Non, pas nécessairement, il faut simplement que chaque français aie le courage de se regarder dans la glace et de se dire : "mon pays est dans la merde, je dois l'aider, je dois accepter certains sacrifices et non pas dire que ce sont les autres qui doivent faire des efforts, tout le monde à son échelle doit accepter un sacrifice".
- Je suis salarié, j'accepte de repasser à 39 heures, payées 37, je travaille plus mais je gagne un peu plus
- Je suis enseignant j'accepte que les programmes soient d'abord faits pour les élèves, et que je doive perdre 2 semaines de vacances car les rythmes ne sont pas faits pour les enfants.
- Je suis dans la fonction publique, j'accepte de devoir travailler au delà des 50, 55, 60 ans comme c'est le cas actuellement pour beaucoup, surtout en sachant qu'aujourd'hui une personne de 55 ans a une espérance de vie de plus de 80 ans
- Je suis chomeur, j'accepte d'avoir des indemnités déclinantes et de déménager pour trouver du boulot
- Je suis assez riche, j'accepte d'avoir des tranches à 55 % (75 % est débile et inéfficace) d'impôts, je reste en France et de nombreuses niches fiscales rabotées
- Je suis moins riche, j'accepte que d'autres le soient plus que moi, l'argent ne fait pas nécessairement le bonheur et l'envie non plus. Un fois que mon "riche" sera pauvre comme moi, on ira pas nécessairement mieux.
- Je suis élu local, j'accepte de peut-être avoir à perdre mon mandat, car le mille-feuille de 36.000 communes, 3.200 cantons, 100 départements, 22 régions est impayable et ingérable
- Je me sens pas bien, j'accepte que mon médecin ne me prescrive pas minimum 8 médicaments, parce que j'ai 37,5° de fièvre et des aigreurs d'estomac
- Je suis lycéen je me rend compte que mon avenir dépendra d'abord des efforts de travail que je suis près à faire à l'école, et que j'ai plus intérêt à me diriger vers des métiers demandés et d'avenir, plutôt que les 150 filières très intéressantes mais qui ne débouchent sur rien, mis à part le Pôle emploi.
- Je suis patron, j'apprends à ne plus considérer mon délégué syndical comme un salaud et je dialogue avec lui
- Je suis syndicaliste, je ne commence pas une action de grève à tout bout de champs et j'accepte de voir le patron pour comprendre la stratégie et la direction de l'entreprise et comment anticiper
- Je suis citoyen et je ne passe pas mon temps à me plaindre à dire que l'état doit faire ça, ça ou ça, on a jamais avancé avec des "niakas"
- Je suis politicien, je me soucie d'abord des gens et non de ma ré-élection, si je suis pas ré-élu dans 5 ans, avec normalement de chances je le serai dans 10, avec l'augmentation de la durée de vie, ça doit être faisable.
- Je fais tout en sorte de simplifier la bureaucratie de ce pays, car dans tous les domaines (public, privé, entreprise, social, ...) ce pays n'est qu'un empilement de règlements, directives, lois, décrets, arrêtés qui en font le pays sans doute le plus sclérosé et immobile d'Europe ...
J'arrête, car je vais devoir aller demander des anti-dépresseurs et ne plus pouvoir travailler ....
Clairon