Choix de page

Aller au contenu
Aumilitaire

Cephalyx

Membres actifs
  • Compteur de contenus

    775
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    19

Tout ce qui a été posté par Cephalyx

  1. Le problème majeur d'une réactivation du service serait tout simplement la problématique des infrastructures. Dans la réserve on nous ordonne de créer une compagnie / escadron supplémentaire alors que les moyens pour la première sont déjà déficients. Comment loger / former tous ces gens sans un effort infra conséquent sachant que ce domaine est le parent pauvre de l'armée suite au bradage des enceintes depuis l'ère Sarkozy ? En l'état actuel c'est plus que putatif.
  2. Ne pas oublier aussi les limites d'âge qui sont un frein à l'engagement. Sans aller dans le 3eme âge, j'ai pas mal de personnels entre 35/40, insatisfaits de leur vie civile, qui aimeraient bien bifurquer dans l'active. Dans l'état actuel des textes c'est rigoureusement impossible, et pourtant ils ont toute leur qualifications (parfois même rares) et de l'expérience qui n'a parfois rien à envier à l'active ...
  3. Nous faisons aussi de la sélection (entretiens individuels, habilitations etc), avec un "contrat moral" de s'engager sur à minima un nombre X d'activités lors du premier contrat. Malgré cela on ne peut empêcher un jeune de privilégier un emploi stable dans le civil. Comme le dit bien @Decurio, c'est la quadrature du cercle entre ceux qui ont un potentiel mais vont privilégier un emploi stable, et les autres qui n'ont pas le potard.
  4. Le "problème" (si tant est qu'il y en ai un) est que les formations sont arrêtées par des directives. Donc il n'y a pas de demi-mesure, et ce serait justement un mal pour la crédibilité si nos camarades d'actives apprenaient qu'on faisait des formations au rabais (déjà que les pauvres 15 jours de formation réserve ne donnent qu'un verni à entretenir). Pour les inaptes, c'est avant tout une décision de commandement. Je rappelle qu'un militaire de réserve est avant tout militaire, donc son premier outil n'est pas le clavier de l'ordinateur ou le stylo, mais son arme.
  5. C'est effectivement un problème. J'ai beaucoup d’intérimaires dans mon unité pour allier l'armée et un emploi civil, mais pour ma majorité des cas, on ne peut compter sur un engagement sur la longue durée. En termes chiffrés, on perd environ les 2/3 d'une FGI au bout de 2 ans, idem pour les cadres dont on manque cruellement (comme le reste de l'active).
  6. Ce n'est pas moi qui ai conçu ces textes. Le réserviste spécialiste est, comme son nom l'indique, avant tout embauché pour un savoir-faire lacunaire dans les armées. Il pourrait officier en civil que ce ne serait guère différent (et peut-être même préférable, c'est le cas dans certaines directions où le port de la tenue civile est de rigueur : DRM, DRSD etc). Le fait d'avoir des spécialistes en dehors des état-majors et directions centrales - ou la militarité est moindre - est quelque chose de nouveau dans l'armée. Maintenant j'ai déjà croisé des spécialistes s'étant portés volontaires pour des formations de cursus non obligatoires et il semble que la DRHAT n'y soit pas opposée.
  7. Je parle pour ma paroisse, actuellement en C3T mes pax ont un meilleur niveau que leur camarades d'active, mais la spécificité de notre formation explique en partie cette situation (dixit un tour au CENTAC). Pour le reste tu as parfaitement raison, c'est un problème de formation. Pas que les formations ne soient pas ouvertes à la réserve, mais il faut, je prends par exemple la qualification pilote / servant MAG VBL, à minima 3 semaines + l'entretien capacitaire. C'est actuellement impossible du fait des disponibilités des pax et de la DO des matériels, sauf à prévoir une plan de formation spécifique pour lesdits personnels (je parle de primo, pas d'anciens active qui ont ces formations). C'est en revanche inexacte. Encore une fois pour ma paroisse nous avons de l'armement collectif (MAG, Minimi, AT4 en dotation) et l'entrainement se fait avec les appuis. C'est d'ailleurs bien un des seuls point ou je suis personnellement serein, la connaissance et le service des armements. C'est effectivement un point d'achoppement que j'ai déjà évoqué sur un autre sujet : l'âge de certains réservistes qui veulent se réengager mais qui sont inaptes à quasi tout. Alors oui, ils gonflent les rangs, mais sont inaptes au service des armes et, même sur des postes administratifs, ils sont censés devoir faire les cursus de formation initiaux sous peine d'être bloqués dans leur avancement mais, et surtout, leur renouvellement de contrat dont les dispositions sont arrêtés par les DT de la DRHAT, notamment les limites d'âge en fonction du grade qui sont les mêmes que pour l'active à +5 ans. Et pour l'allégation finale, oui le SN était LA solution historique à tous ces problèmes ... les dividendes de la paix étant passés par là entre-temps ...
  8. Non, et c'est un sujet notamment pour les officiers spécialistes qui arrivent en unités et sont déguisés sans formation préalable (ils ne connaissent même pas les grades). Dans l'absolu ils sont strictement cantonnés à leur mission (formateurs en langue etc), donc l'impact est moindre. Si vous êtes inapte, il n'y a pas d'autres solutions que d'apprendre "sur le tas". Personnellement je ne recrute que des anciens d'active ou appelés qui ont ce profil, puisqu'ils ont déjà effectué une formation (il y a longtemps certes, mais connaissent le savoir être militaire). Recruter des initiaux à la retraite qui ne seront jamais plus que soldat ou première classe ne rend service à personne, ni à l'intéressé, ni à l'institution (mais c'est mon point de vue).
  9. Je me permets de mettre mon grain de sable dans cette discussion qui se focus sur les UER / spécialistes, mais il y a aussi la réserve "de combat", celle qui dans certains régiment est censé remplacer au pied levé les pertes d'unités d'active sur leurs postes. Actuellement le doublement de la réserve se traduit dans les unités - dont la mienne - par la création d'un deuxième escadron de réserve dédié C3T (pour les arrières) et la transformation de l'escadron historique en escadron intégralement spécialisé. Dans les faits, un amalgame de plus en plus prononcé avec des inject dans les équipes d'active lors d'exercices, voire OPEX. Cela n'est pas sans conséquence sur la formation, la dispo, le budget, qui sont pour l'instant des items contraignant en l'état (mais possible si on en a la volonté, notamment budgétaire).
  10. Pour répondre à la question : en cas d'inaptitude diverses, il est possible d'armer un poste en unité mais le fait de ne pas pouvoir passer les diverses formations de cursus (FGI, FGE, FG1 etc), vous cantonnera à votre poste de recrutement sans possibilité d'évolution (vous resterez à votre grade d'engagement avec éventuellement des limites de renouvellement de contrat sur le long terme).
  11. Dans le meilleur des cas, c'est une moyenne. Avec la dissolution des GSBdD et le retour de gestion aux BR des unités dont certains sont réduits à leur plus simple expression (gestionnaire d'active délégué dans le meilleur des cas, RRR dans le pire), je gage que l'écart entre les formations bien dotées et celles en peine va continuer de s'élargir.
  12. Alors personnellement je ne sais pas ce que c'est "une tenue de réserviste", je ne connais que les tenues militaires réglementaires (TX ou code interarmées). Au-delà de ça, le port de la tenue militaire dans les lieux public est réglementé par l'AUM (en général la NDS prévoit une autorisation large, mais il est toujours bon de se renseigner). Enfin, dans votre cas particulier, si vous êtes à Polytechnique, vous êtes sous statut militaire, donc vous êtes en droit de porter la tenue T21, arme du génie. Maintenant ce qui m'intrigue c'est comment vous pouvez cumuler Polytechnique et réserve, étant donné que vous êtes defacto sous statut militaire lorsque vous entrez dans cette école, et que par conséquent ce cumul est parfaitement impossible.
  13. Tous ces politiques "avisés" qui pensent que l'armée est la solution aux crises de l'ordre public ont simplement 200 ans de retard ... Guibert au 18e siècle disait déjà qu'il fallait distinguer "l'armée du dedans (force spécialisée dans l'ordre public) de l'armée du dehors (l'armée moderne et pro taillée pour la guerre)".
  14. Principe de réalité, les FAMAS encore en service sont réellement en fin de potard mécaniques et ne peuvent accepter d'augments (sauf les rares équipés infanterie / FELIN etc). Bonne chose dans tous les cas !
  15. On recommence à driller le franchissement amphibie dans certaines unités dont je terrais le nom. La qualification pour pratiquer la chose te tétaniserait : apnée yeux bandée avec tendeur à se partager à 3 au fond d'une fosse et j'en passe 😮
  16. Les forums n'ont en général plus la cote parmi les réseaux sociaux et sont en voie de perdition. Tout passe désormais par IG / Tiktok / Discorde, dans une moindre mesure FB qui se "boomerise" aussi. "Au Miliaire" reste le forum FR sur lequel tu trouveras le plus de réponses / réactivité à tes questions
  17. Dans un sens c'est rassurant de savoir que cette personne qui crache sur les institutions de son pays n'en soit plus bénéficiaire.
  18. Cephalyx

    incompréhension

    A une époque de "la médaille pour tous", c'est totalement anachronique ... Et pourtant c'est une réalité bien ancrée (concours, recrutement, sélection ...). Une bonne partie de la population est totalement ignare de cette réalité. Pour les jeunes, y a rien de mieux que les reportages sur Youtube (mais les vieux, genre "Droit de savoir" de Villeneuve qui commencent à dater, mais montrent une certaine réalité (exemple pour les GCP ex URH, tout y est sur le contenu de la sélection / formations qui ont, peu ou prou, peu changées. Idem pour les Commandos Marine dont on ne compte plus les reportages). Le problème c'est qu'ils donnent une image biaisées du métier. Le jeune croit que c'est que dans les commandos et unités particulière que l'on "croque", alors que même la FGI / FSI 00 du premier régiment de biffe n'est pas non plus une promenade de santé.
  19. Cephalyx

    incompréhension

    Idem. Pour tous ceux que je connais issus de la biffe ou de spé non transposables dans le civils, ce sont des miloufs qui bénéficient de la RJI partielle ou pleine et qui cumulent avec un "petit boulot" (cariste, concierge etc) et qui, effectivement dans ce cas, "s'en sortent". Pour les officiers, ils capitalisent sur le réseau pour pouvoir se faire une place dans certains secteurs. Dans tous les cas il faut bien comprendre que le monde civil n'attend pas un militaire car sa plus-value, bien qu'indéniable, est difficilement saisissable (on le voit bien avec la réserve qui tente tant bien que mal à faire reconnaître la "plus-value" du monde militaire, sans réels et francs succès, même pour les entreprises de l'industrie de défense).
  20. Cephalyx

    incompréhension

    Analyse partiellement correcte. Oui la solde est également un élément déterminant pour la résilience des armées (la LE étant à part), mais elle est calée sur les salaires que l'ont trouve en France, notamment dans la FP. A ce titre, l'armée n'est pas mal lotie avec des militaires sans niveau scolaire pouvant être payés jusqu'à 1800€ net en cumulant plusieurs primes. Par ailleurs l'Armée offre un véritable parcours de carrière, ce qui est loin d'être le cas dans les pays que tu décris et dans lesquels la contractualisation est la norme (la "carrière" est un concept typiquement français concernant les armées). Beaucoup se vantent de pouvoir "gagner plus dans le civil" ... à condition de pouvoir cumuler avec une RJI, et encore, beaucoup en sont revenus. Le différentiel avec le civil est valable pour les compétences rares / niveau scolaires à haut level qui permettent, selon l'âge, de pouvoir capitaliser une seconde partie de carrière (typiquement les ESM / OSC diplômés).
  21. Recruté en tant que RO spécialiste, pas déconnant vu ses qualifications. L'AAE dipose également d'une réglementation particulière. Cela dit la démarche est intéressante car elle peut ouvrir une porte à des compétences dans ces domaines qui ne sont pas valorisées dans l'armée, notamment chez les terriens. J'ai quelquies pax qui disposent de qualification dans l'aviation civile, dont des pilotes d'hélicoptères mais qui, au vu de la réglementation, ne peut peuvent pas bénéficier d'équivalent ou de formation dans l'ALAT (contrairement à d'autres armées, je pense la réserve de l'US ARMY).
  22. Citer ces personnes est déjà leur donner trop de crédit, mais j'imagine qu'à la Sorbonne des sanctions seront prises ... ou pas.
  23. Cephalyx

    incompréhension

    J'ajouterai que ce n'est pas faute pour l'institution d'essayer de trouver des solutions. Il y a encore une 15 aine d'années, la réponse était "si t'es pas content casse-toi" avec quasi zéro prise en charge de l'environnement social et familial du militaire par l'institution, en dehors des régiments (associations de femme de mili, entraide etc), l'Afgha ayant pas mal remis l'église au centre du village, même si tout est perfectible. Il y a cependant des choses quasi incompressibles : "la disponibilité en tout temps, tout lieu" qui a du mal à passer, surtout dans une société qui glorifie l'individu égocentré et prétendument autogéré et libre.
  24. Cephalyx

    incompréhension

    Il y a deux facteurs aggravants : les départs anticipés / prévus, et l'attrition initiale. Actuellement il n'y a pas une spé / arme qui n'est pas ouverte (on est quasiment à 1/1 pour la mêlée alors que nous étions à 1/7 pour la biffe, voire plus pour les paras il y a encore quelques années). Le problème vient par la suite. A l'issue des CFIM (bien que les dénonciations existent en centre), la fracture de moral vient lors du passage en régiment et lors de la FSI / FACQ etc, beaucoup plus dur et intense que la FGI (formation initiale). Là, beaucoup se rendent compte que le métier n'est pas fait pour eux et certaines sections peuvent avoir jusqu'à 30% d'attrition à ce niveau, ce qui est énorme ! Idem pour les plus anciens dont les souhait de réorientation ne sont pas toujours honorés / pris en compte par la DRHAT, ce qui peut créer des cadres démotivés et frustrés. Cette condition touche tous les niveaux, même les cyrards dont les discussions tournent souvent autour de "l'après" (en général après le TCT). Plus globalement ce sont les contraintes de la vie militaire qui sont de moins en moins acceptées dans les générations contemporaines, la perte du statut et de la reconnaissance sociale allant de pair.
  25. Tu peux t'engager dans la RO a partir de 17 ans, donc je pense que c'est possible. A toi de tester. Concernant le poste, tu ne choisiras pas directement. Tu auras une prise de contact par un recruteur qui déterminera ton profil. Ensuite la région sera privilégié. N'hésite pas à lui faire part de tes desiderata, mais il faut que tu aies une idée un peu précise de ce que tu aimerais faire de "spécial".

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...