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Timshel

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Tout ce qui a été posté par Timshel

  1. Oui j'ai oublié de citer Marius... Je pensais l'avoir fait. Merci de l'avoir mentionné. Et De Rien! ;)
  2. Bon, le sujet date un peu,mais je tente quand même on ne sait jamais. Actuellement, je lis les mémoires du Général De Gaulle. Bien que je sois tout à fait capable de faire une analyse de ses ouvrages qui me soit propre, j'aimerai bien avoir l'interprétation, les avis, les idées les... en rapport avec ces mémoires.
  3. Extrait: "PARIS (AP) — Les familles de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, enlevés au Mali en novembre dernier, devaient visionner vendredi au ministère des Affaires étrangères une vidéo des deux otages français envoyée fin février par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Cet enregistrement de quelques minutes constitue un "appel à l'aide", a déclaré l'avocat des familles, Me Alexandre Varaut. "On ne pouvait pas le voir avant pour des raisons d'analyses", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse improvisée dans son cabinet parisien avec les enfants des otages. Venu spécialement de Poitiers, le fils de Philippe Verdon, Clément, 24 ans, a dit "garder espoir". "Après tout ce qui est arrivé à mon père, il va revenir. Je sais que les pourcentages de chances sont très minces mais la France est très impliquée sur le sujet. La DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, NDLR) est maître des informations et le Quai d'Orsay nous en fait part. On leur téléphone quand on veut", a-t-il ajouté, faisant référence au ministère des Affaires étrangères. Selon le jeune homme "l'AQMI ne demande pas de rançon mais la libération de moudjahidine", des combattants islamistes. Il a ajouté que son père, âgé de 54 ans, aurait perdu 15 kilos. Philippe Verdon et Serge Lazarevic ont été enlevés le 24 novembre 2011 à Hombori, dans le nord-est du Mali, au deuxième de quatre jours d'un voyage d'affaires. Ils travaillaient pour un projet de cimenterie, selon leurs enfants. "Mon père voulait aller dans le pays Dogon tout proche, après sa mission", a affirmé Clément Verdon. Début décembre, AQMI avait revendiqué l'enlèvement des deux hommes et celui de cinq autres Européens et diffusé une photographie des deux Français." .... http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120420.FAP2841/les-familles-des-deux-otages-francais-au-mali-vont-visionner-une-video-envoyee-par-les-ravisseurs.html\"
  4. Bon film, bonne nuit, bon réveil, et: Pendant 5 semaines," tu fais péter le feu par devant et l'éclair par derrière " Allez je te dis une dernière fois bon courage! (oh et bravo à Jarod!)
  5. Teuhteuhteuh. Je n'ai pas lu les livres pour rien. Tout comme il n'est jamais trop tard, il n'est jamais trop tôt! Avec C'te Quoi???? Tu dois cartonner même pour le CTE, parce que si j'ai bien compris c'est pendant la FSE que l'on distingue les futurs "BONS CHEFS"... D'ailleurs ce soir, au lit tôt pour être en forme demain. ;)
  6. Dani je ne veux pas te mettre la pression, mais tu as intérêt à avoir de bons résultats Potasse à fond tes livres. Je t'interrogerai, vu que je suis au point maintenant sur la minimi!
  7. Propos du Capitaine Léger: « Paul-Alain Leger : […] Il y avait cette petite équipe de responsables FLN, qui étaient des gens connus, puisqu’il y avait un dénommé Alilou, qui était l’ancien homme de confiance de Yacef Saadi. Il y avait Farès, qui faisait partie de ce petit groupe, du staff de Yacef Saadi. […] J’ai proposé donc d’aller dans la Casbah et c’est là bien sûr que je dis nous nous habillerons comme tous les jeunes de la Casbah, c’est-à-dire avec des bleus de chauffe, ni plus ni moins. Quand j’ai proposé ça au colonel Godard, évidemment il a un petit peu sauté en l’air, il m’a dit : Mais enfin vous êtes fou, est-ce que vous êtes candidat au suicide ? […] Parce qu’évidemment c’étaient des anciens FLN que j’avais avec moi. Ils vont retourner à leurs anciennes amours, de plus on va livrer aux gens d’en face un certain nombre de mitraillettes. J’ai profité - je dois dire que j’ai été un petit peu indiscipliné - d’une permission, d’un congé du colonel Godard pour mettre en pratique ce que j’avais proposé. Alors, ma foi, nous sommes rentrés dans l’après-midi dans la Casbah, on nous prenait d’ailleurs pour un groupe FLN, puisque les femmes on entendait leurs youyous dans les étages. Et le premier café maure dans lequel nous sommes rentrés naturellement ça été la surprise générale parce qu’on a commencé à fumer, on a demandé les dominos pour jouer et qu’on a offert des cigarettes à la ronde. Alors, le tenancier naturellement qui connaissait Alilou, lui a dit : « Mais tu es fou, tu sais bien quelles sont les consignes du front ? » il lui a répondu : « Les consignes, maintenant c’est lui qui les donne », en me désignant. On a fait tous les cafés maures dans la journée et quand nous sommes repassés après la radio a joué à fond, les gens, les clients qui étaient à l’intérieur étaient tout heureux de pouvoir jouer aux dominos et de pouvoir fumer. Ça a commencé comme ça. C’est-à-dire qu’on a commencé à donner des ordres pour que les consignes du FLN ne soient plus respectées. »
  8. Avez-vous déjà entendu parler de ce poison? C'est en m'intéressant d'un peu plus près à la guerre d'Algérie, que j'ai découvert cette "maladie". Cette guerre est vraiment très peu connue aujourd'hui. On n'en parle pas, c'est tabou. Toutefois on a pu entendre, lire ici et là, que l'Armée Française aurait eu recours à la torture... La torture est-elle un mal nécessaire lors d'une guerre? Il s'agit d'un vaste débat. D'ailleurs le Général Massu s'est prononcé sur la question. Là n'est pas le sujet. Voici l'histoire "méconnue" d'une "opération d'infiltration et d'intoxication des services secrets français" qui "a abouti à des purges délirantes au sein du FLN." Si je vous fais part de cette histoire, que j'ai trouvé très intéressante à lire, c'est pour montrer que la torture, pendant une guerre: On peut s'en passer. Tout en sachant que les "méchants" pendant une guerre, n'ont pas qu'un seul visage. Cette histoire permet également de mettre un peu plus de lumière sur ce "capitaine" intelligent et fin stratège. "Paul-Alain Léger, est un officier parachutiste de l'armée française, combattant de la Seconde Guerre mondiale, des guerres d'Indochine et d'Algérie. Ancien des SAS (Special Air Service) et du GCMA en Indochine, spécialiste de la guerre contre-insurrectionnelle dans les services de le SDECE. Il est mêlé à la « bataille d'Alger », la crise de mai 1958, la bleuite, l'affaire Si Salah, la lutte contre les trafiquants d'armes, et le Putsch des généraux. " source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul-Alain_L%C3%A9ger Bonne lecture (un peu de courage ça vaut la peine) : "Ce jour-là, la Casbah est triste et les cafés silencieux. Depuis que l'austère FLN a pris le contrôle de la vieille ville au coeur d'Alger, il a interdit à ses habitants d'écouter la radio, de fumer et de jouer aux dominos. C'est l'été, le soleil est de feu, les rues bondées, mais, dans les cafés maures, les hommes sirotent leur thé en silence. Personne n'ose allumer une Bastos. La Casbah est aux ordres. Le FLN n'a pas hésité à trancher le nez et les oreilles de ceux pris en train de fumer le tabac "colonial ", façon radicale mais efficace de prendre toute la population en main. Et les "choufs ", les guetteurs, adultes ou enfants, signalent immédiatement au Front le moindre mouvement suspect. Personne, pourtant, ne remarque le petit groupe de sept à huit hommes qui s'est engagé dans les escaliers de la rue Porte-Neuve de la basse Casbah et remonte les ruelles en se mêlant à la foule. Ils ont le teint mat des Arabes, portent des bérets, des casquettes, des vestes et les "bleus " de chauffe à la mode dans le quartier. Au bout de la rue, un café maure est tenu par un patron ouvertement acquis au FLN. Les hommes poussent le rideau de perles, entrent et s'assoient parmi les clients. "Ah ! Alilou." Le patron ouvre les bras et sourit en reconnaissant l'adjoint de liaison de Yacef Saadi, chef tout-puissant de la ZAA, la Zone autonome d'Alger. Son sourire se fige quand il voit les intrus distribuer des cigarettes aux clients éberlués et Alilou allumer la radio et dénicher les jeux de dominos sous le comptoir... "Tu es fou !Le Front ne me pardonnera pas !" Un énorme coup de poing l'envoie valser sous le bar et met fin à ses protestations. "Ecoute bien. A partir d'aujourd'hui, le Front n'existe plus... Et c'est lui qui commande !" Lui, c'est le capitaine Paul-Alain Léger, l'homme des services français, adjoint du célèbre colonel Godard et patron du GRE, le Groupe de Renseignements et d'Exploitation, qu'il a créé quelques mois auparavant. Adossé à l'entrée du café, visage sombre brûlé par le soleil, mince, calme et silencieux, il serre sous sa veste une mitraillette Mat 49, prêt à ouvrir le feu. Infiltrer, noyauter et détruire L'opération va se répéter tout au long de la journée dans les cafés maures de la vieille ville. Au soir, quand les "bleus " du capitaine Léger s'en vont, les clients, tout heureux, ont retrouvé le plaisir interdit de fumer et toute la Casbah résonne du claquement joyeux des dominos et de la musique de Radio-Alger. La loi du FLN est mise à mal et son image passablement écornée. Le capitaine Léger a réussi son opération, frapper le FLN de l'intérieur, en utilisant des Algériens, ses bleus. Objectif : infiltrer le FLN, le noyauter, le détruire de l'intérieur. Il est convaincu que la lutte doit être menée avec le concours des musulmans, notamment des anciens du FLN, qu'il a retournés. Il y a d'abord Alilou, ancien adjoint de Yacef Saadi mais peu convaincu par les thèses de l'indépendance. Farès, autre adjoint d'un chef important d'une région militaire. Khouas, petit maquereau, amoureux des femmes, de l'anisette et des belles chaussures, revenu très éprouvé du maquis et de son régime de marche forcée et d'eau douce. Et tous les autres... A chaque arrestation, la méthode du capitaine Léger est la même. Il se fait conduire dans la cellule du prisonnier, sûr d'être torturé. Léger n'utilise pas ces méthodes. Il lui offre un café, une cigarette, lui explique que le FLN a perdu la guerre depuis que les paras de Massu ont démantelé ses réseaux pendant la bataille d'Alger, que ce conflit "est une guerre civile entre Français" et qu'il peut éviter la prison, la gégène et la mort en travaillant du côté des futurs vainqueurs, avec le GRE, avec lui. Le capitaine Léger, extraordinaire psychologue, sait trouver les mots pour convaincre, ne force jamais l'adhésion mais écarte sans états d'âme ceux qu'il perçoit comme irrécupérables. Et le plus souvent, la tactique fonctionne. Les anciens du FLN, rompus aux méthodes de la clandestinité, vont se transformer en d'authentiques bleus, d'une fidélité indéfectible à leur capitaine et d'une efficacité terrifiante envers leurs anciens camarades. Ils seront jusqu'à trois cents. Dans cette guerre, tous les coups sont permis, surtout les plus tordus. Et le capitaine français, vétéran de la guerre perdue d'Indochine, est devenu un expert de la lutte contre la subversion. Même s'il n'imagine pas qu'il vient de mettre en marche une machine terrifante, la "bleuite ", où son génie de la manipulation allié à la paranoïa maladive du FLN va aboutir à la liquidation physique de milliers de cadres du Front, bien plus que ceux tués en opération lors de toute la guerre d'Algérie. Ouria la Brune et Ouria la Blonde Comme toujours, au coeur de cette bataille brutale entre hommes, aux moments clés, il y a des femmes. Ce matin-là, Léger a rendez-vous avec une inconnue qui l'attend, enroulée dans une cachabiah grise devant la Grande Poste. Ouria a 18 ans à peine, des cheveux noirs, des lèvres pleines, des yeux en amande, une musulmane au français parfait. Ouria est en colère. Son mari, cadre du FLN, la trompe. Pour se débarrasser d'elle, il l'a même dénoncée. Elle veut se venger. Le capitaine vient de recruter "Ouria la Brune", celle qui se révélera être sa meilleure agente. Il l'infiltre dans la Casbah et les renseignements pleuvent. Dans un bordel de la ville, elle entend Ali la Pointe, second de Yacef Saadi, parler d'une cache d'armes à sa maîtresse. Le stock d'armes sera retrouvé et saisi. Et la maîtresse-prostituée... égorgée par le FLN. Un jour, Ouria la Brune appelle, désespérée. Le FLN veut l'envoyer comme infirmière au maquis. Il faut agir, vite. Léger mobilise ses bleus, feint une descente dans la maison qui abrite Ouria, la découvre, veut "l'arrêter". Elle s'échappe. Quelques coups de feu sont tirés en l'air. Et le lendemain, la Casbah répète à l'envi l'histoire de l'héroïne qui a échappé sous le feu à l'armée française... bien trop précieuse pour être envoyée dans la montagne. Rapidement le réseau s'étoffe. Léger a recruté une deuxième femme. Blonde, yeux verts, peau claire, kabyle. Son mari, militant du MNA, le Mouvement national algérien, a été abattu par un homme du FLN. Vengeance ! Elle se prénomme également Ouria. Désormais, il y aura Ouria la Brune et Ouria la Blonde, un duo ravageur. Jusqu'à Ali la Pointe et des faux attentats Alger n'est pas encore totalement pacifié. Yacef Saadi et ses poseuses de bombes sèment le sang et la terreur. Au casino de la Corniche, les jeunes danseurs européens ont les jambes arrachées par les explosifs placés sous le parquet. Infiltrée, Ouria la Blonde approche l'agent de liaison de Yacef Saadi, celui qui lui porte les messages mais ne peut aller plus loin. Ouria la Brune, plus experte, prend sa place, porteuse d'une lettre qu'elle remet à l'homme. Elle le quitte en le saluant d'une tape cordiale et patriotique dans le dos, avant de jeter le morceau de craie qu'elle tenait à la main. Les guetteurs de Léger, hommes, femmes et enfants, n'ont aucun mal à suivre l'agent de liaison marqué au dos d'une trace crayeuse. Il les conduit droit à la planque de Saadi. Le chef terrible est arrêté et ressort sans un hématome... d'une nuit avec les paras. Et comme par hasard, la cache d'Ali la Pointe est aussitôt découverte. Elle saute. La Zone autonome d'Alger n'existe plus, les bombes se taisent, la capitale revit. Yacef Saadi - Algérie Yacef Saadi, chef militaire des réseaux FLN de la zone autonome d'Alger, a été capturé en même temps que son adjointe Zorah Drif le 24 septembre 1957 dans une cache de la casbah à la suite d'une longue traque pendant la guerre d'Algérie. Son arrestation marque la fin de la "bataille d'Alger" et le démantèlement total des réseaux FLN de la zone par les paras du colonel Marcel Bigeard qui avaient pris position dans la casbah depuis le mois de février 1957. (AFP) Léger a une idée de génie. La ZAA est morte, vive la ZAA ! Ses bleus, anciens cadres FLN, prendront la place des chefs tombés. S'ensuit une longue correspondance, par boîtes à lettres clandestines et faux cachets interposés, avec le maquis de la wilaya III, dirigé par le commandant Amirouche. Peu à peu, Hani, Safi, dit "Basile", et les autres vont s'imposer comme les "chefs" officiels du FLN à Alger. Les bleus poussent l'audace jusqu'à envoyer un des leurs au maquis participer à une réunion au sommet ! En retour, un document remis par le FLN arrive entre les mains du capitaine français : "Le porteur de cet ordre de mission est habilité au nom de la wilaya III à représenter l'Armée et le Front de Libération nationale au sein de la zone autonome d'Alger. " Léger éclate d'un grand rire incrédule. Muni des tampons et des cachets officiels, le voilà devenu le nouveau chef de la ZAA ! Evidemment les bombes n'explosent plus. Et le maquis s'inquiète régulièrement de ce silence malgré les armes envoyées aux "camarades " de la capitale. Au point que Léger est obligé d'organiser un faux attentat qui fait plus de bruit dans la presse que de mal sur les hauteurs d'Alger. Le FLN se méfie et, six mois plus tard, la situation est devenue intenable. Le capitaine se résout à en finir avec la fiction de la ZAA, après une dernière opération coup de poing au coeur du maquis FLN qui permet de rafler l'état-major complet d'une région militaire. La Zone autonome a vécu. Pas la désinformation, ni l'intoxication et la manipulation. Dans une planque de Maison-Carrée, lors d'une rafle de circonstance, une jeune femme réussit à s'échapper. Tadjer Zora, dite "Roza ", est à peine coupable d'avoir confectionné un drapeau algérien mais sa fuite intrigue Léger. Il la fait arrêter à son domicile familial de Bordj-Menaiel. Roza est jeune, jolie, visage fin, yeux très noirs, pommettes hautes, une Kabyle. Charmante, mais rebelle. En témoigne la hâte avec laquelle elle accepte l'offre de collaborer. Le capitaine Léger n'y croit pas. Dans son bureau, il lui lit la correspondance de responsables du maquis censée prouver que tout le maquis est infiltré. Les lettres sont imaginaires mais les signatures et les cachets authentiques. Un coup de téléphone bienvenu oblige Léger à prendre l'appel dans le couloir. Et, du coin de l'oeil, il observe Roza qui mémorise chaque nom au bas des lettres. Roza est libérée, promet de rappeler, ne rappelle pas et disparaît. Auparavant Léger a pris soin de la promener, assise à ses côtés, dans sa 203 Peugeot, au grand marché de Bordj-Menaiel, observé par des centaines de paires d'yeux. "Achène la Torture" Quand elle arrive au maquis, elle a le malheur de tomber sur un personnage noir comme la mort, Ahcène Mahiouz, que les hommes du maquis surnomment "Eichmann ". Il est le second du commandant Amirouche, chef de la wilaya III en Kabylie. Ahcène, rebelle de 35 ans, qui deviendra très vite connu comme "Ahcène la Torture" est un animal à sang froid. Pas de sentiment, le goût du travail bien fait, une vie sacrifiée à la révolution, une paranoïa pathologique et la conviction que les traîtres se cachent partout, surtout chez les insoupçonnables. Rémy Madoui, cadre du FLN torturé dix-sept jours d'affilée par Ahcène, se souvient de ses nuits passées au fond d'un trou de terre, une corde autour de son cou reliée à la main d'Ahcène qui dormait au bord de la fosse. Dix-sept jours... un record pour Ahcène qui expédie généralement ses victimes en une nuit. Sa préférence va vers la torture de "l'hélicoptère ". La victime est suspendue à une corde, pieds et poings liés dans le dos, son ventre nu offert à un brasero. Le supplicié monte et descend au gré de l'interrogatoire. Ahcène ne pose pas de questions, il dit seulement : "Inid !", "Parle !" en kabyle. Au bout de la nuit, l'homme est mort ou finit égorgé. Roza, suspectée de collaboration par Ahcène, se défend vigoureusement. Des traîtres ? Il y en a plein le maquis ! Et elle raconte les lettres et les signatures vues chez le capitaine français. Ahcène veut en savoir plus. Au bout d'une nuit d'"hélicoptère ", la jeune femme agonise après avoir reconnu sa "trahison" et livré des mots de passe imaginaires, des noms de code inventés et les dizaines de noms qu'elle connaît, amis, famille ou militants du FLN. Le couteau achève la malheureuse. Spirale sans fin A l'aube, Ahcène tient sa victoire et une conviction : le maquis est infiltré par les bleus du capitaine Léger. Il court en informer son supérieur. Le commandant Amirouche est un personnage hors du commun, un chef d'un courage et d'une dureté inouïes, à la fois aimé et redouté. Il est très religieux, croit aux esprits des ancêtres et au FLN comme un idéal absolu. Il est la guerre, le peuple, la révolution, qui ne peut conduire qu'au sacrifice suprême. Amirouche est un intégriste. Il dit : "La révolution ne commet pas d'injustices, elle fait des erreurs", "Oui, on peut massacrer le tiers des révolutionnaires pour sauver les deux autres", et "pour éliminer la gangrène, il faut couper jusqu'à la chair fraîche". Lui aussi est atteint d'une paranoïa aiguë. En écoutant Ahcène faire son rapport, il lui ordonne de pousser plus loin les investigations, d'aller jusqu'au bout. Commence alors un effroyable marathon nocturne qui voit défiler tous ceux dont le nom est cité par le délire des suppliciés. "Inid !" ("Parle ! ")... ils avouent ! Et chaque passage à "l'hélicoptère " fournit une nouvelle liste de noms. Le virus de la "bleuite " gagne toute la wilaya. Léger le machiavélique a vu juste, le FLN est obsédé par les complots, il vient de lui en fournir un, magistral. Et continue à l'alimenter. Quand un militant FLN, libéré, regagne la montagne, la fouille obligatoire découvre parfois un petit rouleau de papier - une liste de "collaborateurs " - cousu à son insu dans les semelles de ses chaussures. Les protestations du malheureux sur la perfidie des Français n'y changent rien. La spirale est sans fin. La "bleuite" s'etend A Alger, le capitaine français interroge Kouider, un dur des durs, militant inflexible. Léger le comprend aussitôt, ne le maltraite pas et le fait nourrir généreusement pendant trois semaines. Lors de leur dernière rencontre, il reconnaît : "Je comprends tes convictions et je les respecte. Avec moi, c'est fini. Pour toi, c'est la prison de Barberousse... " Au cours de son transfert, le gendarme d'escorte a l'air absent, la voiture ralentit dans un tournant, Kouider saute dans le fossé et le gendarme tire deux coups de feu en l'air. L'évadé rejoint aussitôt le maquis et ses camarades, ravis, pour reprendre le combat. "Tiens ! Les Français ne t'ont pas torturé..., remarque Ahcène, et tu as même grossi en prison." Une nuit d'"hélicoptère " et le traître avoue. Tous ses camarades sont arrêtés. Et torturés. Le mal de la "bleuite " n'a pas fini de s'étendre. Le 3 août 1958, Amirouche envoie une mise en garde sous forme de circulaire aux chefs des autres wilayas : "Cher frère, j'ai le devoir de vous informer, en priant Dieu que ce message vous parvienne à temps, de la découverte en notre wilaya d'un vaste complot ourdi depuis de longs mois par les services français (...) s'étendrait à toutes les wilayas d'Algérie (...) jusqu'aux bases de la Tunisie et du Maroc (...) noyautage de l'ALN (...) grâce à Dieu (...) arrestations (...) interrogatoires énergiques (...) mesures draconiennes (...) " Les consignes sont claires, il faut éradiquer le mal avant qu'il dévore la révolution. Et tant pis pour les innocents, "des martyrs, quoi de plus beau !" décrète Amirouche. Rémy Madoui, rescapé, évadé et qui rejoindra l'armée française avant de s'exiler aux Etats-Unis, se rappelle le quotidien "horrible" du maquis où des hommes insoupçonnables tombent, où chacun se méfie de l'autre, surveille ses paroles, ses gestes : "Un enfer !" Les intellectuels visés Amirouche pointe notamment tous les intellectuels que le FLN a appelés au maquis. Des milliers de journalistes, étudiants, médecins, profs, dont il s'est entouré. Tous des traîtres ! L'occasion pour les anciens cadres nés dans la montagne et un temps écartés, de prendre leur revanche, avec une férocité particulière. Le capitaine Léger parle de quatre mille victimes. Rémy Madoui en a décompté 3.000 dans la wilaya III (Kabylie), 2.000 en wilaya I (Aurès), 1.500 en wilaya IV (Algérois) et 500 en wilaya V (Oranais). Quand la "bleuite " finira par s'éteindre, Amirouche sera mort, tué par les Français, Ahcène la Torture se fondra dans l'anonymat et disparaîtra, le capitaine Léger reprendra le combat ailleurs et la révolution, minée de l'intérieur par les purges, aura dévoré une partie de ses enfants, la fleur de l'intelligentsia et de ses cadres, ceux qui manqueront si fort au jour de cette indépendance algérienne tant attendue" source: http://tempsreel.nouvelobs.com/les-50-ans-de-la-fin-de-la-guerre-d-algerie/20120404.OBS5422/guerre-d-algerie-le-poison-de-la-bleuite.html
  9. Ahah c'est illégal... Oui je sais que c'est animé les week-ends, les petites fêtes etc... Je ne comptais pas y aller en solo! La témérité, oui, la stupidité? Non! Dans tous les cas, je pense qu'il est préférable de commencer par la visite dite officielle. Toutefois, à lire sur les sites les visites sont de plus en plus rares... Enfin, merci pour les renseignements! Et bonne promenade ;)
  10. Merci, vous confirmez ce que l'on m'a dit à ce sujet. Comment définissez vous l'exploration urbaine en groupe, et plus précisément en groupe?
  11. Bonsoir David, et bienvenue; Bon courage et bon entraînement. Ah les catacombes... Pas encore fait, ni la partie officielle, ni la non-officielle... C'est comment? Osseux? Déjà perdu?
  12. Bonsoir et Bienvenue Alexis. Le 26... on croise les doigts! Bon courage!
  13. J'oubliais... Effacez le nom... Confidentialité oblige... (le modérateurs s'en chargeront dans tous les cas)
  14. Bienvenue Julien par 3 fois. Bon courage et réussite!
  15. Bonsoir, Par ce nouveau message je veux faire état d'un problème avec la MP. En effet, lorsqu'il y a plusieurs pages et que l'on souhaite cliquer sur la page 2 par exemple, l'actualisation s'opère, mais au final on reste toujours sur la page numéro 1. La seule solution pour lire les messages des pages précédentes? Effacer les messages au fur et à mesure... Ce qui en soi, ne m'embête pas plus que cela, mais qui est contraignant lorsque l'on désire simplement, relire un ancien message. Peut-être que je suis le seul membre à rencontrer cette difficulté. ...
  16. https://www.aumilitaire.com/forum/viewtopic.php?pid=103094#p103094 Bonjour, Va voir par ici, apparemment il y a en qui s'y connaissent en matière de nageur de combat Bonne continuation!
  17. Bonjour toutouille. Bienvenue!
  18. Bonjour, Peut-être qu'il faudrait donner un peu plus de détails quant à l'émission... Armée de terre? De l'Air? Armes??? ... En effet, il existe un grand nombre de reportages sur l'armée. Allez jeter un coup d'oeil sur cette rubrique: https://www.aumilitaire.com/forum/6024-repertoire-des-reportages-sur-l-armee-2.html Sinon, je propose: Saint-Cyr à l'Ecole des chefs.
  19. Bonjour Guy. Pas ninja de l'espace? Dommage... Bonne continuation sur le forum!
  20. Bonjour, Bienvenue et réussite pour votre parcours
  21. On le sait, enfin je l'espère, en matière d'informations, il vaut mieux varier les sources: nationales et externes. Surtout qu'en France, la plupart des médias, principalement la presse écrite, ne fait que reprendre ce que l'AFP a diffusé en guise d'informations... Pour les personnes qui ne savent pas ce qu'est l'AFP: Agence France Presse est une agence mondiale d'informations: http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_France-Presse Bref, assez sur les sources et venons-en aux titres... Sur ce même forum, il a déjà été débattu quant au choix du titre pour un article. Il a été constaté, que les titres sont créés pour attirer l’œil et susciter l'intérêt. Ils peuvent être drôles, énigmatiques, voire provocateurs... Ils peuvent être approuvés, tolérés ou contestés. Libre à chacun de penser ce qu'il désire. Toutefois, quand la "manipulation" va au delà du titre, c'est à dire lorsqu'elle s'étend au contenu de l'article, à ce moment, cela est grave... J'ai repris volontairement le titre de l'article que voici: Extrait: "Autre succès : un plan en discussion autorisant l’OTAN, pour la première fois, à avoir une base en Russie. Il s’agit de faciliter le transit de materiel avec l’Afghanistan, préparant le retrait de l’OTAN en 2014. " A lire: http://fr.euronews.com/2012/04/19/otan-bientot-une-base-en-russie/ A la lecture, on pense que c'est peut-être le début d'une nouvelle ère. On s'imagine que les Russes envisagent de s'investir d'avantage dans sa "collaboration" avec l'Otan. Une éventuelle entrée dans l'OTAN? Non!!!?? On se remémore toutes les connaissances que l'on a sur la guerre froide. ? D'accord j'exagère, mais on conçoit parfaitement que la Russie n'a pas dans ses habitudes d'accepter sur son territoire quelconque infrastructure militaire appartenant à l'OTAN... Enfin on en arrive à la nécessité de croiser les sources... Oh et que lisons-nous? http://fr.rian.ru/world/20120411/194273330.html Extrait: "Le futur accord Russie-OTAN de transport aérien et ferroviaire de fret provenant d'Afghanistan ne prévoit pas la création d'une base de l'OTAN à Oulianovsk, au bord de la Volga, a déclaré mercredi le directeur du bureau de l'information de l'Alliance à Moscou Robert Pszczel. "Il ne s'agit pas d'une base, je suis surpris d'entendre des questions à ce sujet. Ce nouveau site n'est pas une base ni un dépôt. Des avions y déposeront des cargaisons qui seront par la suite transportées par rail. Il ne s'agit pas de soldats ou d'armes, mais de matériels civils", a indiqué M.Pszczel à la radio Echo de Moscou." Comment cela? Pas de base? Ah mince... Merci Euronews! A lire: http://fr.globalvoicesonline.org/2012/04/16/105549/ ou comment les opposants du gouvernement russe utilisent l'information de la "base OTAN en Russie" pour la déstabilisation... Extrait:"Le 26 mars, le Secrétaire Général de l'OTAN a tenté de calmer quelques-unes des craintes ci-dessus [en russe] en déclarant que l'OTAN n'avait aucun projet de “base” en Russie, ce qu'a réitéré Vladimir Poutine en s'adressant à la Douma le 11 avril, en ces termes [en anglais] : Je vous assure que rien d'inhabituel, ne correspondant pas à notre intérêt national, ne s'y passe. Au contraire, tout ce qui est fait dans cette sphère correspond pleinement aux intérêts nationaux de notre peuple." Toujours sur le même sujet, selon nos amis les Belges: http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1426065/2012/04/19/La-Russie-et-la-Chine-appelees-a-la-rescousse-en-Afghanistan.dhtml
  22. Bonsoir Shérifatou, Et que la réussite éclaire votre parcours ;)

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