BTX Posté(e) 17 novembre 2023 Signaler Posté(e) 17 novembre 2023 https://www.forcesoperations.com/sept-armees-se-rapprochent-pour-ecrire-une-nouvelle-page-de-lhistoire-du-caesar/ Sept pays ont formalisé hier la création d’un club dédié au CAESAR, lieu d’échanges privilégié pour progresser conjointement sur les évolutions techniques et l’emploi d’un système d’artillerie pour lequel l’intérêt va croissant. Quel meilleur cadre que le musée de l’artillerie pour écrire une nouvelle page de l’histoire du CAESAR ? C’est en son sein, au coeur des écoles militaires de Draguignan, que naissait un club consacré à ce système d’artillerie, fruit d’une initiative lancée en janvier dernier par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, le délégué général pour l’armement, Emmanuel Chiva, et le PDG de KNDS France, Nicolas Chamussy. Sept pays utilisateurs et futurs utilisateurs se sont succédés pour signer la charte fondatrice : la France, la Belgique, la Thaïlande, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, la République tchèque et la Lituanie. Cinq autres délégations étrangères complétaient l’assistance, autant de prospects susceptibles de parier à leur tour sur la gamme CAESAR et d’élargir le cercle par la suite. Cet engagement « est la pierre angulaire de cette formidable entreprise de coopération internationale », déclarait en préambule le général Alain Lardet, représentant du CEMAT et actuel sous-chef plans-programmes au sein de l’état-major de l’armée de Terre. « L’artillerie a retrouvé récemment une place prépondérante sur l’échiquier militaire. (…) Les leçons apprises du Haut-Karabagh, les combats qui font rage à l’est de l’Europe, le rôle non démenti des appuis-feux dans les opérations de stabilisation : tous les conflits contemporains nous rappellent la primauté d’une artillerie », soulignait l’ancien commandant de la Légion étrangère. « Dans un cycle d’évolutions technologiques où chaque acteur s’adapte toujours plus rapidement, le CAESAR incarne cette supériorité technologique et cette capacité de domination par les feux. (…) Pour autant, et ne nous y trompons pas, cette excellence opérationnelle du CAESAR n’est ni un acquis, ni une fin en soi », complétait le général Lardet. Espace de dialogue autant qu’incubateur d’idées, ce club CAESAR s’inscrit parfaitement dans une « quête perpétuelle » d’évolutions qui requiert « énergie, moyens et capacités à innover ». Loin du consortium de circonstance, ce qui sera aussi un canal de diffusion des retours d’expérience « doit nous permettre de nous réinventer » et contribuera à faire naitre de nouveaux concepts d’emploi sur les plans technique, tactique et du soutien. Acheteuse en 2022 d’un premier lot de neuf CAESAR Mk II, la Belgique consolide par là sa position de partenaire de premier rang de l’armée de Terre. Pour un officier de la délégation belge, ce club « ouvre la possibilité de gagner en expérience sur un système d’arme que nous percevrons seulement en 2027. Cela permet de préparer l’avenir en établissant des contacts avec les partenaires français, qu’il s’agisse des unités opérationnelles ou de l’école de l’artillerie car nous prévoyons de former nos instructeurs ici, à Canjuers et à Draguignan ». Inaugurée par un tir de canon de 75, cette journée inaugurale s’est poursuivie sur le camp de Canjuers (Var), lieu retenu pour accueillir une démonstration dynamique conduite par le 35e régiment d’artillerie parachutiste ainsi qu’un « village d’innovations » propres à répondre aux enjeux actuels et futurs. Crédits image : armée de Terre 2 1 Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 16 janvier 2024 Auteur Signaler Posté(e) 16 janvier 2024 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/16/apres-l-idee-d-un-club-reaper-voici-la-coalition-artillerie-24364.html Après l'idée d'un "club Reaper", voici la "coalition Artillerie" lancée ce mardi à Paris On se souviendra (enfin, le faut-il?) du projet, en 2015, de club des utilisateurs européens de Reaper, particulièrement en matière de formation et d'entraînement... Voici que l'on parle désormais d'une "coalition artillerie" au profit de l'Ukraine et on lui souhaite une plus longue vie qu'au club Reaper. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, reçoit son homologue, Rustem Umerov, ministre de la Défense de la République d’Ukraine, ce jeudi, à Paris pour le lancement de la "coalition artillerie", avec un saut à Bourges (Nexter) puis à Selles-Saint-Denis (MBDA). Ces “coalitions de capacités” sont chargées de coordonner les contributions des membres de la coalition pour chaque domaine de capacité majeur: véhicules blindés, pièces d’artillerie, armée de l’air, unité navale et technologies de l’information. Les deux ministres doivent ouvrir la Conférence de lancement de la "Coalition artillerie", l'un des groupes de travail thématiques du groupe de contact pour la défense de l'Ukraine (UDCG), sous pilotage de la France et des Etats-Unis. Elle "vise à fédérer les efforts des nations participantes pour aider - dans le court et le long terme – l'Ukraine à disposer d'une force d'artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain", a précisé le ministère. Pour rappel, l’armée ukrainienne a reçu 49 CAESAR (Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm): - 18 ont été tirés du parc de l’armée de Terre en 2022., - en janvier, Kiev en a commandé 12 autres auprès de Nexter, lesquels ont aussi été prélevés dans l’inventaire de l’artillerie française, - le Danemark a livré à Kiev les 19 qu’il avait acquis en version 8×8. Dans un communiqué du 24 décembre, le ministère ukrainien de la Défense soulignait qu'il était "très important pour l'Ukraine de renforcer sa puissance de feu grâce à la fourniture de systèmes d'artillerie par les alliés. Les forces armées ukrainiennes sont notamment intéressées par la poursuite de l'acquisition de systèmes d'artillerie automoteurs Caesar pour leurs besoins". Le communiqué précisait que "les systèmes d'artillerie automoteurs Caesar ont fait preuve d'une grande efficacité et d'une grande précision au combat" et qu'en 2024, il est prévu de "tester la conduite de tir des systèmes d'artillerie automoteurs Caesar à l'aide de l'intelligence artificielle". Selon le vice-ministre de la défense, l'utilisation de l'IA permettra de réduire de 30 % l'utilisation de munitions pour l'acquisition et l'engagement des cibles. 1 Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 20 janvier 2024 Auteur Signaler Posté(e) 20 janvier 2024 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/18/caesar-les-bons-comptes-font-les-bons-amis-24371.html Caesar: les bons comptes font les bons amis La France va produire au cours des douze/quinze prochains mois 78 canons Caesar, a déclaré jeudi le ministre des Armées. Sébastien Lecornu lors du lancement de la coalition artillerie. Précision: il faut désormais 15 mois pour produire un Caesar contre 30 auparavant. Ces 78 canons pourraient être destinés à l'armée ukrainienne. Or, "l'Ukraine vient d'acheter six Caesar sur fonds propres", a rappelé le ministre des Armées. Ces 6 Caesar ont été commandés directement à Nexter par le ministère ukrainien de la Défense. Et leur livraison ne tardera pas. Il en reste donc 72 dont la construction est à financer. La France est disposée à financer douze canons Caesar supplémentaires pour l'Ukraine. Dont acte. Ces douze Caesar représentent un investissement de 50 millions d'euros. Le ministre des Armées réclame donc aux alliés un effort pour en payer 60 autres et renforcer ainsi les capacités de Kiev face à la Russie. La coalition artillerie rassemble 23 nations; elle "vise à fédérer les efforts pour aider --dans le court et le long terme-- l'Ukraine à disposer d'une force d'artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain", comme l'a expliqué Sébastien Lecornu. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 25 janvier 2024 Auteur Signaler Posté(e) 25 janvier 2024 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/01/25/coalition-artillerie-24388.html Coalition artillerie: le général Jean-Michel Guilloton à la direction Le général Jean-Michel Guilloton a pris la direction de la coalition "Artillerie pour l’Ukraine", lancée par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, le 18 janvier dernier. Le général Guilloton commande le pilier de l'entraînement et des écoles du combat interarmes. À l’occasion du point presse du ministère des Armées, le général a présenté cette coalition dont le but est de renforcer le soutien militaire à Kiev. Une transcription de son interview est à lire ici. Il y explique que "la France est la nation leader de cette coalition et les États-Unis en sont co-leaders. La partie ukrainienne est également représentée pour confirmer ses besoins, c’est essentiel. Le reste est organisé en quatre sous-groupes selon une approche capacitaire : les systèmes d’arme, les munitions, l’environnement et la formation. Le but : avoir une vision sur toutes les facettes d’une fonction opérationnelle." La coalition artillerie rassemble 23 nations; elle "vise à fédérer les efforts pour aider --dans le court et le long terme-- l'Ukraine à disposer d'une force d'artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain", comme l'a expliqué Sébastien Lecornu. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 22 juillet Auteur Signaler Posté(e) 22 juillet https://www.opex360.com/2025/07/21/insatisfaite-de-ses-deux-premiers-caesar-8x8-larmee-tcheque-menace-de-suspendre-ses-paiements-a-knds-france/ Insatisfaite de ses deux premiers CAESAr 8×8, l’armée tchèque menace de suspendre ses paiements à KNDS France Dans un communiqué publié à l’occasion du salon de l’armement IDET 25, le 26 mai, KNDS France s’était félicité de la bonne marche du contrat relatif aux soixante-deux CAESAr 8×8 [Camions équipés d’un système d’artillerie] que le ministère tchèque de la Défense lui avait notifié en deux temps [en septembre 2021 et en décembre 2022] afin de remplacer les obusiers automoteurs Dana ZTS de 152 mm en service depuis plus de 40 ans au sein de ses forces armées. Dans le détail, ce contrat prévoit une participation importante de l’industrie locale [40 %], Excalibur Army étant chargé de l’assemblage final de ces CAESAr 8×8, dont la cabine et le châssis seront fournis par Tatra Defense Vehicles et Tatra Trucks. En outre, STV doit certifier les obus de 155 mm produits en République tchèque. Quoi qu’il en soit, KNDS France avait annoncé que deux prototypes du CAESAr 8×8 allaient être soumis à des essais opérationnels en République tchèque dès cet été. Seulement, il semblerait qu’ils n’aient pas pleinement donné satisfaction à l’armée tchèque. Ainsi, ces obusiers n’auraient pas atteint la portée requise de 40 kilomètres en mode MRSI [Multiple Round Simultaneous Impact / multiples coups, impacts simultanés ou méthode de tir dite « malouine »]. Mais il ne s’agirait que d’un problème parmi d’autres. « Sur la base de la documentation fournie, l’armée a effectué une série d’analyses techniques qui, si elles confirment certains paramètres, indiquent aussi qu’il y a un risque que des critères non négociables ne soient pas pleinement respectés », a résumé le général Miroslav Hlaváč, le chef d’état-major adjoint des forces tchèques. D’après le site d’information Novinky.cz, les artilleurs tchèques n’ont pas reçu les tables de tir permettant à un système de conduite de tir de fonctionner. « Sans ces données, les canons ne peuvent pas être intégrés et leur conformité aux normes Otan n’est pas certaine », lui a confié une source proche du dossier. Or, les CAESAr 8×8 destinés à l’armée tchèque seront dotés du système de contrôle de tir Adler III, fourni par l’entreprise allemande ESG pour 28 millions d’euros. « De plus, cela menace l’intégration des munitions tchèques », a insisté cette source. Début juillet, la ministre tchèque de la Défense, Jana Černochová, a prévenu que la livraison des CAESAr risquait de prendre du retard en raison de ces problèmes. Problèmes qui sont, selon elle, susceptibles de conduire à annulation de la commande. « J’ai entamé des négociations avec le ministre français de la Défense, et mes collègues, comme le directeur général Koudelka ou les militaires, ont fait remarquer au constructeur qu’il y avait de sérieux problèmes », a-t-elle confirmé auprès de Novinky.cz. « Le problème se situe au niveau de la portée et de l’efficacité du tir. Mais je veux croire qu’il sera résolu. Mais il est aussi possible qu’il ne le soit pas et l’armée ne peut pas renoncer aux conditions [du contrat] », a-t-elle ajouté. Mais avant de décider éventuellement de dénoncer le contrat des CAESAr 8×8, le ministère tchèque de la Défense entend d’abord faire pression sur l’industriel français, en le menaçant de suspendre le paiement de ses acomptes tant que les problèmes ne seront pas réglés. Ainsi, M. Koudelka lui a adressé un courrier à cette fin. Jusqu’à présent, Prague a versé plus de 7 milliards de couronnes tchèques [environ 285 millions d’euros]. Et un autre milliard [soit 40 millions d’euros] devrait l’être cette année. Ce n’est pas la première fois que le CAESAr 8×8 est en difficulté. En janvier 2023, le Danemark lui a préféré l’ATMOS 2000 d’Elbit Systems pour remplacer les dix-neuf CAESAr 8×8 qu’il avait envoyés en Ukraine alors qu’ils étaient à peine sortis d’usine. Depuis, ces obusiers ont effectué plus de 40 000 tirs sur les champs de bataille ukrainiens, pour un seul exemplaire détruit. 1 Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 29 juillet Auteur Signaler Posté(e) 29 juillet https://www.opex360.com/2025/07/29/artillerie-knds-france-repond-aux-critiques-de-larmee-tcheque-sur-le-caesar-8x8/ KNDS France répond aux critiques de l’armée tchèque sur le CAESAr 8×8 La semaine passée, le site d’information Novinky.cz a rapporté que le ministère tchèque de la Défense envisageait de suspendre le paiement des acomptes qu’il s’était engagé à verser à KNDS France pour l’acquisition, en deux temps, de soixante-deux exemplaires de la version 8×8 du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie]. Et cela en raison des essais décevants des deux prototypes qui l’ont été récemment livrés. ................./............... Au passage, Mme Černochová a critiqué son prédécesseur, Lubomír Metnar, pour avoir commandé un premier lot de CAESAr 8×8 sans passer par une procédure d’appel d’offres et en traitant directement avec KNDS France… alors que le modèle choisi n’était pas encore en service. « Pourquoi ces canons ont-ils été choisis ? Eh bien surtout parce qu’il n’y avait pas d’argent pour les autres », a-t-elle asséné. Aussi, la réaction de KNDS France était attendue… Et celle-ci a été relayée par le site d’informations économiques Ekonomicky Denik. « Le CAESAr 8×8 est utilisé par les forces armées ukrainiennes depuis mi-2023. Fin 2024, chaque système avait effectué des milliers de tirs, ce qui, avec la version CAESAr 6×6, en fait l’obusier automoteur de calibre 155 mm/52 sur châssis à roues le plus éprouvé au combat », a d’abord rappelé KNDS France. Et d’assurer que « le CAESAr 8×8 s’intégrera à la capacité complète de tir indirect développée par l’armée tchèque » d’autant plus que cette version « offre des performances opérationnelles et des caractéristiques techniques améliorées par rapport au CAESAr 6×6 ». En outre, KNDS France a rappelé qu’une « démonstration de tir réussie du CAESAr 8×8 a été réalisée en septembre 2024, confirmant une portée supérieure à 40 km ». Enfin, l’industriel a dit confirmer « son engagement et sa détermination à assurer la réussite de ce contrat, qui permettra à la République tchèque de tenir ses engagements envers l’Otan ». En attendant, cette affaire a fait l’objet d’une question écrite adressée au ministère des Armées par le député [UDR] Marc Chavent. « L’armée tchèque déplore l’absence de transmission, par l’industriel français, des données balistiques nécessaires à l’interopérabilité entre le CAESAr et les munitions utilisées dans le cadre du système de tir ADLER III », a d’abord relevé le parlementaire, avant de s’interroger sur « les raisons techniques ou juridiques » pouvant expliquer cette situation. Parmi les hypothèses évoquées, a-t-il poursuivi, il est dit que « ces données pourraient être considérées comme protégées au titre du secret industriel ou de la réglementation sur les transferts sensibles, ce qui limiterait leur diffusion à des systèmes de tir tiers, notamment d’origine étrangère ». Aussi a-t-il demandé des « précisions » au ministère des Armées. Reste à voir quand ce dernier communiquera sa réponse… Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) %s à %s Auteur Signaler Posté(e) %s à %s https://www.opex360.com/2025/08/03/artillerie-lestonie-envisage-de-commander-davantage-de-caesar-6x6-aupres-de-la-france/ L’Estonie envisage de commander davantage de CAESAr 6×6 auprès de la France En janvier, l’armée estonienne a reçu les six premiers Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] 6×6 sur les douze qu’elle avait commandés par l’intermédiaire de la Direction générale de l’armement [DGA] auprès de KNDS France, dans le cadre d’un « arrangement de coopération » rendu possible par l’initiative européenne EDIRPA [European Defence Industry Reinforcement through common Procurement Act]. Pour Tallinn, il s’agissait d’obtenir ces CAESAr dans les délais les plus brefs, le « développement d’un bataillon d’artillerie automoteur à roues » étant alors l’une de ses priorités les « plus urgentes ». Six mois plus tard, une première batterie de CAESAr a été déclarée « prête au combat », à l’issue d’une campagne de tir effectuée par les réservistes du bataillon d’artillerie de l’armée estonienne. Visiblement, cette dernière est très satisfaite de ses nouveaux obusiers à roues. Le CAESAr « est extrêmement précis. […] Par rapport à l’obusier tracté D-30, il est incomparable. Il est tellement plus rapide à mettre en œuvre et tellement plus mobile que nous pouvons exécuter les ordres de tirs inopinés beaucoup plus rapidement. Au début, il a été difficile de s’y habituer, les tactiques ayant évolué. Mais aujourd’hui, nous avons acquis toutes les compétences nécessaires », a commenté le sous-lieutenant Ranno Rajaste, cité par l’état-major estonien. « Les réservistes ont rapidement acquis les compétences nécessaires, leur motivation est forte et ils ont fait preuve de bonne volonté », a confirmé le commandant Kaspar Põder, le directeur de cette campagne de tir. « La maîtrise et l’aisance sont toujours perfectibles, mais je suis globalement satisfait du résultat. L’état de préparation initiale au combat a été atteint et, si nécessaire, l’Estonie dispose d’une autre batterie d’artillerie hautement performante, entraînée et soudée, prête à agir », s’est-il félicité. Puisque le CAESAr donne satisfaction, d’autres exemplaires pourraient-ils être commandés par Tallinn ? En tout cas, c’est ce qu’a suggéré le ministère estonien de la Défense lors de la présentation de son budget pour l’exercice 2026, lequel devrait s’élever à 2,4 milliards d’euros. En effet, sans entrer dans les détails, il a indiqué que le segment des « tirs indirects » allait être renforcé dans les années à venir. Actuellement, ce dernier repose sur six CAESAr [et bientôt douze] ainsi que sur trente-six obusiers chenillés K9 Thunder, acquis en 2018 auprès du sud-coréen Hanwha Aerospace. « Il y aura davantage de systèmes de tir indirect. Il y aura davantage de K9 et de CAESAr. Nous avons déjà acquis divers types de munitions rôdeuses dont la portée dépasse 40 kilomètres », a en effet déclaré , Hanno Pevkur, le ministre estonien de la Défense, le 30 juillet. Le nombre de CAESAr supplémentaires susceptibles d’être acquis n’a pas été précisé. Cependant, il est probable que l’option pour six exemplaires qui avait été posée lors de la commande signée en juin 2024 soit levée. Par ailleurs, M. Pevkur a également dit vouloir commander six lance-roquettes multiples M142 HIMARS [Mobility Artillery Rocket System] de plus, ce qui doublerait la capacité de frappe dans la profondeur de l’armée estonienne. « Nous étudions également sérieusement l’achat de missiles de croisière de fabrication locale, ce qui nous offrirait une portée encore plus grande », a-t-il dit. Le gouvernement estonien prévoit d’investir 10 milliards d’euros pour renforcer ses forces de défense sur la période 2026-29. Les achats de nouveaux équipements représenteront 37 % de cette somme [et 25 % seront fléchés vers les stocks de munitions]. Outre l’artillerie, le ministère estonien de la Défense souhaite compléter la défense aérienne multicouche qu’il est en train de mettre en place avec l’achat de systèmes à longue portée. Trois candidats sont en lice : le SAMP/T NG franco-italien, la « Fronde de David » de l’israélien Rafael et le Patriot américain. « Avec ce nouveau plan de développement, nous construisons des forces de défense modernes qui travailleront en étroite collaboration avec nos alliés pour renforcer la dissuasion d’ici 2029 et garantir la capacité de contrer les menaces avant qu’elles n’atteignent le territoire estonien », a fait valoir M. Pevkur. Photo : État-major des forces de défense estoniennes Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) il y a 11 heures Auteur Signaler Posté(e) il y a 11 heures Un deuxième lot de CAESAR livré à l’Estonie Et de 12. L’Estonie a reçu un second lot de CAESAR qui lui permettra d’armer une seconde batterie d’artillerie, annonçaient hier les forces de défense du pays balte. Six CAESAR Mk I sont venus s’ajouter aux six livrés par KNDS France en début d’année à l’armée estonienne, parachevant la tranche ferme d’un contrat notifié il y a un peu plus d’un an lors du salon de défense Eurosatory. Ils seront opérés par le régiment d’artillerie inféodé à l’unique division estonienne. Dès février, l’Estonie formait ses premiers artilleurs à partir des premières pièces perçues. Les premiers exercices de tirs suivaient en mars, les artilleurs estoniens mobilisant le système de commandement et de conduite (C2) des feux « national », Tooru (Thor). Conformément au calendrier, une seconde batterie a été formée en juillet à partir de réservistes et à l’issue d’un entraînement dédié. Le niveau d’automatisation du CAESAR, « combiné à une simplicité suffisante, permet de former les équipes de pièce en quelques semaines », relève à ce titre la Défense estonienne. Les cadences ne sont pas près de baisser pour la ligne d’intégration roannaise de KNDS, qui prévoit de production en 2025. Non seulement le contrat estonien contient une clause pour l’achat de systèmes supplémentaires, mais d’autres pays se préparent à rejoindre le club. Des commandes sont en effet attendues à court terme de la part du Portugal, de la Slovénie, de la Croatie et de la Bulgarie. Côté français, l’armée de Terre a désormais 80 pièces en service au dernier décompte, contre 76 auparavant, et attend un premier CAESAR Mk II pour fin 2026. Crédits image : KNDS Citer Ya Rab Yeshua.
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