En somme, c'est la CEDEAO qui enverrait 3 milliers de militaires. Le problème étant la division de ce premier, le rendant ainsi complexe:
-assurer l'intégrité du territoire malien, qui sous-entend le rejet de l'indépendance de l'Azawad
-repousser les intégristes et les membres d'AQMI.
Voici une partie des déclarations d'Alain Juppé dont j'ai fait mention un peu plus haut: (source: http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/mali/la-france-et-le-mali/evenements-19439/article/situation-au-sahel-entretien-d )
Q - Alors vous dites que la CEDEAO a 3.000 hommes pour intervenir mais franchement, est-ce que 3.000 hommes peuvent suffire ? Est-ce qu’il ne faut pas envisager le déploiement de Casques bleus ?
R - Vous savez à combien on évalue le nombre de combattants touareg et AQMI ? Un petit millier. Il faut avoir quand même le rapport aux forces. C’est vrai que ce sont pour ce qui concerne AQMI en tout cas, et même pour les Touareg, des combattants aguerris. Nous sommes prêts à étudier toutes les options.
Il faut absolument que l’on arrête d’abord les exactions qui se produisent comme vous l’avez dit au nord-Mali, les violences, les hostilités et le problème touareg ne se règlera pas par la force, il ne se règlera que par la négociation et le dialogue c’est la raison pour laquelle nous voulons des autorités constitutionnelles à Bamako et du MNLA un dialogue positif.
Q - Beaucoup de Maliens en détresse disent « mais pourquoi l’armée française n’intervient pas comme en Côte d’Ivoire » ?
R - En Côte d’Ivoire, nous sommes intervenus alors qu’un processus électoral était en cours, que le président désigné nous le demandait et que les Nations unies étaient présentes : c’est l’ONUCI qui est intervenue. La France est intervenue en soutien.
...
Q - Avec peut-être une aide pour le transport des troupes ?
R - Oui cela est tout à fait possible. Nous aidons déjà, je le répète, la formation des cadres militaires en Mauritanie et au Niger qui sont des pays qui se battent bien. Nous sommes prêts à le faire. Nous sommes prêts à continuer.
Nous avons même convaincu l’Union européenne de mettre en place une stratégie Sahel. Nous sommes en train de monter une opération - pardon d’entrer dans le jargon de Bruxelles - PSDC, pour Politique de sécurité et de défense commune, pour précisément aider les pays sur place. Donc vous voyez que nous ne sommes pas restés inactifs, loin de là."
En somme, l'intervention militaire française n'est pas requise(pour le moment???), mais son soutien et son aide logistique aux armées africaines pourront être apportés.
Perhadead tu as écrit:"Toutefois, je pense que la décision devrait être prise dans le cadre d'une action de l'ONU et uniquement sur une demande explicite du gouvernement Malien"
C'est apparemment ce qu'il s'est passé en Côté d'Ivoire.
Toutefois le ministre des Affaires étrangères et européennes, a souligné la différence entre les situations ivoiriennes et maliennes en se fondant sur ces deux éléments, ainsi que le cas des procédures électorales.
La junte a "abandonné le pouvoir", n'a-t-il vraiment pas pensé au fait qu'il va y avoir prochainement de nouvelles procédures électorales?
Décidément, tout dépend des négociations entre le gouvernement provisoire malien et les rebelles Touareg quant à l'indépendance de l'Azawad...
(ps: pour ceux qui ne le savent pas... le Mali est une "ancienne colonie française")