BTX Posté(e) 31 août Signaler Posté(e) 31 août https://www.opex360.com/2025/08/31/m-lecornu-veut-reduire-les-frais-de-representation-des-etats-majors-dau-moins-10-en-2026/ Selon les plans du gouvernement, le budget de la mission « Défense » devrait être porté à 57,1 milliards d’euros en 2026 [soit une hausse de 6,7 milliards], conformément à ce qu’avait annoncé le président Macron lors de son allocution à l’Hôtel de Brienne, le 13 juillet. Seulement, et après avoir passé la période estivale à alerter sur la dégradation des finances publiques, le Premier ministre, François Bayrou, a fait savoir qu’il solliciterait, le 8 septembre, la confiance du Parlement avant d’engager les débats sur le projet de loi de finances [PLF] 2026. Ce faisant, il s’est mis dans une fâcheuse posture étant donné que pour les différents groupes d’opposition, majoritaires si l’on additionne leurs voix, ce vote de confiance est l’occasion de faire chuter son gouvernement. S’ils y parviennent, alors l’examen du PLF 2026 serait retardé, quel que soit le scénario envisagé [nomination d’un nouveau Premier ministre, dissolution de l’Assemblée nationale]. D’où l’avertissement lancé par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans les pages du journal « Le Parisien », ce 31 août. « La censure du gouvernement Barnier nous a fait perdre deux à trois mois dans la réparation de notre défense, effort qu’il a fallu rattraper. Au moment où nous y arrivons, de nouveau une incertitude se pose à nous. Soyons clairs : en démocratie, les oppositions ont le droit de censurer le gouvernement. Mais il ne faut pas mentir : il n’y a pas de censure gratuite et sans conséquence », a-t-il affirmé. Aussi, a-t-il plaidé pour que l’effort budgétaire en faveur des armées soit « préservé ». Et cela d’autant plus que « que le contexte international n’aura pas changé après le 8 septembre. Quoi qu’il arrive, les menaces seront toujours là », a insisté M. Lecornu. À ce sujet, le ministre a dénoncé ceux qui ont « joué inutilement sur la peur » en disant que « les chars russes étaient aux portes de l’Alsace ». Mais, dans le même temps, il a également accusé ceux qui « nient l’enjeu de sécurité » posé « par la Russie à l’Europe » de « mentir ». Cela étant, il n’est pas certain que M. Lecornu soit encore à l’Hôtel de Brienne pour défendre le budget de la mission Défense devant le Parlement. Pour autant, et comme il l’a déjà pu le dire, même si les crédits alloués aux Armées sont annoncés en forte hausse, il faut « veiller à l’optimisation de chaque euro pour être à la hauteur des enjeux et faire face aux menaces ». D’où la note qu’il a adressée aux chefs d’état-major ainsi qu’aux directeurs des services d’administration centrale, le 14 août. Selon le Point, le ministre leur a demandé de réduire leurs frais de représentation « de 10 % au minimum en 2026 par rapport à 2024 ». Ces frais de représentation, qui couvrent l’organisation de réceptions officielles, l’accueil de délégations étrangères ou encore les cérémonies protocolaires, ne sont pas clairement détaillés dans les documents budgétaires. D’ailleurs, avance le Point, le ministre voudrait connaître « les montants des crédits de représentation que les états-majors et services d’administration centrale ont consommés en 2023 et en 2024, ainsi que [les] prévisions de dépenses pour 2025 et 2026 ». Seuls les organismes centraux sont concernés par cette mesure, les frais de représentation des unités [régiments, escadrons, etc.] devant être maintenus à leur niveau, voire « réhaussés ». Pour M. Lecornu, il s’agit que les principaux responsables de son ministère fassent preuve « de la plus grande exemplarité » en la matière. « Les dépenses de représentation liées à mon activité ministérielle et à celle de mon cabinet auront été réduites de 30 % en quatre ans », fait-il valoir dans la note évoquée par l’hebdomadaire. En 2022, selon une réponse du ministère des Armées à une question écrite posée par une députée, le montant de l’enveloppe allouée aux frais de représentation du ministre s’élevait à 150 000 euros pour une « année pleine »… Et à 120 000 euros pour un « ministre placé auprès d’un ministre ». Et de préciser qu’il n’existait pas, à l’époque, « pas de document établissant les détails d’utilisation de la dotation de frais de représentation » et que « les fonctionnalités du logiciel CHORUS ne permettaient pas de les obtenir selon un traitement automatisé d’usage courant ». Photo : SCH Christian Hamilcaro / Ministère des Armées 1 Citer Ya Rab Yeshua.
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte