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  1. Dernière heure
  2. Que Mr Zappata, outre d'être un athlète, soit un innovateur de grand talent, est une certitude. Que ses différentes plateformes, autonomes ou liées à un cordon hydraulique, soient extraordinaires, en est encore une autre. Il n'en demeure pas moins qu'imaginer des "commandos de l'espace", prendre d'assaut par les airs n'importe quel objectif, précédé de 120 dB de bourdonnements, en équilibre très instable, sans capacité d'auto-défense... (En bref : une parfaite cible d'entraînement LATTA...). Est un non-sens absolu, au vu de l'évolution récente des champs de bataille... Mr Zappatta mérite d'être soutenu, et a sans nul doute un vaste champ de développement dans le domaine des loisirs, voire des secours d'urgence ou en situation de catastrophe à basse altitude. (Franchissement de coupure rocheuses, glaciaires, humides...). Mais certainement pas dans le transport de combattants "humains" : trop exposés, et devant à la fois gérer : navigation, stabilité en vol, auto-protection, liaisons opérationnelles, renseignement, objectif tactique... Chose que des drones de quelques grammes assurent déjà , dans la même échelle d'autonomie... §§ Reste l'hypothèse, (quasi certaine), de bataillons "drony-portés" de cyborgs (humanoïdes ou non), déjà produits en masse tant en Chine qu'aux Etats-Unis, aux performances...époustouflantes. Contrôle total à distance. Prévisibilité absolue. Pas d'états d'âme. Pas de moralité. Inhumanité.. §§ Triste perspective... 😑
  3. Aujourd’hui
  4. Moi je verrais bien une SC2 dessus pour entrainer les GV au LATTA...
  5. Bonsoir Le SIGYCOP pour monter sur ces planches de surf volantes doit être assez rigoureux 😄 Comme dit au dessus, un drone fait tout en mieux tout en étant plus petit et moins cher à utiliser Cordialement.
  6. domino2801

    BM4

    Bonjour le coach, Pas de soucis,je reviendrai vers vous. Respectueusement
  7. C'est pratique pour combattre, d'autant que si l'on a une panne ou un éclat on peut tomber comme un chat sur ses pattes 100m plus bas. Simple, efficace... Qu'ils forment plutôt avec des vélos électriques ou motos, plus rapide et plus silencieux et si on se tape une merde, il y a juste des bleus et un peu de terre comme quand on était petit. Je ne vois pas l'intérêt de ce truc, à part s'écraser comme une merde par terre. D'autant que ouvrir le feu, un drone peut le faire aussi, utiliser des optiques, idem, en fait pourquoi vouloir mettre un homme là-haut qui aura aucune plus value qu’un drone. Pour les assauts, c'est plus pratique que la corde, pourquoi pas, mais dans ce cas c'est vraiment pour du combat urbain, je ne vois pas l'utilité dans un champ de bataille type tranchée ou bastion fortifié.
  8. Je n’ai pas de mots. Aucun mot. Au sens propre du mot « mot ».
  9. Ce sourire moqueur en dit long. J'attends la réaction de notre camarade PIRANHA. BTX
  10. https://www.opex360.com/2025/10/28/dissuasion-le-missile-strategique-mer-sol-m51-3-a-officiellement-ete-mis-en-service/ Deux ans après le succès d’un tir de qualification effectué depuis le le site des Landes de DGA Essais de missiles [Biscarrosse], le missile balistique mer-sol à capacité nucléaire M51.3 peut désormais être mis en œuvre par les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Force océanique stratégique [Fost] de la Marine nationale. C’est en effet ce que vient d’annoncer Catherine Vautrin, la ministre des Armées, via le réseau social X. « Ce vendredi 24 octobre, j’ai signé la mise en service opérationnel du missile M51.3, troisième version du missile stratégique M51 », a indiqué la ministre. « Fruit d’un travail mené par la Direction générale de l’armement [DGA] avec l’État-major des armées, la Marine nationale, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives [CEA] et ArianeGroup, le M51.3 illustre l’excellence de la haute technologie développée par les acteurs étatiques et industriels français dans le domaine du nucléaire de défense », a-t-elle souligné. Et d’ajouter : « Cet aboutissement incarne une ambition majeure de la Loi de programmation militaire 2024-2030 : accélérer la modernisation de nos capacités et pérenniser la crédibilité de notre dissuasion, pilier souverain de notre sécurité. » Pour le ministère des Armées, l’entrée en service opérationnel du M51.3 marque « une étape majeure dans la modernisation de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française ». Fruit de travaux lancés en 2014, le M51.3 affiche une portée supérieure de plusieurs centaines de kilomètres par rapport à ses prédécesseurs, les M51.1 et M51.2. En outre, sa capacité à déjouer les capacités de défense antimissile adverse a été améliorée. « Développé par ArianeGroup [maître d’œuvre] sous la maîtrise d’ouvrage de la DGA, le M51.3 est plus performant en termes de portée, de précision et de capacité de pénétration et pérennise la crédibilité de la composante océanique face à l’évolution des défenses antimissiles adverses », a ainsi fait valoir le ministère des Armées. Par ailleurs, le M51.3 emporte la nouvelle tête nucléaire océanique TNO-2, développée depuis 2013 et dont le fonctionnement est garanti grâce au programme Simulation de la Direction des applications militaires [DAM] du CEA. Les différentes versions du M51 sont développées selon une approche incrémentale, ce qui permet de leur intégrer les dernières innovations technologiques et d’anticiper l’évolution des défenses aériennes « à l’horizon de vingt ou trente ans ». C’est pour cela que, en septembre, le ministère des Armées a annoncé le lancement en réalisation du M51.4, lequel aura des performances encore accrues, « notamment en termes de portée, de précision et de capacités de pénétration des défenses adverses », a précisé ArianeGroup. Il devrait être mis en service en 2035, soit au moment où le premier des quatre sous-marin nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération [SNLE 3G] effectuera sa première patrouille. « Cette mise en service opérationnel est le résultat de dix années de développement mené dans le respect du calendrier, des coûts établis et de la qualité exigée. Elle intervient quelques semaines après la notification de développement du M51.4 et illustre par son exemplarité toute l’étendue du savoir-faire industriel d’ArianeGroup et de ses partenaires industriels en matière de systèmes balistiques et spatiaux », a commenté Vincent Pery, Directeur des programmes Défense chez ArianeGroup. « Je tiens à remercier la DGA et les autorités françaises pour leur confiance en l’expertise et la maîtrise d’œuvre d’ArianeGroup. Dans un contexte géopolitique en pleine évolution, le déploiement du M51.3 contribue à garantir la crédibilité de la dissuasion océanique française pour la décennie à venir », a-t-il conclu. Photo : Tir de qualification du M51.3 en novembre 2023 – DGA
  11. https://www.opex360.com/2025/10/27/larmee-de-terre-sinteresse-de-nouveau-au-flyboard-air/ Vedette de l’édition 2018 du Forum innovation défense [FID] puis du défilé du 14 juillet 2019, le Flyboard Air [ou Flyboard-R] avait très vite suscité l’intérêt de l’Agence de l’innovation de défense [AID] de par les applications militaires que l’on pouvait en tirer. Celle-ci accorda une subvention de 1,3 millions d’euros à son concepteur, Zapata Industries, afin de le rendre compatible aux exigences que les forces armées étaient susceptibles de formuler. Et cela, avec l’appui de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA]. Pour rappel, le Flyboard-R est, en quelque sorte, une planche de surf « volante » pouvant évoluer à une altitude de 10 000 pieds grâce à un algorithme développé pour ajuster en permanence l’inclinaison de ses six moteurs [dont quatre d’une puissance de 250 chevaux] et la vitesse de ses turbines latérales. Alors ministre des Armées, Florence Parly annonça, en 2021, que les forces spéciales allaient tester une « plateforme volante individuelle, pilotée, dérivée du Flyboard-R ». Et puis, les choses en restèrent là… Du moins, plus aucune communication ne fut faite au sujet de cette innovation, après un accident survenu lors d’une démonstration au-dessus du lac de Biscarrosse, en mai 2022. Mais il se pourrait bien que le Flyboard-R fasse son retour. C’est en effet ce qu’a suggéré le général Bruno Baratz, le « patron » du Commandement du combat futur [CCF] de l’armée de Terre, lors d’un entretien accordé à l’influenceur Romain Lanéry. Interrogé sur l’intérêt qu’il y aurait à permettre aux combattants de se déplacer de bâtiment en bâtiment à l’image d’Iron Man [et comme le permet le Jetpack], le général Baratz a dit regretter l’abandon du Flyboard-R. « Ce que je trouve dommage, c’est qu’on a une pépite en France, Zapata Industries, qui le fait depuis des années. On n’a jamais réussi à l’aider et à progresser dans ce domaine-là, ou, en tout cas, à lui passer la commande nécessaire pour sécuriser son objet, alors que j’y crois beaucoup », a en effet déclaré le général Baratz. Et le CCF y croit d’autant plus que, selon lui, le champ de bataille d’aujourd’hui, comme celui de demain, est « devenu tellement transparent et violent que la vitesse est une priorité ». D’ailleurs, en Ukraine, a souligné le général Baratz, « on voit bien que des deux côtés, que ce soit les Ukrainiens ou les Russes, on revient à des choses très mobiles et les unités d’assaut sont d’ailleurs sur des motos et des quads pour aller vite ». Aussi, cette nécessité « d’aller vite » est de nature à rendre pertinent le Flyboard-R, ou, du moins, un équipement similaire. « Des objets comme ça, effectivement, je pense qu’on les verra assez rapidement sur les champs de bataille », a conclu le général Baratz.
  12. https://www.opex360.com/2025/10/27/larmee-de-lair-va-retirer-ses-avions-c-130h-hercules-du-service-faute-de-pouvoir-assurer-leur-entretien/ Si, aux États-Unis, il est possible de connaître le « taux de capacité à effectuer des missions » de chaque flotte d’avions militaires, ce n’est plus le cas en France où, en 2020, le ministère des Armées a décidé de ne plus publier les chiffres de la disponibilité technique [DT] de ses aéronefs en faisant valoir des « impératifs renforcés de confidentialité ». Cette mesure a ensuite été étendue à l’ensemble des équipements mis en œuvre par les forces armées et concerne désormais aussi les données relatives à la disponibilité technique opérationnelle [DTO]. Des esprits taquins pourraient penser qu’il n’y aurait aucun problème à permettre au public de prendre connaissance de ces chiffres s’ils étaient excellents… Toujours est-il que leur classification en « diffusion restreinte » complique le travail des rapporteurs budgétaires, dont l’une des missions est de veiller à ce que l’argent du contribuable soit efficacement dépensé. Or, comme l’a une nouvelle fois déploré le député Frank Giletti [mais il n’est pas le seul] lors de l’audition de Catherine Vautrin, la ministre des Armées, ces données ne leur avaient toujours pas été communiquées après la publication du projet de loi de finances 2026 [PLF 26]. Or, connaître la DT et/ou la DTO des aéronefs permettrait de vérifier si la réforme du Maintien en condition opérationnelle [MCO] aéronautique porte ou non ses fruits. D’autant plus que les sommes engagées sont souvent conséquentes. Pour rappel, lancée en 2018, celle-ci s’est concrétisée par la création de la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] et la généralisation des contrats dits verticalisés, lesquels consistent à confier à un prestataire unique l’ensemble des marchés relatifs au MCO d’une flotte d’aéronefs tout en lui assignant des objectifs de performance. Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, la semaine passée, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], le général Jérôme Bellanger, s’est félicité des résultats produits par la réforme du MCO aéronautique… même si la situation demeure contrastée pour certaines flottes. « Le MCO est un point sur lequel on est extrêmement attentif car il représente pratiquement 70 % du BOP Air [Budget opérationnel du programme Air]. Autant dire qu’on le scrute avec la DMAé », a d’abord souligné le général Bellanger. « On a des résultats et une disponibilité disparate mais qui est en nette amélioration. On y met quand même de l’argent mais les contrats verticalisés ont été bien pensés », a-t-il ajouté. Sans point de référence, il est difficile de mesurer les résultats de la réforme du MCO Aéro. Toujours est-il que le CEMAAE a fait état d’une disponibilité en hausse de 6 % pour les Rafale, de 5 % pour les Mirage 2000 et de plus de 6 % pour la flotte d’avions de transport [A400M, C-130J, C-130H, Casa CN-235, A330 MRTT]. En revanche, la disponibilité des hélicoptères a baissé de 7 %, probablement à cause des flottes les plus anciennes, comme celle des Puma/Super Puma. « Globalement, on a une disponibilité qui reste satisfaisante », a dit le général Bellanger… qui s’est toutefois inquiété pour celle des avions de facture américaine. Ainsi, si les avions de transport affichent une disponibilité en hausse, ce n’est pas le cas des quatorze C-130H de l’AAE, lesquels ont été partiellement modernisés, dans le cadre d’un marché notifié à Collins Aerospace en… 2017 pour 164 millions d’euros. Cette opération visait à prolonger leur durée de vie opérationnelle au moins jusqu’en 2035, avec l’intégration d’une nouvelle avionique [avec la suite Flight 2] et des capacités supplémentaires. Seulement, le Plan annuel de performances [PAP] du programme 146 « Équipement des forces » mis en annexe du PLF 2026 indique que « l’échéancier commandes-livraisons de l’opération C130 Modernisation prend en compte la fin des C130H sur le projet modernisation [uniquement six avions rénovés OACI et pas de rénovation COS au-delà du premier appareil commandé] »… Et que l’État-major des armées a décidé d’anticiper leur retrait du service, sans en préciser la raison. Raison que le général Bellanger a donnée aux députés. « On a un [coût de] MCO qui explose sur certaines flottes, notamment américaines, comme le C-130H. C’est bien pour ça qu’on va y mettre un terme parce que, derrière, on ne peut plus assurer » leur entretien, a-t-il dit. Par ailleurs, le CEMAAE a aussi insisté sur la nécessité de passer d’un « MCO de contrat à un MCO de combat ». En clair, « cela veut tout simplement dire que nous, opérationnels, devons avoir cette liberté de pouvoir utiliser un matériel en mode dégradé si nous estimons que le risque est maîtrisé ». Photo : C-130H
  13. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/les-editions-lescadron-annoncent-la-sortie-de-nouveaux-ouvrages/ Lancée un 2024, la maison d’édition L’Escadron annonce la sortie de nouveaux ouvrages. En juillet, Camille Vargas, fondatrice de L’Escadron et auteure a publié A bord du Renault FT, un livre dédié à son « char favori », retraçant l’histoire du char emblématique de la conception jusqu’à sa place dans les musées aujourd’hui. Illustré avec des photos, dessins, planches techniques… Pour la rentrée, a été publié un bel album historique signé par Didier Laugier, ancien gendarme et spécialiste des archives allemandes. Ce livre intitulé La 21e Panzer Division, de la Libye à la Tunisie, retrace l’épopée de cette division du célèbre Afrika Korps de Rommel, avec de nombreuses cartes, photographies, archives… L’auteur a déjà signé plusieurs livres chez Heimdall ou Caraktère. Pour la fin de l’année, L’Escadron a deux titres en prévision : – un livre (voir la couverture ci-dessus) qui sort à la fin de ce mois d’octobre, écrit par un collectionneur passionné, racontant l’histoire de la Grande Guerre à travers des objets (casques, uniformes, cahiers, etc…). Benoît Chalhoub, l’auteur, prépare déjà un tome 2 sur la Seconde Guerre mondiale; – un nouveau témoignage sur 1940 : Chef de char en 40. Celui-ci est présenté par Stéphane Bonnaud, déjà auteur de plusieurs ouvrages sur les chars chez Histoires & Collections. Voir la couverture en tête de ce post. Des projets? Oui, bien sûr: « Un peu de Légion étrangère, toujours du 1940, des chars et même un peu de campagne napoléonienne ».
  14. https://www.forcesoperations.com/ce-que-les-armees-francaises-ont-cede-a-lukraine-en-2024/ Ce que contient le dernier rapport sur les exportations d’armement sur le soutien français à l’Ukraine Quelques Mirage et des missiles Aster supplémentaires seront prochainement livrés à l’Ukraine, rare annonce de l’Elysée concernant un appui matériel peu évoqué depuis le printemps 2024. À moins de se plonger dans un rapport au Parlement sur les exportations d’armement dont la dernière édition est désormais en ligne. C’est peu dire si la France n’est pas prolixe en matière d’équipements militaires cédés ou financés au profit des forces ukrainiennes, à contre-courant de quelques (très) grands soutiens européens comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou le Danemark. Côté français, le dernier relevé date de mai 2024. Depuis, silence quasi complet. Seul l’exercice annuel du rapport sur les exportations d’armement permet de compléter un peu les quelques sorties officielles. Au 1er mai 2024, la France avait livré pour une valeur totale de 3,035 Md€ d’équipements militaires. Un chiffre parfois remis en doute, la valeur d’un VAB cédé pouvant difficilement être comparée à celle du Griffon flambant neuf acquis pour le remplacer. Huit mois plus tard, l’étendue de ce soutien pouvait cette fois être estimée à 5,9 Md€, explique l’édition 2025 du rapport. S’y ajoutent les 2,3 Md€ de la contribution française à la Facilité européenne pour la paix (FEP), dont 1,4 Md€ reste suspendu à l’accord de la Hongrie pour la mise en place des remboursements. « La valorisation des matériels cédés à l’Ukraine s’élève à plus de 3 Md€ depuis le début du conflit », déclarait pour sa part la nouvelle ministre des Armées et des Anciens combattants, Catherine Vautrin, mardi dernier aux députés de la Commission de la défense nationale et des forces armées. Les montants diffèrent considérablement, mais une chose est certaine : il y aura bien eu un « effet Ukraine » avec 533 licences d’exportation octroyées en 2024. Toutes ne sont pas liées à une vente ou à une cession, mais le niveau atteint reste quatre fois plus élevé qu’en 2023. Après l’urgence des premiers mois puis le soutien des matériels livrés et leur recomplètement, « l’enjeu de 2024 a été la poursuite actuelle de l’aide dans la durée, dans des domaines capacitaires clés comme l’artillerie, la frappe dans la profondeur ou la défense sol-air », précise le rapport au Parlement. En témoignent ces six canons de 155 mm, quatre systèmes d’artillerie recouvrant sans doute l’ensemble ou une partie des LRU prélevés sur le parc du 1er régiment d’artillerie et 10 mortiers tractés de 120 mm. S’y ajoutent 162 « véhicules blindés de combat » et 18 « chars de bataille » supplémentaires, deux termes génériques recouvrant certainement de nouveaux lots de VAB et d’engins AMX-10 RC. La liste se poursuit avec 22 « missiles et lanceurs de missiles » de défense anti-aérienne, 4000 pistolets semi-automatiques, 300 « fusils », 282 mitrailleuses de 7,62 mm, 156 mitrailleuses de 12,7 mm, 282 systèmes de missiles ou de roquettes antichars. La France a également importé 60 pistolets automatiques d’Autriche et 12 « carabines » de Finlande avant de les rediriger vers l’Ukraine. Quelques matériels relèvent d’exportations « classiques », comme ces 10 « véhicules blindés de combat » non détaillés et ces 30 pièces d’artillerie de 155 mm cachant certainement des CAESAR 6×6 neufs. Pas un mot sur les livraisons d’obus d’artillerie, même si la catégorie à laquelle ils appartiennent (ML3) fait état de neufs licences octroyées pour un montant de plus de 1,4 Md€. Reste que, si la France s’implique un peu partout, ses stocks de matériels militaires ne sont pas infinis. « Nous sommes plutôt au bout de la logique des cessions. Il faut donc aller vers une logique de partenariats industriels, chercher de nouveaux modes de financement. Nous avons engagé du crédit politique pour obtenir des financements pour l’Ukraine notamment dans le cadre du G7 pour prendre le relais de budgets », rappelait la ministre des Armées. L’évolution du soutien touche également au fonds bilatéral de soutien mis en place pour permettre à l’Ukraine d’acquérir des équipements neufs auprès de la filière industriel française. Concrétisé au travers d’un accord intergouvernemental (AIG), ce fonds avait été abondé à hauteur de 200 M€ en 2024. Il ne sera pas renouvelé ni en 2025, ni en 2026, un désengagement que le gouvernement n’explique pas malgré un budget de défense qui doit, sauf écueil majeur, bondir de 6,7 Md€ l’an prochain. L’aide française ne s’arrête par ailleurs pas au seul levier matériel. Quelque 19 000 militaires ukrainiens ont été formés à ce jour par la France sur son sol ou en Pologne dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne (EUMAM), là où des modules de moniteurs de tir, de combat en zone urbaine et de reconnaissance démarraient mi-octobre. « La France n’a pas à rougir, non seulement financièrement mais en plus en terme de cessions puis surtout en terme d’idées et de courage politique sur le soutien à l’Ukraine », résumait Alice Rufo, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens combattants, en audition parlementaire. Crédits image : 55e brigade d’artillerie des FAU
  15. Sans égal, mais qui est de plus en plus sollicité pour aider à la création de ses petits frères (les bataillons de réserve territoriaux qui n'existent actuellement que sur le papier, sauf pour la réserve côtière et le B2RS), notamment sur son mode de fonctionnement, REO etc.
  16. LE COACH

    BM4

    bonjour domino faites moi part des questions RHL posées;elles me serviront pour mes ODS.CDT
  17. Hier
  18. Je me revois dans mes vieux cours d'identification avec les BTR, etc ... lol 😅
  19. Une pensée pour les cavaliers -para qui ont une forte tradition sous le béret rouge .....
  20. Votre remarque est plus que pertinente ; pour les non-initiés, cela peut en effet paraître étrange, je suis d’accord. Et pourtant, déjà pendant la Seconde Guerre mondiale, le débarquement de l’infanterie « sur le blindage » des chars était une pratique très répandue, surtout au sein de l’Armée rouge: Les Russes, lors des actions d’assaut, utilisent des chars sur lesquels sont construits de véritables « maisons ». L’infanterie s’y abrite et en descend pour attaquer. Si le char est pris pour cible par un drone FPV, les soldats ripostent avec leurs armes légères. Ici, on peut voir l’infanterie russe descendre de deux chars et entrer au combat. Je suis heureux d’avoir pu vous montrer quelque chose de nouveau aujourd’hui.
  21. domino2801

    BM4

    Félicitations également filière RHL
  22. https://www.defense.gouv.fr/terre/actualites/journees-cavalerie-celebrees-cemat Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill a rendu hommage aux cavaliers lors des Journées de la cavalerie. Les Journées de la cavalerie - © armée de Terre Une arme en évolution face aux défis modernes À l’heure où les technologies modernes transforment les modes de combat, la cavalerie conserve une place essentielle au sein de l’armée de Terre. Héritière d’une longue tradition, elle incarne l’unité et la cohésion nécessaires à la réussite des missions. Ses équipages, du renseignement aux blindés, illustrent la complémentarité des forces au service du combat. Les Journées de la cavalerie rappellent l’importance de ces valeurs communes qui unissent les soldats au-delà des spécialités. Face aux mutations de la guerre, la cavalerie continue d’évoluer pour répondre aux exigences du temps. Elle demeure une arme d’audace, d’adaptation et de fraternité. Cette commémoration rend hommage à ceux qui perpétuent cet esprit et contribuent à la force collective de l’armée de Terre. L'ordre du jour du CEMAT lors des Journées de la cavalerie. Visualiser le discours du CEMAT
  23. https://www.defense.gouv.fr/terre/actualites/24e-regiment-dinfanterie-celebre-ses-250-ans-dexistence Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill a rendu hommage au 24e régiment d’infanterie qui a célébré ses 250 ans. Le 24e régiment d’infanterie célèbre ses 250 ans d’existence - © armée de Terre Le 24e régiment d’infanterie, une unité sans égal Créé en 1775 sous le règne de Louis XVI, le 24ᵉ régiment d’infanterie (24e RI) porte fièrement ses 250 ans d’histoire. De la guerre d’indépendance américaine aux tranchées de 14-18, il s’est illustré sur de nombreux champs de bataille, notamment à Valmy, victoire fondatrice inscrite en lettres d’or sur son drapeau. Surnommé le « régiment des Braves » par Napoléon Bonaparte, il a traversé 14 régimes politiques en restant fidèle à sa devise « Sans égal ». Aujourd’hui encore, le 24ᵉ RI perpétue cet héritage en étant l’unique régiment composé presque exclusivement de réservistes, au service de la France et des Français. L'ordre du jour du CEMAT lors des célébrations des 250 ans du régiment. Visualiser le discours du CEMAT Le 24e régiment d’infanterie, une unité sans égal
  24. https://www.defense.gouv.fr/terre/actualites/journees-nationales-linfanterie-2025-adaptation-innovation-cohesion Les journées nationales de l’infanterie (JNI) se sont tenues les 14 et 15 octobre 2025 au quartier Bonaparte de Draguignan. Organisé par l’École de l’infanterie, ce rendez-vous annuel a une nouvelle fois constitué un moment privilégié de réflexion, de partage et d’innovation autour de l’actualité de l’infanterie et de ses perspectives d’évolution. Démonstrations dynamiques lors des journées nationales de l’infanterie - © M. Stéphane Pellizzaro - écoles militaires de Draguignan L’adaptation pour maîtriser le champ de bataille Le thème retenu pour cette édition, « L’infanterie: s’adapter pour maîtriser le champ de bataille », a guidé l’ensemble des échanges, démonstrations et conférences. Dans son adresse d’ouverture, le général Jérôme Ransan, commandant l’École de l’infanterie, a rappelé : « La seule certitude, c’est l’incertitude. Nous devons être capables de faire face aux multiples facettes du champ de bataille et nous adapter pour le maîtriser. » Au fil de ces deux journées, conférences, tables rondes et présentations ont abordé les grands enjeux contemporains : les évolutions géopolitiques, la place des forces morales, les enseignements tirés des conflits récents (en Ukraine ou à Gaza) et les innovations tactiques et technologiques qui façonneront l’infanterie de demain. Ces JNI ont constitué une opportunité précieuse d’échanges, du fantassin (soldat d’infanterie) au général, contribuant à une meilleure maîtrise du champ de bataille. Démonstrations des savoir-faire opérationnels Les JNI ont également été l’occasion d’assister à des démonstrations dynamiques illustrant les savoir-faire opérationnels et l’esprit pionnier des unités d’infanterie, ainsi qu’à la présentation d’un pôle industriel associant innovation et retour d’expérience. Véritable interface entre industriels, régiments et brigades, ce pôle a permis de rapprocher les acteurs du combat terrestre et de stimuler l’émergence d’idées nouvelles, à l’image d’un « job-dating des équipements » à hauteur de régiment. Cette réflexion sur les matériels du fantassin a souligné l’importance d’équipements intuitifs, ergonomiques et fiables, conciliant plus-value technologique et rusticité opérationnelle adaptée aux réalités du terrain. Cet esprit d’innovation est le ferment de la transformation de l’armée de Terre de combat. Les régiments d’infanterie conduisent des expérimentations pour confirmer des intuitions ou s’approprier les enseignements de conflits récents. Ils s’appuient sur des équipements nouveaux ou en cours de développement, auxquels ils apportent en retour leur expertise terrain pour en consolider la conception. Célébration de la Saint Maurice, saint patron de l’infanterie Moment fort de ces journées, la cérémonie de la Saint Maurice, saint patron de l’infanterie, s’est tenue le 14 octobre au soir sur la place d’armes du quartier Bonaparte. Elle a rassemblé les emblèmes des 21 régiments d’infanterie ainsi que ceux des centres d’entraînement spécialisés, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires. Cette prise d’armes a, par tradition, réuni toutes les familles de fantassins (ligne, chasseurs, parachutistes, légionnaires, Troupes de marine et tirailleurs). L’édition 2025 des JNI a mis en lumière la capacité d’adaptation, la cohésion et l’esprit d’innovation qui demeurent au cœur de l’identité et de la culture de l’infanterie française. Démonstrations dynamiques lors des journées nationales de l’infanterie - © M. Stéphane Pellizzaro - écoles militaires de Draguignan
  25. https://www.terre.defense.gouv.fr/drhat/actualites/portrait-du-marechal-logis-chef-sophie-femme-au-mental-dacier-au-4e-regiment-chasseurs Chef de la cellule « effectifs » au 4ᵉ Régiment de chasseurs Portrait du maréchal des logis chef Sophie - © armée de Terre / Défense Fille de militaire, le maréchal des logis chef Sophie découvre l’armée dès son plus jeune âge. Elle grandit au rythme des récits et des photos paternelles, qui lui donnent le goût de l’effort et l’envie de servir la France. En 2006, elle décide de franchir les portes d’un Centre d’information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA), pour tenter sa chance et, dit-elle, « ne pas avoir de regrets ». À 23 ans, malgré la proposition d’intégrer directement l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) grâce à son baccalauréat, elle choisit de s’engager comme militaire du rang. Son objectif : découvrir le métier de soldat en partant de la base, pour mieux comprendre le quotidien et le parcours de ses camarades. Après un baccalauréat professionnel en secrétariat-comptabilité et quelques années dans le civil, elle intègre le 93ᵉ Régiment d’Artillerie de Montagne (93e RAM), séduite par le milieu montagne. D’abord affectée au secrétariat du chef de corps, elle rejoint ensuite un escadron de combat en tant que secrétaire de groupe d’échelon, cumulant des missions administratives et de terrain. Conductrice d’autorité, elle participe également à de nombreuses patrouilles Sentinelle à Paris, Grenoble ou encore Valence. La jeune Sophie est ravie de ce choix : « Je voulais également travailler dans ma spécialité, tout en pouvant faire du sport tous les matins et partir en mission. Seul l’armée offre ces opportunités-là ! » Lorsque l’officier communication du 93e RAM est projeté en Afghanistan, elle assure l’intérim et prend en charge l’ensemble de ses missions durant 6 mois. Souhaitant se spécialiser, elle rejoint la cellule Effectifs du 93e RAM comme adjointe, avant de poursuivre son parcours en Guyane pendant trois ans, où elle découvre la gestion personnel militaire en organisme administratif. En 2018, elle devient sous-officier par voie tardive (RANG). Le terme « sous-officier par voie tardive (RANG) » désigne un mode d’accès au corps des sous-officiers réservé aux militaires du rang (MDR) qui ont déjà plusieurs années de service. En 2020, elle rejoint le 4ᵉ Régiment de chasseurs, d’abord comme chef de groupe d’échelon du 1er escadron, puis adjointe en cellule Effectifs. Depuis deux ans, elle en est la chef, marquant ainsi une nouvelle étape dans une carrière où elle aura connu tous les niveaux de responsabilité. Portrait du maréchal des logis chef Sophie - © armée de Terre / Défense Le maréchal des logis chef Sophie mène de front sa carrière militaire et son rôle de maman de deux enfants, avec un conjoint lui-même engagé au service de la Nation. Jonglant entre les impératifs de la vie opérationnelle et les responsabilités familiales, elle illustre la réalité vécue par de nombreux militaires. Son parcours témoigne qu’il est possible de concilier engagement, épanouissement professionnel et vie de famille. Aujourd’hui, forte de toute cette expérience, elle est ambassadrice de l’armée de Terre. Son objectif : partager son parcours, répondre aux questions des jeunes sur Sengager.fr et lors des Journées défense et citoyenneté (JDC). En tant que femme militaire, elle sait combien il est important de rassurer et d’inspirer celles qui hésitent encore à franchir le pas. Convaincue que « tout le monde peut y arriver avec confiance et détermination », elle incarne ce message par son engagement.
  26. https://www.opex360.com/2025/10/27/mer-de-chine-le-porte-avions-uss-nimitz-a-perdu-un-helicoptere-et-un-f-a-18f-super-hornet-en-une-demi-heure/ Le 17 octobre, ayant été déployé pendant trois mois au Moyen-Orient avec les destroyers USS Gridley, USS Wayne E. Meyer et USS Lenah Sutcliffe Higbee, le porte-avions USS Nimitz a transité par le détroit de Singapour pour se rendre en mer de Chine, où il se trouve encore actuellement avec son groupe aéronaval [Carrier Strike Group 11]. Plus précisément, et selon l’imagerie satellitaire, le porte-avions américain a été repéré, le 21 octobre, à environ 130 nautiques au nord-est de l’île indonésienne de la Grande Natuna, en mer de Chine méridionale, dont la quasi-totalité est revendiquée par Pékin. « Le Nimitz a achevé son transit à grande vitesse depuis le [Commandement central américain] à travers le détroit de Malacca/Singapour. […] Sa présence [en mer de Chine méridionale] est le signal ultime de l’engagement des États-Unis en faveur de la liberté de navigation face à l’escalade des tensions régionales », avait alors commenté MT Anderson, analyste de renseignements en sources ouvertes. Quoi qu’il en soit, pour son ultime mission avant son retrait du service, l’USS Nimitz a connu un incident rarissime, en perdant deux aéronefs en moins d’une heure. En effet, le 26 octobre, vers 14h45 [heure locale], lors d’une opération de « routine », un MH-60R Seahawk de l’escadron d’hélicoptères d’attaque maritime 73 [HSM-73] « Battle Cats » dédié à la lutte anti-sous-marine et à la lutte antisurface (photo ci-dessus), s’est abîmé en mer dans des circonstances qui, pour le moment, n’ont pas encore été précisées par l’US Navy. Les trois occupants de l’appareil ont pu être récupérés sains et saufs. Moins d’une demi-heure plus tard, un chasseur-bombardier F/A-18F Super Hornet du Strike Fighter Squadron 22 [VFA-22] « Fighting Redcocks » s’est abîmé en mer à son tour. Là encore, l’US Navy n’a pas donné de détails sur cet incident. « Les deux membres de l’équipage se sont éjectés avec succès. Ils ont été récupérés en toute sécurité par les moyens de recherche et de sauvetage affectés au Carrier Strike Group 11 », a-t-elle seulement fait savoir. « Ces deux incidents font actuellement l’objet d’une enquête », a précisé la marine américaine. À noter que, par une fâcheuse coïncidence, la perte de ces deux aéronefs est survenue alors que le président américain, Donald Trump, assistait au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est [ASEAN], en Malaisie. Photo : Porte-avions USS Nimitz – US Navy
  27. Un centre chinois de raffinage de terres rares (photo AFP) Pendant que l’armada américaine faisait des ronds dans l’eau dans la mer des Caraïbes (voir mon post de dimanche), Donald Trump est passé à l’attaque de l’autre côté du globe. Objectif: s’emparer des terres rares dont on recense 17 variétés et qui sont vitales à l’économie des USA et à leur défense. Dès 2015, dans un panorama consacré à ces minerais indispensables, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) avait lancé un avertissement : « Sans les terres rares, pas d’aéronautique, pas de satellites, pas d’électronique. » Ces terres jouent en particulier un rôle primordial dans l’industrie de défense. Transformés en aimants, elles permettent aux chasseurs de voler, aux missiles de trouver leur cible; on les retrouve dans les bâtiments de combat, les blindés, les bombes guidées et les radars. D’où les efforts américains qui s’intensifient pour s’assurer du contrôle du marché des terres rares. Mais une fois de plus, le président américain trouve la Chine face à lui et à ses ambitions. Petit tour d’horizon en ce lundi. Le front d’Asie Depuis quelques jours, l’offensive trumpiste sur les terres rares (souvent désignées par l’acronyme REE pour Rare Earth Element) a pour théâtre principal l’Asie et le Pacifique. Le 26 octobre, Donald Trump a signé avec la Malaisie un accord sécurisant l’accès des États-Unis aux terres rares de ce pays. Selon l’accord, la Malaisie s’engage à accélérer le développement de son secteur des minéraux critiques en partenariat avec les entreprises américaines, notamment en prolongeant les licences d’exploitation afin d’accroître les capacités de production. La Malaisie avait déclaré en 2023 détenir environ 16,2 millions de tonnes de réserves inexploitées de terres rares. Un moratoire national sur les exportations de terres rares brutes y était entré en vigueur le 1er janvier 2024, afin d’encourager leur transformation sur le marché intérieur. Ce même 26 octobre, Donald Trump a également annoncé un protocole d’accord non contraignant avec la Thaïlande. Il prévoit des mesures visant à renforcer la coopération dans le commerce des terres rares. De tels accords ont de quoi réjouir l’Administration Trump. Toutefois même s’ils confortent la position américaine, ils n’affaiblissent guère la Chine qui reste le grand maître des terres rares! C’est pourquoi, plutôt qu’une guerre économique, Trump préfère une négociation avec Xi Jinping. Leur entrevue de ce jeudi aura lieu en Corée du Sud. Préalablement les négociateurs américains et chinois ont affirmé avoir trouvé une « trame significative » d’accord, portant notamment sur les terres rares. Donald Trump a en effet menacé de taxer davantage les importations chinoises à partir du 1er novembre si Pékin renforçait les contrôles sur les exportations de terres rares et sur les technologies nécessaires à leur raffinage. Hors d’Asie, Trump aussi à l’offensive Il y a quelques jours, Donald Trump a signé un accord avec les Australiens, trop heureux de négocier la relève de leurs vieux sous-marins et de relancer le programme tripartite AUKUS (Australie, Royaume-Uni, USA) en échange d’accords sur l’exploitation des terres rares dont l’Australie est l’un des principaux producteurs. Le 20 octobre, Donald Trump a signé avec le Premier ministre Albanese un accord sur les minéraux critiques dans l’espoir de desserrer l’étau de la Chine qui domine ce marché. Vantant l’abondance de ces ressources dans le sous-sol de son pays, Anthony Albanese a déclaré que l’accord sur les terres rares permettrait de réaliser des projets d’une valeur de 8,5 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros) et ferait passer les relations entre les deux pays à un niveau supérieur . Donald Trump et l’Australien Anthony Albanese le 20 octobre 2025, à la Maison Blanche (Photo by SAUL LOEB / AFP) Outre l’Asie et le Pacifique, il faut aussi noter l’effort diplomatico-commercial de l’Administration Trump en République démocratique du Congo (RDC) et en particulier dans l’est, théâtre des affrontements armés entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. La résolution du conflit dans cette zone critique (l’un des huit ou neuf -on s’y perd- que Trump aurait réglés) a peu à voir avec l’altruisme trumpiste mais bien avec le contrôle des formidables richesses du sous-sol congolais (dans les deux Kivu et au Katanga par exemple). Des richesses contrôlées en bonne partie par des entreprises chinoises. On n’oubliera pas, enfin, que les Etats-Unis s’intéressent aussi très ouvertement aux terres rares d’Ukraine (voir mon post du 12 mars dernier) et du Groenland. Méconnu mais central: le raffinage Détenir des gisements de terres rares ou s’assurer d’approvisionnements massifs et préférentiels ne suffit pas. Il faut aussi raffiner les minerais qui contiennent des terres rares. Ces terres dites « rares » portent en fait mal leur nom : ce sont des métaux qui ne sont pas rares mais qui sont difficiles à extraire. En effet, ils sont mélangés avec d’autres éléments dont ils doivent être séparés; c’est ce qu’on appelle le raffinage. Ainsi, pour un kilo de lutécium, qui est utilisé dans le traitement des cancers, il faut 1 200 tonnes de roches! Selon des données publiées par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD), un pays concentre actuellement plus des deux tiers des capacités mondiales de traitement des principaux minéraux stratégiques. C’est la Chine qui assure le tiers du traitement mondial du cuivre et du nickel, plus de la moitié du raffinage mondial de l’aluminium, du lithium et du cobalt, autour de 90 % de celui du manganèse et 100 % de celui du graphite naturel. Pire: la Chine contrôlerait plus de 90% du raffinage des terres rares ; certains analystes avancent même le chiffre de 98%! Selon une étude du CSIS (Center for Strategic and International Studies) de juillet 2025 (« Developing Rare Earth Processing Hubs: An Analytical Approach« ), la Chine produit bien 60% des terres rares mondiales mais elle contrôle surtout 90% du raffinage. D’où l’inquiétude des concurrents et adversaires de la Chine, les Etats-Unis en tête, face à ce monopole de la Chine dans le domaine du raffinage. L’Australie (photo Reuters ci-dessus) voudrait aussi s’imposer comme transformateur de terres rares de premier plan. Quatrième producteur mondial de minéraux rares (derrière la Chine qui représentait 69 % de la production mondiale de minerais de terres en 2023, les États-Unis avec 12 %, la Birmanie avec 11 %), elle développe plusieurs installations de traitement, dont la raffinerie de terres rares d’Iluka Resources à Eneabba, dans l’ouest de l’Australie. Iluka produira des oxydes séparés, notamment du néodyme, du praséodyme, du dysprosium et du terbium. La raffinerie devrait être mise en service en 2026. L’Europe a aussi des ambitions: elle voudrait raffiner 40% des terres rares qu’elle consomme, alors qu’actuellement, elle ne raffinerait que 1% de ses besoins, pour partie dans une usine en Estonie! Le salut pourrait venir de France. En effet, une usine de séparation des terres rares a ouvert cette année près de La Rochelle (usine de la société belge Solvay). « Ici, nous avons tout ce qu’il faut pour pouvoir atteindre, à l’horizon 2030, 30 % de la production européenne (de terres rares) », explique Philippe Kehren, le PDG de Solvay. Ce sera ce qu’on peut appeler le hub européen, la place la plus importante de production de terres rares », hors de Chine. Une autre usine (un projet lancé par la start-up lyonnaise Carester) sera opérationnelle à Lacq en 2026. https://lignesdedefense.ouest-france.fr/donald-trump-passe-a-loffensive-sur-les-cruciales-terres-rares/
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