NoT

[NoT]

Bonjour à tous,

Je m'inscrit sur ce forum pour pouvoir échanger avec vous sur la réserve !

Cela fait quelques années que je souhaite intégrer la réserve en parallèle de mes études (École Normale Supérieure Paris-Saclay) et le COVID m'avait stoppé en 2020 quelques semaines avant la formation initiale pour intégrer la réserve opérationnelle de l'armée de l'air.

Avec le temps qui passe, le projet est resté et je vais voir comment faire pour y rentrer maintenant ou l'année prochaine (après mon diplôme de l'ENS, au début de la thèse).

Au plaisir de faire votre connaissance !

Nicolas

[NoT]

Pour compléter un peu ce premier post très rapide (j'avais l'intention de répondre derrière à une question sur la réserve lors d'études à l'ENS) :

 

Cela fait de très nombreuses années que je suis passionné par l'armée. Moins par les OPEX en tant que telle que par la technique mobilisée lors de ces dernières (interopérabilité, logistique, ...), l'esprit qu'elles requièrent (camaraderie, patriotisme, courage) et tout ce qui les justifient (géopo, renseignement, ...).

 

Rentré à l'ENS avec le projet de travailler dans la propulsion (comprendre missiles et copains), j'ai progressivement changé de voie pour me spécialiser en énergie (la propulsion n'en est qu'une application).

 

Jeune campagnard, alors que je voulais rentrer dans la réserve dès mon bac en poche histoire de voir un peu du pays, mon admission en prépa à Paris a changé la donne et un ami de la famille (officier sup) m'avait alors intimement ordonné d'attendre d'avancer dans mes études avant d'y rentrer.

 

Une fois la prépa derrière moi, lors de l'été super étrange qui suit deux années très intenses et durant lequel il n'y a rien à faire, j'ai commencé à me repencher sur la chose, candidater, tout allait bien puis...COVID. Donc formation annulée, intégration reportée. Sauf que si le planning de mes études laissait envisageable les jours de service, la formation était autrement plus compliqué à faire passer avec les stages et autres devoirs lors des 3 premières années.

 

Maintenant en 4e année, que je ferai à CentraleSupélec en réseaux électriques, je me repose la question, avec toujours la même hésitation. Quelle voie choisir pour rentrer dans la réserve quand on a un profil comme le mien ? Ca sera l'objet de mon premier sujet

 

Hâte d'avoir vos retours et de peaufiner un peu ce choix !

[BTX]

Bienvenue

Votre profil et votre niveau académique font de votre personne un candidat de 1er choix. La cyberdéfense a besoin de vos compétences.

Vous serez accueilli à bras ouverts.

https://www.defense.gouv.fr/ema/commandement-cyberdefense-comcyber#title-1692

BTX

[NoT]

Merci BTX !

 

Est-ce que la réserve dans la Cyberdéfense inclut un peu d'opérationnel de terrain également, ou uniquement du travail informatisé ? J'avoue que la quasi-totalité de mes activités sont sur l'ordinateur et en rajouter n'est pas forcément ce que je recherche en premier lieu (bien qu'une discussion puisse suffire à me donner envie de réaliser des missions plus informatisées).

Je vais me renseigner sur tout ça ! Mieux vaut-il attendre d'avoir le bac+5 pour intégrer la réserve ou avoir deux bacs+4 (et être en 5e année post-bac) suffit ? Le galon n'est pas du tout ma motivation première, mais il me semble avoir lu plusieurs fois qu'une fois rentré, la progression interne varie grandement selon la bonne volonté du commandement et généralement plus lentement que prévu.

[Yann pyromane]

Salut en tout cas on ne parle que de cyberdéfense y compris dans le défilé de ce matin avec même des unités de combat cyber crées récemment.Impossible que quelqu'un de ton niveau ne puisse pas avoir accès à un poste qui lui convient .

Tu peux poser tes conditions à mon sens . 

[Urek]

Vous pouvez d'abord comme tout un chacun vous engager dans la réserve opérationnelle d'un régiment ou d'une armée qui recrute. Si vous êtes à la recherche de terrain, c'est là que vous en ferez. Et quand on parle de terrain, ce n'est pas non plus de l'action incroyable, des formations, des gardes, sentinelle etc.

Avec votre profil d'ingénieur spécialisé en énergie, notamment l'électricité si j'ai bien compris, je pense que vous auriez tout à fait votre place au sein de la nouvelle division de l'énergie opérationnelle (DEO) qui s'occupe de l'énergie au ministère des armées.

Vous pouvez intégrer la DEO directement ou travailler dans ses deux composantes. L'énergie des bâtiments et notamment électrique avec le Service d'infrastructures de la défense (SID). Ou l'énergie des carburants avec le Service de l'énergie opérationnelle (SEO).

Je vous invite à regarder le portrait de ce réserviste bombardé commandant à son entrée dans la réserve (il a plus d'expériences que vous). Par contre effectivement, c'est que des emplois d'experts et donc en bureau derrière un ordinateur.

 

[NoT]

Bonjour Urek,

 

Merci beaucoup pour ces infos ! Effectivement, profil très intéressant. Il est effectivement probable que mon cursus m'oriente plutôt vers un statut de sous-officier ou officier dès le début (c'est ce que j'avais cru comprendre lors de précédents échanges).

Ma question suivante est donc : est-il pertinent de faire les FMIR (ou équivalents) ou le cycle jeunes IHEDN par exemple ? Si je fais ça lors de l'année qui vient, est-ce que cela aura une plus value dans mon dossier ?

Il y a également des sujets mixtes cyber/énergie qui sont explorables.

NoT

[Urek]

Bonjour,

Je ne suis pas spécialiste de la réserve mais avec un profil comme le vôtre, l'institution recherche deux choses, vos capacités intellectuelles sur un domaine très technique, et deuxièmement votre expérience professionnelle, souvent acquise dans des grands groupes industriels. Dans votre cas, uniquement la première dimension. A cet égard, je pense que vos périodes de réserve seront consacrés à des travaux d'étude sur des sujets de haut niveau. J'ai vu le profil d'un CDT, réserviste au SEO et docteur dans le secteur énergétique, qui a pleinement contribuer à la "Stratégie énergétique de défense" du MINARM.

Dans cette option, si vous êtes admis dans la réserve à titre d'expert, vous entrerez en tant qu'officier (sans doute SLT). Ce n'est pas seulement pour faire plaisir ou satisfaire l'égo. C'est également car il est juste de rémunérer en accord avec les fonctions assumées. 

Si vous cherchez à faire du terrain et de l'opérationnel, dans l'ADT, l'AAE ou autre, l'institution va rechercher vos capacités à commander et vos capacités sportives. Dans ce cas-là, il est tout à fait possible que vous commenciez MDR, en raison de votre âge, de votre statut d'étudiant et de l'immense réservoir de volontaires. On connaît tous des réservistes surdiplômés et avec de très bons postes dans le civil, qui sont 1ère classe dans la réserve.

Pour la FMIR, encore une fois, je ne suis pas expert dans la réserve mais il me semble que ce sont les classes du réserviste. Ca fera donc naturellement partie de votre cursus d'engagement dans la réserve donc inutile (et impossible) d'en faire avant de vous engager. Une PMS pourrait être une preuve d'amour supplémentaire mais à mon avis inutile.

Si vous vous engagez en tant qu'officier spécialiste pour exercer des fonctions d'expert, je crois que vous êtes formés par l'ESORSEM.

Le cycle jeunes-IHEDN est un plus mais à mon avis pas décisif sur un dossier d'expert dont encore une fois, le profil est recherché. Par contre, je crois qu'ils ont un comité "énergie" et à ce titre, y adhérer peut être intéressant pour acquérir des connaissances et réseauter.

[NoT]

Merci pour tout Urek !

Effectivement, et il y a aussi un enjeu de crédibilité de ce que j'ai cru comprendre. Une connaissance experte en son domaine avait ainsi été promu au rang de LCL pour pouvoir assister à certaines réunions stratégiques sans que personne ne remette en question sa présence.

J'ai effectivement croisé à plusieurs reprises l'ESORSEM, je vais creuser cette piste ! À mon sens l'IHEDN apporte plus des compétences transversales en géopolitique et autres qui sauront un peu modifier le point de vue de spécialiste dans un domaine avec le regard un peu "étroit". En particulier, je pense à tout ce qui est dépendance en minerais stratégique et ce genre de problèmes qui passent souvent à des kilomètres des enseignements (pourtant techniquement très poussés) prodigués dans les écoles (ENS/doctorales/...).