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RETEX PMS 13E BCA 2023


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Bonjour à toutes et à tous,

Comme vous avez pu le lire dans le titre, j'ai eu la chance de faire ma PMS au 13E BCA à Chambéry, qui est un bataillon d'infanterie spécialisé dans les milieux extrêmes et avant tous des experts du milieu de montagnes.

Pour vous situer ma personne je suis étudiant en école d'ingénieur à l'étranger, j'ai voulu profiter de mes quelques semaines de vacances en France pour effectuer une PMS.

Les choix d'affectation étaient réduit, le 13 m'a paru complètement adapté (étant un amoureux de la montagne); vu mon niveau physique, le choix de l'infanterie n'était peut être pas la plus judicieux mais je me suis lancé. 

Mon choix de faire une PMS vient du fait que j'ai toujours voulu intégrer l'armée, et cette expérience me permettait de vivre cette expérience même si je sais que les contraintes de vie d'un soldat ne me conviennent pas et que je ne compte pas rentrer vivre en France dans un futur proche.

Pour moi la PMS était avant tout une aventure personnelle dont j'avais envie. Je compte malgré cela travailler dans le milieu de la défense mais dans le cadre privé pour Thales, NEXTER...  Trêve de blabla voici un résumé de mes 3 semaines chez les chasseurs Alpins.

 

Si vous ne voulez pas l'histoire jour par jour, je vous invite à descendre dans la partie "en résumé" ou "trucs et astuces" pour les plus impatients.

 

Jour 1:

Un réveil très matinal me donne un aperçu des semaines qui s'en suivent et me voilà déjà à Paris pour prendre le train vers Chambéry où je vais arriver en fin de matinée.

Nous sommes déjà trois et pour nous faire patienter les sergents nous proposent de se poser au café en attendant les prochains participants.

Nous arrivons au 13 pour déjeuner, n'étant que 4 on nous présente nos chambres et commence les instructions pour faire les lits (au carré/en batterie).

Nous allons passer l'après-midi à accueillir les nouveaux en leur faisant visiter et en leur montrant à notre tour comment plier les lits. Ce fut donc une première journée peut mouvementer, mais se terminant par une présentation par notre chef de section du programme des prochaines semaines (vous allez le voir ça a été un programme très tourné combat d'infanterie avec le strict minimum des cours théoriques normalement donnés aux stagiaires).

 

Jour 2:

Début de la perception du paquetage et de l'armement suivi du cours d'introduction à la manipulation du FAMAS (montage et entretien). Une journée est déjà passée et on finit par un apéro avant le dîner, je vous laisserai découvrir ce qu'est un apéro... (si vous y allez) pour finir par une séance de sport en fin de soirée sans oublier une alarme incendie une fois rentré dans les chambres.

 

Jour 3:

Matinée :ascension de la croix du Nivolet pour la remise des tartes que nous ne méritions pas à ce moment-là, mais nous en avions besoin pour le défilé du 14 juillet. Après-midi :Instructions du  FAMAS, on apprend les positions, le CEVITAL et les incidents de tirs. À la fin de la journée, beaucoup d'entre nous avaient déjà les mains écorchées à force de raker l'arme, mais bon, ça veut dire que ça rentre.

Jour 4:

Premier gros footing en montagne de 8km avec 300 m de dénivelé, on commence à voir ceux qui ont le niveau physique suffisant. Pour ma part, j'avais l'habitude des dénivelés mais la cadence était quand même soutenue. Je me dis surtout à ce moment que je ne vais pas tenir ce rythme sportif pendant 3 semaines, car je vous passe les détails et répétitions du temps qu'on passe à courir ou à faire du gainage entre les activités quotidiennes. Le reste de la journée fut de l'OS (ordre serré) car nous devions aller à Chambéry pour le 14 juillet suivi d'une soirée de cours sur le NRBC.

 

Jour 5 (14 juillet):

Nous partons à Chambéry tout beau tout propre pour assister à la remise des médailles et au défilé qui a lieu dans la ville. Je ne pensais jamais dans ma vie me retrouver à chanter la Marseillaise en tant que militaire pour le 14 juillet, je suis vraiment honoré que notre chef de section se soit démêler pour nous inclure à la cérémonie à la dernière minute ;même si ce n'était que pour attendre au garde à vous en plein soleil ( heureusement personne n'a fait de malaise). L'apres midi nous sommes allé nous arracher les mains sur le parcours d'audace dont le 13 fut un précurseur.

Précurseur, ce parcours est devenu un incontournable dans les autres regiments d'infanterie; il s'agit d'obstacles en hauteur, souvent des cordes placées entre des conteneurs, imaginez vous de l'accrobranche assez difficile et sans protection.

Beaucoup se sont arrachés la peau des mains donc si vous le faites attention aux frictions, les mains prennent beauuuuucoup de temps à cicatriser. 

 

Jour 6:

Départ vers notre premier bivouac un peu plus haut dans la forêt, le premier montage de tente fut un fiasco (malgré des scouts dans l'équipe).

Le résultat et surtout le temps de montage nous ont value quelques pompes avant de replier pour remonter les tentes une deuxième fois. Après cette mésaventure, nous découvrons les rations de combat et continuons les instructions de combat l'après-midi. Je vous passe le bonheur de dormir à 4 dans une tente avec nos FAMAS comme doudou et les tours de ronde durant toute la nuit.

 

Jour 7:

Après cette merveilleuse nuit de bivouac un de nos sergents nous présente le réveil naturel .... je me dis que c'es parfait, j'adore la forêt.

Mais que ne fut pas ma surprise quand je me suis retrouvé 10 minutes plus tard à courir en cercle dans un champ ,à me jeter par terre et à ramper dans les hautes herbes pour ensuite aller courir avec un arbre qu'on se relayait à porter à travers la foret.

Malgré la pluie torrentielle qui commençait à s'abbatre sur nous, après quelques kilomètres à faire visiter la forêt à ce bel arbre; nous le rendons aux siens et repartons à la zone de bivouac.

Je crois qu'un de mes poumons est resté avec cet arbre rendu à son élément. Le reste de la journée fut plus calme avec des restitutions pédagogiques et l'examen de combat individuel en forêt. 

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons au chalet du 13 en face du lac du Bourget pour faire un barbecue avec quelques bières offertes par les cadres puis nous rentrons prendre une douche bien méritée et c'est ainsi que s'achève notre premiere semaine et premier terrain.

 

Jour 8:

Passage du PSC1, merci à l'armée je suis enfin secouriste car cela fait 3 ans que je voulais le passer. Rien à dire la dessus, le caporal-chef qui nous a fait la formation était très bon et nous nous sommes bien amusé à faire les mises en situation.

 

Jour 9:

Journée ateliers durant laquelle nous avons alterné  entre restitution pédagogique, tir en simulateur, cours de topographie et cours de transmission. La journée fut chargée tout comme notre dos fut sollicité mais riche d'enseignement. La journée se conclut avec l'apprentissage du chant "La Montagne" tout en apprenant 0 à marcher au pas en chantant (ce qui n'est pas une mince affaire pour tout le monde).

 

Jour 10:

Similaire à la journée précédente avec la suite de la péda (restitution pédagogique), stand de tir (tir dynamique en faisant des pompes et en courant entre les tirs, c'était bien marrant) , examen de topographie et pour finir l'introduction au combat urbain. Comme la veille une petite dose d'OS en chantant après dîner et un cours sur le monde du renseignement. 

Jour 11:

Départ vers le deuxième bivouac, le chef de section nous a prévenus que c'est le dernier moment difficile, nous y partons donc la tête haute et prêt à en découdre. Nous installons les tentes avec beaucoup plus d'aissance que la première fois et nous commençons les cours sur le combat en trinôme et ces différentes missions.  

 

Jour 12:

ALERTE ! Il est 3 h du matin, tout le monde court dans tous les sens. Heureusement j'avais dormi avec ma frag et mon FAMAS donc je me prépare assez vite, nous nous réunissons avec nos sergents respectifs et c'est parti pour une marche de 1 h dans le noir complet où je ne voyais pas même les silhouettes à plus de 3 m. Nous repartons nous coucher et les tours de garde continuent. À peine le petit-déjeuner pris que s'en suit écvidemment l'heure du réveil naturel.

Ce dernier fut cette fois,  un peu plus light que le premier (heureusement d'ailleurs j'aurais fait un infarctus sinon). Nous continuons toute la journée à faire du combat trinôme jusqu'au soir au briefing de la mission. Les instructions seront que nous devrons surveiller toute la nuit un découvert les trois équipes ont leur radio et leurs trous de combat, l'exercice commence à 21 h. Nous passons 2 h à faire un beau et confortable campement avec même une chaise de fortune. Malgré ça, nous nous faisons prendre à revers à seulement 22 h, c'est moi qui était de garde... Oups. Nous continuons l'exercice malgré une certaine déception de nos cadres. Le reste de la nuit fut à la fois vide et mouvementée, car tout le monde se leva à chaque coup de feu. Merci, au chef d'avoir donné l'ordre que tout le monde soit en position de combat, pendant qu'eux dormaient, on a fini pour la plupart par s'endormir dans les trous de combat. La garde se termina au lever du jour quand nous avons reçu pendant le dernier assaut un ordre de repli.

 

Jour 13: 

La nuit fut courte, mais nous tenons (au moins en juillet nous n'avons pas trop souffert du froid). Comme au dernier bivouac ce dernier jour est assez tranquille car tous les trinômes doivent passer en examen.

Mon groupe a fait une belle performance et nous passons le reste de la journée à nous raconter les péripéties de la veille. Nous rentrons ensuite au bataillon bien sales et bien fatigués (l'odeur de la chambre était mémorable étant donné que nous avions gardé nos Rangers pendant les 3 jours).

 

Jour 14:

Petit footing par groupe de niveau le matin, je ne vais pas mentir à ce niveau-là mon corps commençait à atteindre ces limites, j'ai donc fait "que" 8 km avec 400 m de dénivelé (coucou le groupe 1 qui a fait 14 km avec 1 000 m de dénivelé), mais comme on dit après l'effort le réconfort et nous partons pour une après-midi baignade et sport au lac du Bourget où nous avons pu souffler un peu entre deux coups de soleil.  

 

Jour 15:

Une journée complète de restitution pédagogique était prévue, mais nous avions satisfait le chef de section donc une randonnée fut prévue pour monter la Dent du Chat, seuls les non éclopés étaient invités ( nous n'étions donc que 10 à grimper). La vue de là haut est absolument magnifique, c'est une randonnée à faire si vous êtes dans le coin. Je ne vais pas vous mentir, j'ai oublié ce qu'on a fait du reste de l'après-midi, mais ce fut sûrement de l'OS et du nettoyage pour avoir un treillis propre. 

 

Jour 16:

Un petit réveil avec la découverte du parcours d'obstacle et matinée rencontre avec une responsable des ressources humaines (qui ne fut pas très utile car tous les stagiaires maîtrisaient mieux les parcours officiers qu'elle, mais bon ce n'est pas son travail surtout dans un régiment d'infanterie o il n'y a quasiment aucun officier donc on a comblé en posant d'autres questions).

S'en est suivi une rencontre et démonstration de la brigade cynophile qui garde la zone technique et les stands d'une des compagnies de combat pour nous présenté et faire essayer le griffon, les armes du régiment (glock, HK, minimi et le reste du matériel de dotation) et le matériel de montagne (tellement solide qu'on a cassé le béton du sol en voulant tester la résistance des accroches). Une dernière révision d'OS avec les armes et le chant avant de préparer nos sacs pour le rallye final. 

 

Jour 17:

Nous partons pour notre rallye final au même endroit que nos précédents bivouacs, après une petite séance de révision (ou sieste) en attendant le reste de la section, nous débutons notre 4 examens : manipulation du FAMAS, topographie, transmission et connaissance générale de l'armée. Nous nous retrouvons à déjeuner à 17 h en se disant qu'on a fini notre rallye et que malgré ce qui était prévu nous n'allions sûrement pas dormir ici (car nous n'avions pas pris les tentes le matin même). Le chef finit par prétexter des notes catastrophiques pour nous envoyer dans les trous de combat afin de faire des croquis que nous voilà partis les faire. Nous passons les deux heures qui suivent assis dans un trou en attendant l'ordre de repartir car nous le savions, nous ne dormirions pas ici. Le chef passe pour nous démarrer car nous n'étions pas en surveillance, nous nous faisons un plaisir de lui rappeler qu'il nous a dit d'aller dans le trou ....  et pas de le surveiller (on est en infanterie, il ne faudrait pas qu'on prenne des initiatives non plus). On se met donc en posture de surveillance avec la ferme conviction qu'on ne dort pas ici.

Malgré ça les cadres lancent un assaut à 22 h, on vide tous nos chargeurs parce que  je le répète encore une fois, nous ne dormons pas ici. Je reprend la garde et vers 23h30 un ordre de replis est donné. Nous nous pensions libéré car nous avions entendu le GBC passer le long du chemin. Mais que ne fut pas ma surprise quand mon sergent me tendit dans la nuit noire une carte en me pointant un village, je comprends à ce moment que c'est à moi de guider toute la sections jusqu'au prochain relais. Je m'en suis très bien sorti malgré 2 petits demi-tours et nous rentrons au bataillon à pied après une marche qui nous a semblée interminable. Nous partons nous coucher en sachant que tout est fini, il ne reste que la cérémonie et le matériel à rendre.

 

Jour 18:

ALERTE ! 4 h du matin, nous courrons nous rassembler et le sergent nous demande "qui a donné l'alerte" alors que nous avions reconnu sa voix mais ce dernier continue de démentir.

Ca devait être une blague des MDR qui faisaient leurs classes. Nous passons la journée à rendre le matériel et passer en entretien jusqu'à la cérémonie de remise des insignes avec le colonel ;le soir nous partons au restaurant tous ensemble pour fêter cette PMS.

 

Jour 19:

Nous rendons la fin du paquetage et nous repartons chacun vers nos vies civils respectives avec des souvenirs pleins la tête et des courbatures pleins les jambes.

 

En résumé:

Ce fut une expérience très enrichissante même pour les gens comme moi qui ne voulait pas faire de l'infanterie, car le programme fut principalement tourné vers le combat.

De toute façon comme le chef nous a dit "si vous allez en école, les cours chiants vous aurez bien assez de temps pour les faire". Les cadres furent à l'écoute et ont su s'adapter à nos profils (on imagine bien qu'on ne forme pas de la même façon des BAC-5 comme ils disent que des étudiants en master comme nous étions pour la plupart que des gamins de 16 ans) . L'enseignement fut très dense, on apprenait vite et bien, ce qui nous a permis de faire 3 mois de classe en 3 semaines même si on a survolé beaucoup de choses. Je tiens à noter que le niveau physique qu'ils attendaient n'était pas au rendez-vous (avec 3 abandons les 3 premiers jours) le capitaine en charge a demandé à calmer le rythme sportif car la PMS n'est pas faite pour faire de l'écrémage comme durant les classes. Je suis très content de la diversité des cadres qui allait de 2 à 20 ans de services dans différents régiments et différentes spécialités. Les stagiaires étaient vraiment hétéroclites et ce fut un plaisir de partager cette expérience avec eux.



Trucs et astuces:

J'ai beaucoup lu les anciens postes et je vais donc partager avec vous les trucs et astuces qui ont où auraient été utiles dans ma PMS:

Truc:

- Du Nok: Trouvable chez Décathlon, à mettre tous les jours sur ces pieds, surtout avant les bivouacs pour éviter les ampoules qui pissent le sang au bout d'une semaine.

- Frontal ROUGE: Les lumières blanches sont interdites en bivouac, ce n'est pas fomec donc trouvez une en rouge ou prenez des piles AAA parce que j'en ai perçu une mais sans piles donc inutilisable.

- Trousse à pharmacie: Des grands pansements pour les grosses plaies, et même du strap, le désinfectant me parait évident et du gel/spray anti-inflammatoire pour vos genoux pour ceux qui n'ont pas l'habitude de marcher avec du poids ou de faire de la montagne. 

- Du scotch: ça sert à tout et ça ne prend pas de place.

- Des chaussettes blanches: 2 paires vertes et une paire blanche ce n'est pas beaucoup pour 3 semaines.

Astuces:

- Apprenez et notez votre numéro de FAMAS dès que vous l'avez dans les mains. 

- Ne vous fâchez pas avec votre sergent, ou au moins faites vous bien voir, croyez moi j'ai des amis qui se sont fait refuser leurs aptitudes officiers juste car le sergent ne les aimait pas.

- Ne faites pas de fautes d'esprit, quelqu'un qui n'a pas le niveau peut toujours travailler et s'ameliorer mais quelqu'un qui se fait remarquer à cause de son comportement c'est grave et les cadres le verront, c'est votre appréciation et les commentaires qui vont compter sur votre dossier plus que votre classement donc faites attention à ne pas mentir,  ou rabaisser quelqu'un ou faire le lèche botte ( ça énerve les stagiaires et les cadres);

- Profitez du moment, c'est une aventure incroyable que vous vouliez ou non vous engager après.

 

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