux spécialisés des armées [Desgenettes, Robert Picqué]. Justement, à Bordeaux, il était question de regrouper les activités de l’hôpital Robert Picqué avec celles de la Maison de santé protestante de Bordeaux Bagatelle, qui possède une dizaine d’établissements de soins en Gironde. Et cela dans le cadre du projet BAHIA [Bagatelle Hôpital d’Instruction des Armées]. Projet qui a finalement été annulé par le ministère des Armées en octobre dernier, alors que sa phase 2 venait d’être lancée. Cette décision a été motivée par « l’évolution du contexte géostratégique et des menaces à laquelle la France doit faire face », avait alors justifié le ministère des Armées. Quoi qu’il en soit, sur les 20 hectares occupés par l’hôpital militaire, 14 seront cédés à la « Fabrique » de Bordeaux Métropole pour 10 millions d’euros. Sur la surface restante, le ministère des Armées entend construire 70 logements destinés aux familles de militaires et, surtout, le futur hôpital spécialisé des armées, lequel comptera 48 lits exclusivement réservés aux militaires blessés. En clair, il ne sera pas question d’accueillir des patients civils, comme c’est le cas actuellement. « L’hypothèse d’engagement majeur des armées françaises dans un conflit de haute intensité n’est pas une vue de l’esprit. Aujourd’hui, quand vous regardez ce qui se passe en Ukraine, c’est plus de 1 000 morts et blessés par jour des deux côtés. Et donc, si les armées françaises étaient engagées dans le cadre d’une coalition, dont elle pourrait prendre le commandement, bien évidemment, il y aurait des blessés », a confié le général Stéphane Groën, officier général de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, à France 3, le 16 juillet. La vocation de ce futur hôpital régional des armées, qui devrait être opérationnel en 2030/31, sera d’assurer la rééducation « fonctionnelle » et la « réadaptation physique » des blessés, a expliqué le médecin général Jean-Baptiste Meynard. Il aura également à assurer le suivi des patients souffrant de stress post-traumatique. 1 Citer Ya Rab Yeshua.
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