En effet, si l'on veut parler de ce "sujet délicat" de manière froide et objective (mais est-ce possible?), il faut commencer par balayer devant sa porte.
L'Islam n'est pas une race et, si c'en était une, laquelle?
Puisqu'il convient d'appeler un chat par son nom, il n'y a pas de musulmans que arabes, ni d'arabes que magrébins.
Il y en a aussi une proportion significative dans certains pays d'Afrique noire subsaharienne, en Asie (y compris l'Inde et les ex républiques soviétiques), en Iran, en Europe (Bulgarie, Balkans)... et des communautés moindres dans tous les pays, dont la France.
Et ce n'est pas non plus une nation à l'instar des russes.
On assiste donc à un grand mélange des genres, comme par exemple:
"c'est des mecs qui n'ont pas de motivations religieuses . L'Islamisme est un prétexte"
qui revient à confondre l'Islam et ce que l'on appelle "L'islamisme" dont il est antinomique de soutenir qu'il n'a pas de motivations religieuses.
Mais, là encore, de là à mélanger même des gens de toute religion qui pratiqueraient une foi semblant exacerbée avec quelques poignées d'individus qui se livrent à l'action terroriste pour des motifs en effet parfois religieux et souvent surtout politico-ethniques (Balkans, Afrique noire, Moyen-Orient, Turquie...) ou opportunistes, il n'y a même plus simplification mais caricature.
Le communautarisme des uns ou des autres (et pas seulement de certains musulmans), y compris en France, sait parfois revêtir un caractère insupportable en ce qu'il attente au droit de chacun (et le plus souvent de chacune...) à la laïcité et au "bien-vivre ensemble".
Mais ce n'est pas pour autant que ces comportements, ou par ailleurs "des repris de justice, des petites frappes", une minorité agissante de nos cités, sont autre chose que ce qu'ils sont: des petits voyous de droit commun, pas des terroristes.