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En Nouvelle-Calédonie, Paris veut une bonne note au devoir de mémoire


BTX

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/12/05/en-nouvelle-caledonie-paris-veut-une-bonne-note-au-devoir-de-24289.html

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La loi de programmation militaire en cours accorde une place de choix à la mémoire combattante afin de renforcer le lien Armée-Nation et le travail de reconnaissance. 

Trois grands axes guident les réflexions et les réalisations en matière de transmission de la mémoire et de reconnaissance du monde combattant :

- il s'agit d'abord de définir une politique publique des commémorations et des cérémonies patriotiques plus attractive pour la jeunesse

- ensuite, il faut mobiliser les établissements culturels (musées et services d’archives) concourant à la préservation et à la transmission de la mémoire nationale et au renforcement du lien Armées-Nation

- enfin, il faut poursuivre le travail de reconnaissance envers les anciens combattants.

Déclinaison calédonienne
C'est exactement le sens de mesures récemment annoncées par Sébastien Lecornu. Le ministre des Armées juge en effet "indispensable de reforger quelques racines de notre mémoire collective". Une ambition déjà exprimée lorsqu'il était ministre des Outre-mer.

Le 4 décembre, lors d'un déplacement en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la 8e réunion des ministres de la Défense du Pacifique sud, Sébastien Lecornu a donc souhaité que "l'ensemble des forces politiques représentées au Congrès, qu'elles soient indépendantistes ou non indépendantistes, puissent trouver un chemin de réconciliation. En baptisant des noms de rues, des noms d'écoles, de collèges, d'hôpitaux, pour mettre à l'honneur celles et ceux qui se sont battus pour un système de valeurs." 

"J’ai quand même toujours été frappé de voir qu’il y a des pans entiers de notre histoire, notamment autour de la Première Guerre mondiale qui n’ont pas suffisamment été mis en lumière, en particulier en Nouvelle-Calédonie", a-t-il poursuivi. Avant de préciser: "Pour cela, il fallait déjà que l’État et le ministère des Armées montrent l’exemple."

D'où deux étapes mémorielles, à Nouméa, en amont de la 8e réunion des ministres de la Défense du Pacifique sud (SPDMM).

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Le ministre des Armées a d'abord dévoilé une plaque qui honore le bataillon mixte du Pacifique. Cette unité d'infanterie a été créée en juin 1916, amalgamant des Calédoniens d'origines européenne et kanak, au sein d'un bataillon de marche qui a vu le feu en juillet 1917 et qui a été cité à l'ordre de l'Armée en décembre 1918 avant sa dissolution en mai 1919.

Désormais le quartier des forces armées de la pointe de l’Artillerie, à Nouméa, porte le "glorieux" nom de Quartier Bataillon mixte du Pacifique. 

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Sébastien Lecornu a ensuite honoré la mémoire et l'action d'Acôma Nerhon, "au parcours exemplaire" selon le ministre qui a mis en avant son "abnégation" et son "engagement citoyen notable".

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Né en 1888, cet aumônier et infirmier militaire originaire de Houaïlou a œuvré en faveur des tirailleurs durant la Grande guerre, et au-delà. Engagé en février 1916, il a rejoint Marseille en août suivant, avant de prendre part à la 2e bataille de la Marne en 1918. Il est mort en mars 1969.

Son nom a été donné au bâtiment de la Direction de l'administration sanitaire et sociale.

Une précédente étape, à l'initiative des Armées et validée par Sébastien Lecornu à son arrivée à Brienne, avait été le choix des noms des six patrouilleurs outre-mer (POM). Ce choix s'était porté sur de grands héros ultramarins de la France libre, compagnons de la Libération. Pour la Nouvelle-Calédonie, il s'agit d'August Bénébig, natif de Nouméa (il a rallié la France libre en septembre 1940 et rejoint le Bataillon du Pacifique), et de Jean Tranape (autre combattant de la France libre et lui aussi héros de la bataille de Bir-Hakeim).

De la mémoire à la remilitarisation
Si le devoir de mémoire et ses expressions mises en avant par le ministre des Armées rassemblent les populations de Nouvelle-Calédonie, l’attention toute particulière que porte Sébastien Lecornu à la Nouvelle-Calédonie n'est pas du goût de certains milieux kanak qui dénoncent une "remilitarisation". En 2021 déjà, le mot d’ordre était "Halte à la militarisation de notre pays !", comme le réclamait un Comité stratégique indépendantiste de non-participation.

Actuellement, la Cellule de Coordination des Actions de Terrain mise en place par l’UC (Union calédonienne) accuse la France de "renforcer la présence française dans notre pays […] ; la France se sert de notre pays comme d’un porte-avions afin de décliner sa stratégie indopacifique par une militarisation de la Nouvelle-Calédonie".

"Contrairement à ce que certains ont pu dire, il ne s’agit pas de militarisation, mais de pacification", a répliqué le ministre des Armées dès sa descente d’avion, le dimanche 3 décembre. Avant de préciser qu’il s’agissait bien de remplacements et de renouvellements de matériels militaires (dont deux POM pour remplacer deux P400), avant tout au profit de la sécurité des populations locales.

Malgré les assurances ministérielles, certains chefs coutumiers ont toutefois mis en garde contre une "surmilitarisation du Pacifique Sud." Ils craignent que la zone ne fasse les frais de la compétition stratégique entre Chinois et Américains et devienne même le théâtre de confrontations armées qui seraient fatales à des micros-États déjà menacés par le changement climatique. Une telle posture, beaucoup moins politicienne, témoigne d'une inquiétude partagée par les dirigeants d'autres Etats du Pacifique sud dont les îles Fidji et les Salomons.

Ya Rab Yeshua.

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