BTX Posté(e) 28 octobre Auteur Signaler Posté(e) 28 octobre https://www.forcesoperations.com/ce-que-les-armees-francaises-ont-cede-a-lukraine-en-2024/ Ce que contient le dernier rapport sur les exportations d’armement sur le soutien français à l’Ukraine Quelques Mirage et des missiles Aster supplémentaires seront prochainement livrés à l’Ukraine, rare annonce de l’Elysée concernant un appui matériel peu évoqué depuis le printemps 2024. À moins de se plonger dans un rapport au Parlement sur les exportations d’armement dont la dernière édition est désormais en ligne. C’est peu dire si la France n’est pas prolixe en matière d’équipements militaires cédés ou financés au profit des forces ukrainiennes, à contre-courant de quelques (très) grands soutiens européens comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou le Danemark. Côté français, le dernier relevé date de mai 2024. Depuis, silence quasi complet. Seul l’exercice annuel du rapport sur les exportations d’armement permet de compléter un peu les quelques sorties officielles. Au 1er mai 2024, la France avait livré pour une valeur totale de 3,035 Md€ d’équipements militaires. Un chiffre parfois remis en doute, la valeur d’un VAB cédé pouvant difficilement être comparée à celle du Griffon flambant neuf acquis pour le remplacer. Huit mois plus tard, l’étendue de ce soutien pouvait cette fois être estimée à 5,9 Md€, explique l’édition 2025 du rapport. S’y ajoutent les 2,3 Md€ de la contribution française à la Facilité européenne pour la paix (FEP), dont 1,4 Md€ reste suspendu à l’accord de la Hongrie pour la mise en place des remboursements. « La valorisation des matériels cédés à l’Ukraine s’élève à plus de 3 Md€ depuis le début du conflit », déclarait pour sa part la nouvelle ministre des Armées et des Anciens combattants, Catherine Vautrin, mardi dernier aux députés de la Commission de la défense nationale et des forces armées. Les montants diffèrent considérablement, mais une chose est certaine : il y aura bien eu un « effet Ukraine » avec 533 licences d’exportation octroyées en 2024. Toutes ne sont pas liées à une vente ou à une cession, mais le niveau atteint reste quatre fois plus élevé qu’en 2023. Après l’urgence des premiers mois puis le soutien des matériels livrés et leur recomplètement, « l’enjeu de 2024 a été la poursuite actuelle de l’aide dans la durée, dans des domaines capacitaires clés comme l’artillerie, la frappe dans la profondeur ou la défense sol-air », précise le rapport au Parlement. En témoignent ces six canons de 155 mm, quatre systèmes d’artillerie recouvrant sans doute l’ensemble ou une partie des LRU prélevés sur le parc du 1er régiment d’artillerie et 10 mortiers tractés de 120 mm. S’y ajoutent 162 « véhicules blindés de combat » et 18 « chars de bataille » supplémentaires, deux termes génériques recouvrant certainement de nouveaux lots de VAB et d’engins AMX-10 RC. La liste se poursuit avec 22 « missiles et lanceurs de missiles » de défense anti-aérienne, 4000 pistolets semi-automatiques, 300 « fusils », 282 mitrailleuses de 7,62 mm, 156 mitrailleuses de 12,7 mm, 282 systèmes de missiles ou de roquettes antichars. La France a également importé 60 pistolets automatiques d’Autriche et 12 « carabines » de Finlande avant de les rediriger vers l’Ukraine. Quelques matériels relèvent d’exportations « classiques », comme ces 10 « véhicules blindés de combat » non détaillés et ces 30 pièces d’artillerie de 155 mm cachant certainement des CAESAR 6×6 neufs. Pas un mot sur les livraisons d’obus d’artillerie, même si la catégorie à laquelle ils appartiennent (ML3) fait état de neufs licences octroyées pour un montant de plus de 1,4 Md€. Reste que, si la France s’implique un peu partout, ses stocks de matériels militaires ne sont pas infinis. « Nous sommes plutôt au bout de la logique des cessions. Il faut donc aller vers une logique de partenariats industriels, chercher de nouveaux modes de financement. Nous avons engagé du crédit politique pour obtenir des financements pour l’Ukraine notamment dans le cadre du G7 pour prendre le relais de budgets », rappelait la ministre des Armées. L’évolution du soutien touche également au fonds bilatéral de soutien mis en place pour permettre à l’Ukraine d’acquérir des équipements neufs auprès de la filière industriel française. Concrétisé au travers d’un accord intergouvernemental (AIG), ce fonds avait été abondé à hauteur de 200 M€ en 2024. Il ne sera pas renouvelé ni en 2025, ni en 2026, un désengagement que le gouvernement n’explique pas malgré un budget de défense qui doit, sauf écueil majeur, bondir de 6,7 Md€ l’an prochain. L’aide française ne s’arrête par ailleurs pas au seul levier matériel. Quelque 19 000 militaires ukrainiens ont été formés à ce jour par la France sur son sol ou en Pologne dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne (EUMAM), là où des modules de moniteurs de tir, de combat en zone urbaine et de reconnaissance démarraient mi-octobre. « La France n’a pas à rougir, non seulement financièrement mais en plus en terme de cessions puis surtout en terme d’idées et de courage politique sur le soutien à l’Ukraine », résumait Alice Rufo, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens combattants, en audition parlementaire. Crédits image : 55e brigade d’artillerie des FAU Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 29 octobre Auteur Signaler Posté(e) 29 octobre https://www.opex360.com/2025/10/28/apres-les-f-16-et-les-gripen-lukraine-envisage-de-se-procurer-des-rafale/ Après les F-16 et les Gripen, l’Ukraine envisage de se procurer des Rafale Selon la dernière édition des Chiffres clés de la Défense, au 31 décembre 2024, l’armée de l’Air & de l’Espace comptait cinq Mirage 2000-5F de moins par rapport à l’année précédente. Et l’on sait que trois appareils ont été cédés à l’Ukraine, suite à l’annonce faite par le président Macron en marge du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. L’un d’eux a été perdu en juillet dernier. D’autres pourraient suivre prochainement. « Nous livrerons dans les prochains jours des missiles [de défense aérienne] Aster [30] additionnels, de nouveaux programmes de formation et de nouveaux Mirage », a en effet annoncé, en visioconférence, M. Macron, lors de la réunion de la « Coalition des volontaires » organisée le 24 octobre. Mais il n’a pas donné plus de détails. Cela étant, l’an passé, dans un portrait consacré à Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, le quotidien Le Monde avança que la cellule diplomatique de l’Élysée avait émis « un jour l’idée de déposséder l’armée de l’Air de ses précieux Rafale pour les envoyer à Kiev »… Idée qui fut écartée par l’État-major des armées [EMA]. D’où la cession de Mirage 2000-5F à Kiev. Pour autant, il n’est pas exclu que le Rafale vole un jour sous les couleurs ukrainiennes. En 2020, l’Ukraine adopta le plan « Air Force Vision 2035 » afin de moderniser son aviation de combat en la portant aux standards occidentaux, dans le cadre d’un investissement de 7,5 milliards d’euros. À l’époque, la presse ukrainienne avait affirmé que quatre modèles d’avions de chasse étaient considérés : le F-16 Viper, le F/A-18 Super Hornet, le JAS-39 Gripen et le Rafale. Seulement, ce plan vola en éclats avec la guerre lancée par la Russie. Depuis, et outre les Mirage 2000-5, qui ne figuraient pourtant pas parmi ses priorités, Kiev a reçu des F-16 d’occasion. Au total, selon les promesses faites par les Pays-Bas, le Danemark, la Belgique et la Norvège, les forces aériennes ukrainiennes devraient recevoir un total de 85 appareils de ce type. Mais il est question d’aller plus loin. En effet, la semaine passée, et sous réserve que les financements suivent, l’Ukraine a trouvé un accord avec la Suède pour se procurer entre 100 et 150 JAS-39 Gripen E/F [soit la dernière version de l’avion de combat développé par Saab]. Le 27 octobre, devant la presse, rapporte l’agence Ukrinform, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a justifié le choix du Gripen E/F. « Sa maintenance est la moins coûteuse car elle nécessite un nombre réduit de techniciens. Pour un pilote expérimenté, la formation ne dure pas un an et demi, comme avec le F-16, par exemple, mais six mois. Il peut aussi décoller et atterrir sur des pistes » sommairement aménagées, a-t-il détaillé. En outre, cet appareil « peut probablement » emporter « presque toutes les armes que nous avons », a-t-il ajouté. Qui plus est, le PDG de Saab, Micael Johansson, a confié au Financial Times qu’une usine pour l’assemblage final des Gripen pourrait être implantée en Ukraine. « Ce n’est pas si facile en temps de guerre, mais ce serait formidable de mettre en place en Ukraine une capacité pour au moins l’assemblage final et les tests, voire peut-être la production de pièces », a-t-il en effet affirmé. Cependant, l’Ukraine ne tient pas à en rester là étant donné qu’elle estime avoir besoin de 250 nouveaux avions de combat au total. « Je mène trois discussions parallèles concernant les avions : avec les Suédois, les Français et les Américains », a en effet déclaré M. Zelensky. Et de préciser que trois modèles ont été sélectionnés pour moderniser les capacités des forces aériennes ukrainiennes, à savoir le Gripen, le F-16 et… le Rafale. Reste à voir le nombre d’appareils que Kiev est susceptible de commander auprès de Dassault Aviation, un prélèvement dans la dotation de l’armée de l’Air & de l’Espace étant a priori exclu, puisqu’elle est en quête d’une solution pour pallier la cession des Mirage 2000-5F, comme l’avait indiqué le général Jérôme Bellanger, son chef d’état-major, dans un entretien publié par Les Échos en novembre 2024. Si une commande pour 150 Gripen E/F est effectivement passée, et si l’on tient compte des 85 F-16 qui lui ont été promis, Kiev pourrait acquérir au moins une quinzaine de Rafale pour arriver au format de 250 avions de combat. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) il y a 6 heures Auteur Signaler Posté(e) il y a 6 heures La Corée du Nord envoie des renforts en Russie 5 000 sapeurs nord-coréens ont été acheminés ou vont l'être en Russie depuis septembre afin de participer à la reconstruction d’infrastructures a expliqué un député sud-coréen. Et 1 000 ingénieurs le seront pour le déminage. Selon Lee Seong-Kweun , les services de renseignement coréens ont découvert de nouveaux « signes d'entraînement et de sélection de personnel en vue d'un déploiement ultérieur de troupes » en Russie, en Corée du Nord. Selon les chiffres couramment avancés ce sont 10 000 soldats venus de Pyongyang qui se trouveraient à la frontière russo-ukrainienne. La Corée du Nord allié de la Russie a fourni des milliers de soldats pour repousser les troupes ukrainiennes qui avaient pris pied, entre fin 2024 et le printemps 2025, dans une partie de la région frontalière russe de Koursk. En janvier dernier, les forces armées ukrainiennes ont capturé deux soldats nord-coréens. Selon plusieurs sources, ceux-ci pensaient combattre des « soldats sud-coréens assistant l'Ukraine ». D'après les services de renseignement sud-coréens et occidentaux, cités par le media en ligne Meduza, jusqu'à 15 000 soldats nord-coréens auraient participé aux combats dans la région de Koursk. « Les estimations varient, mais on estime qu’entre 500 et 1 500 nord-coréens ont été tués ». Illustration : Kim Jong-un et Vladimir Poutine en 2019 ©Wikipedia Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) il y a 6 heures Auteur Signaler Posté(e) il y a 6 heures https://www.opex360.com/2025/11/05/ukraine-le-systeme-franco-italien-samp-t-marche-mieux-que-le-patriot-selon-le-general-mandon/ Le système franco-italien SAMP/T « marche mieux » que le Patriot, selon le général Mandon En janvier 2023, la France et l’Italie finalisèrent l’envoi en Ukraine d’une batterie de défense aérienne SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre], l’une et l’autre devant fournir différents éléments de ce système. Pour rappel, le SAMP/T, encore appelé Mamba, se compose notamment d’un module d’engagement, d’un radar en bande X [associé à un système d’identification ami/ennemi], d’un générateur d’électricité, d’un module de rechargement terrestre et de un à six lanceurs pouvant chacun tirer jusqu’à huit missiles intercepteurs Aster 30. Puis, l’année suivante, Rome confirma son intention de céder une deuxième batterie SAMP/T aux forces ukrainiennes tandis que Paris devait se concentrer sur la livraison d’Aster 30. Cependant, la priorité de Kiev était alors d’augmenter ses capacités en matière de défense aérienne avec des systèmes Patriot de facture américaine. Plusieurs systèmes lui ont depuis été livrés, grâce, en particulier, à Berlin. « L’Allemagne a fourni à l’Ukraine plus de systèmes Patriot provenant de ses propres forces armées que n’importe quel autre pays », a d’ailleurs fait valoir le ministère allemand de la Défense, après avoir remis deux unités supplémentaires à l’Ukraine, le 3 novembre. En mai 2023, Kiev fit savoir que l’un de ces systèmes Patriot était parvenu à détruire un missile hypersonique russe « Kinjal » en vol en tirant plusieurs missiles intercepteurs selon différents angles. Ce qui fut confirmé, plus tard, par un porte-parole du Pentagone. Dans un article publié en mars dernier, le Wall Street Journal fit le panégyrique du Patriot, alors que les forces ukrainiennes en disposaient d’au moins cinq unités à l’époque. « Le succès du système Patriot est attesté par les données du gouvernement ukrainien. Entre octobre 2023 et novembre dernier [2024, ndlr], l’Ukraine n’a détruit que 10 % des missiles balistiques, selon les chiffres de la force aérienne ukrainienne. Cependant, ceux tirés sur Kiev, où l’Ukraine possède au moins un système Patriot, ont généralement été interceptés », avait écrit le quotidien américain… avant de se livrer à une critique en règle du SAMP/T franco-italien. « Après son arrivée en Ukraine, le logiciel du système [SAMP/T] a connu des dysfonctionnements et il s’est avéré incapable d’intercepter les missiles balistiques. L’Ukraine s’est également rapidement retrouvée à court de missiles Aster », avança le Wall Street Journal, en citant des « sources proches du dossier ». Sollicité, Eurosam [MBDA et Thales], qui produit le SAMP/T, avait décliné tout commentaire. Cela étant, l’efficacité du Patriot est désormais moindre qu’auparavant. C’est en effet ce qu’a affirmé un rapport du renseignement militaire américain [DIA, Defense Intelligence Agency] en août. « La force aérienne ukrainienne a du mal à utiliser de manière constante les systèmes de défense aérienne Patriot pour se protéger contre les missiles balistiques russes, ceux-ci ayant été modifiés pour leur permettre de changer de trajectoire et d’effectuer des manœuvres au lieu de voler selon une trajectoire balistique traditionnelle », a expliqué la DIA. Si le Patriot est moins efficace, ce n’est pas le cas du SAMP/T. C’est en effet ce qu’a affirmé le général Fabien Mandon, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition au Sénat, ce 5 novembre. « Dans l’immédiat, les Ukrainiens ont besoin d’être aidés, notamment dans le domaine de la défense aérienne, parce qu’ils subissent régulièrement de très nombreux tirs. En une semaine, c’est à peu près 1 700 drones qui sont tirés par les Russes. Et au-delà des drones, ce sont des missiles assez performants qu’il est difficile d’intercepter », a d’abord souligné le CEMA. « On a aidé l’Ukraine en déployant des systèmes SAMP/T. Les Russes ont adapté les profils de vol de leurs missiles les plus perfectionnés parce qu’ils ont constaté qu’ils étaient interceptés par la défense aérienne ukrainienne. Aujourd’hui, le Patriot a du mal à les intercepter. Le SAMP/T les intercepte », a expliqué le général Mandon, après avoir salué « la qualité des travaux des techniciens, des ingénieurs et des ouvriers qui mettent au point nos équipements ». Pour beaucoup, le Patriot est « synonyme de protection. En fait, la solution développée par les Français, les Italiens et les Britanniques, pour les missiles [Aster] marche. Et elle marche mieux que le Patriot », a-t-il insisté. Le général Mandon est revenu sur les performances du SAMP/T à un autre moment de son audition. « Récemment, quand on me rapporte que notre système SAMP/T a intercepté des missiles qui ne l’étaient pas par des Patriot, les Ukrainiens nous remercient. Et ils savent que même si les quantités sont celles que l’on peut donner à l’échelle de notre pays, l’effort est là. La France a toujours tenu parole et fait de la qualité », a-t-il conclu. Au passage, si l’on peut dire, le CEMA a envoyé une pierre dans le jardin de l’European Sky Shield Initiative [ESSI], lancée par l’Allemagne afin de développer une défense antimissile européenne en mutualisant les achats de capacités dédiées entre les différents participants. Or, celle-ci a boudé le SAMP/T, lui préférant le Patriot. Photo : armée de l’Air & de l’Espace Citer Ya Rab Yeshua.
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