BTX Posté(e) 14 décembre Signaler Posté(e) 14 décembre https://www.opex360.com/2025/12/13/alat-la-direction-generale-de-larmement-valide-la-capacite-dun-helicoptere-de-combat-a-lancer-des-drones/ L’an passé, dans le cadre du projet de « dronisation de l’aérocombat » de l’Aviation légère de l’armée de Terre, le 3e Régiment d’Hélicoptères de combat [RHC] a été mandaté pour évaluer la possibilité d’utiliser un drone FPV [à pilotage immersif] depuis une Gazelle en vol stationnaire. Ainsi, sous l’égide de la Section technique de l’armée de Terre [STAT], le 3e RHC a mené une expérimentation ayant consisté à installer, à bord d’une Gazelle, un opérateur censé contrôler un drone FPV représentatif d’une munition téléopérée [MTO] sur une distance de 5,5 km [soit une portée supérieure à celle d’un missile antichar HOT] afin d’atteindre un carré de 1,2 mètre de côté. Et cela afin d’évaluer les difficultés de mise en œuvre et de « caractériser la plus-value opérationnelle » d’un tel mode d’action. Cette expérimentation a été concluante. « Au-delà des potentialités opérationnelles offertes par une telle coopération [drone/hélicoptère], le gain financier, l’autonomie de fabrication et la manœuvrabilité en vol du drone par rapport à un missile s’avèrent des facteurs essentiels. Les effets dans les champs immatériels ne sont pas en reste car l’expérience en Ukraine démontre l’impact psychologique majeur du drone sur le champ de bataille. Difficilement décelable, il laisse planer une menace permanente sur les combattants ennemis », avait ainsi résumé Aérocombat, la revue officielle de l’ALAT, en juin dernier. Seulement, le drone FPV utilisé pour cette évaluation n’avait pas été lancé depuis la Gazelle. « La prochaine étape devrait être le lancement du drone depuis l’hélicoptère pour gagner en rapidité d’exécution, limiter la vulnérabilité de [ce dernier] et augmenter son employabilité quel que soit le terrain dans lequel évolue l’aéronef », avait en effet précisé Aérocombat. Or, pour cette étape, le concours de la Direction générale de l’armement [DGA] est incontournable, dans la mesure où il faut veiller à ce que le lancement d’un drone depuis un hélicoptère soit sans danger non seulement pour l’appareil mais aussi et surtout pour son équipage. D’où la campagne de « dérisquage de largage de mini-drones » qu’elle vient de réaliser avec succès, en collaboration avec le groupement aéromobilité de la STAT. « La DGA a mené des essais de largages des mini-drones Sector, X5 et Gekko 2 depuis un hélicoptère Gazelle pour valider la méthodologie et acquérir une première expérience en vue de permettre son utilisation par les forces », a-t-elle fait savoir, via le média social LinkedIn, le 12 décembre. Dans le détail, lors de cette campagne, réalisée au centre d’expertise DGA Essais en vol [DGA EV], des drones ont été largués et télépilotés par l’équipage de la Gazelle. « Les résultats obtenus démontrent la possibilité de larguer les drones et les contrôler en vue d’assurer leur mission jusqu’à des altitudes compatibles avec le vol tactique », a expliqué la DGA, pour qui le succès de ces essais « ouvre la voie à de nouvelles recherches et développements dans le domaine des drones ». Et d’ajouter : « Les travaux se poursuivent pour améliorer les systèmes de largage et de contrôle des mini-drones ». Pour rappel, le concept de dronisation de l’aérocombat repose en partie sur la notion d’Engins lancés par aéronefs [ELA]. Pour l’ALAT, l’objectif est de disposer des drones « en nombre et à coût maîtrisé » afin de donner la capacité à ses hélicoptères de frapper une cible à 20 km de distance, à mener une reconnaissance sans avoir à s’exposer ou bien encore de brouiller les dispositifs électroniques ennemis. L’un des enjeux est de ne pas alourdir la charge cognitive de l’équipage, ce qui suppose un recours à l’intelligence artificielle. Citer Ya Rab Yeshua.
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