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L’équipage d’un avion Atlantique 2 mis en danger par un faisceau laser aux abords de Lann-Bihoué


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http://www.opex360.com/2022/01/08/lequipage-dun-avion-atlantique-2-mis-en-danger-par-un-faisceau-laser-aux-abords-de-lann-bihoue/

Dans la soirée du 4 janvier, les pilotes d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 ont été gênés par un faisceau laser alors que leur appareil était en approche de la piste principale de la base aéronavale [BAN] de Lann-Bihoué, près de Lorient.

Selon la Marine nationale, se trouvant « dans l’incapacité de poursuivre son atterrissage », l’équipage de cet Atlantique 2 [composé de deux pilotes, de deux mécaniciens et de neuf « opérateurs système », ndlr] et a « dû interrompre son approche et se mettre en attente en altitude ». Ce qu’il a mis à profit pour activer les capteurs de l’avion, notamment sa boule optronique Wescam MX-20, dotée de caméras thermiques à haute définition, afin de localiser « très précisément » l’origine du faisceau laser.

L’équipage « a ainsi pu identifier l’individu et enregistrer des éléments de preuve du délit », avant de les transmettre au commissariat de police de Lorient. Les policiers ont ainsi pu rapidement interpeller « la personne malveillante et confisquer son matériel », raconte la Marine nationale, précisant qu’une plainte a été déposée et qu’une enquête est désormais conduite par la gendarmerie maritime.

Cet incident n’est pas le premier du genre. En effet, on ne compte plus le nombre de fois où, ces dernières années, des lasers ont été pointés vers des aéronefs militaires, mettant leurs équipages en danger.

D’ailleurs, en 2018, un individu, au casier judiciaire déjà bien fourni, avait été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis, à 180 heures de travail d’intérêt général et à un stage de citoyenneté pour avoir braqué un laser de classe 3 vers un Atlantique 2. Dans d’autres affaires, les sanctions prononcées ont été moindres. Un simple rappel à la loi pour « entrave à la circulation aérienne » fut ainsi prononcé, en 2017, à l’encontre d’une septuagénaire qui avait pointé un laser en direction d’un hélicoptère d’attaque Tigre, alors engagé dans un exercice mené dans l’agglomération de Auch.

Pour rappel, la loi prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7’500 euros d’amende pour la possession et la l’utilisation d’un pointeur laser de classe supérieure à deux. Et c’est d’ailleurs ce qu’a souligné la Marine nationale dans son communiqué.

« Face à la recrudescence de ce type d’événements à l’encontre des aéronefs […] stationnés sur les bases aéronautiques de Lanvéoc, Lann Bihoué et Landivisiau », le commandant d’arrondissement maritime rappelle que « le commerce et la détention de lasers sont strictement réglementés », y est-il écrit.

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Mais au-delà des sanctions prévues par la loi, « pointer un laser vers un avion en phase d’approche d’un terrain, c’est risquer de causer de graves et irrémédiables lésions oculaires aux membres d’équipage » et « qu’en cas d’aveuglement complet des pilotes, le risque d’accident aérien est majeur », insiste la Marine nationale.

Photo : Marine nationale

Ya Rab Yeshua.

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