Pour certains chefs c'est déjà dors et déjà assumé vu les discours que nous avons vis-à-vis de la réserve quant à la formation de nos personnels (aka : "le jour à ça pète, la formation sera expéditive"). Déjà que dans la RO, pour avoir un personnel performant, il faut minimum 1 an, sous réserve de suivi des instructions régulières (40 jours à raison de 16h par jour d'entrainement en instruction), plus de deux ans pour certaines spécialités pour atteindre un volume horaire a peu près équivalent à un personnel d'active.
Après on peut considérer que valider un A/B/C FAMAS/HK est suffisamment pour aller au feu ... perso j'aurai du mal à engager mes personnels avec une instruction aussi sommaire.
Pour compléter (je parle toujours pour ma paroisse, la question est prise en compte de manière non homogène selon les formations). On attend de la RO un niveau équivalent à l'active pour remplacer "sur le tas" les pertes (concept de réserve de combat). Actuellement nous multiplions l'amalgame avec l'active (équipes injectées dans un escadron d'active sous commandement de l'active avec du personnel de réserve dans le PC) lors d'exercices, d'instructions communes.
Dans les faits il n'y a pas de freins, même au niveau de la DRHAT pour suivre des formations d'active. En réalité, il y a le problème majeur de la disponibilité du réserviste. Nous ne sommes pas dans un système très encadré à la Suisse, Israël ou US (qui ressemble au notre), avec un "droit à l'engagement opposable" (aujourd'hui seulement 7 jours, et 30 théoriques pour les fonctionnaires + les conventions signées par le GN et les employeurs). En dehors de cas très particuliers (chômeurs ou post étudiants en attente d'aller sur le marché de l'emploi, étudiants, rentiers, autoentrepreneurs, hommes/femmes au foyer etc), la majorité est contrainte dans son engagement. On reste globalement sur une disponibilité inférieure à 30 jours par an en moyenne sur 2/3 ans max. C'est bien, mais pas top.