BTX Posté(e) il y a 2 heures Signaler Posté(e) il y a 2 heures Construit par un chantier naval norvégien à la fin des années 1990 avant de naviguer sous différents noms donnés par ses armateurs successifs, le palangrier « L’Apache » fut arraisonné par le patrouilleur austral Albatros en 2004, alors qu’il pêchait illégalement dans le secteur des îles Kerguelen. En 2011, devenu « Le Malin » après sa transformation en navire militaire, il a remplacé les patrouilleurs de type P400 « La Boudeuse » et « La Rieuse » [revendue au Kenya] que la Marine nationale exploitait depuis La Réunion. Même si elles disposent des frégates de surveillance « Nivôse » et « Floréal » ainsi que du Bâtiment multi-missions [BSAOM] « Champlain » [*], les Forces armées de la zone sud de l’océan Indien [FAZSOI] manquent de moyens pour intervenir dans la zone économique exclusive [ZEE] de 2,8 millions de km² qu’elles sont chargées de surveiller. Aussi, l’arrivée de l’Auguste Techer, troisième des six patrouilleurs outre-mer [POM ou classe « Félix Éboué »] destinés à la Marine nationale, était attendue non sans impatience. Mis à l’eau à Saint-Malo par la Socarenam en décembre 2023, puis transféré à Boulogne-sur-Mer pour armement, ce nouveau patrouilleur a entamé ses essais en mer il y a moins d’un an. Ceux-ci terminés, il a rejoint ensuite la base navale de Brest pour compléter son équipement. Et c’est du Finistère qu’il a appareillé en juin dernier pour rejoindre son nouveau port-base, à savoir celui de Port des Galets, à la Réunion, où il a accosté deux mois plus tard. C’est en effet ce qu’a annoncé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, via le réseau social X, ce 26 août. « Le patrouilleur outre-mer Auguste Techer est arrivé à son port-base de La Réunion. Troisième des six patrouilleurs outre-mer de nouvelle génération prévus en loi de programmation militaire : capacités de surveillance augmentées grâce à un drone embarqué, autonomie renforcée et rayon d’action doublé. Des moyens rénovés pour renforcer l’action de la Marine nationale et de nos armées dans nos outre-mer : lutte contre les trafics, défense de notre souveraineté et de nos intérêts, assistance aux populations en cas de crise… », s’est félicité le ministre. Pour rappel, affichant un déplacement de 1300 tonnes pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, le POM Auguste Techer est doté du système de gestion de combat Lyncea, d’un radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X et d’une capacité de communication par satellite. Mis en œuvre par une trentaine de marins, il armé d’un canon téléopéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [soit deux de plus que le Malin, ndlr]. Il peut accueillir un drone aérien de type VTOL et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »]. Le quatrième POM, le Jean Tranape, devrait rejoindre l’Auguste Bénébig [le premier] en Nouvelle Calédonie dans le courant de l’année prochaine. Suivront ensuite le Philippe Bernardino [qui sera mis en ְœuvre avec le Teriieroo a Teriierooiterai en Polynésie française] et le Félix Éboué, qui remplacera Le Malin en 2027. [*] On peut ajouter le navire logistique polaire « Astrolabe », propriété des Terres australes et antarctiques françaises. Photo : Ministère des Armées https://www.opex360.com/2025/08/26/avec-le-pom-auguste-techer-la-marine-nationale-dispose-a-nouveau-de-deux-patrouilleurs-a-la-reunion/ Citer Ya Rab Yeshua.
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