Médecine Militaire

[Mila]

Bonjour, jaimerais savoir s'il y en avait sur ce forum qui sont devenus médecin/chirurgien par la voie militaire et si oui si vous pouviez me faire part de votre parcours. Et quelles sont vos missions principales.

Merci =)

[BTX]

Contactez sur leur MP CHOUCHEN, DUMS. Ils seront ravis de vous faire l'article.

BTX

[CS]

Il y a un reportage la dessus sur Internet mais je ne me rappelle plus sur quel site.

[Mila]

Merci pour l'info BTX, je vais essayer de prendre contacte avec eux.

Et je vais essayer également de poster le lien de la vidéo (si je la retrouve^^) ;-)

[CS]

Je suis désolée, je n'ai pas réussie à retrouver le site, par contre je me rappelle que dans ce reportage, les médecins militaires signait un contrat avec l'armée, elle leur payait leurs études et en échange, ils devaient servir 10 ans je crois dans l'armée.

[BTX]

ÉLÈVES MÉDECINS

www.defense.gouv.fr/sante

Les élèves médecins sont recrutés par concours au

niveau du baccalauréat, en fin de première année

des études de santé (PAES) ou en fin de deuxième

année. Ils sont inscrits auprès de l’université de

Lyon, dont ils suivent le cursus dans son intégralité :

cours magistraux, travaux pratiques, stages

hospitaliers.

Ils se présentent dans les mêmes conditions que

les étudiants civils aux épreuves du concours

sanctionnant la fin de première année des études

de santé (PAES).

Tous les ans, le ministère de la santé fixe, pour

chaque faculté et en fonction de l’estimation des

besoins régionaux en médecins, le nombre maximal

d’étudiants pouvant être reçus en 2e année : c’est

le numerus clausus.

À Lyon, comme les médecins des armées ne sont

pas inclus dans ces besoins régionaux, le numerus

clausus ne concerne que les étudiants civils. Il est

donc augmenté d’autant de places que d’élèves

de l’ESSA ayant obtenu une note au moins égale à

celle du dernier étudiant civil reçu.

Un échec à ce concours est susceptible d’entraîner

l’exclusion de l’école en cas de résultats insuffisants.

Les élèves admis à redoubler et subissant un

deuxième échec sont exclus des études médicales

et donc de l’ESSA.Les études médicales s’effectuent sur trois cycles

universitaires, jusqu’à l’obtention du titre de docteur

en médecine.

Le choix de la spécialité dans laquelle les futurs

médecins exerceront au sein des armées (médecine

générale ou spécialité hospitalière) se fait par la

voie des Épreuves classantes nationales (ECN), à la

fin du deuxième cycle. Ils rejoignent alors un hôpital

d’instruction des armées pour la durée de leur

formation spécialisée, dont le suivi pédagogique

est assuré par l’école du Val-de-Grâce.

La durée du 3e cycle varie de trois ans pour la

médecine générale à quatre ou six ans pour une

spécialité hospitalière. Il se conclut par la

soutenance d’une thèse et l’obtention d’un diplôme

d’études spécialisées (DES).

Dès le début du 3e cycle, les élèves deviennent

internes des hôpitaux des armées. Leur solde est

équivalente à la rémunération des internes civils.Les candidats admis au concours souscrivent, avant

le 31e jour à partir duquel ils ont rejoint l’école, un

contrat d’engagement spécial et formulent une

demande d’admission à l’état futur d’officier de

carrière.

Ce contrat les lie au service pour une durée égale

au double du temps de formation effectuée en tant

qu’élève officier de carrière, augmentée du triple

du temps passé comme interne des hôpitaux

militaires.

Ainsi, un médecin généraliste doit rester en service

douze ans après l’obtention du diplôme d’État et

un médecin spécialiste hospitalier, de quatorze à

seize ans, en fonction de sa discipline.

Résiliation du contrat

Ce contrat peut être résilié pendant la scolarité :

- sur simple demande pendant les six premiers

mois ;

- d’office lors de l’exclusion de l’école pour

échec aux examens, ou pour faute disciplinaire

grave.Les élèves doivent dans les deux cas un

remboursement à l’État, sauf s’ils sont exclus en fin

de première année d’études pour résultats

insuffisants.

Le montant du remboursement est égal au montant

des rémunérations perçues depuis l’admission à

l’école, affecté d’un coefficient de majoration de

1,5.

[Mila]

Ca mérite d'être claire !

Merci vraiment ;)

[dums]

Bonjour

Comme l'a dit BTX, je suis médecin militaire, dans l'armée de terre, plus précisément un régiment d'infanterie dans le nord est. Je suis entré dans l'armée en 2000, à l'ESSA Lyon, j'ai fait mon internat de médecine générale à Metz, et j'ai fini mon cursus en décembre 2009. Si tu as des questions sur ce métier, n'hésite pas.

[Mila]

J'aimerais avoir plus d'information sur votre fonction. A quoi ressemble vos journées ? Sont-elles les mêmes que dans le civile ? Partez-vous souvent en opex ? L'avez-vous déjà fait sinon savez-vous comment cela se passe t-il, à peut prêt ? Êtes-vous très exposé aux dangers ? Qu'elles sont les différentes spécialisations que l'on peut exercer ? Tous les régiments recrutent-ils des médecins ? Quelles sont les perspectives de reconversion ?

C'est tous ce qui me vient pour l'instant j'en aurais sûrement d'autre plus tard^^

Merci =)

[dums]

Mes journées: en France, consultations le matin de 8H à 12H, visites d'aptitude (médecin du travail) l'aprés midi. Et aussi de l'administratif, concernant le traitement des congés maladie, des accidents en service, etc... Passant bientot médecin chef de mon antenne médicale, cette partie administrative va se renforcer... Et aussi des soutiens de manoeuvres, un peu partout en France, là ça va de l'attente à la participation aux exercices. Ca ne ressemble pas trop aux journées civiles, plus de jeunes, de traumatologie du sport, et peu ou pas de pathologies chroniques. Et mes journées sont aussi plus courtes.

Pour l'OPEX, je réalise actuellement ma deuxième OPEX en deux ans et demi d'unité. Selon les théâtres, c'est très variable. L'aspect militaire peut être prépondérant sur des théâtres exposés, sur d'autres c'est l'aspect aide médicale aux populations. Nous sommes parfois exposés, bien moins que les combattants cependant. Mais c'est une réalité qu'il faut accepter, et à laquelle nous sommes bien préparés avant de partir. Avant ma première mission, j'ai suivi 6 mois de préparation avec des passages au centre d'instruction aux techniques de réanimation de l'avant (où l'on s'entraine à la prise en charge de blessés de guerre), pas mal de manoeuvres avec mon équipe où je me suis entrainé à ne pas être un "boulet" pour les combattants. Donc on ne passe pas directement d'étudiant à médecin projeté en opération sans un minimum de transition.

Pour les spécialités, il y a d'un côtés les généralistes qui exercent en unité, qui peuvent en plus suivre des cursus complémentaires en médecine d'urgence, médecine du sport, ... et les spécialistes hospitaliers (chirurgiens, anesthésistes, psychiatres, cardiologues, ...)

Tous les régiments ont des médecins, nous sommes affectés dans un centre médical soutenant une ou plusieurs unités, il y a 2 à 5 médecins par centre médical en général.

Les perspectives de reconversion: ayant un diplôme civil, nous faisons ce que nous voulons quand nous quittons l'armée.

Voilà pour aujourd'hui!

[Mila]

Merci beaucoup pour ces info Dums ! Parce que la vie d'un médecin militaire est dur a trouver !!

Votre internat, vous l'avez passé dans le civil ?

[dums]

J'ai passé mon internat dans un hôpital militaire, en dépendant en parallèle de la faculté de Nancy. Pour le stage de pédiatrie, je l'ai fait au CHU de Nancy, et le stage chez le praticien au service médical du 152e régiment d'infanterie de Colmar.