Deux publications récentes pour mieux comprendre le débarquement en Provence

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En ce début septembre; il n’est pas trop tard pour signaler la sortie de deux récents ouvrages consacrés au débarquement en Provence. Un débarquement dont le succès est paradoxalement à l’origine de la « marginalisation mémorielle » dans laquelle il a été relégué.

Petit rappel: le 15 août 1944, à 8 heures, les troupes alliées débarquèrent en Provence. Armée américaine, commandos britanniques et une armée française réarmée et menée par le général de Lattre de Tassigny, s’élancèrent depuis les navires de guerre qui les transportaient des côtes italiennes et d’Afrique du Nord vers les plages du Sud de la France. À Hyères, Toulon puis Marseille, la défense allemande céda rapidement devant l’avancée fulgurante des forces alliées, rejointes par les résistants de l’intérieur.

 

Malgré des combats éprouvants et meurtriers pendant deux semaines, y compris pour la population civile, l’opération Anvil-Dragoon est un franc succès.

Le débarquement de Provence, août 1944, de Claire Miot est une coédition Passés Composés, Ministère des Armées et ECPAD (192 pages, 25€).

 

Claire Miot, ancienne élève de l’École normale supérieure de Cachan, est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Aix. Ses travaux portent sur l’histoire des conflits au XXe siècle, et plus particulièrement sur la première armée, acteur principal du débarquement de Provence. Elle est membre du Conseil scientifique et d’orientation de la Mission Libération, encadrant les commémorations du 80e anniversaire des deux débarquements qui auront lieu de juin à août 2024.

Le débarquement et la libération de Provence, de Frédéric Guelton (192 pages (39,95€). L’auteur détaille les forces engagées dans ces combats et révèle les raisons de la marginalisation mémorielle de cette manoeuvre décisive. On notera les excellents supports iconographiques;

Frédéric Guelton est historien et ancien officier de l’armée française. Saint-Cyrien, il est titulaire d’un doctorat d’histoire de l’université de Paris, Panthéon-Sorbonne. Il a, pendant plus de trente ans, exercé le double métier d’officier et d’historien au sein du ministère français de la Défense. Il était, dans sa dernière fonction, chef du département de l’armée de Terre du service historique de la défense. Il y a, entre autres, enseigné l’histoire des relations internationales à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences-Po.) et continue à enseigner l’histoire militaire à École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il co-dirige également un séminaire d’histoire appliquée à la formation au management de l’EDHEC. Ancien rédacteur en chef de la Revue historique des armées, il a été, de 2013 à 2019, membre du Conseil scientifique de la Mission du Centenaire et a, à cette occasion, travaillé comme conseiller historique de nombreux documentaires dont la série Apocalypse, Première Guerre mondiale pour France Télévisions.