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« Je construirai l’armée non pas de nos rêves mais, je l’espère, de nos besoins »


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http://forcesoperations.com/je-construirai-larmee-non-pas-de-nos-reves-mais-je-lespere-de-nos-besoins/

Dans le cadre de la loi de programmation militaire 2019-2025 (LPM), la commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée Nationale a publié l’audition du général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT). C’était l’occasion pour lui de présenter son avis de la LPM en exprimant les besoins de ses forces ainsi que le défi de leur modernisation. Et il a eu un avis très positif : « cette LPM, à hauteur d’homme et de haute technologie, frappe en plein centre de notre cible.« 

Le chef d’état-major de l’armée de terre, général Bosser, présentant ses voeux 2018 aux armées (Minarm)le-cemat-presente-ses-voeux-aux-soldats_

 

Emmanuel Macron a débuté son mois de mars auprès de l’armée de terre (AdT) à Mourmelon et à Suippes. Le Président souhaitait la rencontrer et celle-ci l’a accueilli comme il se devait : avec un exercice à tirs réels engageant chars Leclerc et hélicoptères Tigre.

Accompagné par PARLY ainsi que du chef d’état-major de l’AdT BOSSER, il a à cette occasion délivré un message agréable aux oreilles d’un terrien : «nous sommes à un tournant pour nos armées, en particulier l’armée de terre (…) mon objectif est simple: que notre armée soit sans conteste la première armée européenne, en termes de capacités et de technologie».

Il faisait allusion à la « remontée en puissance » prévue par la LPM et qui doit satisfaire les attentes du CEMAT. Ce dernier, qui a de son côté déclaré que le moral de l’armée de terre était à la hausse, « mais avec des réserves » et qu’il attendait les « effets concrets » de la LPM, était invité le 13 février 2018 dernier à développer son idée devant les députés.

Son intervention était principalement construite autour de l’expression empruntée au chef de l’État, celle d’une « LPM à hauteur d’homme« . Usant de métaphores, le CEMAT voit la future programmation militaire comme un escalier en colimaçon qui s’enroulerait autour du soldat : le soldat est au centre des priorités, on part de lui pour arriver à un système global pensé en fonction de ses besoins : on lui donne une tenue militaire puis on lui donne de l’équipement, d’attaque et de protection, ensuite on lui donne un véhicule pour se déplacer en étant protégé. « Vous voyez ainsi se dessiner cette sorte de colimaçon dont je vous parlais, qui s’enroule autour du soldat. Si on va jusqu’au bout, on peut associer sa famille et les infrastructures ». En bas de l’escalier ou de la spirale imaginée par le CEMAT, il y a les treillis F3 dont les hommes ont besoin pour être mieux protégés, contre le feu par exemple, des gilets de protection dits structures modulaires balistiques (SMB) et des casques balistiques de nouvelle génération. « De la même façon qu’on a ses chaussures de marche et son treillis, on devra par conséquent avoir son gilet, réglé à sa taille, et qu’on gardera pendant toute sa carrière, le modulant à sa guise. Voilà qui s’inscrit dans le projet de placer la LPM à hauteur d’homme » a-t-il précisé.

................Pour être prête, l’AdT française réfléchit à son futur char de combat  « qui devrait se faire en coopération avec nos amis allemands » comme aux mules de transport sans pilote – technologie maîtrisée par Safran avait d’ailleurs souligné le CEMAT – et aux exosquelettes. Plus proche de nous, il y a les drones Patroller qui doivent remplacer les drones tactiques intérimaires, et dont l’AdT espère s’équiper de 28 unités d’ici 2030.

..........Le plutôt discret CEMAT impressionne de par ses ambitions pour les forces terrestres, reprenant le terme de « renouveau« . Il faut dire que les déclarations autour de la LPM et les crédits qui y seront engagés doivent le rassurer dans son élan. Il serait donc le CEMAT de la « remontée en puissance« , et on le lui souhaite. « Ma génération n’a connu que la déflation et la déconstruction », si les promesses sont respectées les nouvelles générations connaitront une armée modernisée où les équipements devraient enfin « rattraper les effectifs ». Pour cela, il a la volonté de se « rapprocher de la direction générale de l’armement (DGA) et des industriels, et de faire équipe à trois« . L’accélération du programme Scorpion doit être assurée (les Jaguar passeraient alors de 248 à 300 exemplaires, les Griffon de 1 722 à 1 872, et les VBMR légers de 400 à 489), également le CEMAT a réitéré le besoin urgent en matière d’artillerie dernière génération, dont 32 exemplaires du camion équipé d’un système d’artillerie (CAESAr) lui manquent pour conserver une artillerie de premier rang. Viennent ensuite « les véhicules blindés d’aide à l’engagement (VBAE), le système de franchissement léger (SYFRAL), le module d’appui au contact (MAC), le mortier embarqué pour l’appui au contact (MEPAC), le véhicule léger tactique polyvalent protégé (VLTP-P) ».

En tenant ces propos, il donne l’air d’un CEMAT réjoui par la LPM, n’exposant presque aucun point de friction. Il le dit lui-même : « vous avez devant vous un CEMAT heureux« . Mais comme tout bon général, ses réflexes de réaliste l’empêche de ne tenir que des promesses heureuses, il y a encore de la route et des obstacles : « nous allons connaître un inévitable temps de latence. Pendant cette période de transition, il nous faut également améliorer l’adaptation réactive de nos forces. Ce sont des boucles courtes. Il n’est pas normal que l’ennemi, en face de nous, puisse acquérir des matériels avec des boucles douze fois plus courtes que les nôtres (…) il nous faudra aussi établir des priorités et ne pas promettre à nos hommes qu’ils auront tout, tout de suite ». Il donne aussi quelques recommandations pour un futur qu’il veut proche : il faut revoir la politique d’acquisition, favoriser les boucles plus courtes, donner une liberté au CEMA pour les équipements et les consommables, s’équiper plus vite en achetant sur étagère si il le faut. « Notre armée regagne en puissance : on peut toujours promettre 50 % de Scorpion en 2025, mais si les troupes n’ont pas de chaussures ou de treillis, cela ne fonctionnera pas au quotidien ! » insistait-il à la fin de son audition. Enfin, côté ressources humaines, même si l’armée de terre ne semble pas connaître de problème de recrutement, le CEMAT prévient, il faut « garantir l’attractivité du service des armes pour fidéliser les compétences dans des métiers de plus en plus rares exercés par des personnels qui peuvent être débauchés par des entreprises civiles« .

De nombreux autres projets attendent l’AdT pour cette LPM, il y a la modernisation de la flotte tactique et logistique, il y a le plan MCOterre-2025 qui doit faire progresser la maintenance et donc la disponibilité des véhicules, il faut aussi penser au renseignement tactique, ou encore assurer la livraison du fusil HK-416 qui remplace le FAMAS. Mais il prévient, « je construirai l’armée non pas de nos rêves mais, je l’espère, de nos besoins ». Toutefois la priorité est claire et elle fera plaisir aux industriels, c’est celle du programme Scorpion, dont 50% des véhicules qui remplaceront les VAB et les AMX-10 RC devront être livrés en 2025, soit la dernière année d’exécution de la LPM.

Ya Rab Yeshua.

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De toutes les façons, le CEMAT s'apprête à passer le relais en 2019 (LA) sans doute à BARRERA. Et pour cela, il choisit ses éléments de langage pour faciliter le passage et surtout, bien fixer les idées et les axes d'effort sur le modèle d'armée de terre future.

Ca n'a pas toujours été le cas de ses prédécesseurs.

BTX

Ya Rab Yeshua.

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Après c'est perso , mais j'aimer pas l'ancien personnellement ... pourtant globalement il était apprécier ect ... mais moi sa passer pas :lol: , va savoir pourquoi , je peut pas le dire ! Mon instinct disais non :lol:!

 

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  • 2 mois plus tard...

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Présenté à la presse au siège de Nexter Systems, le premier prototype Jaguar devrait être la vedette du salon Eurosatory qui s’ouvrira le 11 juin prochain. Effectivement, le remplaçant des AMX-10RC, ERC-90 Sagaie et VAB Hot, est prévu pour la « Reconnaissance » et le « Combat », il a donc été équipé en conséquence, ce qui attire l’attention.

Pour mordre, le Jaguar est suffisamment équipé : son armement principal est un tourelleau T40, 40mm donc pour le canon à chargement automatique, et ses diverses munitions téléscopées (explosives, anti-blindage, air burst), capable de tirer en rafale et d’engager des cibles le surplombant, voire le survolant. 65 munitions sont prêtes au tir quand 115 autres attendent sagement leur tour, un stock assez conséquent permis par la faible taille des obus.

Dans une situation de combat, il faut imaginer le canon – co-produit par Nexter et BAE Systems sous le nom de CTAS, Cased Telescoped Armament System – percer le blindage des véhicules ennemis avec ses « obus flèche », détruire des murs de béton de 20 cm ou faire exploser ses munitions dans les airs, formant ainsi une volée de projectiles aussi menaçante pour le personnel retranché que pour les véhicules aériens imprudents.

Pour griffer, la tourelle est surmontée d’une mitrailleuse 7,62mm téléopérée, ce qui signifie qu’aucun occupant n’a à s’exposer pour faire feu dans un contexte de défense rapprochée (400 munitions sont prêtes au tir).

Si le Jaguar venait à engager un char lourd, le tireur fixera la cible avec les missiles moyenne portée (MMP) de type sol-sol 5e génération. Nouveau bijou de technologie des ingénieurs de MBDA, un MMP peut détruire un char posté à plus de quatre kilomètres, sans être gêné par le relief du paysage.

 « Véhicule de reconnaissance au contact », il dispose d’une architecture de char (pilote à l’avant, tourelle au milieu, propulsion arrière) à la différence près qu’on lui préfère les roues aux chenilles, et ce pour des questions évidentes de mobilité. La cavalerie blindée française est habituée aux véhicules à roue et finalement, le dessin du Jaguar n’est pas sans rappeler ceux de l’AMX10 RC et du Sagaie qu’il remplace.

Avec 7,8 mètres de longueur par 3,5 de hauteur et 3 de largeur, les 25 tonnes du Jaguar se déplacent à 80-90 km/h grâce à un moteur Volvo de 500 chevaux et 6 roues qui peuvent fonctionner en motricité totale, ou avec des pneus crevés – quelques dizaines de kilomètres grâce à la technologie run-flat. Dans le cas où il se verrait obligé de reculer d’urgence, son système de transmission permet au pilote d’inverser le mouvement lui offrant alors l’efficacité d’une marche avant.

Pour approcher la « proie » en toute discrétion, les industriels ont travaillé sur la signature du véhicule, et ses suspensions réglables laissent au pilote la possibilité de l’abriter derrière une tranchée, l’abaissant pour ne laisser dépasser que les systèmes de surveillance, ou l’élevant pour engager l’ennemi. L’observation et le repérage se font par une lunette panoramique stabilisée optique, dite PASEO, un viseur video de jour et de nuit (caméra thermique), une fonction télémètre pour cibler l’ennemi, le tout, dupliqué pour le tireur, ainsi que sept périscopes assurant au chef de char une vision à 360° et deux pour le tireur.

Si cela ne suffisait pas, le Jaguar est également équipé du système Antarès de Thales projetant sur les écrans de l’équipage une image de la zone sur 360 °. Il faut y ajouter cinq caméras périphériques intégrées sur les côtés du châssis et à l’arrière. Le pilote dispose lui de trois périscopes ainsi que d’un senseur thermique pour la conduite de nuit (et peut si il le souhaite, conduire la tête à l’extérieur). Sur la tourelle on peut aussi apercevoir le système de détection acoustique Pilar V produit par l’industriel Metravib pour localiser la direction des tirs d’armes ennemies (originellement développé pour détecter et reconnaître les tirs d’armes légères, il devrait évoluer pour reconnaître d’autres types de menaces). Les capteurs installés sur le véhicule servent de détecteur d’Alerte Laser (ce qui signifie le ciblage du Jaguar par l’ennemi) et de détecteur de « Départ Missile ».

Pour le reste, le Jaguar fonctionne en kit. Bien que de base, il soit équipé d’une armure STANAG 4569 Niveau 4 qui offre une protection contre le feu des armes légères, les éclats d’obus d’artillerie et les explosions de mine, on peut y intégrer un brouilleur dit « Barrage » pour lutter contre les engins explosifs improvisés ou des grilles de protection contre les RPG. Sur un total de quinze différents kits, on retrouve également un système de treuil ou des capteurs supplémentaires.

Sur les champs de bataille futurs, outre son équipement déjà conséquent, il bénéficiera du système dit Diamant qui agira comme une protection active du véhicule en faisant exploser les projectiles ennemis avant qu’ils n’atteignent leur cible. Du point de vue tactique, c’est tout le système de vétronique (Thales), pierre angulaire du combat collaboratif Scorpion, qui l’aidera à se sortir des situations difficiles : dit simplement, par l’échange d’informations en temps réel entre tous les véhicules, via les radios CONTACT et le SICS d’Atos, un premier véhicule menacé pourra transmettre les données aux systèmes des véhicules à proximité, proposant alors aux équipages les ripostes prioritaires. C’est tout un système d’algorithmes développés par la DGA et l’industriel Mars apportant une capacité de calcul de la situation aux futurs Jaguar, Griffon et autres Leclerc modernisés : attention, il y a telle menace, elle se trouve à tel endroit, voici ce que vous pouvez faire…

Sur une cible totale de 248 véhicules, l’armée française devrait en recevoir 110 à l’horizon 2025.

http://forcesoperations.com/on-a-pu-approcher-le-jaguar/

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Ya Rab Yeshua.

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https://www.ttu.fr/mmp-en-cours-de-livraison-et-bientot-deploye/

MMP : en cours de livraison et bientôt déployé

Le missile moyenne portée (MMP) entre progressivement dans les forces, avec 50 postes de tir et 200 missiles en cours de livraison. Les Ecoles de Saumur, Draguignan et Bourges ont été livrées, tout comme les trois régiments du COS, où la formation des primo-formateurs vient de s’achever. Le MMP sera déployé dans la BSS au mois de septembre, les quatre prochains régiments devant être déployés dans le cadre de l’opération Barkhane étant eux aussi d’ores et déjà équipés.

Pour l’armée de Terre, l’arrivée de ce missile antichar de cinquième génération représente un bond capacitaire certain par rapport aux systèmes MILAN ou Javelin, avec un autodirecteur missile doté d’un capteur voie visible en couleur et HD, non refroidi (permettant une réversibilité du tir jusqu’à la dernière seconde) ainsi qu’une capacité de corrélation entre l’image du poste de tir et celle de l’autodirecteur.

Ces capacités offrent une polyvalence inédite permettant une nouvelle organisation d’emploi, plus souple, par les forces. D’autant que le MMP n’est plus simplement un effecteur antichar, il est aussi une arme anti-structure et anti-personnelle, le tout avec une tête multimode unique. Ainsi, les anciens groupes MILAN de l’armée de Terre, composés de deux postes de tir, seront remplacés par des groupes dits d’Appui comprenant un seul poste de tir MMP et une mitrailleuse MAG. Sa portée affichée à 4 000 mètres (avec des tirs à 5 000 mètres déjà réalisés à la STAT contre 2 500 pour le Javelin) intéresse particulièrement les forces spéciales pour les tirs au-delà de la vue directe avec désignateur avancé.

Pour MBDA, le marché le plus porteur reste la version montée sur véhicule : au-delà de l’intégration sur Jaguar dans le cadre du programme Scorpion, le missilier européen s’est positionné pour équiper les futurs véhicules de combat d’infanterie indiens (programme FICV) et les véhicules du programme australien LAND 400. MBDA poursuit par ailleurs ses travaux sur une tourelle IMPACT emportant deux MMP, particulièrement adaptée aux besoins des forces spéciales et à la reconnaissance d’itinéraires.

L’arrivée du MMP a aussi fait réagir la concurrence sur un marché très disputé : face à cette offre capacitaire inédite, l’israélien Rafael propose désormais des évolutions (pour l’instant sur le papier) de son missile Spike avec certaines briques technologiques du MMP comme un autodirecteur non refroidi ou encore un missile à charge multirôle.

 

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Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2018/06/05/premier-batiment-destine-aux-vehicules-scorpion-a-ete-inaugure-aux-ecoles-militaires-de-bourges/

Le premier bâtiment destiné aux véhicules « Scorpion » a été inauguré aux Écoles militaires de Bourges

Le « top » de la transformation SCORPION a été donné sur le site des Écoles militaires de Bourges (EMB), où sont réunis l’école du Train, l’école du Matériel et le Centre de formation logistique. En effet, le premier bâtiment destiné à accueillir les futurs véhicules de la Force opérationnelle terrestre issus de ce programme y a été inauguré par le général Bernard Barrera, le major général de l’armée de Terre, ce 5 juin.

L’arrivée des Griffon et autres Jaguar suppose des infrastructures spécifiques pour assurer leur maintenance. Aussi ont-elles bénéficié d’investissements importants et d’une « priorité calendaire ».

Le pôle « SCORPION – engins blindé » inauguré à Bourges compte plusieurs bâtiments, lesquels abritent des salles de cours et de simulation, des bureaux ainsi que des hangars. Sa raison d’être sera de former les spécialistes qui auront à assurer la maintenance des nouveaux matériels dans les régiments.

« Suite à cette livraison à Bourges, l’ambitieux programme infrastructure SCORPION permettra dans les mois à venir : l’accueil des nouveaux équipements […], la formation du personnel dans les écoles, la maintenance dans les régiments, la mise en œuvre des nouvelles capacités du ravitaillement, de l’entretien courant jusqu’à la simulation ou encore le stockage multi techniques en garnison et en camps », explique l’armée de Terre.

« On pense rapidement aux différents ateliers NTI1 et NTI2,aux stations carburant ou aux aires de remisage… mais il ne faut pas oublier les besoins en matière d’instruction et de perception », avait expliqué, en juin 2017, l’ingénieur en chef de 2e classe (IC2) « Bruno », officier programme infrastructure Scorpion.

D’un montant d’environ 370 millions d’euros, le coût de l’étape 1 de ce programme d’infrastructure « SCORPION » a été limité grâce à la mutualisation d’infrastructures existances (c’est d’ailleurs le cas à Bourges). « La plupart des ateliers multi-techniques et les stations d’entretien existantes dans les régiments seront adaptés aux Griffon et aux Jaguar », indique l’armée de Terre. Aussi, ajoute-t-elle, « seulement 26 % des infrastructures Scorpion seront neuves. La majorité fera l’objet d’une adaptation ou d’une rénovation légère (57 %) ou d’une réhabilitation plus lourde (17%). »

Le premier bâtiment « SCORPION » destiné à une unité opérationnelle sera inauguré en 2019, au quartier Foch-Delestraint, qui abrite le 3e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa).

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Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2018/06/10/missile-moyenne-portee-de-larmee-de-terre-atteindre-cibles-a-5-000-metres-de-distance/

Le missile moyenne portée de l’armée de Terre peut atteindre des cibles à 5.000 mètres de distance

Jusqu’à présent, la communication de l’armée de Terre indiquait que la « très grande précision » du Missile Moyenne Portée (MMP), développé par MBDA, pouvait atteindre une cible autorisait des « frappes plus de 4.000 mètres en minimisant les risques de dommages collatéraux. » Mais ce nouveau missile destiné à remplacer les Milan, Javelin, HOT et autres ERYX (du moins en partie) affiche des performances qui vont au-delà ce qui était attendu.

Ainsi, via un communiqué, MBDA a indiqué, ce 10 juin, qu’à l’occasion de « tirs complémentaires » visant à « tester la capacité du système au-delà du domaine nominal d’emploi », un MMP a atteint une cible située à 5.000 mètres de distance à deux reprises, lors d’une campagne de tirs d’instruction de l’armée de Terre réalisée à Canjuers en mai dernier.

« Ces tirs avec accrochage de l’autodirecteur sur la cible avant mise à feu, confirment la performance exceptionnelle de la chaine d’acquisition et de guidage du MMP. Ils participent à la mise en confiance des futurs utilisateurs qui feront éventuellement face à des conditions opérationnelles très difficiles », a souligné MBDA.

Missile dit de 5e génération, le MMP est doté d’une charge militaire polyvalente et d’un autodirecteur bi-bande visible/infrarouge non refroidi, ce qui lui permet de « traiter » des cibles chaudes ou froides. Utilisant des technologies liées au traitement d’image, à la liaison de données haute performance par fibre optique, il ne pèse que 15 kg (contre 11 kg pour le poste de tir).

La Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 prévoit de doter l’armée de Terre de 1.950 exemplaires de ce MMP (contre 1.550 précédemment), avec 400 postes de tir. Cette nouvelle munition sera déployée au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, d’ici la fin de cette année.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2018/06/11/futur-vehicule-blinde-multi-roles-leger-de-larmee-de-terre-sappellera-serval/

Le futur Véhicule blindé multi-rôles léger de l’armée de Terre s’appellera « Serval »

En février, la ministre des Armées, Florence Parly, avait annoncé l’attribution du contrat relatif au Véhicule blindé multi-rôles léger (VBMR) à Nexter, associé à Texelis. Restait plus qu’à trouver un nom de baptême pour ce nouveau blindé destiné à l’armée de Terre. C’est désormais chose faite.

Lors de l’ouverture de l’édition 2018 du salon de l’armement terrestre « Eurosatory », ce 11 juin, Mme Parly a indiqué que le VBMR léger prendra le nom de « Serval ».

« Le nom de Serval, petit félin du désert, s’inscrit dans la lignée des appellations des véhicules du programme SCORPION (Griffon et Jaguar). Il fait également référence à l’opération française déclenchée au Mali en janvier 2013, et évoque l’audace française, l’héroïsme de nos soldats et honore le souvenir de nos morts », est-il expliqué dans un communiqué du Sirpa Terre.

Véhicule 4×4 de 15 tonnes, le « Serval » pourra embarquer jusqu’à 10 soldats équipés du système FELIN (Fantassin à Équipements et Liaisons INtégrés). Disposant d’équipements communs aux autres véhicules du programme SCORPION (électronique, détecteurs de menaces, mitrailleuse téléopérée et, évidemment le système d’information du combat – SICS) et complémentaire du Griffon, il est équipera en particulier la force de réaction rapide (QRF) de l’échelon national d’urgence. Enfin, il devra être en mesure de rouler à 100 km/h et avoir une autonomie de 900 km.

La Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 prévoit la livraison de 489 « Serval » d’ici 2025. L’objectif est d’en doter l’armée de Terre de 978 exemplaires à l’horizon 2030. Un premier régiment en sera équipé à la fin 2022. Plus généralement, il est question de livrer la moitié des véhicules du programme SCORPION d’ici 7 ans, ce qui exige un investissement d’environ 6 milliards d’euros.

 

http://forcesoperations.com/le-hawkei-de-thales-futur-vbae-de-larmee-de-terre-francaise/

Le Hawkei de Thales, futur VBAE de l’Armée de Terre française ?

Le 31 mai dernier, Thales présentait son Light Protected Vehicle (LPV) Hawkei en comité (très) restreint dans son vaste domaine du pôle armement de précision à La Ferté Saint-Aubin, près d’Orléans. Le voici maintenant exposé à Eurosatory 2018. Bien sûr, Thales y a investi le fruit de son expérience en mobilité et en protection des occupants acquise en opération avec le Bushmaster intensivement utilisé par l’armée australienne, et dont la version 6 est également exposée à Eurosatory. Mais au-delà d’une offre à l’export, il y a un autre objectif, lié à l’armée française.

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Le Light Protected Vehicle « Hawkei » de Thales, un concurrent très plausible au futur programme de VBAE (Véhicule Blindé d’Aide à l’Engagement) de l’Armée de Terre française (Photo : FOB).

En effet, avant le terme de l’actuelle Loi de programmation militaire 2019-25, l’Armée de Terre devrait disposer de 730 Véhicules blindés légers (connus depuis les années 1990 sous l’acronyme VBL) modernisés pour exécuter ses missions de reconnaissance et de liaison. Cinq ans plus tard, l’Armée de Terre devrait en aligner 70 de plus. Ce qui va être mis à neuf sur les VBL, ce sont principalement le moteur, la boîte de vitesses, la suspension et le système de freinage. Le moteur sera plus puissant puisque système de protection et armement plus performants vont venir alourdir l’engin.

Plus fondamentalement, le concept de VBL va faire place à un autre : celui de VBAE, Véhicule Blindé d’Aide à l’Engagement. Ce dernier s’inscrit dans le cadre de la seconde phase du programme SCORPION (Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation) que lorgne également l’armée belge (pour rappel, la première phase vise surtout le segment des blindés qu’incarnent le Jaguar et le Griffon). Même si cette seconde phase n’est pas supposée entrer en application avant 2025, l’Armée de Terre espère néanmoins amorcer son programme VBAE avant cette échéance, ainsi que l’a affirmé le général Charles Beaudouin, chargé des plans et des programmes à l’EMAT (Etat-Major de l’Armée de Terre), lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale mentionnée par Laurent Lagneau sur Zone Militaire/Opex 360. Pour le VBAE (et cela vaut aussi pour l’Engin principal du Génie), l’EMAT veut avoir une « démarche innovante pour son développement », a déclaré le général Baudouin ; « au lieu de définir un besoin, de réfléchir aux spécifications et d’appeler ensuite l’industriel, nous voulons discuter d’emblée avec la DGA et l’industriel. »

Le Hawkei MPV (Protected Mobility Vehicle) est un 4×4 blindé de 7 tonnes conçu initialement pour répondre aux exigences des forces de défense australiennes qui recherchaient à remplacer leurs Land Rover par un véhicule blindé léger – souci majeur de protection oblige – et plus mobile en tout-terrain, conçu pour servir de plate-forme polyvalente : la philosophie modulaire est l’une des bases du concept pour faciliter la variation des équipements dans le temps : radios, leurrage, détection, protection, etc. Comme beaucoup d’engins de ce type, le Hawkei dispose d’un générateur permettant de fournir de l’électricité à divers appareils externes, les exigences variant d’un utilisateur à l’autre. Pour ses véhicules, Thales est partiellement un intégrateur de composants disponibles sur le marché plutôt qu’un fabricant d’éléments propres, ce qui facilite l’approvisionnement en pièces et en abaisse le coût. Pour ne citer qu’un composant majeur, le moteur Diesel est un Steyr.

En octobre 2015, le gouvernement australien a acheté 1.100 Hawkei (en versions deux et quatre portes)  et plus de 1.000 remorques à Thales Australie pour une valeur totale de 1,3 milliard de dollars australiens, ce qui constitue une référence commerciale précieuse au point que l’exemplaire du Hawkei présenté le 31 mai dernier à La Ferté Saint-Aubin – et testé la semaine précédente en Pologne – a justifié sa construction avec une conduite à gauche ; la Pologne cherche en effet à acquérir 200 engins de ce type pour son programme Homar (accompagnement de l’artillerie). Les premiers exemplaires australiens sont sortis d’usine en 2016 et les forces australiennes n’ont pas tardé à en déployer en Afghanistan et en Irak pour tester leur valeur opérationnelle.

L’achat australien s’est effectué dans le cadre d’un projet très général intitulé Land 121 phase 4, qui définit des caractéristiques d’un véhicule blindé destiné à remplacer les Land Rover. Les points essentiels exigés pour ce nouveau véhicule étaient une grande mobilité, y compris en tout-terrain, un système électronique intégré, une charge utile significative (3 tonnes) et un grand niveau de protection contre les mines enfouies dans le sol et les dispositifs explosifs artisanaux (IED), ainsi que certaines munitions jusqu’au calibre 7,62mm, tout en étant suffisamment léger que pour pouvoir être aérotransportable par hélicoptère ou par avion militaire (C-130, C-17, A400M) et certains longs courriers civils en version cargo (exigence devenue standard pour contourner le manque de transports militaires). Thales indique que l’on peut charger deux Hawkei dans un C-130 ou trois dans un A400M, par exemple.

Question blindage, le Hawkei épate : l’engin est construit non pas autour d’un châssis mais d’un module blindé avec plancher en V sur lequel viennent se greffer les autres composants organiques et il suffit d’une demi-heures à deux hommes pour installer ou démonter les modules de blindage additionnel en céramique qui protègent les flancs et le toit, ainsi que les survitrages blindés, la masse totale de cette protection étant de 850 kg pour un niveau de protection 3. La protection des six occupants (en version quatre portes, sinon trois en version deux portes) contre l’effet de mines et IED bénéficie aussi des sièges suspendus : plus de contact avec le plancher, donc plus de répercussion immédiate de l’onde de choc sur les occupants du véhicule dont le confort est encore accru grâce au faible niveau sonore interne, le tout contribuant à les maintenir en état de combattre même après des heures de circulation.

Le Hawkei peut atteindre 115 km/h sur route. En tout-terrain, sa mobilité est stupéfiante : à titre de comparaison, là où une Land Rover ne peut dépasser les 20 km/h, un Bushmaster réussit à rouler à 40km/h et un Hawkei à 60km/h ! L’adhérence du véhicule au sol, la stabilité et la facilité de conduite sont « bluffantes » ! Avec les 200 litres de gazole (diesel) contenus dans son réservoir, le Hawkei peut parcourir environ 600 km, soit une consommation moyenne de 30 litres/100 km.

Là où Thales marque encore un point avec son Hawkei, c’est par l’incorporation de sa vétronique (VEA, Vehicle Electronic Architecture) qui permet l’accomplissement de divers rôles opérationnels. L’engin est câblé selon le principe du « plug and play » : selon les besoins de l’utilisateur, il suffit à ce dernier de brancher les équipements dont il a besoin, sans qu’il faille déshabiller le véhicule pour installer le câblage nécessaire.

Thales a déjà entamé la « scorpionisation » du Hawkei, comme l’a écrit Jean-Marc Tanguy, rédacteur en chef du magazine Raids. Thales est d’ailleurs bien placé pour comprendre ce processus puisqu’il est fournisseur de la vétronique des véhicules Scorpion. Il est aussi désormais établi que les véhicules seront fabriqués en France en cas de victoire dans l’appel d’offres. Les résultats de l’expérience en cours d’acquisition par les Australiens en Afghanistan et en Irak sont ou seront certainement examinés de près par l’armée française.

Ses concurrents actuels les plus directs cités par Pierre Benard, vice-président de Thales en charge de l’activité véhicules blindés, sont le véhicule tactique Abjan 440A de NIMR (basé aux Emirats Arabes Unis) et le JLTV d’Oshkosh Defense. A quoi, estimons-nous, on peut ajouter le NMS – rebaptisé « Yoruk » – de la société turque Nurol Makina. La liste ne va pas manquer de s’allonger. Mais à ce stade, le Hawkei apparaît indiscutablement comme un membre du peloton de tête. Le premier ?

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2018/06/12/arquus-devoile-scarabee-possible-successeur-vehicule-blinde-leger/

ARQUUS dévoile le Scarabee, possible successeur du Véhicule blindé léger

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Pour le moment, la succession du Véhicule blindé léger (VBL) n’est pas encore officiellement ouverte. La Loi de programmation militaire (LPM) 2019-25 prévoit la « régénération » de 730 exemplaires d’ici 2025. Cette opération va consister à améliorer leur moteur, leur boîte de vitesse, leur suspension et leur système de freinage, afin de prendre en compte leur masse devenue plus importante au fil du temps, avec l’intégration de nouvelles protections et autres systèmes divers.

Ces derniers temps, il a été beaucoup fait de cas du Hawkei de Thales.........Mais il ne sera pas le seul. À l’occasion du salon de l’armement terrestre Eurosatory, ARQUUS (ex-Renault Trucks Defense/ACMAT/Panhard) a dévoilé un nouveau véhicule blindé léger : le Scarabee.

« Successeur du VBL et héritier des véhicules blindés Panhard, il s’agit d’un concept offrant des innovations d’avant-garde et une performance inégalée », fait valoir ARQUUS dans son communiqué. Cela étant, l’industriel est plutôt chiche au niveau des précisions sur ce Scarabee.

« Offrant une ergonomie collaborative et un confort maximal », on comprend que le Scarabee sera sobre en énergie grâce à une « gestion innovante ». Pouvant emporter une « charge utile exceptionnelle », souligne ARQUUS, il sera « doté d’une puissance de feu puissante et moderne. » Enfin, souligne-t-il, il sera « un acteur essentiel du combat collaboratif » et sa maintenance simplifiée « le rendra optimal pour les opérations à l’étranger » [c’est à dire qu’il aura une faible « empreinte logistique, ndlr].

………../……….

Ya Rab Yeshua.

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C'est pas mal le casque mais j'imagine pas les heures de drills pour pas perdre du temps a lire les informations :lol:!

Après une fois bien habitué c'est rapide mais au début sa risque d'être drôle le temps de réactions si contact !

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http://www.opex360.com/2018/06/20/section-technique-de-larmee-de-terre-entame-levaluation-vt4-successeur-de-peugeot-p-4/

La Section technique de l’armée de Terre entame l’évaluation du VT4, le successeur de la Peugeot P-4

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L’heure de la retraite va bientôt sonner pour les véhicules légers tactique tout-terrain (VLTT) Peugeot P4, utilisés par l’armée de Terre depuis plus de 35 ans. Aussi, ayant connu des générations de conducteurs, ces véhicules coûtent très cher à entretenir (comptez 27.000 euros et 300 heures de travail pour en « reconstruire » un). Et, par conséquent, leur flotte se réduit quasiment à vue d’oeil, plusieurs centaines d’exemplaires ayant été en moyenne retirés du service au cours de ces dernières années.

D’où, d’ailleurs, l’achat, en 2015, de 1.000 4×4 de type Ford Ranger pour remédier en urgence à cette situation. Au passage, ce choix fut l’objet de vives critiques au nom du « made in France » parce que le Duster de Renault-Dacia et le Berlingo 4×4 de Citröen n’avaient pas été retenus, alors que ces voitures sont produites en Roumanie et en Espagne. Passons.

Cela étant, en décembre 2016, le ministre de la Défense d’alors, Jean-Yves Le Drian, annonça la commande, auprès d’ACMAT [filiale de Renault Trucks Defense, devenu ARQUUS, ndlr] de 3.600 4×4 Ford Everest militarisés, dans le cadre du programme VLTP-NP [Véhicule léger tactique polyvalent – Non protégé].

Près de 18 mois plus tard, la Section technique de l’armée de Terre [STAT] a reçu, de la part de la Direction générale de l’armement [DGA], d’un premier exemplaire de ce VLTP-NP, rebaptisé VT4.

En effet, le 19 juin, l’armée de Terre a indiqué que la STAT venait de percevoir le VT4 « pour une évaluation technico-opérationnelle », sur le site de l’antenne de la DGA « Techniques terrestres » près d’Angers.

https://twitter.com/armeedeterre/status/1009080236489703424/photo/1

Il s’agit de préparer les premières livraisons de ce nouveau véhicule [au standard 1] aux différentes unités de l’armée de Terre. C’est à dire à partir de l’automne prochain. Ensuite, le rythme des livraisons va s’accélérer. En 2019, 730 seront ainsi en service [dont 430 standard 2]. L’année suivante, 920 exemplaires seront livrés, puis 950 autres en 2021, 1.200 en 2022 et 180 en 2023. Au total, 3.980 VT4 seront en dotation.

Le VT4 pourra transporter 5 militaires ou 4 combattants équipés du système FELIN [Fantassin à Équipements et Liaisons INtégrés]. Compatible avec le système de communication CONTACT et d’information SIC-S, ce véhicule affiche un poids total à charge de 3,5 tonnes. D’une puissance de 160 cv, il peut rouler à la vitesse maximale de 165 km/h. Climatisé, il est pré-équipé pour recevoir deux postes radios PR4G.

Le standard 2 du VT4 sera aérotransportable et disposera d’équipements pour la vision de nuit ainsi que protections amovibles En clair, il sera adapté pour les OPEX.

Selon le rapport annexé de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’armée de Terre comptera 4.983 VLTP-NP en 2025, dont 500 véhicules MASSTECH T4 de Technamm et 80 VLTP-NP SAN [actuellement, ce sont des ambulances Mercedes Sprinter 4×4].

 

 

 

MMP : quelle concurrence ?

https://www.ttu.fr/mmp-quelle-concurrence/

MBDA espère capitaliser sur le label «combat proven» du missile antichar MMP (missile moyenne portée), en cours de livraison dans l’armée de Terre et déployé dans la BSS en septembre prochain, pour cibler les marchés export. Profitant du retour de la menace de la force blindée lourde et du durcissement des conditions de combat dans … les conflits récents, le missilier européen insiste notamment sur le caractère évolutif d’un système développé en étroite collaboration avec son client de lancement français, mais qui reste parfaitement reconfigurable en fonction des besoins d’éventuels clients à l’export.

Initialement conçu pour une utilisation en mode «tire et oublie» (accrochage avant tir) par l’infanterie française, le mode de tir au-delà de la vue directe étant réservé à la cavalerie (version montée sur Jaguar bénéficiant de senseurs embarqués spécifiques), notamment pour le tir à couvert, les essais avec la DGA et sa mise en service ont pourtant fait évoluer sa doctrine d’emploi. Ainsi, il s’avère que ce dernier mode fait également sens pour les fantassins, pour lesquels il est relativement simple d’utilisation.

Par ailleurs, MBDA travaille avec l’armée de Terre et les forces spéciales sur une nouvelle palette d’emploi du MMP dans laquelle le fantassin peut connecter une simple tablette au poste de tir pour la mise en œuvre de ce mode, un drone pouvant par ailleurs être connecté pour la désignation de cible.

Ou encore à la connexion du MMP à l’environnement collaboratif Lynkeus, initialement développé par MBDA pour les unités non «félinisées» des forces spéciales et qui peut facilement s’interfacer au SIC Scorpion (SICS). C’est tout cet «environnement» que MBDA souhaite, au-delà du missile et de son poste de tir, proposer à l’export, en version fantassin (le marché cible étant typiquement celui du chef de section avec sa bulle antichar) et celle montée sur véhicule (comme sur Jaguar, VBCI ou sur tourelle Impact), même s’il faudra pour cela développer au préalable, avec les forces françaises, des concepts opérationnels adaptés.

Face à cette offre de «cinquième génération», la concurrence israélienne réagit.

Rafael a ainsi renforcé sa communication marketing autour de l’offre Spike LR 2 doté d’une portée accrue (annoncée à 5,5 km, 10 sur hélicoptère !), de 30% de pénétration en plus par augmentation de la charge militaire, d’une centrale inertielle et surtout doté d’un nouvel autodirecteur (en infrarouge non-refroidie). Le tout en gagnant un kilogramme sur le poids total du missile ! Mais les experts restent sceptiques sur la capacité de Rafael à proposer autre chose qu’une refonte complète du système, y compris l’interface logicielle avec le poste de tir. L’annonce d’une qualification fin 2018 est ainsi jugée «peu crédible», le développement d’un nouvel autodirecteur, sa validation et qualification étant un processus très chronophage. Ainsi, lors de la dernière réunion à la mi-mai du club des utilisateurs de Spike, aucun tir, même d’une version intermédiaire du LR 2, n’a eu lieu.

Enfin, du côté de l’américain Raytheon, aucune évolution notable du Javelin n’est attendue à moyen terme, faute de besoins exprimés par les armées US et donc de programmes financés…

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Ya Rab Yeshua.

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  • 3 mois plus tard...

http://forcesoperations.com/scorpion-cet-instrument-de-la-victoire/

Scorpion, cet « instrument de la victoire »

Levant, Sahel et Ukraine, trois théâtres d’opération riches en enseignements pour l’élaboration des doctrines de demain, rappelait le général de division Pascal Facon, commandant du Centre de doctrine de l’enseignement du commandement (CDEC)* de l’armée de Terre, le 25 septembre devant la Commission défense de l’Assemblée nationale.

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Le général de division Pascal Facon, commandant du CDEC (Crédit: Ministère des Armées)

Retour de la masse, agilité, coopération et influence, force morale et endurance, et conjonction du commandement et de la compréhension du théâtre des opérations… tels sont les principaux Facteurs de supériorité opérationnelle (FSO) issus des RETEX de la BSS, du Levant et d’Ukraine, expliquait le général Facon.

Conflit « aux caractéristiques dimensionnantes », l’Ukraine a en effet vu le retour des combats approchant la haute intensité. « C’est une bataille de blindés qui justifie la réflexion d’aujourd’hui sur l’après-char Leclerc, le programme Main Ground Combat System (MGCS) », ajoute-t-il. Le FSO « compréhension », quant à lui, est nécessaire pour éviter l’aveuglement, comme l’a démontré un état-major ukrainien n’étant, par exemple, pas parvenu à visualiser son propre dispositif dans le Donbass. D’où l’importance de disposer de systèmes tels que le SICS et le Blue Force Tracking « permettant de savoir où sont les amis, où sont les ennemis et comment manœuvrer ». Mais si la technologie « est la condition sine qua non pour pouvoir rentrer dans la mêlée ou résister au premier choc, (..) in fine, c’est l’homme qui fait la différence, pas seulement parce qu’il est physiquement bien préparé, et collectivement bien entraîné, mais parce qu’il sait qu’il dispose des instruments de la victoire », précise le général Facon. Et selon celui-ci, cet instrument de la victoire se résume en un mot: Scorpion.

Mais Scorpion ne saurait se cantonner à la seule partie « visible » de son spectre, à savoir les Griffon, Jaguar, Serval et autre système SICS. À l’image d’une maison, ces briques technologiques ne donneraient rien sans un ciment unificateur, autrement dit une doctrine d’emploi robuste, cohérente, pertinente. C’est ici qu’intervient le CDEC.

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Fondateur d’un combat collaboratif rendu possible par l’info-valorisation, le programme Scorpion garantira non seulement une appréciation de situation plus rapide et affinée, mais également « une masse agile autorisant des reconfigurations que le champ de bataille et l’adversaire nous impose » et fournira un outil permettant d’optimiser l’emploi des effecteurs et d’assurer « un usage efficace et contrôlé de la force ». Scorpion permettra aux forces « de comprendre plus vite la situation, plus longtemps, malgré le stress, la fatigue, les pertes et la pression psychologique qui s’exerce ». Le tout sous la direction de « chefs augmentés », profitant d’une meilleure formation opérationnelle et d’une information correcte communiquée « au bon endroit et au bon moment ».

La « doctrine Scorpion » est aujourd’hui élaborée au sein du « Laboratoire du combat Scorpion », ou LCS (Non, aucun rapport avec la frégate légère de l’US Navy). Nuls éprouvettes ni microscopes mais des ordinateurs et des systèmes de simulation.

Depuis deux ans, le LCS teste une doctrine exploratoire qui sera ensuite appliquée par 28 militaires de la Force d’expertise du combat Scorpion (FECS) de Mailly-le-Camp. Dès 2019, le travail du LCS sera en parti repris par le Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes (COM E2CIA) de Mourmelon-le-Grand afin de tester sur les terrains de manœuvre ce qui a été simulé par ordinateur. Les résultats permettront d’élaborer une doctrine provisoire à l’échelle du SGTIA avant de passer, en 2021, au groupement tactique proprement dit puis, deux ans plus tard, au niveau de la brigade Scorpion.


*Le CDEC rassemble quatre écoles, trois divisions, deux pôles et une chaire de tactique, tous orientés vers un double objectif : élaborer la doctrine de l’armée de Terre et former les futurs chefs des armées.

Ya Rab Yeshua.

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http://forcesoperations.com/la-simulation-2-0-arrive/

La simulation 2.0 arrive

L’entraînement au tir virtuel 2.0, c’est pour bientôt. Dans un appel d’offres publié le 13 octobre, la DGA a officiellement lancé le projet SINETIC, ou « système d’instruction et d’entraînement au tir de combat ».

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À peine mentionné lors des débats préliminaires à l’adoption de la LPM 2019-2025, SINETIC est un programme interarmées visant au remplacement des 51 systèmes SITTAL (Simulateur de Tir Technique à l’Armement Léger), commandés en 1994 auprès de Gavap. Le besoin est estimé à 60-80 systèmes répartis en France métropolitaine et les établissements d’Outre-mer. La date limite de soumission des offres est fixée au 28 novembre prochain.

Seul contrainte – un classique des annonces BOAMP – : tout candidat, qu’il s’agisse d’un industriel unique ou d’un groupement d’opérateurs, doit justifier un chiffre d’affaires annuel sur les trois derniers exercices égal ou supérieur à 20M€.

D’après l’appel d’offres, SINETIC « est un simulateur d’instruction et d’entraînement en salle » qui prendra non seulement en compte le portfolio actuellement en dotation, mais également « les armes à venir de types fusil d’assaut, pistolet automatique, fusil de précision, fusil de combat rapproché et armement collectif » ainsi que le système FELIN.

L’entraînement au tir sera simulé avec des armes factices, donc non considérées comme des armes mais « présentant un haut niveau de représentativité ». SINETIC se subdivise en deux composantes interopérables au sein d’un même espace d’entraînement : l’un pour l’instruction au tir des armes légères, et le second pour les mitrailleuses en superstructures ou les armes légères montées sur véhicule.

Élément essentiel des processus de formation et de remise à niveau, ces simulateurs de tir en salle mesurent, par exemple, la précision des tirs et enregistrent les résultats d’impacts par tireur et par cible, ce qui permet ensuite aux formateurs de suivre avec précision les progrès de chacun de ses tireurs.

Quant aux potentiels candidats, difficile de ne pas penser à Gavap, devenu RUAG Defence France SAS en 2016 et dont le savoir-faire en matière de simulation est déjà reconnu au sein des forces françaises. La société de Terssac est notamment responsable, avec Thales, du développement du système CERBERE. Reste qu’avec un chiffre d’affaires de 18,6M€ en 2017, RUAG devra nécessairement s’aligner dans les starting blocks en compagnie d’un autre cador de l’écosystème de défense français.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.opex360.com/2018/11/02/pour-gagner-la-bataille-des-competences-larmee-de-terre-a-besoin-de-plus-dofficiers-et-de-sous-officiers-experimentes/

Pour gagner la « bataille des compétences », l’armée de Terre a besoin de plus d’officiers et de sous-officiers expérimentés

 

Entre 2012 et 2015, l’heure était au « dépyramidage » au sein des armées, c’est à dire à la réduction du taux d’encadrement, et donc à celle du nombre d’officiers et de sous-officiers supérieurs. Malgré les réductions massives de postes effectuées durant les années précédentes, la masse salariale du ministère de la Défense [des Armées aujourd’hui] avait progressé. D’où cette politique consistant à geler les tableaux d’avancement et à prendre des mesures particulières pour inciter les cadres à partir.

Cela étant, lors d’une audition au Sénat, en octobre 2013, le général Bertrand Ract-Madoux, alors chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] fit observer que « le volume d’officiers au sein du ministère avait été réduit de quelque 5% » entre 2008 et 2013, tandis que, dans le même temps « celui du personnel civil de catégorie A augmentait d’environ 25%. »

« Notre taux d’encadrement, d’environ 12 %, mais 8 % seulement pour les forces terrestres, reste très inférieur à celui que l’on observe chez nos partenaires européens. Il est resté stable en dépit de la réduction du format depuis 2008. C’est pourquoi l’armée de Terre éprouve quelque difficulté à se reconnaître dans l’objectif de ramener le taux d’encadrement ‘officier’ du ministère à 16%. Cela supposerait une déflation considérable sur cette catégorie, qui a pu me sembler déraisonnable et déstructurante », mit alors en garde le général Ract-Madoux.

L’année 2015 aura été un tournant, en particulier pour l’armée de Terre, puisqu’il fut décidé non seulement de mettre un terme à la déflation de ses effectifs mais aussi de les augmenter significativement en portant le format de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de 66.000 à 77.000 soldats.

Seulement, si l’armée de Terre a « gagné » cette « bataille des effectifs », pour reprendre les mots du général Jean-Pierre Bosser, son chef d’état-major actuel, elle doit relever un autre défi : celui des compétences. Et il manque ainsi des officiers et des sous-officiers expérimentés pour encadrer et former ses recrues.

« La remontée en puissance nous a également confrontés à des seuils critiques en matière de compétences. Nous avons des effectifs suffisants en nombre mais du fait du temps de latence de la formation, nous avons un fort déficit sur les hauts de pyramide », avait ainsi souligné le général Bosser, en octobre 2017. Et d’estimer qu’il manquait « 1.000 officiers » et « environ 3.000 sous-officiers supérieurs ».

Lors de son dernier passage devant les députés de la commission de la Défense, le CEMAT a de nouveau insisté sur ce point, tout en le complétant. Car il manque aussi à l’armée de Terre des cadres pour assurer la mise en oeuvre du programme SCORPION ainsi que ses missions de formation au profit de forces étrangères.

« Sur le plan des compétences, nous devons être capables à la fois d’encaisser la mise en œuvre du programme SCORPION qui débute, et d’inscrire nos actions dans le cadre d’une stratégie globale plus exigeante en qualifications diverses. Tout ceci milite pour un effort de formation et une inversion de tendance concernant notre taux d’encadrement », a ainsi expliqué le général Bosser. « Ce taux est aujourd’hui inférieur à 12 % dans l’armée de Terre, quand il approche 15 % dans d’autres armées de l’Otan – et ce, après des années de dépyramidage indifférencié », a-t-il fait valoir.

Répondant à la question d’un député, le général Bosser a insisté sur ce « taux d’encadrement est légèrement inférieur à celui de nos […] alliés ». Et d’ajouter : « Si j’ai érigé l’encadrement au rang d’enjeu, c’est parce que je me conforme à l’objectif politique fixé par le président de la République. »

En effet, a poursuivi le CEMAT, s’agissant du Sahel, le président Macron « a affirmé […] que la paix ne serait pas gagnée par la seule réponse militaire ». Disant « partager pleinement cette vision d’une stratégie globale », le général Bosser a expliqué que cette dernière suppose que « d’autres actions, sur le terrain, comme l’action diplomatique, celle du développement ou encore de la formation, devront compléter l’action militaire et s’y associer, pour gagner la paix. »

Aussi, a-t-il souligné, « les forces militaires seront impliquées dans ces actions, notamment à travers la formation d’armées étrangères, ou la coopération avec celles-ci… Donc la notion d’encadrement est plus importante dans une stratégie globale que dans une action militaire classique. »

« Si demain par exemple, nous devions mener un partenariat militaire opérationnel pour reconstruire une partie de l’armée irakienne, cette action mobiliserait essentiellement des cadres, qui traduiraient sur le terrain la volonté politique. Du reste, les officiers français d’état-major jouent d’ores et déjà un rôle important dans le cadre de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique [MINUSCA] et de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali [MINUSMA] », a fait remarquer le général Bosser.

Pour le CEMAT, cet enjeu n’est « ni financier, ni lié à l’attractivité professionnelle, mais tient à notre capacité à répondre aux besoins inhérents aux partenariats opérationnels, dans les états-majors de l’OTAN, du G5 ou encore de la MINUSCA, où la compétence des officiers d’état-major français est unanimement reconnue et où il est parfois beaucoup attendu de la France. » Or, « cette mission n’incombe pas à nos militaires du rang mais à notre encadrement, officiers et sous-officiers », a-t-il conclu.

Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

Armée de Terre : Le centre logistique du programme Scorpion a été inauguré par ARQUUS à Fourchambault

http://www.opex360.com/2018/12/08/armee-de-terre-le-centre-logistique-du-programme-scorpion-a-ete-inaugure-par-arquus-a-Fourchambault/

Une nouvelle étape importante a été franchie, le 7 décembre, pour le programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], qui vise à moderniser les capacités de l’armée de Terre avec la mise en service de nouveaux véhicules blindés, tels que les GRIFFON et les JAGUAR.

En effet, ARQUUS [ex-Renault Trucks Defense] a inauguré un nouveau plateau logistique sur son site de Fourchambault, dans la Nièvre, afin d’être en mesure d’approvisionner dans des délais très courts, l’ensemble des partenaires impliqués dans le programme SCORPION en pièces détachées.

« Cette plateforme logistique sera le centre unique de référence pour les pièces et organes de rechange des deux véhicules blindés Griffon et Jaguar, destinés à devenir les véhicules principaux d’infanterie et de cavalerie de l’armée de Terre. Cette plateforme a aussi vocation à devenir le centre logistique de référence pour les rechanges de la plupart des 25.000 véhicules d’ARQUUS en service dans l’armée de Terre », explique l’industriel.

Pour rappel, ARQUUS est déjà très impliqué dans le programme SCORPION puisqu’il produit les chaînes cinématiques et les systèmes d’armes téléopérés de petit calibre [les tourelleaux téléopérés Hornet, ndlr] des véhicules GRIFFON et JAGUAR.

« Pour répondre aux impératifs de ce programme d’avenir, explique ARQUUS, des « outils de soutien et de logistique d’avenir » ont été mis en place pour le « Centre de Maintien en Condition Opérationnelle » [CMCO] de Fourchambault.

Ce dernier « permet la mise en place de solutions de MCO [Maintien en condition opérationnelle, ndlr] modernes, apte à répondre aux grands défis d’équipements et de disponibilité, avec l’objectif unique de toujours mieux servir, avec toujours plus de réactivité, toujours plus près des forces », fait valoir ARQUUS.

 

Dans le détail, cette plateforme logistique moderne pourra gérer, stocker et distribuer plus de 100.000 références directement sur les base de soutien en moins de 72 heures. D’une superficie de 20.000 m2, dont 15.000 m2 de stockage, elle compte 6.000 alvéoles, 6.000 emplacements de picking et 2 km de racks sur 6 niveaux.

En outre, ARQUUS va y créer 40 emplois de plus (qui s’ajouteront donc aux 350 salariés déjà présents), notamment des ingénieurs, des logisticiens et des opérateurs. L’industriel évoque aussi le « développement de nouveaux métiers » et « la transmission de compétences », ce qui permettra « d’entretenir et de développer des savoir-faire spécifiques et essentiels, garantissant un engagement de long terme auprès des forces. »

Dans son dossier de presse relatif à cette plateforme logistique, ARQUUS souligne que les activités du Soutien Logistique Intégré (SLI) sont prises en compte dès la conception d’un véhicule, ce qui permet « d’optimiser les performances du système de soutien. » Et d’ajouter : « Les ingénieurs et spécialistes du soutien d’ARQUUS travaillent main dans la main pour réduire l’empreinte logistique du futur véhicule. »

Par ailleurs, un effort a été fait en faveur de la formation des maintenanciers, via le développement d’une solution de réalité virtuelle qui permet de former à la maintenance en immersion 3D à l’échelle réelle. Cette solution va « réduire les immobilisations physiques des matériels » et « éviter leur dégradation lors de manipulations en formation. En outre, elle « facilite l’acquisition et le maintien de compétence grâce à une solution toujours disponible. »

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

http://forcesoperations.com/le-500e-vt4-a-ete-livre-a-larmee-francaise/

Le 500e VT4 a été livré à l’armée française

Quand le client est content, le fabricant sourit : le VT4 a reçu un excellent accueil au sein des unités où il a été déployé. Il a notamment été remarqué pour son confort, sa sécurité et sa modernité, permettant d’économiser le potentiel physique des soldats en opération. Le VT4 d’ACMAT, filiale d’Arquus (ex-Renault Trucks Defense), à l’origine appelé VLTP-NP pour Véhicule Léger Tactique Polyvalent Non-Protégé, est un 4×4 adapté sur la base d’un Ford Everest fabriqué en Thaïlande, destiné au remplacement des Peugeot P4 dont quelque 500 exemplaires sont retirés du service chaque année pour obsolescence (il est question de 27.000 euros et 300 heures de travail pour en reconstruire un, ce qui est devenu une hérésie).

Ce véhicule équipera les trois armées ainsi que le Service des essences des armées (SEA) et le Service interarmées des munitions (SIMu).

Il est destiné à assurer des liaisons au profit de cinq soldats ou quatre combattants équipés du système FELIN dans un contexte opérationnel (opérations intérieures type Sentinelle ou opérations extérieures en phase de stabilisation et normalisation) et de préparation opérationnelle (sécurité des activités, manœuvres, formation et entraînement). La fabrication a commencé en décembre 2017 sur le site Arquus de Saint-Nazaire. De son côté, la plateforme de Fourchambault, inaugurée début décembre, s’occupe d’ores et déjà du soutien logistique des unités équipées de VT4.

Amélioration notable par rapport au P4, le VT4 dispose de quelques atouts : climatisation, insonorisation de l’habitacle, assistance au démarrage en côte, contrôle de descente, système anti-blocage des roues (ABS) et correcteur électronique de trajectoire (ESP).

Lors de la transformation du Ford Everest en VT4, ACMAT s’occupe en outre de rehausser le véhicule, renforcer les commandes pour une plus grande durabilité et résistance, et d’ajouter des crochets pour le rendre aérotransportable et largable. Les housses de transport fixées sur le panneau intérieur des portes sont en matériau résistant aux fortes températures ; elles permettent de ranger Famas et HK 416F, même juste après un tir.

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La livraison du standard 2 du VT4 commencera dès le début de l’année 2019 (le standard 1 est une version basique du standard 2). La notification de la tranche 2, comprenant 1.200 nouveaux exemplaires au standard 2, avec l’intégration de 350 nouvelles références supplémentaires, a été signée par la DGA le 7 septembre 2018. En 2019, 730 seront ainsi en service (dont 430 standard 2). En 2020, 920 exemplaires seront livrés, puis 950 en 2021, 1.200 en 2022 et 180 en 2023. Au total, 3.980 VT4 seront en dotation, dernier chiffre fixé à ce jour.

Contrairement au « standard 1 », le « standard 2 » est pré-équipé pour recevoir les moyens de communication et d’information, est aérotransportable, dispose d’équipements pour la vision nocturne, de systèmes d’occultation de sources lumineuses (black-out) et possède des grilles de protection amovibles. Autrement dit, il sera parfaitement adapté aux contraintes spécifiques des OPEX. Cette distinction entre deux types de VT4 est temporaire puisque les standards 1 seront mis à hauteur du standard 2 au plus tard en 2023. Ils sont d’ailleurs pré-équipés pour recevoir deux postes radio PR4G, le système d’information SITEL et un moyen de positionnement par satellites de type DAGR. Ils bénéficieront à terme des moyens de communication de nouvelle génération (CONTACT, SICS).

Le profil adopté pour le VT4 permet d’allier le confort et la sécurité des véhicules modernes à la mobilité et la robustesse exigées par les applications militaires. Ces véhicules bénéficient d’un soutien innovant, entièrement intégré par Arquus dès le début du contrat et engageant en termes de Disponibilité Technique Opérationnelle (DTO).

Quelques caractéristiques techniques =

- Le moteur est un turbodiesel 4 cylindres de 2.198 cm³ développant 160 cv ;

- atout précieux en opération, il peut fonctionner avec les carburants militaires mais aussi du gazole fortement dégradé.

- vitesse maximale est de 165 km/h mais elle est électroniquement bridée à 135 km/h

- autonomie moyenne avoisine les 700 km.

- le véhicule pèse 3,5 tonnes, sa charge utile étant de 940 kg ; la galerie de toit peut supporter une charge de 70 kg.

 

Bref, l’armée est aussi contente de recevoir ses VT4 qu’Arquus de les lui livrer.

Ya Rab Yeshua.

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http://www.opex360.com/2018/12/22/avec-larrivee-des-vehicules-scorpion-le-besoin-en-carburant-des-armees-va-augmenter-significativement/

Avec l’arrivée des véhicules SCORPION, le besoin en carburant des armées va augmenter significativement

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Le Véhicule de l’avant blindé [VAB], actuellement en service dans l’armée de Terre, est doté d’un moteur Diesel de 6 cylindres en ligne développant une puissance de 220 ch, ce qui permet de faire rouler ses 13 tonnes à la vitesse de 90 km/h. Avec un réservoir de 310 litres de gazole, son autonomie est d’environ 1.000 km.

Le Griffon, développé dans le cadre du programme SCORPION pour lui succéder, sera beaucoup plus lourd, avec une masse au combat de 25 tonnes. Ce qui suppose une motorisation plus musclée. D’où le choix d’un moteur diesel Renault-Volvo d’une puissance de 400 ch, consommant du carburant à la norme européenne antipollution Euro-3, couplé avec une transmission automatique, une suspension indépendante. Son autonomie, selon les chiffres disponibles, devrait être de 800 km.

Ce sera la même chose pour le Jaguar, appelé à remplacer l’AMX-10RC, le premier, doté d’un moteur diesel Volvo MD11 à 6 cylindres en ligne, devrait présenter une puissance massique 20 ch/t, contre 16,67 ch/tonne pour le second.

Et cela ne sera pas sans conséquences pour le Service des essences des Armées [SEA], comme l’a souligné son directeur, l’ingénieur général de 1re classe Jean-Charles Ferré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

« Les nouveaux matériels, notamment Scorpion, vont consommer beaucoup plus que nos anciens véhicules de l’avant blindés, sans climatisation, plus légers et plus rustiques. […] Ils sont plus lourds et nécessitent une logistique beaucoup plus importante », a commencé par souligner l’ingénieur général Ferré. De même, a-t-il fait remarquer, « lorsqu’on passe d’un avion de combat à un réacteur à un avion de combat à deux réacteurs, on augmente nécessairement la consommation de carburant. »

Aussi, a prévenu le directeur du SEA, « toutes ces évolutions nous conduisent à prévoir, pour les années à venir, une augmentation de l’ordre de 20 % des consommations, qui passeront d’environ 800.000 à un million de mètres cubes par an. »

Et de préciser : « Cette augmentation s’accompagnera de celle des taxes. Je rappelle que le SEA, comme toute organisation, paie la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et la TVA sur les produits pétroliers. » Ces dernières « s’appliquent sur le litre de gazole payé par un Français et sur le litre de gazole payé par le ministère des Armées. Il n’y a aucune différence », a-t-il insisté.

Par ailleurs, l’ingénieur général Ferré a aussi insisté sur un autre aspect que devra prendre en compte la « transition énergétique » pour répondre aux besoins des armées, dont « l’obsession est de pouvoir être mobiles sur l’ensemble des théâtres sur lesquels elles se déplacent. »

Dans le cadre des opérations extérieures, le SEA délivre plus de 120.000 mètres cubes de carburants aux forces engagées, « ce qui correspond à une livraison de plus de 260 tonnes quotidiennement sur l’ensemble des théâtres d’opérations », a indiqué l’ingénieur général Ferré.

Or, « les moteurs les plus récents de nos véhicules sont des moteurs Euro 6, dont les limitations en termes de qualité produit sont extrêmement drastiques. Le carburant avec lequel ils fonctionnent ne doit pas aller au-delà de quelques particules par million (ppm) de soufre, au risque de détruire la chaîne d’échappement », a expliqué le directeur du SEA. Et cela peut poser des problèmes, comme en Afrique, où « le gazole que l’on trouve dans les raffineries contient 5 000 ppm de soufre », ce qui fait qu’il « est donc inutilisable dans les moteurs Euro 6, sauf à provoquer immédiatement une panne. »

Cette question ne se pose pas pour le carburéacteur, qui bénéficie d’une norme internationale. À ce sujet, a indiqué l’ingénieur général Ferré, « les armées sont en mesure d’utiliser le carburéacteur à la place du gazole dans les véhicules terrestres », en y ajoutant un « additif particulier, qui est un améliorant en termes de lubrification et d’indice de cétane. »

« Cette possibilité simplifie considérablement la logistique pétrolière en évitant deux chaînes d’approvisionnement séparées. Nous pouvons ainsi utiliser un seul carburant pour tout ce qui roule, tout ce qui bouge et tout ce qui vole [à l’exception des navires, ndlr] », a continué le patron du SEA.

Et cela a un avantage : « Les taxes sur le carburéacteur sont beaucoup plus légères, puisque la TICPE ne s’applique pas. Le prix du carburéacteur est aujourd’hui autour de 60 centimes d’euro le litre alors qu’au mois d’octobre, celui du gazole délivré par le SEA était de 1,44 euro. Les prix sont mensuels et n’évoluent pas aussi vite que les prix à la pompe », a-t-il dit.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

http://forcesoperations.com/des-drones-operationnels-de-poche-pour-les-terriens/

Des « Drones opérationnels de poche » pour les Terriens

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Notre confrère Jean-Marc Tanguy l’avait prédit (ici): l’armée de Terre devait acheter fin 2018 un nombre inconnu de nano drones Black Hornet 3. C’est aujourd’hui chose faite, le portfolio de Prox Dynamics ne contenant que ce drone, dévoilé en juin dernier durant le salon Eurosatory. En toute logique, l’annonce ne mentionne ni calendrier ni chiffres précis mais, à 40 000€ l’unité, l’enveloppe budgétaire débloquée suppose un nombre conséquent de systèmes. À titre de comparaison, l’armée britannique avait, en 2013, consacré 20M£ (24,5M€ à l’époque) à l’achat de 160 unités.

L’armée de Terre devient en conséquence le troisième opérateur du Black Hornet 3, quelques mois après sa sélection par l’armée américaine pour le programme « Soldier Borne Sensor » et son entrée en service au sein du 20e régiment de surveillance et d’acquisitions d’objectifs australien.

Vendu à plus de 3000 exemplaires depuis 2012, le Black Hornet aurait rejoint les rangs des forces françaises en 2016. Il est depuis mis en oeuvre par les unités du Commandement des opérations spéciales et de la Brigade de renseignement de l’armée de Terre, à commencer par le 2e régiment de Hussards de Haguenau. Certaines photos ayant fuité en novembre dernier sur les réseaux sociaux confirmait notamment le déploiement de ce nano drone au sein du dispositif Barkhane, dans la bande sahélo-saharienne.

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Silencieux et extrêmement léger, le Black Hornet 3 conserve l’apparence des modèles précédents mais gagne en robustesse et en modularité en permettant, entre autres, le remplacement « in the field » de la charge utile. Face à la sophistication croissante des systèmes de brouillage, Prox Dynamics protège désormais la liaison de données  au moyen d’une nouvelle clé AES de 256 bits. Il est en outre capable de naviguer dans des environnements privés d’accès GPS.

Le Black Hornet 3 vole également plus loin et plus vite que ses prédécesseurs, grâce une liaison de données étendue à 2 km et une vitesse maximale de 21 km/h. De quoi permettre à l’opérateur de grappiller quelques secondes supplémentaires sur cible et de compenser une autonomie toujours limitée à 25 minutes. Enfin, si sa taille, de l’ordre de 16 cm, ne change pas, l’adjonction de ces nouvelles capacités porte le poids du Black Hornet 3 à environ 33 grammes. Une peccadille au vu des performances supplémentaires annoncées.

 

Ya Rab Yeshua.

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